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mercredi 27 juin 2012

Lys Regale et hémérocalle 'Orange Prelude', deux vivaces vraiment royales.


Lorsque la saison des roses se termine fin juin dans mon jardin, mon enthousiasme retombe un peu et je suis toujours d'humeur mélancolique. Le foisonnement, la beauté et le parfum de la reine des fleurs me manquent. Il y aura certes une remontée, mais pas tout de suite. Quant aux vivaces et aux annuelles, elles ne donneront pas le meilleur d'elles-même avant plusieurs semaines.

Par bonheur, la présence réellement impériale de deux vivaces remarquables par la beauté de leurs fleurs permet à nouveau l'émerveillement. L'une exhale un parfum envoûtant, l'autre possède une couleur éclatante. Le lys royal blanc (lilium regale album) offre comme tous les ans une profusion de fleurs blanches et rosées sur le revers. Leur parfum est inoubliable. En forme de cornet, elles sont perchées au bout de tiges assez fortes dont les feuilles lancéolées sont très élégantes. 


Depuis près de dix ans, il revient fidèlement, c'est à peine si un ou deux criocères vite éliminés m'ont inquiété cette année. Il aime ma terre drainée qui ne retient pas l'eau en hiver, ce qui peut le faire pourrir. Il tire parti du compost épandu au pied des vieux rosiers plantés tout près car il apprécie l'humus. Pour le réussir, il faut lui donner une exposition ensoleillée mais non brûlante, une gageure dans un jardin comme le mien où le soleil chauffe très fort dès la fin juin. Il fut donc installé au Nord-Est.


 II  convient de le planter en automne à 15-20 cm de profondeur et d'espacer les bulbes de 30cm.  Ensuite, il n'aime pas être dérangé. Il faut également lui éviter la concurrence des plantes envahissantes. Après la floraison qui dure trois bonnes semaines, il faut couper les fleurs fanées mais absolument préserver les tiges jusqu'en novembre. Elles permettent au bulbe de reconstituer ses réserves. Il faut accepter de les voir griller peu à peu mais elles passent  inaperçues.


 Je n'aime pas du tout les lys asiatiques qui s'ouvrent en coupe mais je suis un inconditionnel des lys trompettes. Parmi les hybrides auréliens, je possède 'Pink Perfection' qui commence à s'épanouir, 'Golden Splendor' (jaune pur) et 'African Queen' (orange) dont les fleurs spectaculaires (15 cm) s'ouvriront sous peu. Leur parfum est également somptueux, en particulier les soirs d'été par grande chaleur. Je rechigne à couper les fleurs mais ne me lasse pas de les admirer.


 Dans le même massif, pousse une hémérocalle particulièrement généreuse, 'Orange Prelude'. Elle est de taille moyenne (70 cm). Ses fleurs en cornet sont le pendant de celles du lys et son beau feuillage rubané habille et étoffe la base de ce dernier. A l'aise en principe dans les sols consistants, frais et à tendance argileuse (tout le contraire de ma terre sèche et légère !), cette hémérocalle se plaît dans ce massif protégé du soleil ardent de l'après-midi. 


Elle non plus ne reçoit ni engrais et arrosage mais profite du compost. La terre du jardin ayant des limites, elle ne fleurit qu'une seule fois mais bien plus que 'Luxury Lace' et 'Crimson Pirate'. Il faut éviter de la déplacer. Comme toutes les hémérocalles, elle peut rester 15 ans au même endroit. L'entretien est réduit: Il suffit d'ôter les fleurs fanées et les tiges défleuries puis de  nettoyer les touffes fin novembre. Un vivace  facile à vivre vraiment indispensable.


Juste au pied du lys Royal commence à fleurir une autre hémérocalle que je pense être 'Burning Daylight'.


Des vues du massif.


 © Ma Planète Jardin, 06/2012

lundi 25 juin 2012

Associations végétales choisies ou fortuites


Tous les jardiniers ont l'art et la manière de marier les plantes, fleurs ou feuillages, pour créer des associations qui leur plaisent. Certes, leur goût les guide, leurs coups de coeur aussi mais toutes les créations n'obéissent pas toujours à un plan d'ensemble minutieusement élaboré. Pour ma part, je procède par petites touches selon ma fantaisie ou mes envies, cependant je suis obligé de tenir compte de la nature du climat, difficile en été  et de la  terre assez  ingrate pour obtenir une grande variété de plantes dans mon jardin. Ces contraintes se retrouvent dans certains massifs.

Et puis il y a le hasard qui joue aussi un rôle dans certains mariages. Ils  sont dus pour une bonne part à l'action de la nature. Je veux parler des semis spontanés qui donnent lieu à des compositions finalement intéressantes et que j'ai conservées mais auxquelles je n'aurais pensé.

Les vivaces qui apprécient les sols frais et redoutent le soleil ardent sont peu nombreuses chez moi, elles sont regroupées dans le grand massif des quatre saisons exposé au Nord-Est. Sous un climat frais et humide en été, je ne les aurais sans doute pas fait se rencontrer.

Il n' y a que dans ce coin de massif que les hydrangea macrophylla et les anémones du Japon acceptent de pousser.


Les lysimaques ne prospèrent qu'au pied d'un vieil hybride de thé (dont je ne connais pas le nom, peut-être  s'agit-il de 'Chrysler Imperial'. Les suggestions sont les bienvenues).


Les grands phlox et le geranium 'Patricia' ont été réunis non loin de là pour la même raison, ombre et fraîcheur y règnent.


Les hémérocalles, 'Crimson Pirate', 'Orange Passion' et 'Luxury Lace' ne se plaisent qu'au bout de ce grand massif où étaient déjà présents des lys dont le lys 'Regale' qui sera très beau sous peu et un hybride de thé rose (Criterion?). Pour faire oublier ce rosier assez quelconque, j'ai ajouté 'Sally Holmes' et 'Robin Hood' qu'on devine en arrière plan.


D'autres scènes sont apparues de manière fortuite, au potager principalement. J'y ai regroupé des rosiers qui n'avaient plus ma faveur, comme le rosier 'Evêque' ou 'Diamond Jubilee'. La menthe et la bourrache se son invitées toutes seules.



Même chose pour celui que je crois être le rosier 'Eclipse', la bourrache s'est ressemée à son pied. Devant, j'ai bien installé les achillées mais pas l'héliopsis qui est un semis spontané.



Cette autre scène est aussi pour une bonne part l'oeuvre de la nature, seules les hémérocalles ont été plantées par mes soins.Tout cela prend la forme, modestement, de ce que j'aime le plus: le jardin de curé.



De l'autre coté de la clôture du potager, c'est la rose trémière qui est venue tenir compagnie au fenouil.


D'autres tableaux sont des choix délibérés, même si j'ai dû composer (l'alchémille n'est vraiment belle que dans ce massif).

'The Fairy' (qui s'écroule un peu, il aurait fallu une taille légère !) et alchémille.


Alchémille et coquelourdes, pour patienter en attendant  la remontée des rosiers.


 'The Fairy'  (bouture de deux ans) et lavandes.


Lavandes et coreopsis (issu d'une bouture).


Heliopsis et 'La Giralda' qui finit sa floraison.


Pour finir, une scène à moitié réfléchie. Lorsque j'ai planté le rosier 'Gold Cottage' à l'automne dernier j'avais oublié les véroniques, l'effet produit est heureux.


Conçus ou pas, tous ces mélanges contribuent à la diversité de ce petit coin de nature qu'est le jardin.

© Ma Planète Jardin, 06/2012.

jeudi 21 juin 2012

L'été en bleu

Nous sommes en été, pourtant c'est difficile à croire. Les températures sont tout juste de saison l'ensoleillement est en berne, en fait le temps médiocre que nous connaissons depuis plus deux mois, exception faite de quelques journées chaudes, continue.  La tendance peut encore s'inverser et rien ne dit qu'une période durable de temps beau et chaud ne puisse s'installer.

 Le bon côté de la chose, c'est qu'il pleut régulièrement et beaucoup. En fin de nuit, un orage a encore apporté 25 mm de pluie, une aubaine pour mon jardin dont la terre se dessèche toujours si vite. Les massifs sont foisonnants, les vivaces n'ont jamais été aussi belles. Les annuelles qui ont été plantées il y a peu ont déjà bel aspect. Pour l'heure, plus question de sécheresse, une première depuis  cinq ans.

Le bleu, c'est plus au jardin que dans le ciel qu'on peut le trouver. De gros nuages noirs à peine troués par de timides éclaircies y roulent en permanence. Le vent  qui souffle  très fort ne donne guère envie de s'attarder devant les massifs pourtant bien  fournis.

Dans les grands massifs de vivaces, la véronique spicata est en pleine floraison et cette année, elle ne souffre pas de la sécheresse. Elle aime ma terre drainée et s'y ressème souvent. Ses épis colorés donnent du relief.



 La verveine de Buenos-Aires se fait  rare cette année, heureusement quelques semis spontanés de l'an dernier commencent à fleurir parmi les rosiers anciens qui marquent une pause.


Je ne m'explique pas que la sauge sclarée à l'odeur aromatique si particulière soit si belle cette année. J'apprécie sa haute silhouette si graphique.


 Nigelles et campanules à fleurs de pêcher finissent leur floraison.

  
'Brookside' est (avec  'Rozanne' pas encore fleuri) un des rares geraniums à fleurs bleues à supporter ma terre ingrate mais il reste toujours un peu malingre.


Les lavandes sont précieuses dans un jardin comme le mien, elles sont toutes fleuries sauf la lavande angustifolia qui n'est pas encore épanouie. Il me reste encore un peu de place pour caser quelques variétés hautes de lavandin que j'aime beaucoup comme 'Grappenhall', 'Hidcote Giant', 'Walberton Silver Hedge' ou le  très célèbre 'Dutch' que je n'ai pas.

  
Seul le nepeta  'Six Hills Giant' ne peut rivaliser avec les lavandes, sa  floraison est massive et d'un bleu intense. 


Les fleurs des épiaires laineuses que certains jardiniers suppriment ne manquent pas de charme, elles sont plus mauves que bleues.


Même constat pour la coronille variée qui habille la base des sédums encore verts.


Peu importe qu'il fasse un temps impossible car les couleurs du jardin offrent une compensation de taille. D'ici quelques jours, ce seront les fleurs jaunes qui illumineront les massifs: achillées, heliopsis, coreopsis et surtout hémérocalles, incroyablement fleuries cette année grâce à la fraîcheur du sol. Elles apporteront un vrai rayon de soleil.

© Ma Planète Jarrdin, 06/2012