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mardi 25 octobre 2011

Dernières roses


La saison des roses est maintenant terminée dans mon jardin, il est vain d'espérer quelque autre remontée. Le froid et la pluie (très insuffisante pour régler le problème de la sécheresse dans ma région, ce qui est préoccupant) empêchent les derniers boutons de s'ouvrir, le vent abîme les pétales et dépouille les rosiers. Le jardin n'est d'ailleurs pas au mieux de sa forme. Les bourrasques ont dispersé les feuilles mortes un peu partout, les vivaces sont défleuries (sauf les sedums, les chrysanthèmes et le rudbeckia nitida) et commencent à griller avec de l'avance. Même les asters sont fanés depuis longtemps, ce n'est jamais arrivé. Quant aux annuelles, elles ont souffert des gelées.

Un peu mélancolique
peut-être parce que la mauvaise saison est arrivée très brutalement cette année, le jardinier connaît une baisse de régime subite et n'a pas grande envie de s'activer dehors sauf pour ratisser les feuilles mortes qui seront la base du précieux compost.

Bien sûr, les feuillages sont flamboyants et ils seront relayés dans quelques semaines par d'autres floraisons, automnales et hivernales celles-là (bruyères, skimmia, hamamelis, chimonanthe, mahonia...). Elles donneront un nouveau souffle aux massifs et elles m'apporteront un regain d'énergie.

Au milieu de cette grisaille et de ce dénuement, il y a pourtant quelques trésors à admirer au hasard d'un petit tour au jardin, comme ces ultimes roses dont les couleurs éclatantes sont bien réconfortantes. Je ne résiste donc pas au plaisir de les partager. Ulrich Brunner, merveilleusement parfumé et autrefois très apprécié pour la fleur coupée, Salet, Line Renaud, Lamarque, Diamond Jubilee, Pénélope, Mme A.Meilland, Mme Alfred Carrière, Etoile de Hollande, Grace, La Giralda ont tous choisi de refleurir modestement quelques jours avant la Toussaint et c'est bien agréable.






© Ma Planète Jardin, 10/2011

jeudi 20 octobre 2011

Octobre en rouge et pourpre


Les couleurs de l'automne tardaient à s'installer au jardin, alors que tous les cycles naturels ont eu une certaine avance cette année. Pourtant l'automne était bien là, jamais les feuilles des grands arbres n'étaient tombées aussi vite, l'érable pourpre du jardin est par exemple presque entièrement dépouillé. Depuis deux ou trois jours, les feuillages commencent à rougeoyer et prennent des teintes pourpres intenses. Cela coïncide avec un changement de temps attendu depuis longtemps par le jardinier.

De vraies bonnes pluies (15mm) sont enfin tombées, limitant le dessèchement de nombreux végétaux et emportant la poussière omniprésente et si désagréable. Il en faudrait beaucoup plus pour en finir avec la sécheresse. Ce matin, une petite gelée a blanchi pour la première fois les toits et les coins ombragés. Quelques plantes frileuses (agrumes et hibiscus) avaient heureusement pris dès hier leurs quartiers d'hiver.


Des travaux différés depuis longtemps ont enfin pu être faits. Quel plaisir de travailler une terre ayant retrouvé un peu de sa souplesse. J'en ai profité pour replanter plusieurs dizaines de muscaris provenant d'un ancien massif aujourd'hui disparu (avec l'aide mémoire suivant pour connaître la profondeur de plantation: le bulbe doit être recouvert d'une épaisseur de terre équivalente à deux ou trois fois sa hauteur soit 5 à 6 cm de terre).

Les autres bulbes ainsi que les bisannuelles attendront novembre. J'ai aussi transplanté quelques pivoines herbacées qui ne prospéraient guère dans un coin de massif trop sec. Pour être sûr qu'elles refleurissent, je les divise et les replante pas trop profondément, 3 à 5 cm de terre au-dessus des bourgeons suffisent.


Cela laisse pas mal de temps pour admirer ces couleurs splendides qui n'appartiennent qu'à l'automne. Pas de coup de vent en vue, le spectacle durera donc un peu.

Jamais chez moi les pivoines ne prenaient cette belle teinte rouge, leur feuillage grillait ou devenait gris. Cette année, il est beau.


Tout comme celui des lagoestremias qui d'ordinaire n'affiche pas ce coloris rouge brique. Cela rachète un peu l'absence de floraison. Déjà leurs petites feuilles commencent à tomber.



Malgré quelques feuilles en moins, le jeune liquidambar se fait remarquer.



Les viburnums ont plus ou moins bien résisté à la sécheresse de cette année, certains sont très laids mais je suis surpris par la bonne tenue de viburnum mariesii dont le feuillage reste assez pimpant et attrayant à cette saison. Pour la boule de neige, c'est normal elle est ultra résistante. La viorne de Bodnant quant à elle porte déjà quelques fleurs.



Dans le massif de terre de bruyère, les azalées caduques s'empourprent. De nombreux boutons se sont formés, ce qui est prometteur, à condition toutefois que le climat redevienne tempéré au printemps prochain.



Il n'y a plus de fleurs sur l'abélia mais son feuillage vaut malgré tout le coup d'oeil.



Le seul arbuste qui fleurisse encore est mon nandina, il ne deviendra tout rouge que fin novembre.



L'an dernier, la floraison de mon hamamelis m'a déçu. Elle était franchement maigre. Cette année, il y a beaucoup de boutons bien répartis sur toutes les branches et il a fait des pousses de 20 cm sans que je m'en occupe vraiment. Il est très facile à vivre. Il faudra patienter encore pour contempler sa parure automnale. Fin octobre, il se couvrira d'or.



Les floraisons diminuent beaucoup en ce mois d'octobre finissant, tout comme les jours mais les couleurs, elles, sont riches et font de cette saison un vrai moment de bonheur.

© Ma Planète Jardin, 10/2011



dimanche 16 octobre 2011

Des roses trop rares en octobre. Mes remèdes.


La sécheresse qui sévit depuis le début de cette année écrase le jardin. Je ne me souviens pas d'une arrière-saison aussi chaude et sèche. Certes, il y eut un répit de juin à août mais depuis plus d'un mois, il ne pleut pas et les températures sont très élevées. La terre est sèche et dure, ce qui empêche toute plantation, les vivaces d'automne sont toutes défleuries, sauf l'increvable rudbeckia nitida, les sedums toujours superbes et les chrysanthèmes qui commencent à s'épanouir. La pelouse grille irrémédiablement. Seules les annuelles, plantées dans un massif plus frais, font de la résistance et survivent sans arrosage. Dans la campagne environnante, le spectacle est également peu réjouissant. Le jardinier se prend à rêver de nature verdoyante et de pluie bienfaisante et doit attendre des jours meilleurs.

Il y a malgré tout une note positive et contre toute attente, elle vient des rosiers. Beaucoup n'ont pas du tout apprécié les changements brusques de température, ni le retour de la sécheresse et de la chaleur. Souvent malades, mais pas toujours, ils ont perdu leurs feuilles assez tôt et sont entrés dans une sorte de repos végétatif. Heureusement, certains se portent très bien et ont décidé de m'offrir quelques roses pour la mi-octobre. Je savoure ce cadeau avec un plaisir réel.

Les rosiers Noisette ne sont jamais malades dans mon jardin mais ils sont très exubérants. J'ai cessé de les tailler voilà deux ans ans et je m'en repens à présent car ils m'envahissent. L'an prochain, je taillerai les rameaux secondaires les plus vigoureux ou trop sarmenteux de moitié pour stimuler la floraison sur la partie basse. 'Lamarque' et 'Mme Alfred Carrière' remontent légèrement en ce moment et leurs roses parfumées tiennent longtemps.



Le rosier de Portland 'Comte de Chambord' offre lui aussi quelques roses. Très doubles et très parfumées, elles ont une forme en coupe typique de beaucoup de roses anciennes. Il a beaucoup souffert cet été du marsonia.



'Diamond Jubilee' (Hybride de thé, 1947), malgré l'oïdium, a fleuri tout l'été et il continue. Il quittera ce massif pour le potager en novembre prochain.



'Pink prosperity', un polyantha assez ancien, fait grise mine, il a perdu une bonne partie de son feuillage, victime du marsonia mais cela ne l'empêche pas de fleurir, de même que 'Chaplin's pink', qui bien que dépouillé et non remontant, fleurit pour la troisième fois. La végétation semble quelque peu perturbée par ces conditions climatiques atypiques.



'Salet', un mousseux imposant comme aucun autre rosier, a eu une floraison continue. Le manque d'humidité et la chaleur compromettent l' épanouissement des boutons.



Pour tenter de limiter au maximum les maladies l'année prochaine et avoir des rosiers plus florifères, il faudra agir. Les moyens sont simples mais efficaces.

1. Ramasser toutes les feuilles mortes des rosiers, je ne l'ai pas fait pour tous les rosiers du jardin jusqu'à présent car ils sont nombreux mais je vois la différence.

2. Faire un traitement à la bouillie bordelaise, à la chute des feuilles puis en mars après la taille (j'y avais renoncé).

3. Apporter en automne de la poudre d'os et de la potasse organique et un peu d'or brun (Un grand merci à Jocelyne du Jardin de Cheneland pour ce précieux conseil)

4. Ajouter du compost bien mûr en fin d'hiver seulement, pour nourrir et améliorer la terre mais surtout pas pendant la période de végétation, cela peut faire éclater le bois.

5. Au printemps, utiliser un engrais riche en phosphore (10%) et en potasse (20%)

Le plaisir du jardin, ce n'est pas seulement créer ou imaginer mais aussi trouver des remèdes (naturels si possible) aux problèmes qui se posent parfois.

© Ma Planète Jardin, 10/2011


mercredi 12 octobre 2011

Des plantes méditerranéennes belles toute l'année


Parmi les plantes méditerranéennes, certaines sont particulièrement intéressantes . Elles demandent peu d'entretien et leur feuillage persistant, souvent gris-vert et finement découpé, est résistant à la sécheresse et décoratif toute l'année. Rustiques, elles sont parfaites pour les jardins secs mais peuvent prospérer partout (tant dans les bordures mixtes à l'anglaise que dans les massifs structurés à la française) à condition que le sol soit suffisamment drainé (du sable de rivière ou du gravier peuvent améliorer le drainage des terres humides). Dans mon jardin exotique, j'ai associé plusieurs espèces pour constituer une longue bordure. Certaines ont un port bas très étalé et font office de couvre-sol, d'autres ont la forme d'arbustes à la silhouette élevée.

L'été par grande sécheresse (phénomène récurrent depuis plusieurs années dans mon jardin situé dans la frange littorale atlantique), j'apprécie beaucoup leur présence car leur feuillage reste impeccable mais aussi en automne (les photos ont d'ailleurs été prises il y a quelques jours) lorsque les floraisons diminuent. En hiver, elles constituent avec les palmiers la structure permanente du jardin.

La santoline (santolina chamaecyparissus), rustique jusqu'à -20°, conservera même si l'hiver est froid ce port compact et ce joli feuillage très fin aux reflets gris argent jusqu'à la prochaine floraison en juin-juillet, que je laisse s'épanouir mais qu'on peut supprimer par une taille assez légère au printemps. En juillet, j'effectue une taille sévère qu'elle supporte très bien (j'y reviendrai en temps utile dans un article consacré à la taille avec des photos avant/après).



J'adopte exactement la même technique pour l'elichrysum, également très rustique. Les fleurs jaune soufre sont très belles mais peu esthétiques une fois fanées, elles brunissent et se couchent (comme celles de la santoline). Elle réagit très bien à la taille . Cela stimule la pousse de jeune feuilles aux reflets argentés presque blancs.



La germandrée arbustive (teucrium fruticans) ne demande aucun soin, elle a en plus l'avantage de fleurir aussi en automne. J'ai choisi de ne pas la tailler (sans doute pour profiter de ses petites fleurs bleues et aussi parce que je n'aime guère la texture molle et laineuse de ses feuilles et de ses tiges). Elle se prête malgré tout fort bien à la réalisation de topiaires. Moins tolérante au froid, elle peut geler à -12° et repartir de la souche, ce qui est déjà arrivé dans mon jardin.



Quant au phlomis, il suffit de couper en juillet toutes les tiges ayant porté des fleurs, cela peut paraître enfantin, pourtant il vaut mieux porter masque et gants pour ne pas être incommodé par son feuillage irritant. Cette année, il a décidé de refleurir un peu, du jamais vu.



Le ballota (ballota pseudodictamnus), un petit sous-arbrisseau original avec ses jolies feuilles vert clair en forme de coeur est idéal comme couvre-sol, il n'exige qu'une taille légère des fleurs fanées qu'on peut supprimer avant épanouissement tant elles sont insignifiantes et des feuilles sèches. Il résiste à -15° mais craint l'humidité hivernale. Dans mon jardin, il se plaît en compagnie du pistachier térébinthe au pied duquel il forme une touffe arrondie. Il fait aussi ressortir le feuillage automnal de ce denier qui prend en ce moment de belles teintes rouges.



Dans les espaces libres, j'ai installé récemment quelques lavandes blanches que j'aime autant pour leurs fleurs blanc pur que pour leur superbe feuillage gris clair.

Toutes ces plantes de culture facile occupaient au départ une place marginale dans mon jardin car je me concentrais sur les espèces tropicales ou subtropicales. Aujourd'hui, elles sont devenues indispensables et je les trouve finalement assez exotiques .

© Ma Planète Jardin, 10/2011


dimanche 9 octobre 2011

Ma Planète Jardin a deux ans


Deux cent onze, c'est le nombre d'articles publiés depuis les débuts (un peu maladroits, si on regarde les premiers messages) de ce blog il y a deux ans aujourd'hui. La lassitude que je craignais de voir s'installer au bout de quelques mois ne se fait toujours pas sentir et le plaisir d'écrire et de partager sur le thème du jardin est entier et sans cesse renouvelé, peut-être parce que le jardin est vivant et changeant.

La tenue d'un blog, conçu au départ comme un journal du jardin, est devenue ludique, une sorte de loisir à part entière tout comme la visite des blogs amis auxquels je consacre toujours du temps. Nombreux sont les sujets pratiques (sur l'entretien du jardin) que je compte encore aborder, de même que les projets de réaménagement d'un de mes jardins.

Un grand merci à tous les visiteurs qui rendent ce blog vivant, à tous ceux qui m'ont laissé des commentaires sympathiques ou ont posé des questions auxquelles je me suis fait une joie de répondre. J'espère avoir satisfait leurs attentes d'une manière ou d'une autre.

Aujourd'hui, donc, pas de photo des jardins, juste un bouquet constitué de mes roses préférées (Mutabilis, Mme Alfred Carrière, Line Renaud, qui embaume, Reine Lucia, Bouquet d'Or, Salet) fraîchement cueillies et accompagnées de valérianes et d'asters.



When I started blogging two years ago, I didn't ever think it would last so long. At the present time, I don't feel fed up with telling of my gardens, on the contrary, I still have a lot of fun sharing my experience, successes and disappointments. I will go on, there are son many subjects I'd like to deal with. I warmly thank the visitors from all over the world, I hope I've somehow answered their questions.

Als ici vor zwei Jahren anfing, einen Blog zu fürhren, war ich war weit davon entfernt, mir vorzustellen, es würde so lange dauern. Nach zwei Jahren bin ich immer noch nicht überdrüssig. Viele Themen möchte ich noch anchneiden. Ich habe nach wie vor viel Spass daran, von meinen Gärten zu erzählen, meine Erfahrung, Erfolge und Enttäuschungen zu teilen. Ich möchte allen Besuchern herzlich danken und hoffe, ihre Fragen haben irgendwie eine Antwort gefunden.

Some of my favorite roses (Mutabilis, Mme Alfred Carrière, Line Renaud/Forget-Me-Not, a rose with strong fragrance, Lucia, Bouquet d'Or, Salet) with asters and red valerians.

Einige von meinen Lieblingsrosen (Mutabilis, Mme Alfred Carrière, Line Renaud/Elbflorenz, eine Rose mit starkem Duft, Reine/Lichtkönigin Lucia, Bouquet d'Or, Salet) zusammen mit roten Spornblumen und Herbstastern.



© Ma Planète Jardin, 10/2011


vendredi 7 octobre 2011

Floraisons automnales


Pas de doute, l'automne s'est bel et bien installé. Brutalement, le temps a changé. Le ciel bleu et la chaleur estivale ont cédé la place à un temps gris et venteux mais sans pluie ce qui ne va guère faire reverdir le jardin qui souffre beaucoup de la sécheresse depuis plusieurs semaines. La terre est bien trop sèche pour permettre quelque plantation que ce soit. Les feuilles tombent en masse (un peu trop à mon sens pour un début octobre) et les bourrasques les dispersent un peu partout. Le travail de ratissage et de compostage a déjà commencé. Les pourpres et les rouges profonds de l'automne commencent à apparaître ici et là mais le grand flamboiement aura lieu fin octobre, peut-être avant tant les cycles de végétation semblent décalés cette année.

Dans les massifs, les floraisons faiblissent, les rudbeckias fulgida sont fanés, les asters qui s'étaient épanouis très tôt, certains dès juillet, commencent à passer. Sauf celui-ci dont j'ignore le nom et qui ressemble à l'aster ericoïde Blue Star.



Le rudbeckia nitida 'Herbstsonne' offre une belle remontée, la quatrième au moins depuis la fin juin. S'il fait doux, il sera encore fleuri en novembre. Une valeur sûre qui donne du relief et de la hauteur puisqu'il culmine à plus de 2 mètres. Il a juste besoin d'un toilettage régulier pour bien refleurir.



La floraison des chrysanthème est encore à venir mais les boutons sont prometteurs.



Les grands sedums sont particulièrement attrayants pour la couleur chaude de leurs fleurs et aussi pour le peu de soins qu'ils demandent. Ils poussent absolument partout. Zéro défaut pour cette vivace qui sait se rendre intéressante presque tout l'année. Ils sont installés dans le coin le plus ingrat du jardin et ils s'y plaisent. Cette année encore j'ai réalisé des boutures pour installer de nouveaux sujets dans les autres massifs. Après l'avoir découvert dans d'autres jardins, j'ai très envie d'adopter le sedum Matrona qui prospérerait sans peine dans mon jardin.



Les anénomes du Japon fleurissent depuis plus de cinq semaines et c'est tant mieux, sinon ce coin de massif où les asters sont fanés serait bien triste.



Les annuelles résistent bien, surtout les cosmos sulphureus qui ne devaient atteindre que 70 cm mais dépassent allègrement 1,70 mètres. La terre du jardin est pourtant pauvre. Quant aux zinnias nains, ils sont sournoisement grignotés par des escargots qui sont un vrai fléau dans mon jardin à cette saison (la rançon du jardinage au naturel!), ils disparaîtront d'ici peu, qu'importe ils furent beaux.



L'hydrangea paniculata se montre sous un nouveau jour, les inflorescences d'une tenue exceptionnelle (3 mois pleins et même davantage car elles resteront décoratives une fois sèches) et le feuillage prennent une couleur bordeaux encore discrète mais qui ira en s'accentuant. Le plumbago qui a peu fleuri en juillet-aout, se rattrape maintenant.



Presque aussi haut que les rudbeckias nitida, le miscanthus structure à lui tout seul un massif, il prend chaque année un peu plus d'ampleur et les plumets sont de plus en plus nombreux. Il m'a fallu du temps pour lui trouver un coin où il se plaise. Lui aussi restera beau tout l'hiver.



Pour la première fois depuis qu'ils sont plantés, les iris d'Alger refleurissent, plutôt surprenant.



Cela suffit à faire oublier que mon rosier grimpant préféré, Mme Alfred Carrière, ne remonte que chichement, éprouvé par la période de sécheresse actuelle et un peu atteint par le marsonia, il ne porte que quelques roses et heureusement aussi quelques jolis boutons. La grisaille, tenace aujourd'hui, fait ressortir les nuances roses de ses jeunes fleurs mais elles sont blanc pur une fois bien épanouies. Je vais lui prodiguer les soins appropriés pour qu'il soit plus généreux l'année prochaine.


Qu'il soit fleuri ou pas cet automne sera très certainement haut en couleurs et c'est le principal.


© Ma Planète Jardin, 10/2011

mardi 4 octobre 2011

Début de victoire sur les processionnaires du pin


Le sujet que j'aborde n'est pas des plus réjouissants et franchement, je préférerais que ce problème reste éloigné de mes préoccupations, seulement voilà, c'est une réalité dans mon jardin comme dans beaucoup d'autres. Depuis une vingtaine d'années, les pins noirs d'Autriche de ma région sont régulièrement envahis par les chenilles processionnaires du pin. Celui qui est planté dans le jardin est très vieux et dépasse les 7 mètres et bien sûr il ne fait pas exception. Tous les ans, il est infesté de chenilles qui bien à l'abri dans leur cocon passent tout l'hiver à dévorer tranquillement les aiguilles. L'an dernier, l'attaque fut particulièrement sévère.

Au sortir de l'hiver, le tiers supérieur de l'arbre n'avait plus aucune aiguille. Une vraie désolation dont je me suis senti un peu responsable. Quant aux processions de chenilles quittant leur hôte au printemps et sillonnant la pelouse, c'était un vrai cauchemar et je ne parle pas des vieux nids qui chutent à terre brutalement les jours de grand vent. C'en était vraiment trop. J'ai décidé d'agir avec les modestes moyens techniques dont je dispose et sans chimie aucune, ce qui me permet de rester fidèle à mes principes de jardinage biologique. Je ne le regrette pas car le combat contre ce terrible ravageur (qui m'effraie un peu, je dois l'avouer) semble tourner en ma faveur.

J'ai utilisé le Bacillus Thurengiensis que j'avais déjà testé l'an dernier avec succès sur les chenilles de piérides. Le produit agit par ingestion. La bactérie paralyse les mâchoires de la chenille qui absorbe les aiguilles traitées. Ne pouvant plus se nourrir, elle meurt en restant suspendue part les pattes antérieures. J'ai fait un premier traitement il y a 15 jours (5g de poudre pour 5 litres d'eau). Depuis deux ou trois jours, j'ai remarqué que des chenilles pendaient à l'extérieur du nid , inertes et suspendues par leur pattes. Je pense faire un deuxième et dernier traitement dans les jours à venir. Ce traitement biologique est sans danger pour les autres espèces, y compris les insectes butineurs.



J'ai pu asperger l'ensemble des branches et du tronc, sauf les 50 derniers centimètres (où un nid reste hors de portée) en utilisant un grand escabeau et en enlevant la buse du pulvérisateur, ce qui donne un jet puissant de près de deux mètres (à condition que la pression soit maximale). J'ai concentré mon attaque sur les nids en formation (amas transparents et filamenteux de larves et jeunes chenilles). L'an prochain, j'utiliserai une rallonge télescopique.



Les papillons, de moeurs nocturnes, sont difficiles à identifier. Ils pondent en août-septembre. Les premiers signes de la ponte se traduisent par un jaunissement des extrémités des pousses. Ce dépérissement est provoqué par les larves qui sucent la sève. On peut intervenir dès ce moment et en automne, un jour calme sans pluie ni vent et surtout avant la formation des cocons où les chenilles viennent se réfugier en hiver.



Il faut enfin absolument éviter tout contact avec ces chenilles très urticantes même mortes. Elles causent des oedèmes et des lésions cutanées gravissimes. C'est ce danger qui explique que les photos ne soient pas très nettes, elles ont été prises à bonne distance!

© Ma Planète Jardin, 10/2011

samedi 1 octobre 2011

Timide remontée automnale pour les rosiers


Le temps estival, chaud et très sec avec un vent de sud assez fort, que connaît ma région depuis près de trois semaines est certes bien agréable pendant l'arrière-saison, d'autant plus quand l'été a été médiocre comme cette année mais il ne réussit pas vraiment aux rosiers du jardin. Il faut dire que le sol léger et très superficiel a eu vite fait d'absorber les quelques rares pluies du début septembre. Plus la moindre trace de fraîcheur ou d'humidité en profondeur.

Les rosiers grâce à leurs racines pivotantes résistent assez bien à la sécheresse, bien plus que le reste de la végétation qui commence à griller, mis à part quelques-uns qui n'ont pas apprécié le passage sans transition d'un été frais et humide à un automne sec et chaud. Marsonia et rouille ont fait quelques dégâts. Il faudra penser à faire un traitement à la bouillie bordelaise fin novembre, j'y avais renoncé depuis un certain temps. Cela permettra de détruire les spores de ces terribles champignons.

La remontée d'automne s'en ressent, les roses sont plutôt rares même si certains arbustes, fleuris depuis Pâques, se sont montrés vraiment prodigues.

Je mets à part Boule de Neige qui a fleuri beaucoup et sans interruption depuis mai, dommage que son feuillage soit souvent malade (chose curieuse, de nouvelles feuilles sortent en quelques jours et le cycle de la maladie recommence sans fin).



Félicia fut généreux, il m'a offert deux très belles vagues de roses puis des refloraisons clairsemées mais continues jusqu'à aujourd'hui.



Après une pause estivale, les petits bouquets de roses de Cornelia s'épanouissent à nouveau.



Golden Showers a perdu des feuilles mais il fleurit depuis cinq mois.



Même constat pour Line Renaud mais lui reste toujours indemne de maladie. Le label ADR (qui récompense les rosiers résistants) est mérité.



Alain Souchon, malingre et souvent malade, sera transféré au potager. Son parfum puissant et ses roses en quartiers que j'apprécie beaucoup y donneront peut-être toute leur mesure.



Salet qui porte déjà quelques roses bien ouvertes sera sans doute un des seul à offrir une belle remontée. J'ai abandonné tout velléité de contrôler sa croissance exceptionnelle. Plus je m'obstine à tailler un peu les branches en même temps que les roses fanées, plus il pousse. Quant à sa bonne santé, elle est, je crois, sans égale. Il atteint les deux mètres au bout de quatre ans
.




Bouquet d'or, un Noisette exubérant au possible, est toujours moins florifère en automne.



Cet hybride de thé très vieux et très ordinaire est transfiguré en compagnie des anémones qui n'en finissent pas de fleurir.




Cet autre autre au coloris banal ressort au milieu de l'orange intense des cosmos sulphureus atteints cette année de gigantisme.



Ces roses, quoi que peu nombreuses, sont autant de petits trésors que le jardinier sait apprécier.


© Ma Planète Jardin, 10/2011