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samedi 30 octobre 2010

Octobre jette ses derniers feux

A la fin octobre, le jardin se dépouille un peu plus, les petites gelées ont anéanti les annuelles, les vivaces ont terminé leur cycle et les tiges jaunissent, arbres et arbustes perdent en masse leurs feuilles, de l'or pour le jardinier qui les récupère soigneusement pour élaborer son compost. Même en cherchant bien, il n'y a plus beaucoup de fleurs. L'heure n'est pas à la nostalgie de la saison qui s'achève, il y a tant à faire pour préparer le jardin à un salutaire repos hivernal. L'hiver est aussi le moment où le jardinier se repose, imagine, conçoit et rêve.

Pour les floraisons hivernales que j'attends avec beaucoup d'impatience, il est encore trop tôt, pourtant je perçois déjà des boutons prometteurs sur les bruyères d'hiver, la viorne de Bodnant, le mahonia Charity, le chimonanthe ou l'hamamelis.

Les grands arbres du jardins, l'érable pourpre, les bouleaux ou le marronnier n'ont guère d'attrait en automne, à la différence de beaucoup d'arbustes qui prennent de très belles teintes rouges ou or, mais le spectacle est de courte durée. Lorsque les feuilles seront tombées, je les disposerai en paillis sur la terre du potager pour la protéger, ainsi elle ne sera pas lessivée par les pluies d'hiver (s'il en y a car la sécheresse persiste toujours dans ma région). Toutes ces couleurs apportent beaucoup de gaieté et font de l'automne une très belle saison.

Hormis les sedums et les chrysanthèmes toujours beaux, seul le rudbeckia nitida est toujours fleuri. Sa floraison qui a commencé début juillet avec un peu de retard est exceptionnellement longue:



Quelques roses s'épanouissent encore et certains cosmos ont survécu:



Azalées caduques, abelia, cotinus, cornouiller mâle, pommier à fleurs et viorne obier affichent une teinte pourpre qui s'accentue ces derniers jours:


Mon hamamelis, lui, prend une belle couleur or mais déjà les feuilles tombent en nombre. Cette couleur se retrouve aussi dans le feuillage automnal des rosiers hybrides de rugosa:



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Le cotoneaster laiteux que j'ai planté pour les oiseaux est couvert de baies cette année:


© Ma Planète Jardin

mardi 26 octobre 2010

Les chrysanthèmes, des marguerites en octobre

En cette fin octobre le jardin se vide, les massifs de vivaces sont défleuris, même les asters ont maintenant triste allure, leurs dernières fleurs ont été anéanties par le gel de ces derniers jours, je les rabattrai sous peu en même temps que les vivaces estivales (rudbeckias, heleniums, solidages) car je trouve leurs tiges jaunissantes ou grillées particulièrement inesthétiques. Il reste bien sûr les couleurs chaudes des feuillages pour égayer un peu le jardin, pourtant, bien timidement quelques rares fleurs choisissent cette période difficile pour s'épanouir. Ce sont des plantes de jours courts, elle fleurissent quand les phases lumineuses diminuent fortement pour descendre en dessous d'une dizaine d'heures par jour. Malgré son image un peu négative, le chrysanthème ou marguerite d'automne apporte beaucoup de gaieté au jardin alors que la grisaille automnale gagne du terrain. Je lui reproche juste de ne pas avoir une floraison aussi massive que l'euryops, son proche parent qui en ce moment est superbe dans mon jardin exotique.


Chrysanthème Hybride Fanfare, 10/2010


Depuis une dizaine de jours en effet, malgré le froid et la sécheresse, les chrysanthèmes vivaces que j'ai plantés il y a quelques années sont fleuris. Il s'agit de la variété Fanfare, un chrysanthème hybride tardif disponible dans une gamme de plusieurs coloris. J'aime beaucoup leurs fleurs en forme de marguerite simple aux coloris variés. Je n'en possède que deux sortes, l'une à fleurs simples de couleur bronze et l'autre rose à fleurs doubles. Chaque année, je regrette de ne pas en avoir planté des jaunes, des rouges et des blancs mais il est vrai qu'ils se font oublier les trois quarts de l'année, noyés qu'il sont dans la masse des autres vivaces.


Robustes et vigoureux, ils ne se laissent jamais étouffer et reviennent fidèlement tous les ans. La longévité des chrysanthèmes des jardins et leur rusticité (ils sont originaires de régions aux hivers froids comme la Pologne, la Russie ou la Corée) sont remarquables par rapport aux variétés horticoles qu'on trouve à foison au moment de la Toussaint et que je n'ai jamais réussi à conserver très longtemps.



Il est parfois recommandé de les pincer en juin pour leur conserver un port compact ( ils ne dépasseront pas 60 cm) et les forcer à se ramifier, pour ma part je les laisse pousser à leur guise parce que j'aime les vivaces hautes, ils prennent ainsi plus d'ampleur, fleurissent bien et comblent plus de vide. Si besoin, je les tuteure, ce qui est nécessaire lorsque la pluie alourdit les fleurs De cette façon, il peuvent atteindre 90 cm de haut.

Ils n'ont pas d'exigence particulière quant au sol mais préfèrent tout de même les sols légers, un peu calcaire et frais où ils vivront plus longtemps. Contrairement à beaucoup de vivaces estivales, ils résistent extrêmement bien à la chaleur et à la sécheresse. Leur floraison, de très longue tenue, peut s'étendre selon les variétés jusqu'à la fin du mois de novembre. Associés à des graminées ou à des conifères de petites taille, ils seront du plus bel effet. Il existe de très beaux hybrides de chrysanthemum rubellum comme Clara Curtis, rose clair, Mary Stoker, jaune ou encore Duchesse d'Edimbourg, rouge vif.

© Ma Planète Jardin

vendredi 22 octobre 2010

Hiverner les brugmansias de pleine terre en région tempérée

Je cultive depuis des années dans mes deux jardins cette belle exotique de la famille des solanacées essentiellement connue pour la beauté de ses fleurs en large cornet (d'où son nom commun de trompette des anges) qui exhalent un parfum puissant pendant toute la belle saison. Autrefois appelée datura, dont elle diffère, elle est rangée désormais dans le genre brugmansia. De ses origines sud-américaines, elle a gardé un caractère particulièrement frileux, son feuillage mou souffre considérablement à 0° et la partie aérienne est détruite à -2 ou -3°.

Dans les régions très douces comme la Côte d'Azur, la Corse, le Roussillon et quelques zones très privilégiées de Bretagne, d'Aquitaine et du Pays Basque, les brugmansias peuvent être cultivés comme de vrais arbustes sans protection particulière. Ailleurs, il faut les cultiver en bac, ce que j'ai fait pendant des années jusqu'à obtenir de petits arbres de 3 mètres de haut très lourds et difficiles à déplacer.

L'an dernier, je les ai sacrifiés, en fait je les ai laissé geler non sans avoir réalisé des boutures qui reprennent facilement, puis au printemps de cette année je les installées en pleine terre. Ces jeunes sujets ont un peu souffert de la sécheresse cet été mais ont demandé moins d'eau que les plantes cultivées en bac. L'arrière-saison plus fraîche leur a permis de fleurir. En début de semaine, une gelée blanche a eu raison de leur feuillage, le moment était donc venu de les hiverner jusqu'au printemps prochain.

Brugmansias, 10/2010

Il faut commencer par ôter les feuilles et les fleurs grillées ou non par le gel en épargnant les bourgeons intacts à la base des tiges, si les sujets sont adultes, rabattez-les d'un bon tiers. A l'aide d'une fourche bêche, il faut déterrer l'arbuste sans endommager la motte, plantez la fourche assez loin et faites levier pour soulever délicatement l'ensemble. Conservez un maximum de racines, retaillez au sécateur celles qui sont trop longues ou abîmées, placez dans un pot rempli de terre de jardin drainante, arrosez modérément pour que la terre adhère bien aux racines. Comme la place me manque, je place plusieurs plantes dans un même pot, ce qui n'est pas possible lorsque les arbustes sont de grandes dimensions.

Habillage et empotage des brugmansias après arrachage

L'idéal est de le placer dans un local lumineux maintenu hors gel comme une véranda mais un garage même obscur lui permet de survivre. Il faut surtout arroser avec parcimonie pendant la période de repos végétatif.
Dès le printemps, les pots peuvent être sortis pour hâter le démarrage de la végétation mais il faut prendre garde aux gelées tardives. La mise en place se fera à la mi-mai. Le brugmansia refleurira de plus belle l'été venu.

Dans mon jardin exotique, j'en cultive toute l'année en pleine terre et je procède différemment pour leur faire passer l'hiver mais c'est une autre histoire.

© Ma Planète Jardin

mardi 19 octobre 2010

Un automne haut en couleur

Les températures bien froides pour la saison donnent l'impression de passer sans transition de l'été à l'hiver, les gelées blanches font leur apparition et quelques plantes frileuses comme l'hibiscus qui souffre dès qu'il se met à faire froid ont du être rentrées en hâte. Un mois d'octobre doux et surtout très humide serait préférable pour profiter des floraisons finissantes et faire remonter le niveau des nappes souterraines et des rivières de ma région qui reste extrêmement bas, ce qui est très préoccupant.

Il n'empêche, l'automne est là et avec lui de belles couleurs, le rouge et le pourpre, peut-être même un peu plus prononcées que d'habitude. La seule exception concerne les lagoestremias dont le feuillage est tombé juste après avoir rougi, sans doute est ce un effet de la sécheresse, ces arbres apprécient en effet l'humidité.

Mon liquidambar, encore très jeune, s'empourpre vraiment depuis plusieurs jours, j'aime beaucoup la forme étoilée de ses feuilles:


Toutes les viornes du jardin flamboient elles aussi, sauf la viorne obier encore bien verte:


viburnum Bodnantense,
viburnum mariesii et Boule de neige 10/2010


Les inflorescences de l'hortensia paniculé se colorent doucement et deviennent roses:




La couleur des sedums s'accentue jusqu'à devenir bordeaux:



Le bambou sacré (nandina), vrai champion de la résistance à la sécheresse, rougeoie beaucoup cette année:


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Il n'en faut pas plus pour consoler le jardinier attristé de voir languir les dernières fleurs sous les assauts conjugués du froid et de la sécheresse qui empêche le jardin d'être aussi verdoyant qu'il le souhaiterait.

© Ma Planète jardin

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jeudi 14 octobre 2010

Quelques roses en octobre

A n'en pas douter, l'automne s'est bien installé au jardin et dans la nature environnante. Les floraisons diminuent, exception faite des chrysanthèmes des jardins qui commencent juste à s'épanouir, les feuillages prennent de belles nuances de rouges, les feuilles, de l'or pour le jardinier, tombent en nombre. Le paysage est empreint d'une sorte de mélancolie. La belle saison se termine bel et bien, la nature va s'assoupir, se reposer, pour renaître au printemps prochain, ce cycle naturel des saisons qui se succèdent depuis des temps immémoriaux a quelque chose de rassurant et fait oublier les caprices du climat, principalement la sécheresse persistante qui oblige à ajourner certaines plantations.

Malgré tout, quelques végétaux nous signalent par leur présence modeste que l'hiver est encore loin, ainsi les roses offrent elles une petite remontée d'automne, grâce notamment aux températures fraîches et aux pluies de septembre.
Deux variétés fleurissent vraiment beaucoup en ce moment dans mon jardin. Pour l'une d'elles, ce n'est vraiment pas étonnant. Il s'agit de Line Renaud, il est fleuri depuis le mois de mai et même pendant les périodes sèches et chaudes de l'été, il avait des fleurs, sa vigueur est tout bonnement incroyable.

Cet été, il a fait des pousses de plus d'un mètre. Quant à ses fleurs opulentes, elles ont la forme en coupe plate et pleine caractéristique des roses anciennes. Leur parfum est intense, surtout en ce moment où l'air est moins sec. Cet hybride de thé moderne ressemble, mais en plus vigoureux, à Mrs John Laing une variété ancienne que j'aime beaucoup aussi. Ce rosier qui possède le label ADR (Allgemeine Deutsche Rosenneuheitenprüfung) décerné aux variétés résistantes, est totalement indemne de maladie
.



Rosier Line Renaud, 10/2010

Une autre variété réserve cette année aussi une belle surprise, c'est le rosier mousseux Salet, qui en trois ans a pris une ampleur étonnante, il forme un buisson de deux mètres de haut sur autant de large. L'an dernier la sécheresse de l'arrière saison l'avait empêché de fleurir. Cette année, il a bien refleuri, mais évidemment, de façon moins massive qu'au printemps où son parfum musqué est très puissant. Lui aussi est d'une résistance hors pair, il n'est jamais atteint par la rouille qui touche cette année un rosier Cent-feuille et le rosier Yolande d'Aragon, ni par le marsonia, qui frappe Alain Souchon, un rosier Generosa très parfumé .


Rosier Salet, 10/2010

Rosier Alain Souchon, 10/2010

J'attends avec beaucoup d'impatience la remontée de Bouquet D'or et de Mme Alfred Carrière, deux rosiers Noisette grimpants mais l'absence de pluie au mois d'octobre risque de la compromettre. Je pense aussi que la manière dont je les fertilise ne leur convient pas. Après une floraison printanière superbe, ils refleurissent peu et la sécheresse n'est pas en cause, puisque je les arrose régulièrement. L'an prochain, j'apporterai un engrais à libération progressive, riche en potassium et en phosphore, en les nourrissant de manière continue, il encouragera la refloraison et limitera l'apparition des maladies.

© Ma Planète Jardin



lundi 11 octobre 2010

l'aster ericoïde, fugueur mais tellement florifère

Cet aster est vraiment précieux dans un jardin, d'abord parce qu'il choisit le mois d'octobre pour s'épanouir, période où beaucoup de floraisons déclinent et aussi parce que sa floraison massive et très lumineuse redonne de l'éclat aux massifs avant qu'ils ne s'endorment définitivement l'hiver venu.


Aster ericoïde, 10/2010


J'ai découvert cet aster il y a longtemps lorsqu'on me fit cadeau de quelques éclats, à l'époque je ne connaissais pas sa prodigieuse capacité à s'étendre par ses racines traçantes lorsqu'il se plaît, ce qui est le cas chez moi, même si la terre est pauvre et sèche, alors que les asters affectionnent en principe les sols frais. Il se contente d'une terre ordinaire, même calcaire. Il peut devenir vraiment envahissant et difficile à contenir. Dans un massif du jardin, il a réussi à coloniser un coin ou prospéraient des soleils vivaces qu'il a fini par supplanter complètement, il couvre à présent cinq mètres carrés à lui tout seul. 'Golden Spray' à fleurs blanches, 'Blue Star', à fleurs bleues et 'Pink Star' à fleurs roses sont les plus connus.




J'ai résolu le problème en ne l'associant pas à des vivaces moins vigoureuses qu'il risquerait d'étouffer et en lui réservant les coins les plus ingrats du jardins où rien d'autre ne pousse et il y fait merveille. Il cohabite aussi avec des rosiers grimpants dont il habille la base un peu dégarnie. Après avoir tenté de l'éliminer, j'ai fini par l'adopter sans réserve et j'apprécie sa floraison. Il attire en outre énormément d'insectes, des abeilles surtout mais aussi des papillons et des syrphes, autant d'auxiliaires utiles pour le jardinier. C'est également un trésor pour composer des bouquets auxquels il donne de la légèreté.


Parfaitement rustique, jamais atteint par l'oïdium, cet aster a la forme d'un petit buisson pouvant atteindre 1,50 m de haut. Les tiges, assez ramifiées, portent de fines feuilles lancéolées vert foncé qui ne nécessitent pas de tuteurage, contrairement à d'autres variétés aux fleurs plus doubles. Les fleurs, le plus souvent à coeur jaune, peuvent être blanches, bleu pâle ou roses. Jusqu'à la mi-novembre la plante disparaît entièrement sous un nuage de petites marguerites qui résistent très bien à la pluie.


Cette belle floraison vaporeuse est d'autant plus plus spectaculaire que cette vivace est très vigoureuse et que les nombreux rejets issus des rhizomes souterrains fleurissent très vite. Cet aster apprécie d'être planté au soleil, ce qui garantit une une belle floraison. Les années de sécheresse, le bas des tiges grille et se dégarnit mais il fleurit malgré tout toujours généreusement quelque soit le temps et même si on l'oublie complètement. Dans mon jardin, c'est le plus beau de tous les asters, il est bien plus imposant que ma variété préférée, l'aster de Nouvelle Angleterre qui a une floraison plus précoce et des fleurs doubles. Pour le multiplier, il suffit de prélever quelques fragments de rhizome au début du printemps et de les replanter dans une terre ordinaire bien ameublie, d'arroser et de laisser faire
.

© Ma Planète Jardin