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jeudi 22 décembre 2011

Une couronne fleurie pour Noël


Je ne suis vraiment pas un spécialiste ni un inconditionnel des décorations de Noël mais par tradition j'aime bien confectionner une couronne que je suspends à la porte pour souhaiter la bienvenue aux invités au moment des fêtes de fin d'année. Tous les ans, je trouve les ressources nécessaires au jardin. Selon les années, je me sers d'une couronne en paille comme support ou d'un morceau de grillage façonné en couronne, bien pratique pour accrocher les derniers éléments quand on n'a plus de fil de fer fin, ce qui fut le cas cette fois!

Je comptais utiliser de la mousse pour habiller la structure métallique, à ma grande surprise, elle a complètement disparue de la pelouse. J'ai dû recourir au chêne vert pour changer du thuya. Les branches, réunies en fagots, ont été fixées sur le grillage.

Des fleurs et des baies provenant du jardin ont apporté un peu de couleur: Fruits du cotoneaster laiteux, baies de symphorine (étonnamment nombreuses), fleurs de mahonia et de laurier tin. Il n'en faut pas plus (si ce n'est le traditionnel sapin auquel je tiens aussi) pour créer une ambiance festive.




JOYEUX NOEL !

MERRY CHRISTMAS !

FRÖHLICHE WEIHNACHTEN !
ΚΑΛΑ ΧΡΙΣΤΟΥΓΕΝΝΑ !




© Ma Planète Jardin, 12/2012

mercredi 21 décembre 2011

Début d'hiver fleuri


L'hiver officiel, c'est seulement demain 22 décembre. Bien sûr, le ciel est bas, il pleut souvent et les jours de cette année finissante sont les plus courts, autant de signes que l'hiver est là dans les faits. Grâce à la douceur qui perdure depuis des mois, l'atmosphère n'est pas si triste que cela. L'hiver commencera avec des fleurs, certes rares mais leurs couleurs toniques sont tellement réconfortantes. Ces fleurs sont de parfois de saison, d'autres totalement décalées, soit qu'elles aient survécu en l'absence de gelées, soit que les températures clémentes favorisent un épanouissement précoce.

Parmi les survivantes, il faut citer les rosiers The Fairy et surtout Line Renaud qui porte encore de jolis boutons. Certains ont réussi à éclore malgré l'humidité qui les abîme. C'est très rare dans mon jardin. Je le rabattrai très vite, comme on peut le voir la tempête a couché les branches démesurément longues.



Il n'y aura sans doute pas de rose de Noël à Noël, elle a fleuri en novembre. En revanche, un hellébore d'Orient est déjà bien fleuri. C'est une vraie bonne surprise.




Le jasmin d'hiver, la viorne de Bodnant et le mahonia Charity fleurissent depuis des semaines, leur floraison, très précoce, faiblit un peu. Qui sait combien de temps elle durera encore?



Pour la première fois, les petites fleurs très parfumée du chimonanthe s'épanouissent en décembre, il risque de faire triste figure en janvier.



J'aime beaucoup le contraste de couleurs qu'offre le laurier tin, les boutons roses tranchent sur les fleurs blanches. Il a lui aussi beaucoup d'avance.


Les bruyères de Darley sont toujours aussi florifères, elles assureront le décor jusqu'en avril prochain.



Inopinément, quelques pervenches (vinca major) qui sont en principe des fleurs de printemps ont décidé de braver la grisaille. C'est la première fois.



Ici et là, quelques clochettes continuent à s'ouvrir sur le chèvrefeuille d'hiver, cela suffit à répandre alentours de délicieuses effluves. Je serai déçu que la floraison n'ait pas lieu comme toujours de manière massive en février. Le parfum est alors irrésistible.



Le camélia me réserve lui aussi une jolie surprise. Auparavant, il fleurissait toujours fin mars ou début avril. Depuis deux jours, les boutons éclatent faisant apparaître des fleurs doubles et bicolores. Une première.



Le skimmia quant à lui se comporte normalement, à moins que ses panicules rouges ne libèrent les petites fleurs blanches au parfum d'oranger bien avant la fin mars. Tout semble possible !



Hier encore, le bougainvillée ne semblait pas gêné par le manque de chaleur et de lumière. Je n'avais pu me résoudre à l'hiverner, c'est chose faite depuis peu.



L'année jardinière 2011, mémorable à plus d'un titre, finit décidément en beauté.

© Ma Planète Jardin, 12/2011

dimanche 18 décembre 2011

Protection hivernale pour la commeline et l'arum d'Ethiopie


Dans mon jardin tempéré, la plupart des végétaux de pleine terre passent l'hiver sans protection, ils sont tous résistants au froid qui peut malgré tout être assez vif certaines années. Il est bien rare cependant que les températures atteignent les -15° mais c'est arrivé en 2009 et 2010. Hormis les dahlias du potager que j'arrache toujours vers la fin novembre pour les hiverner en cave, deux espèces installées depuis très longtemps ont droit à quelques attentions pour supporter sans dommage la mauvaise saison.

Le temps est toujours très doux et à vrai dire il n'y avait aucune urgence à protéger les arums d'Ethiopie (zantesdeschia aethiopica) et les commelines (commelina communis) qui prospèrent au pied de l'hortensia paniculé et du rosier Comte de Chambord. Je me suis hâté car les feuilles mortes réservées à cet effet commençaient à se décomposer en raison des pluies torrentielles que ma région subit depuis 15 jours. Il semblerait que les problèmes de sécheresse soient en voie de règlement, c'est une bonne nouvelle.



L'arum d'Ethiopie est modérément rustique, le feuillage mou disparaît à 0°, le rhizome supporte -14°. La protection hivernale est installée en quelques minutes. Le feuillage est coupé au ras du sol, une couche de feuilles mortes est répartie sur la souche et recouverte d'un voile d'hivernage maintenu par des pierres. En avril, tout sera retiré. J'ai remarqué que l'arum était plus vigoureux et plus florifère lorsque le feuillage était rabattu. Un copieux apport de compost stimulera la végétation et la floraison. Les belles fleurs en cornet blanc pur seront plus nombreuses et plus grosses.



Pour la commeline dont les racines tubéreuses ne tolèrent que -12°, l'opération est encore plus simple. Les tiges sèches, signe qu'elle était entrée en dormance, avaient été enlevées en novembre. Il suffit donc de disposer des feuilles mortes puis le voile. Après les dernières gelés, j'ôterai également le paillis pour permettre aux jeunes pousses de sortir.



Dès le début juillet de l'année prochaine, je pourrai admirer les fleurs au coloris bleu gentiane unique. Les fleurs sont éphémères mais se renouvellent rapidement pendant presque tout l'été.



© Ma Planète Jardin, 12/2011

jeudi 15 décembre 2011

La douceur profite aux euryops


Cette année décidément hors norme sur le plan climatique n'en finit pas de nous réserver des surprises, bonnes pour la plupart. A moins d'une semaine de l'hiver, il fait toujours très doux même si nombre de végétaux entrent en repos dans mon jardin exotique. L'absence totale de gelées, inhabituelle même ici à cette période, a des conséquences imprévues. Mes euryops chrysanthémoïdes disparaissent littéralement sous une profusion de petites marguerites jaune d'or. Leur couleur illumine et transfigure mon jardin qui serait bien triste sans eux.



Il n'y a en effet plus guère de fleurs et un certain nombre de plantes frileuses ont
été protégées ce qui accentue encore le caractère hivernal. On aperçoit d'ailleurs sur la première photo le dasylirion bien emmitouflé. Seul le grevillea, pourtant taillé très sévèrement en juin, fleurira sous peu. Ses boutons rouge framboise commencent à apparaître. Ils donneront des grappes de fleurs à la forme étonnante, s'il ne fait pas trop froid.



L'euryops, une vivace de climat doux cousine de nos chrysanthèmes, est certes une plante de jours courts et sa floraison atteint son apogée quand les phases lumineuses sont au plus bas, il n'empêche, je n'ai encore jamais vu mes euryops aussi fleuris à la mi-décembre. Très souvent de petites gelées blanches anéantissent le feuillage et les fleurs à la fin novembre ou au début décembre. Tout l'hiver, les tiges sèches assurent un semblant de protection. Elles sont taillées en mars à 10 centimètres du sol.



Dès le début de la floraison en juillet, je me suis astreint à supprimer les fleurs fanées, condition indispensable pour obtenir ce résultat. Maintenant, je m'en dispense, on ne les voit guère dans la masse des fleurs. J'envie les jardiniers du Midi méditerranéen où les euryops restent en fleurs tout l'hiver mais je suis malgré tout très heureux d'avoir pu les acclimater dans un jardin situé tout près du littoral atlantique où l'hiver peut être froid. Il serait tout à fait incroyable qu'ils passent l'hiver sans subir le gel. Qu'importe qu'ils gèlent (mais pas trop, ils souffriraient en dessous de -10°), leur floraison m'a déjà comblé.



2011, une année qui restera à coup sûr dans les annales jardinières.


© Ma Planète Jardin, 12/2011

mardi 13 décembre 2011

Hivernage des cannas et des hedychiums


Dans mon jardin exotique, les cannas sont installés de manière pérenne. Depuis de longues années, leur beau feuillage ample et leur floraison écarlate participent à l'ambiance tropicale que j'ai voulu créer. Le sol riche leur convient à merveille, à condition d''arroser copieusement en période de sécheresse car pour être superbe ils ont besoin de fraîcheur. Agés de presque dix ans, ils n'ont jamais été divisés. Le climat est doux dans ce jardin, les cannas passent donc tous les hivers avec une protection minimale.

Tous les ans, j'interviens vers la mi-novembre mais cette année j'ai attendu décembre, la grande douceur de l'automne a prolongé la floraison tout le mois de novembre. C'est seulement dimanche dernier que je les ai préparés pour l'hiver. L'opération est des plus simples et ne demande que quelques minutes. Je coupe l'ensemble du feuillage qui grille dès 0° à environ 10 centimètres du sol et je place les tiges sur les rhizomes en guise de paillis protecteur. Ainsi, les cannas résistent au gel, fréquent mais en général modéré dans mon jardin (sauf en 2009 où il a fait -12°). Selon le climat, la protection peut être plus épaisse et constituée de feuilles mortes étalée sur une épaisseur de 10 à 15cm.



En région froide, mieux vaut arracher les rhizomes. Il faut les laisser ressuyer, de façon à ce que la terre se détache. Les rhizomes propres et sans blessure seront rangés dans un local sain et frais (8 à 10°) jusqu'à la remise en culture dès février (après une éventuelle division) de l'année suivante puis ils seront replantés en mai.

Pour les hedychiums (hedychium coccineum 'Tara' notamment), je procède différemment. Je ne touche pas aux feuilles encore bien vertes. Je dispose une bonne couche de feuilles mortes au pied des souches que je recouvre de compost qui maintient les feuilles au sol. Ce matelas isolant atteint 20 à 30 centimètres d'épaisseur. Au printemps, je le laisse se décomposer, ce qui apporte de l'humus aux hedychiums qui en sont friands. En mars, je coupe au ras du sol les tiges qui ont gelé. Les nouvelles pousses sortent du sol en mai. La rusticité de ces belles exotiques n'excède pas -10°. En climat froid, il est préférable de les arracher et de les stocker à l'abri.



Planté tout près, le bananier du Japon (musa basjoo) n'est pas protégé pendant l'hiver. Ses feuilles, abîmées par l'humidité comme on peut le voir, gèleront mais il repartira bien vite au printemps.


L'année prochaine, je retrouverai avec plaisir la belle floraison exotique des cannas et des hedychiums que j'aime tant.


© Ma Planète Jardin, 12/2011

samedi 10 décembre 2011

Les feuilles mortes, bonnes ou mauvaises


A la fin de l'automne, le nettoyage du jardin se poursuit. La plupart des vivaces ont été rabattues, sauf les anémones dont je commence à tailler le feuillage qui prend un aspect grillé peu esthétique, les grands arbres et la majorité des arbustes à fleurs ont perdu leurs feuilles. Des feuilles mortes, il en tombe encore beaucoup et c'est seulement dans quelques jours que je pourrai ranger mon râteau jusqu'à l'année prochaine.

Les plus grandes ont été broyées et incorporées au compost en novembre. Les feuilles des bouleaux, celles du chitalpa et du chimonanthe qui tombent tardivement sont ratissées régulièrement. Pour elles, l'utilisation est toute trouvée. Avec celles de tous les autres arbustes à fleurs, elles serviront à couvrir la terre de mon potager que je n'aime pas laisser nue en hiver. La couche de terre arable, vraiment superficielle, ne subira pas l'érosion ni le lessivage et cette matière organique apportera de l'humus qui l'enrichira. La terre sera moins compacte, elle ne se gorgera pas d'eau, elle sera donc plus facile à travailler.

Une petite partie est épandue au pied d'arbres et d'arbustes plantés dans un sol très pauvre, là encore dans le but d'apporter de l'humus. Le bénéfice est double, cela me permet aussi d'avoir une pelouse (qui est en fait une prairie) bien nette, ce que j'aime particulièrement.


Avant le ratissage, les feuilles de bouleau jonchent la pelouse et le chemin. J'aime leur couleur dorée, c'est un plaisir de les ramasser et de les réemployer.



Elles sont rassemblées au pied du prunus (les merles ne tarderont pas à défaire mon bel ouvrage!) ou du liquidambar. La couche atteint 15 centimètres. J'essaie de ne pas enfouir la base du tronc pour éviter tout risque de pourriture.



Elles servent de couverture dans le potager. Du carton placé en dessous attire les vers de terre. Ils digèreront le tout d'ici le printemps. Les mauvaises herbes auront du mal à pousser. Une épaisseur de 5 centimètres suffit.



Les derniers arbustes à se dépouiller seront les weigelias et le chèvrefeuille d'hiver. Ce dernier dont le feuillage est abondant me permettra de terminer la couverture végétale du potager. Il semble perturbé par la trop grande douceur. Je voudrais qu'il me réserve sa sublime floraison pour le mois de février.



D'autres feuilles seront ratissées soigneusement et éliminées: Les feuilles des rosiers que je me suis astreint pour la première fois à ramasser au pied de tous les arbustes et de tous les grimpants, une tache considérable un peu ingrate (les rosiers sont nombreux) mais qui sera payante je l'espère. Marsonia et rouille dont les spores hivernent dans les feuilles tombées au sol devraient être endigués.



Quelques rosiers, surtout des Noisette comme Bouquet d'or portent encore des feuilles, du travail en perspective.



Ensuite, l'heure du repos sonnera pour le jardinier, jusqu'à la mi janvier, moment où j'effectue les plantations de rosiers et d'arbustes.

© Ma Planète Jardin, 12/2011

mercredi 7 décembre 2011

L'agave americana, beauté piquante pour climats doux


En ce début décembre, cette belle exotique se remarque beaucoup dans mon jardin, elle ressortira encore davantage lorsque le gel aura abîmé certaines plantes exotiques comme le bananier du Japon ou les euryops ou que d'autres seront camouflées sous un voile d'hivernage après avoir été rabattues ou pas. Abutilons, cassia, lantanas, callistemon, hedychiums et quelques autres seront hivernés le week-end prochain, du jamais vu depuis que j'ai créé ce jardin y a dix ans.

L'agave americana est une vivace succulente couramment appelée agave américain. Il prospère depuis 6 ou 7 ans dans mon jardin, protégé par le mur de la maison et une haie. Ses longues feuilles vert bleuté qui forment une touffe sont dures et épaisses et garnies d'épines acérées. Elles sont recourbées vers le bas, ce qui donne à la plante une silhouette harmonieuse et un air très exotique. Dans son pays d'origine (le Mexique) et sur les rivages méditerranéens, il devient imposant, il peut dépasser 2 mètres. Chez moi, sa croissance est lente et s'interrompt en hiver à cause du froid. Il n'atteint qu'un mètre quarante. On trouve facilement de petits sujets pour un coût modique (le mien ne faisait guère plus 30 cm). On les déniche parfois parmi les plantes d'intérieur.



La floraison, toujours spectaculaire, n'intervient qu'au bout de 40 à 60 ans. L'inflorescence culmine à 8 mètres. Les bouquets de fleurs qu'on dirait sculptés ou taillés par quelque main invisible ne tiennent qu'un mois puis la tige s'effondre et la plante, épuisée, meurt mais des rejets prennent le relais. Je ne suis pas sûr d'assister un jour à ce spectacle et au fond, je n'y tiens pas vraiment.



Cette plante xérophyte apprécie le soleil même brûlant et n'est jamais aussi belle que les années chaudes et sèches. Cet agave aime les sols légers bien drainés, même sableux. La terre de surface de mon jardin est à tendance argileuse mais elle repose sur une sous-sol calcaire ce qui assure le drainage. Malgré tout, j'ai versé un seau de graviers au fond du trou de plantation pour éviter les excès d'humidité en hiver qui risquent de le faire pourrir.

Son seul défaut est sa rusticité limitée, il résiste à -8 ou -9° voire -10° sur une courte période et à condition d'être abrité des vents froids de Nord. Je l'ai protégé pendant quatre ans avec un paillis de feuilles et du voile d'hivernage, ce qui n'est plus possible aujourd'hui en raison de sa taille. En décembre 2009, il a supporté sans dommage -12° (température exceptionnellement basse dans mon jardin situé à 7 kilomètres de l'Océan) et 10 cm de neige. En région froide, il peut être cultivé en bac



Il ne demande aucun entretien si ce n'est la taille des feuilles sèches, une opération à effectuer avec un bon sécateur et des gants car ses épines sont redoutables.

Il existe aussi une variété à feuillage panaché, 'Marginata', qui a les mêmes exigences de culture. Je l'ai associé à un pittosporum tenuifolium 'Variegatum' et à un dasylirion glaucophyllum. Je pense lui adjoindre au printemps un phormium à feuilles vertes, qui tranchera joliment avec sa couleur.



Cette agave est assurément précieux, il a le mérite de réchauffer un peu l'atmosphère en cette fin d'automne alors que l'humidité et la grisaille sont omniprésentes. J'ai ainsi l'illusion d'avoir un peu des latitudes lointaines à ma fenêtre.

© Ma Planète Jardin, 12/2011

dimanche 4 décembre 2011

Premier dimanche de l'Avent fleuri



Aujourd'hui commence l'Avent, cette période de quatre semaines qui dans la tradition chrétienne précède Noël, une fête largement célébrée par tous les Français, même non croyants. C'est en effet un des moments privilégiés de l'année pour se retrouver en famille ou entre amis. En ce début décembre, l'hiver se rapproche aussi, pourtant il ne fait pas froid. Le temps est certes très automnal, il a beaucoup plu depuis quelques jours, le vent est tempétueux, les feuilles volent en tout sens, le jardin se dépouille peu à peu.


La grande douceur que nous connaissons depuis plusieurs mois ne faiblit pas, cela se répercute sur les végétaux à floraison hivernale nombreux dans mon jardin car je les apprécie infiniment. Pour certains, les floraisons sont à peu près dans les temps, elles sont juste décalées de quelques jours et je suis heureux d'en avoir de si belles aussi tôt dans la saison. D'autres font preuve d'une grande précocité.


C'est le cas du mahonia 'Charity', pleinement épanoui depuis des semaines, il restera fleuri tout le mois de décembre. Je pourrai certainement utiliser ses fleurs pour composer une couronne de Noël.


Le jasmin d'hiver s'épanouit aussi mais par temps de pluie ses fleurs s'abîment un peu. Il continuera à fleurir par vagues jusqu'en février si l'hiver n'est pas rigoureux.


Je n'ai jamais vu mes bruyères d'hiver qui cette année seraient plutôt des bruyères d'automne aussi fleuries début décembre, une vraie bonne surprise. Elles offriront une profusion de petites fleurs jusqu'en avril.



Le viburnum bodnantense est lui aussi fleuri depuis longtemps, les fleurs tiennent bien, seul le gel les roussirait. Je devrai patienter jusqu'en février pour avoir une floraison somptueuse, les fleurs sont alors très grosses, très roses et elles sentent la vanille. La sécheresse de cette année ne semble pas l'avoir affecté. Une valeur sûre pour les sols et les climats difficiles comme chez moi.



Le skimmia 'Rubella' conservera, je l'espère, ses panicules de boutons rouges jusqu'en mars, moment où ce petit arbuste sera constellé de fleurs blanches mellifère qui sentent bon la fleur d'oranger.



Quant au laurier tin, il fleurit pour la première fois en novembre, assez pour égayer la haie fleurie sans attrait en cette saison.


J'ai tout de même quelques inquiétudes en voyant apparaître des fleurs sur le chimonanthe qui comme son nom grec ne l'indique pas fleurit (de manière tout à fait exceptionnelle) aussi en automne. Une trentaine de fleurs ont déjà éclos, avant même que les feuilles toutes revêtues d'or ne soient tombées. A elles seules, ces petites corolles d'un jaune cireux exhalent un merveilleux parfum de miel.


Je suis encore plus surpris en constatant que des fleurs s'ouvrent sporadiquement sur mon chèvrefeuille d'hiver (lonicera fragrantissima) encore feuillu. La floraison extraordinairement parfumée de cet arbuste emblématique du jardin en hiver se produit en février-mars et c'est toujours un évènement pour moi. En profiterai-je encore en 2012 ?



Je fais le même constat en observant des boutons gonflés qui ne demandent qu'à s'ouvrir sur le daphne odora et le camélia, le premier fleurit à la mi-mars, le second début avril.



La folle course des rythmes de la végétation commencée au printemps se terminera-t-elle bientôt ou est-ce une constante liée au changement climatique annoncé ?


Heureusement, tout est normal du côté de l'hamamelis. Il est entré bien sagement en repos. Ses nombreux boutons semblent attendre le moment propice pour s'ouvrir, c'est-à-dire le mois de février prochain.


Jusqu'au bout de cette curieuse année 2011 le jardinier semble voué à aller de surprise en surprise, au fond c'est une bonne chose, ainsi la monotonie est rompue.

© Ma Planète Jardin, 12/2012