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mardi 31 janvier 2012

Le jardin sous la neige


La très grande douceur qui régnait depuis des semaines sur la France nous avait fait oublier que l'hiver était là, officiellement tout au moins car la nature, elle, ne parvenait pas à d'endormir. La végétation conservait deux à trois semaines d'avance, les floraisons hivernales étaient superbes. Et puis hier, de façon soudaine, le général Hiver a fait une entrée remarquée dans ma région comme dans tout le Centre-Ouest de la France. Des chutes de neige abondantes se sont produites une bonne partie de la journée. Ce sont les premières de l'année 2012. Le jardinier, rasséréné, retrouve ses repères, le rythme des saisons semble redevenu normal. La neige et le froid sont bons pour le jardin.

D'abord modérées dans l'après-midi, elles se sont intensifiées jusqu'en début de nuit. Ce matin, sous un beau soleil, une couche de poudreuse de 10 centimètres recouvre tout. La neige est lourde, humide et collante, elle fait ployer les branches les plus frêles des arbustes. Le jardin est métamorphosé sous ce blanc manteau, le froid point trop vif permet d'en profiter assez longuement.



Sous les bourrasques de neige, le grand pin noir ressemblait hier à un sapin de Noël.



Le potager est d'une blancheur immaculée. Cette neige l'engraisse aussi, elle est riche en azote. Ne dit-on pas: "Neige en janvier vaut fumier"?



La campagne alentours prend elle aussi un air de carte postale.



Le massif des quatre saisons, la haie fleurie et les rosiers grimpants sont méconnaissables.




Les sedums sont toujours superbes sous la neige.



Quant au camélia, il a été débarrassé bien vite de son fardeau, risque de brûlure oblige.



Un jour de neige au jardin, ou même plusieurs (mais pas plus car la circulation devient difficile), c'est vraiment magique pour les grands enfants dont je suis encore.

© Ma Planète Jardin, 01/2012

vendredi 27 janvier 2012

Des plantes de terre de bruyère fleuries en hiver


Souvent classés parmi les plantes de terre de bruyère, skimmia et daphne odora n'ont pas besoin d'un sol très acide pour prospérer, à la différence des azalées et des rhododendrons mais il doit en revanche être riche en humus et sans calcaire. Ces deux espèces que j'ai adoptées il y a longtemps sont particulièrement intéressantes pour leur floraison hivernale de très longue tenue. J'ai d'abord planté skimmia 'Rubella' qui ne me plaisait guère en raison de sont port trapu .

Je n'appréciais pas non plus ses panicules de boutons rouges qui tiennent quatre mois, ce qui est plutôt un atout, mais j'ai été totalement conquis par sa surprenante floraison blanche au parfum d'oranger qui en mars attire une nuée d'insectes butineurs et on comprend pourquoi en respirant son parfum. Ce petit arbuste est alors complètement transformé et vraiment attrayant. Je compte lui associer un autre skimmia, skimmia 'Reevesiana', une variété hermaphrodite qui produit de jolis fruits rouge vif très décoratifs pendant tout l'hiver.



Fidèle à lui-même, il porte comme d'habitude des panicules, peut-être plus nombreux que par le passé. Il n'a pas souffert des perturbations climatiques de l'an dernier et s'est contenté de bien peu. Il est planté au nord, profite de l'ombre de la spirée toute proche. Le feuillage de cette dernière lui apporte aussi de la matière organique en se décomposant. Quelques feuilles jaunissent un peu, le substrat humifère doit commencer à disparaître, quelques pelletées de compost et des aiguilles de pin apporteront un peu d'acidité.



Tout près de lui, le camélia se porte bien et il continue de fleurir.




Mon daphné odora est lui aussi couvert de boutons rose pâle qui commencent à s'ouvrir avec des semaines d'avance mais la très grande sécheresse de l'automne dernier lui a fait perdre presque tout son feuillage. J'aurais dû moins présumer de sa résistance et l'arroser un peu. Là encore, il faudra un bon paillage composé d'aiguilles de conifères et de compost, cela acidifiera un peu le sol et surtout maintiendra la fraîcheur, totalement absente à certaines périodes dans mon jardin.



Je me console de ce petit raté en regardant les boutons sur les rhododendrons du jardin. Ils sont nombreux mais tout de même un peu trop gonflés pour la saison.



Observer en plein hiver les plantes du jardin à la recherche des promesses du prochain printemps, voilà une activité que j'aime par dessus-tout.

© Ma Planète Jardin, 01/2012

samedi 21 janvier 2012

Floraison hâtive pour le chèvrefeuille d'hiver


Tous les hivers depuis près de 10 ans, ce chèvrefeuille arbustif (lonicera fragrantissima) égaie le jardin grâce à ses innombrables petites clochettes blanches, son parfum de miel prononcé se respire à des dizaines de mètres à la ronde. Aucune autre plante du jardin n'est capable de rivaliser avec son parfum exceptionnellement puissant. Ni les variétés grimpantes de chèvrefeuille aux fragrances subtiles qui pour l'heure font plutôt triste figure, ni les rosiers très parfumés comme Line Renaud, Salet ou Rosa Centifolia, pas même les lys car leur parfum envoûtant est fort surtout le soir. Il m'arrive de deviner le parfum du chèvrefeuille d'hiver depuis la terrasse pourtant bien éloignée de lui.



Je croyais tout connaître de cette merveille, y compris sa période de floraison. En général, quelques fleurs s'ouvrent ponctuellement vers la mi-janvier, puis la floraison bat son plein vers le 20 février et se termine fin mars. Pour la première fois cette année, elle a commencé avant le dix janvier et elle dure toujours, totalement insensible aux bonnes gelées de la semaine dernière qui ont abîmé sérieusement les fleurs des camélias. Je me prends à espérer qu'elle se poursuive jusqu'en mars, ce qui n'est pas exclu tant cet arbuste est plein de ressources.



Il illumine le bosquet d'arbustes à floraison hivernale où seul le cornouiller mâle jouera les stars, là encore sans doute plus tôt que prévu. Cette précocité est due bien évidemment à l'extraordinaire douceur de l'automne dernier et de ce début d'année. La tentation est grande d'en cueillir des branches fleuries mais curieusement elles ne tiennent pas bien du tout en vase et se flétrissent vite. Une beauté à admirer à l'extérieur. Il existe un autre chèvrefeuille arbustif à floraison hivernale, le chèvrefeuille de Standish, à fleurs roses, je pense l'accueillir dans les années venir dans mon jardin. Restera à lui trouver une place.

Plus normale est en revanche la floraison du jasmin d'hiver, elle est certes un peu moins massive que d'habitude mais elle est continue depuis novembre.



Avec quelques bruyères, très belles aussi, le skimmia et le laurier tin qui n'a jamais autant fleuri, ces deux valeurs sûres assurent le décor hivernal et apportent un peu de lumière car si cet hiver est doux il est également très gris.

© Ma Planète Jardin, 01/2012


mardi 17 janvier 2012

Première floraison hivernale pour les camélias


Bien des espèces de camélias fleurissent de façon tout à fait normale en hiver, certains même dès l'automne comme les camélias sasanqua qui sont parfumés de surcroît. J'en adopterai un sans hésiter si j'avais de la place. Les deux camélias de mon jardin dont je ne connais pas le nom ont pour habitude de fleurir en mars ou au début du mois d'avril, sauf cette année où comme en 2011 les plantes ont un comportement atypique. Dès le mois de novembre, les boutons floraux du plus ancien des deux étaient bien gros et commençaient à s'ouvrir au point que j'ai cru à une floraison dès la mi-novembre avec une avance de plusieurs mois.

Et puis, quelques jours avant Noël des fleurs étonnamment grosses ont éclos, certes beaucoup plus rares que lors des floraisons printanières des années passées où l'arbuste croulait sous leur nombre mais assez nombreuses cependant pour être admirées. Elles me font penser aux fleurs de certaines pivoines de Chine. Depuis près d'un mois, elles continuent à s'épanouir régulièrement, insensibles aux gelées qui sévissent en ce moment dans ma région.

Il y a encore une bonne réserve de boutons et ce serait un vrai cadeau qu'ils s'ouvrent peu à peu jusqu'au printemps. La floraison sera moins massive mais en fin de compte j'en profiterai plus, les températures souvent élevées dès le printemps avaient tendance à l'abréger. Il faudra que je songe à installer à leur pieds quelques bruyères de Darley, également en pleine floraison dans mon jardin. Si cette floraison d'hiver devait se reproduire, cela créerait un joli camaïeu de rose.




Les fleurs roses vif au départ, sont maintenant panachées de blanc sans que j'en connaisse la raison. Ce camélia planté au nord est bien sûr protégé des fortes chaleurs et de la sécheresse qui règnent parfois chez moi et il prospère sans soins particuliers. J'ai bien conscience qu'il ne sera jamais aussi imposant que ceux des régions plus arrosées au sol naturellement acide. Son beau feuillage vernissé vert sombre égaie tout l'année le massif des quatre saisons.



L'autre camélia, tout jeune encore, a eu du mal à s'imposer, coincé qu'il est entre un rhododendron et la spirée Anthony Waterer. Un apport de compost l'an dernier a stimulé sa croissance. En général, il ne m'offrait que très peu de fleurs en mars et pas tous les ans. Pour la première fois, ses fleurs doubles d'un blanc immaculé s'ouvrent en plein mois de janvier. C'est inédit. Je me hâte de les montrer avant que le gel ne les roussisse.



Qui sait si les camélias de mon autre jardin ne me réserveront pas eux aussi une surprise de ce genre. En ce début d'année, tout semble possible, au jardin tout au moins.

© Ma Planète Jardin, 01/2012

samedi 14 janvier 2012

Le rosier 'Bonica' s'invite plus tôt que prévu au jardin


Il y a quelques jours de cela, je déambulais dans les rayons d'une jardinerie bien connue partout en France à la recherche d'un rosier anglais au nom chargé d'histoire et plein des qualités que je recherche chez les rosiers: 'The Mayflower' (David Austin, 2001). Ce bel arbuste d' 1,20 mètres est parfaitement résistant aux plaies habituelles des rosiers que sont la rouille et le marsonia. Sa floraison qui débute à la mi-mai est l'une des plus précoces, ses fleurs divinement parfumées sont d'un rose profond, bref une perle rare à laquelle je ne saurais renoncer. Pourtant, il est beaucoup moins connu qu'un autre rosier anglais lui aussi magnifique: 'Gertrude Jekyll' que de nombreux jardiniers ont adopté.

Dépité de ne pas avoir trouvé, je m'apprêtais à repartir les mains vides et je suis tombé sur le seul exemplaire du rosier 'Bonica 82' de Meilland encore disponible, il figurait en bonne place parmi ma sélection, je n'ai donc pas hésité à le prendre. Ce qui m'a séduit chez lui, outre sa couleur rose tendre, ce sont ses généreux bouquets de fleurs en coupe, une forme à laquelle je ne résiste pas. Furieusement romantique, il a assurément des airs de rosier ancien.

Restait à le planter dans le massif des quatre saisons. A l'emplacement choisi se trouvait 'Yolande d'Aragon' que j'avais prévu de transplanter dans une plate-bande près du potager. Il a été arraché délicatement. L'expérience montre qu'il n'est pas nécessaire, au moins pour les sujets assez jeunes, de préserver une motte autour des racines lorsqu'on transplante pendant le repos végétatif, ce qui dans ma terre légère est de tout façon impossible. Ce qu'il faut, c'est préserver le système racinaire et éviter tout blessure. Les branches sont simplement taillées d'un tiers et le bois mort ôté.



Ensuite, j'ai changé la terre, opération indispensable pour replanter des rosiers au même endroit et enlevé quelques grosses pierres à la barre à mine, la roche mère n'est pas jamais loin dans ma terre pauvre et un coup de bêche malheureux la met vite au jour.



Au fond du trou, profond et large de 50 cm, j'ai jeté une poignée de poudre d'os recouverte de terre pour éviter tout brûlure des racines. Le rosier est positionné de sorte que les racines puissent s'étaler et que le point de greffe soit juste au-dessus du sol. Le trou est comblé avec de la terre du potager, plus consistante et améliorée avec un amendement composé pour moitié de compost maison et d'or brun.



Après avoir tassé doucement, j'ai arrosé copieusement pour que la terre adhère aux racines et qu'il n'y ait pas de poches d'air.



Dans la foulée, j'ai transplanté au potager et dans une autre plate bande les rosiers suivants: 'Graham Thomas', 'Alain Souchon', 'Nicolas Hulot', 'Jacques Cartier', 'Diamond Jubilee' et 'Grace'. Quant à 'Mrs John Laing', il est resté dans le massif des quatre saisons mais il a été déplacé, la proximité de 'Line Renaud', très vigoureux, ne lui convenait guère.

Après une telle besogne, j'étais certes fatigué mais heureux du résultat et plus encore à l'idée de ce que donnera ce grand massif quand les autres rosiers, que je commanderai sous peu, y seront installés en compagnie de quelques vivaces.

© Ma Planète Jardin, 01/2012

mardi 10 janvier 2012

Hellébores en folie


L'extraordinaire douceur qui régnait à l'automne dernier perdure en ce début d'hiver même si les températures sont redevenues plus conformes aux moyennes de saison. Les cycles de la végétation semblent continuer leur course un peu folle et cela a des conséquences sur certaines plantes qui sont quelque peu perturbées. C'est notamment le cas pour les hellébores d'Orient de mon jardin installés depuis des années dans le grand massif des quatre saisons. D'habitude, seul un vieil hybride à fleurs rose foncé lavées de blanc s'épanouissait sporadiquement début janvier. Cette année, il est en pleine floraison.



Le constat est le même pour cet autre, ses belles fleurs vraiment très grandes et délicatement piquetées de pourpre éclosent normalement fin mars. Seul bémol, elles piquent du nez et il est difficile de les photographier. Ce spectacle inattendu et coloré me ravit mais ces fleurs de porcelaine me manqueront en mars où elles sont censées accompagner tulipes et bruyères. Il est vrai qu'il y a malgré tout de nombreux boutons, presque plus beaux que les fleurs.



Heureusement, deux autres variétés (dont je ne connaîtrais hélas jamais le nom) sont pleines de promesses pour le printemps. De la souche émergent quantité de boutons qui donneront des fleurs blanches mouchetées de rouge pour l'une, des hellébores presque noirs pour l'autre. J'aurai pour la première fois des floraisons décalées, ce n'est pas inintéressant !


Je termine par la rose de Noël, qui comme toujours a refusé obstinément de fleurir à Noël. Le plus étonnant n'est pourtant pas là. Sur les trois sujets de la variété 'Maxima' (helleborus niger subsp. maxima) que je possède, un ne fleurira sans doute pas (la prudence est de mise !), le deuxième a fleuri en novembre et offre une deuxième vague de fleurs à ma grande surprise, le troisième a un comportement juste normal. A coup sûr, cet hellébore que j'aime infiniment moins que les somptueux hybrides orientaux a su capter mon attention et c'est déjà beaucoup.




Si peu de jours écoulés en 2012 et déjà tant de surprises, cela commence plutôt bien !

© Ma Planète Jardin, 01/2012

samedi 7 janvier 2012

La passion des roses


"Rosomane", tel est le terme étrange et pour tout dire un peu barbare qui désignait jadis les passionnés de roses. On le trouve encore aujourd'hui dans le nom d'un rosier hybride de chinensis un peu oublié ('Gloire des rosomanes', Vibert 1825). Je cultive moi aussi cette passion des roses, certes elle n'est pas aussi puissante que celle des amateurs des siècles passés mais elle est vivace. Des roses, je n'en ai pas assez, ma petite collection, riche seulement d'une cinquantaine de variétés anciennes et modernes ne me suffit plus.

A la vérité, cet engouement pour les roses est le fruit du hasard. C'est un numéro de 'l'Ami des jardins' consacré aux roses anciennes qui me les a fait découvrir il y a maintenant plus de 10 ans. Certaines des merveilleuses variétés décrites dans ses pages peuplent mon jardin depuis longtemps (Buff Beauty, Mme Alfred Carrière, Yolande d'Aragon , Ulrich Brunner...). Je m'y replonge fréquemment sans avoir envie de consulter des ouvrages plus pointus ou plus complets. Sa lecture même distraite provoque souvent de nouvelles inspirations. Les visites de plusieurs beaux jardins où les roses sont reines ont aussi nourri cette passion.




C'est donc décidé, cet hiver je planterai une quinzaine de nouveaux sujets. Des rosiers anciens surtout, blancs, roses ou rouges dans mon grand massif des quatre saisons, quelques grimpants aussi et puis des arbustifs modernes dans les tons de jaune ou d'orange que j'installerai dans les massifs de vivaces.

En attendant, je compte planter demain un très beau rosier paysager dont je rêvais depuis longtemps: 'Centenaire de Lourdes' rose (Delbard/Chabert, 1958) que j'ai déniché dans une jardinerie du Nord de la France pendant les vacances de Noël. J'imagine déjà avec bonheur quels seront ses compagnons.



De quoi voir la vie en rose(s) !

© Ma Planète Jardin, 01/2012

lundi 2 janvier 2012

Meilleurs voeux pour 2012


A tous les jardiniers, blogueurs ou pas, à tous mes visiteurs, fidèles ou occasionnels, je souhaite une bonne et heureuse année 2012. Puisse-t-elle être faste pour tous !

En cette année nouvelle comme en 2011, le jardin représentera encore bien plus qu'un simple loisir, en fait il sera tout bonnement mon oxygène.

J'ai encore mille et une chose à raconter et à partager sur le thème du jardin. Je continuerai aussi à visiter les blogs amis où j'ai fait des découvertes nombreuses et intéressantes, en particulier le blog de Fanfan (Secret Garden), de Lydie (Cagouille's Garden ) et de Sophie (Notre Jardin Secret) dont j'apprécie toujours les commentaires bien sympathiques.
Cette nouvelle année sera aussi l'occasion de réaliser de nouveaux projets de plantation après une pause de plusieurs années. C'est idéal pour redonner de l'entrain et créer de la nouveauté. J'y reviendrai très vite.

En attendant, voici quelques fleurs du jardin. L'incroyable douceur de l'année dernière m'a permis pour la première fois de composer un bouquet avec du camélia, du chèvrefeuille d'hiver et des hellébores d'Orient pour le début janvier. J'ai même trouvé deux boutons d'hémérocalle. C'est totalement inédit! Cette nouvelle année jardinière commence décidément très fort.




© Ma Planète Jardin, 01/2012