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mercredi 28 septembre 2011

Un edelweiss parmi les géraniums?


Je suis habitué depuis longtemps à ce que les plantes se ressèment à leur gré un peu partout dans le jardin, dans les massifs ou dans les potées fleuries qui décorent la terrasse pendant la belle saison. Juliennes des dames, fenouils oenothères, verveines de Buenos-Aires sont parmi les plus promptes à se propager. C'est dû au fait que des graines survivent à la montée en température insuffisante du compost qui amende la terre de mon jardin. Je pense aussi que le vent me joue des tours car il dissémine toutes ces semences avant que j'aie eu le temps d'agir.

Parfois, c'est une réussite et je laisse faire, comme lorsque le rudbeckia a le bon goût de se ressemer au pied du géranium Rozanne ou quand julienne et verveines de Buenos-Aires s'invitent parmi les rosiers anciens. La nature compose et travaille alors à ma place, un vrai bonheur.

Cette fois, la surprise est de taille. Depuis quelques semaines, une plante se développe dans une jardinière de géraniums (en même temps qu'une valériane et un fenouil!). En voyant son feuillage gris vert, j'ai cru qu'il s'agissait de l'alysse saxatile, couramment appelée corbeille d'or qui est commune dans les jardins. En grandissant, le feuillage laineux s'est affiné et a pris des nuances argentées qui me font penser à tout autre chose, de même que la forme caractéristique des inflorescences jaunes entourées de bractées qui commencent à apparaitre. Il me semble bien qu'il s'agit d'un spécimen d'edelweiss de variété inconnue de moi, haut d'environ 20 cm. Il semble à l'aise dans se substrat, frais et drainé où il profite de la mi-ombre.




Je suis d'autant plus étonné que j'ai renoncé à cultiver cette belle plante alpine depuis très longtemps, même les variétés naines ne supportaient pas la chaleur écrasante que connaît ma région en été. Elles disparaissaient immanquablement. L'edelweiss n'est d'ailleurs pas cultivé dans les environs. Cette graine à dû faire une long voyage pour atterrir dans mon jardin et ce qui est stupéfiant, c'est qu'elle y ait trouvé les conditions favorables pour germer. C'est difficile à croire.



Malgré une observation attentive et quelques recherches, je ne suis sûr de rien. Peut-être y a-t-il parmi les jardiniers quelqu'un qui saura identifier cet intrus bien sympathique et résoudre cette énigme.

© Ma Planète Jardin, 09/2011

samedi 24 septembre 2011

Des asters pour un automne coloré


Avec le temps très estival qui prévaut en ce moment nous ne manquons certes pas de lumière, le ciel est bleu, le soleil brille du matin au soir, on remarque à peine que l'automne a commencé si ce n'est que les jours raccourcissent sensiblement, que les feuilles commencent à tomber et que les vivaces emblématiques de cette saison haute en couleurs sont en pleine floraison. Je veux parler non pas des sedums qui s'empourprent joliment dans la plupart des jardins mais des asters d'automne dont la floraison est à son apogée.

Dès juillet, les asters de la Nouvelle-Angleterre avaient des fleurs comme par exemple 'Andenken an Alma Pötscke', mon préféré. Cela ne l'empêche nullement d'offrir depuis une bonne dizaine de jours une profusion de petites fleurs doubles rouge framboise d'une tenue d'autant plus exceptionnelle qu'il ne pleut pas. Dans mon jardin, cet aster est toujours très florifère mais il n'y dépasse pas les 80 centimètres de haut car il préfère les terres riches et fraîches où il atteint 1 mètre de haut, ce qui est tout le contraire chez moi. Il vieillit très bien, les souches sont toutes âgées de 7 ou 8 ans et surtout, avantage indiscutable, il ne drageonne pas.



Il a bien résisté malgré le printemps très sec et la vague de chaleur de la fin août n'a pas compromis la floraison qui est au rendez-vous. Un peu de compost devrait lui faire faire le plus grand bien au printemps prochain. Dès le début de l'été, il profite d'un paillage organique et d'arrosages sporadiques jusqu'à la formation des boutons puis pendant la floraison s'il fait sec. Cette vivace jamais malade est une des plus faciles à réussir.



'Herbstschnee' , un aster de la nouvelle-Angleterre nouvellement installé, a fleuri très tôt, heureusement d'autres asters et des sedums prennent le relais.



Je suis en revanche satisfait de l'aster na 'Harrington Pink', lui aussi tout jeune. Il fleurit généreusement au milieu des rudbeckias fulgida qui ne sont pas encore fanés.



J'ai divisé l'an dernier l'aster na 'Andenken an Paul Gerber' (pas si facile à trouver en jardinerie et quand on y arrive, il faut savoir le reconnaître car il ne porte parfois aucun nom!), intéressant pou son coloris violet. Il fleurit sans peine. J'en ai placé aussi un fragment avec les anémones.



D'autres asters, à la floraison légère, que j'ai plantés ou qui se sont ressemés à leur gré illuminent aussi les massifs.



Des asters de Nouvelle-Belgique sont associés aux anémones du Japon ou au soleil 'Golden Balls'



Ces asters ericoïdes ont une floraison bleu pâle très légère, ils sont bien plus sages que les blancs qui m'envahissent mais me séduisent toujours au bout du compte.



Que l'automne soit gris ou ensoleillé, ces vivaces aux couleurs intenses métamorphosent le jardin et je ne saurais m'en passer.


© Ma Planète Jardin, 09/2011

mardi 20 septembre 2011

Scène fleurie pour l'arrière-saison


L'automne sera là dans trois jours, pourtant les massifs de fleurs d'été, vivaces et annuelles, ont encore belle allure grâce à la pluviométrie abondante et aux température fraîches pendant toute la période estivale. Il n'empêche, certaines comme les rudbeckias fulgida termineront leur floraison d'ici quelques semaines et les annuelles perdront elles aussi sous peu de leur éclat. Heureusement asters, soleils vivaces, sans oublier les sedums permettent de redonner un nouveau souffle au jardin qui restera fleuri jusqu'à fin octobre, moment où les chrysanthèmes vivaces, rehaussés par les couleurs flamboyantes des feuillages prendront le relais.

Parmi les asters de mon jardin, ceux de la Nouvelle-Angleterre sont tous bien épanouis mais bien que je les apprécie vraiment beaucoup, c'est une autre espèce qui capte en ce moment mon attention et pourtant elle est sous surveillance. L'aster ericoïde a certes des défauts, il drageonne à tout va, envahit tout et il est impossible à éradiquer mais que de générosité et de grâce dans cette floraison. Très traçant, il doit être accompagné de vivaces sachant s'imposer. Il est parfait dans les situations ingrates, comme dans ce massif situé au pied d'une haie.



Apportant de la légèreté, il y côtoie le soleil vivace 'Golden Balls' (helianthus decapetalus) dont les grosses têtes rondes en forme de pompons jaune citron illuminent ce coin un peu triste. Ce soleil, non envahissant à la différence des helianthus atrorubens (pour ne citer qu'eux), fleurit depuis juin et après une petite pause en fin d'été, il offre une belle remontée. Il restera fleuri une partie du mois d'octobre. En novembre, il me suffira de rabattre toutes les tiges.

Comme on peut le voir, le feuillage est atteint par l'oïdium à cause des pluies de l'été. Cela ne compromet en rien la floraison. Sa multiplication en mars est très facile. Quelques éclats munis de racines fleurissent dès la première année. Dans les espaces encore libres, quelques solidagos shortii et un ou deux pieds de soleil 'Lemon Queen' sauront trouver leur place.




Sur la gauche du massif prospèrent des pieds de tanaisie, une vivace très robuste et capable de pousser partout. Fait exceptionnel, elle offre elle aussi une deuxième floraison. Il faut prendre garde à ses inflorescences fanées et ne surtout pas les mettre au compost car la tanaisie se ressème très facilement. Son odeur puissante éloigne bon nombre de parasites et elle peut être utilisée en décoction insecticide. Je la considère surtout comme une plante d'ornement.



Sur la droite, les grands sedums sont vraiment à l'aise, ils rougissent depuis quelques jours. Je compte les souligner avec une bordure composée uniquement du rosier 'The Fairy' rouge.



L'automne sera à n'en pas douter cette année encore une saison des plus colorées.

© Ma Planète Jardin, 09/2011

vendredi 16 septembre 2011

Des roses bien accompagnées


En ce moment, la floraison des rosiers de mon jardin est un peu clairsemée, la remontée d'automne (quand elle se produit) n'intervient qu'en octobre, lorsque les températures fraîchissent et que les pluies sont régulières. A la mi-septembre, on est bien loin des cascades de roses du mois de mai. Heureusement, certaines associations végétales, tantôt voulues, tantôt provoquées par le hasard permettent de mettre en valeur ces quelques roses et d'avoir des massifs malgré tout bien étoffés.

Le rosier 'TheFairy' termine par exemple sa floraison du moment entouré d'un plumbago et des inflorescences rosissantes de l'hydrangea paniculata.



Les quelques bouquets de roses de 'Felicia' sont doucement caressés par les plumets soyeux du miscanthus que les vents forts ont un peu couché ces temps-ci.



Une verveine de Buenos-Aires s'est invitée au pied de 'Cornelia' qui refleurira sous peu.



'Pierre de Ronsard' est presque défleuri, par chance, les achillées, des rudbeckias nitida et un aster ericoïde que je croyais pourtant avoir délogé (tâche totalement impossible!) prennent le relais.



En mai, le bourbon 'Boule de Neige' côtoyait les bisannuelles et il était déjà fleuri, je le préfère cependant enveloppé de la floraison vaporeuse et si durable du gaura.



Je me suis souvenu en le voyant fleurir que j'avais installé ici ce petit helenium, initialement pour accompagner le geranium 'Rozanne', en fait il sert de faire valoir au rosier 'Ulrich Brunner' plutôt avare de roses en septembre.



Le jaune et le bleu se marient bien, cette association tonique reste belle longtemps. Ce rosier jaune, un peu trop typé hybride de thé moderne a mon goût, sera remplacé à l'automne par un autre au style plus naturel .



Les annuelles continuent d'accompagner la floraison assez exceptionnelle cette année des rosiers 'Heritage' et 'Line Renaud'.


Exubérante au possible, l'anémone 'Spetember Charm' s'écroule un peu mais avec grâce sur le rosier 'Salet' qui lui prépare une belle remontée.



'Bouquet d'or' me donne quelques roses qui s'accordent bien avec le rudbeckia nitida qui remonte aussi et les fenouils, même quand ils sont fanés.



Spectaculaire, le rosier 'Buff Beauty' a choisi de jouer les acrobates en escaladant le chitalpa à présent sans fleurs.



Ces tableaux fleuris permettent de ne pas être trop nostalgique de la grande saison des roses, qui fut certes belle mais tout de même un peu trop brève.

© Ma Planète Jardin, 09/2011

mardi 13 septembre 2011

Feuillages exotiques


Dans mon jardin exotique, j'ai bien sûr accordé une grande place aux plantes à fleurs, certaines sont encore fleuries comme les cannas, les sauges des marais, d'autres ont terminé leur floraison comme l'hedychium 'Tara' ou l'hibiscus moscheutos. Quant aux euryops, il portent des fleurs depuis le début de l'été mais c'est seulement en novembre qu'ils se couvriront d'une multitude de petites marguerites. Pour l'heure, les champions de la floraison restent les lantanas (à condition de supprimer régulièrement les fleurs fanées), le cassia qui n'a jamais autant fleuri mais qui ne pousse pas vraiment et le solanum arbustif.



J'ai aussi fait la part belle aux feuillages, le plus souvent persistants, tous choisis pour leur aspect graphique et exotique. Ils sont décoratifs toute l'année, exception faite des quelques sujets que je continue à protéger sous un voile d'hivernage

J'aime beaucoup l'association du phormium et de la canne de Provence. Leur coloris s'accorde à merveille. Cette dernière a mis du temps à s'installer, elle commence à s'étoffer et à prendre de l'ampleur.



Le pistachier térébinthe est certes un arbuste caduc mais il offrira une superbe flambée automnale lorsque son feuillage rougira avant de tomber. Lui aussi a mis du temps avant de pousser.



Je désespère de voir fleurir un jour hedychium Elizabeth, en attendant je me console avec son beau feuillage rubanné.



Autre échec avec ce callistémon, tous les hivers il grille, malgré tous mes soins. Il faut dire qu'il est vraiment frileux et gèle dès - 5°, température normale en hiver dans mon jardin. Son feuillage fin aux nuances rouges est beau, pourtant je préférerais profiter de sa floraison originale en forme de rince-bouteilles. Il faudra trouver une parade.



Les vents forts de l'été n'ont pas épargné les grandes feuilles du bananier, presque toute lacérées.



Ce pittosporum panaché (pittosporum tenuifolium 'Variegatum'), attrayant toute l'année par ses petites feuilles panachées, garde une forme compacte et ne demande aucun soin, je n'ai même plus besoin de le tailler.



Autrefois superbe et imposant, la dasylirion glaucophyllum, bien que soigneusement protégé en hiver et planté dans un substrat drainant a perdu quelque feuilles de la base, moins en raison du froid que cette plante xérophyte des zones arides du Mexique tolère bien que de l'humidité importante en hiver. Heureusement, le coeur est bien vert et un grand nombre de feuilles encore bien serrées les unes contre les autres vont se déployer. Qui sait s'il retrouvera jamais sa belle silhouette. Je ne sais pas trop pourquoi mais il est pour moi la quintessence de l'exotisme et j'y tiens vraiment.



Ballota et germandrée rompent la monotonie grâce à leur jolie teinte gris-vert. Ils ne me demandent pas beaucoup d'entretien, je me contente de supprimer les inflorescences (assez quelconques) et les tiges sèches du ballota.



La passiflore en revanche me donne du fil à retordre, tant elle se montre exubérante. J'en suis responsable car elle ne repose pas sur un support adapté. Cela peut paraître incroyable mais je l'ai taillée à la base début juin ne sachant plus comment démêler l'entrelacs de ses rameaux. Peine perdue, elle a repoussé de plus belle. Je pense que la douceur du climat (mon jardin n'est pas loin de l'Océan ) est en cause. J'apprécie son beau feuillage découpé et plus encore ses fleurs à l'architecture complexe, une merveille de la nature.



J'ai aussi fort à faire avec un spécimen de grévilléa d'une vigueur stupéfiante. Il était devenu énorme et j'ai été contraint de le rabattre jusqu'au bois en mai . Cela ne se connaît plus guère. Il va peut-être même fleurir d'ici la fin de l'automne.


Trois fruitiers exotiques ont aussi une belle présence.

L'olivier qui aime la douceur océane se porte bien mais ne fructifie pas ou très peu. La Provence où il devient majestueux et vénérable est quelque peu éloignée de mon jardin!



L'arbre aux fraises est couvert d'arbouses bien précoces cette année.



Le feijoa donnera cette année encore quelque kilos de fruits.



Ces feuillages sont vraiment précieux car ils créent un foisonnement végétal que j'aime par-dessus tout.

© Ma Planète Jardin, 09/2011