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jeudi 26 novembre 2009

le temps des boutures

Selon le dicton, à la sainte-Catherine (25 novembre), tout bois prend racine. La sagesse populaire a raison car novembre et en fait plus généralement l'automne sont des périodes favorables pour bouturer les arbustes et les rosiers.

Les boutures de rosiers faites à ce moment sont moins difficiles à surveiller que celles qu'on effectue en été. Elles ne risquent pas de se dessécher, la reprise est donc plus facile. A cette époque, le plus simple est d'utiliser un coin du potager pour y planter ses boutures. Point n'est besoin d'arroser. Certaines boutures peuvent même pourrir en cas de pluies trop abondantes, il vaut mieux en prévoir beaucoup.


Je profite du moment où je rabats les rosiers en prévision de l'hiver pour faire mes boutures de rosier. Je prélève des pousses de l'année en éliminant les extrémités qui sont trop tendres. Je supprime les feuilles et je coupe les rameaux en biseau à 15 cm sous un bourgeon. Je trempe ensuite sans excès les boutures dans de l'hormone de bouturage puis je les mets en terre et surtout je n'oublie pas d'étiqueter pour me souvenir des variétés. Les étiquettes, je les réalise avec un pot en plastique que je découpe, des bouts de bois et un gros marqueur dont l'encre résiste à la pluie.

Plusieurs variétés sont faciles à multiplier: les variétés anciennes comme Roseraie de l'Haÿ, Buff Beauty, Felicia,
Ghislaine de Féligonde, Madame Alfred Carrière, Etoile de Hollande et bien d'autres encore. En général, les rosiers grimpants ou sarmenteux modernes et anciens se bouturent facilement.

Parmi les variétés modernes, les hybrides de thé (rosiers modernes à grandes fleurs) donnent parfois des résultats décevants, les pieds obtenus sont chétifs et les fleurs petites. Une exception notable cependant: Line Renaud, une splendide variété moderne parfumée pour laquelle le taux de réussite est très grand.

En revanche, le bouturage des polyanthas et des multiflores donne de bons résultats. Bouturer par exemple la variété The Fairy, célèbre variété de rosiers à fleurs en forme de pompons roses, est un jeu d'enfant.

Dans tous les cas, l'enracinement est long (plusieurs semaines) et la mise en place définitive ne peut se faire qu'au bout d'un an de culture



jeudi 19 novembre 2009

Dernier toilettage pour les vivaces

Certaines de mes vivaces plantées en compagnie des rosiers, donc un peu à l'écart des autres, fleurissent assez tôt puis se font oublier lors du grand nettoyage du jardin car leur feuillage se fane très tard. Il s'agit des pivoines, des hémérocalles et des alchémilles, trois vivaces très robustes et qui offrent des fleurs magnifiques en juin. Fin novembre, elles se rappellent au bon souvenir du jardinier par leur aspect négligé, il est temps d'intervenir pour les toiletter avant l'hiver.

Pour les pivoines, je ne touche au feuillage que lorsqu'il commence à noircir, à se couvrir de taches ou à s'avachir. Je le coupe à ras et je le porte à la déchetterie, en effet il peut être porteur de maladie (la rouille essentiellement). Tant qu'il est vert, il faut le laisser, la souche en a besoin pour reconstituer ses réserves et refleurir. On peut mettre du compost sur les souches



Pivoine avant le nettoyage 11/2009




Pivoine après le nettoyage 11/2009

Les hémérocalles si belles en juin, lorsqu'elles offrent leurs fleurs jaunes, oranges ou rouges en forme de lys, présentent maintenant un bien triste spectacle, le feuillage parfait à la belle saison pour habiller le pied souvent dégarni des rosiers, s'est affaissé et il grille. Je coupe court les feuilles vertes et j'enlève complètement celles qui sont brunes, elles s'arrachent très facilement:



Touffe d'hémérocalle avant nettoyage 11/2009




La même touffe après

Le travail de nettoyage est beaucoup plus simple pour l'alchémille, une vivace robuste qui a une magnifique floraison vert chartreuse au mois de juin. Il suffit d'ôter régulièrement les feuilles fanées. J'interviendrai deux ou trois fois au cours de l'automne, jusqu'à ce que le feuillage disparaisse entièrement.






Alchémilles après nettoyage 11/2009

dimanche 15 novembre 2009

Mon jardin exotique en images

Cliquez sur les photos pour les agrandir









































© Ma Planète Jardin

samedi 14 novembre 2009

couleurs de novembre

La saison la plus triste commence au jardin. Où que l'on regarde, tout semble s'endormir, les arbres et les arbustes se dépouillent de leur feuillage, les fleurs ont presque toutes disparu, le temps est humide et venteux. Pourtant, j'apprécie le charme mélancolique de la nature et du jardin à cette époque de l'année, il annonce le repos hivernal symbole d'une certaine sérénité (je repense déjà au paysage enneigé du mois de janvier dernier dont on a profité pendant une semaine).

Malgré ce dépouillement général, le jardin offre encore quelques rares trésors. Côté fleurs, les chrysanthèmes sont les plantes stars.



Leurs couleurs vives apportent beaucoup de gaieté. Les plus florifères ne sont pas les chrysanthèmes des jardins, de vraies vivaces rustiques qui deviennent trop hautes si on ne prend pas soin de pincer les tiges en juin. Non, ceux qui font merveille dans de grosses potées sont les variétés horticoles à petites fleurs en forme de pompons (les variétés ne sont hélas jamais spécifiées) achetées en jardinerie ou dans les grandes surfaces. Il est facile de les faire refleurir en abondance, même sans pincer les tiges, mais il gèlent. Après la floraison, je coupe les fleurs fanées, je les replante dans un coin du potager pas trop sec, je les protège en cas de forte gelée puis je les oublie jusqu'à la transplantation . Si on en a beaucoup, on peut créer de beaux massifs en associant les coloris. Malheureusement, j'ai du mal à les garder plusieurs années, plus fragiles que les variétés vivaces, il dépérissent.


Pour les couleurs, le rouge de certains feuillages s'intensifie nettement jusqu'à devenir pourpre, c'est entre autres le cas de la viorne obier et du nandina. Le spectacle ne dure pas longtemps pour la viorne, déjà les feuillent tombent beaucoup.



Viorne obier 11/2009



Nandina 11/2009

J'ai aussi dans mon jardin deux sujets qui en ce moment semblent défier les lois naturelles. Les oeillets d'Inde qui sont pourtant des annuelles refusent de mourir (effet de la douceur extrême de ces derniers jours?), si bien que je n'ai pas le courage de les arracher pour planter des pensées à leur place. C'est la même chose avec un pied de lantana, plante frileuse que j'aime beaucoup (article à venir!). J'ai hiverné tous les autres, mais celui-ci est bien fleuri, alors je le laisse dehors et j'attends patiemment! Preuve, s'il en fallait que le jardinier doit s'adapter...



11/2009