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samedi 22 décembre 2012

Un centre de table fleuri pour Noël


Au moment des fêtes de fin d'année, j'aime confectionner des décorations naturelles avec les petits trésors que peut offrir le jardin en cette morne saison. Qu'il s'agisse de guirlandes pour l'intérieur ou l'extérieur, de couronnes ou de compositions, je recherche toujours la simplicité car je suis loin d'être un expert. La récolte du matériel végétal est aussi l'occasion de faire un tour au jardin et d'admirer les plantes qui donnent le meilleur d'elles-mêmes en hiver.

Cette année, la grande douceur profite aux arbustes à floraison hivernale qui sont bien épanouis. Il y a suffisamment de fleurs pour composer un petit bouquet qui ornera la table du réveillon. Viorne de Bodnant dont le doux parfum de vanille est bien agréable, chimonanthe, skimmia, laurier tin en boutons, jasmin d'hiver et mahonia au coloris acidulé ainsi que quelques branches de cotoneaster aux fruits oranges en sont les éléments principaux. J'y ai ajouté une des dernières roses (toujours aussi parfumées) du rosier 'Line Renaud' et une des premières fleurs d'hellébores. Il faudra bien sûr le refaire car il ne conservera pas longtemps sa fraîcheur mais le jardin offre encore quelques ressources.


A tous et à toutes je souhaite de joyeuses fêtes.

© Ma Planète Jardin, 12/1012

dimanche 16 décembre 2012

Rétrospective de l'année 2012 , les roses de juin.


Le mois de juin est la saison des roses et à ce titre c'est le moment de l'année que les passionnés de roses préfèrent. Quoi de plus de agréable pour oublier la grisaille et le dépouillement du mois de décembre que de se replonger avec délice dans les floraisons du printemps dernier. Jamais les rosiers du jardin n'ont autant fleuri que cette année, est-ce dû au grand froid du mois de février qui a permis un vrai repos végétatif ou aux bonnes pluies des mois d'avril et mai. Je ne saurais l'expliquer. Quoi qu'il en soit, la reine des fleurs, même en photos, exerce toujours son pouvoir sur le jardinier que je suis.


Pour un des derniers messages de l'année, je me joins avec plaisir à l'initiative lancée par Nikki et suivie par d'autres jardinières (mais peu de jardiniers). La rose dépasse les genres et les modes, elle est tout bonnement incontournable.


Les photos que je préfère sont celles qui où il y a de la profondeur et un effet de masse, façon bordure ou chemin de roses.



Quelques-uns des rosiers stars du jardin: 'Bouquet d'Or', 'Ghislaine de Féligonde', 'Mme Alfred Carrière'.



Pour les associations, je privilégie toujours les vivaces qui se plaisent dans ma terre ingrate et s'y ressèment. Les juliennes, ici avec les rosiers 'Penelope' ou 'Boule de Neige'.


Les nepetas avec des rosiers jaunes ou blancs.



Des valérianes,  des alchémilles et des campanules avec des rosiers roses. 



La photo qui me transporte le plus, sans que je sache pourquoi: Le rosier 'Francesca' entouré de nepetas.


Ma déception de l'année concerne le rosier 'Yolande d'Aragon' que j'avais transplanté près du potager. La terre très pauvre y sèche beaucoup. De plus, je ne l'avais pas assez raccourci, sa silhouette n'est pas des plus élégantes et les roses sont petites. Il a pris place dans un autre massif il y a quelques jours et je l'ai rabattu d'un tiers.


Contempler ces images reste un vrai bonheur et cela permet de patienter jusqu'à l'année prochaine.

Ma Planète Jardin, 12/2012

samedi 15 décembre 2012

Cotoneaster lacteus, un arbuste à la fructification colorée


Les cotoneasters sont des des arbustes très communs dans les jardins. Faciles à vivres et peu exigeants ils sont beaucoup utilisés dans les haies, pour habiller des talus ou constituer des haies qu'on peut tailler régulièrement car le cotoneaster supporte très bien cette opération. Je dois reconnaître qu'en dépit de tous ces atouts, je ne trouve guère de charme à cet arbuste qui me semble ordinaire, surtout les espèces caduques ou semi-persistantes à petites feuilles. J'ai malgré tout conservé dans mon jardin un cotoneaster franchetii car sa floraison attire en nombre les insectes butineurs au printemps et ses baies sont appréciées des oiseaux.

Fort heureusement, ce genre très vaste comprend aussi de belles espèces à feuillage persistant. C'est en ce moment, alors que tout est gris et terne au jardin, que leurs feuilles décoratives et plus encore leur fructification éclatante attirent le regard. Une valeur sûre pour égayer l'hiver.

Parmi les cotoneasters persistants, le cotoneaster lacteus est à mes yeux un des plus beaux. Cet arbuste trapu de 3 mètres de haut pour un étalement de 4 mètres originaire de Chine se distingue par son port arrondi et étalé et par ses branches arquées et retombantes qui arborent une belle teinte rouge quand elles sont jeunes. Elles portent des feuilles persistantes  vert foncé assez larges, luisantes et fortement nervurées. En mai-juin s'épanouissent d'abondantes fleurs blanches (ce qui explique le qualificatif lacteus, qui signifie blanc laiteux) groupées en ombelles. Comme toutes les fleurs des rosacées, elles possèdent de nombreuses étamines. Cette floraison légère attire beaucoup les abeilles qui butinent les fleurs riches en nectar.


Elles donnent ensuite des bouquets de petits fruits qui prennent en automne une couleur rouge vermillon. Ils sont bien répartis sur l'ensemble des branches qui ploient avec encore un peu plus d'élégance sous leur poids. Le spectacle dure assez longtemps mais dans mon jardin les merles finissent par faire un sort aux fruits en janvier lorsque la nourriture vient à manquer. Les observer se régaler est un plaisir alors je leur pardonne d'avaler un des rares ornements  de l'hiver.



Ce cotoneaster pousse dans tous les sols drainés, même pauvres, caillouteux ou secs mais  mais pas trop calcaires. Planté en isolé, il ne demande pas beaucoup d'entretien, il suffit de tailler les rameaux qui déséquilibrent sa silhouette. Pour faire des haies ou des écrans, on taillera au-dessus des fruits en fin d'été, une deuxième taille en automne peut être nécessaire pour ôter les rameaux qui cachent le fruits. Les vieux sujets supportent très bien la taille de rajeunissement. Je me contente pour ma part de tailler légèrement les rameux les plus vigoureux.


Il existe d'autres cotoneasters persistants, tous superbes mais moins connus, comme c. salicifolius ou c.glaucophyllus que j'aimerais adopter; ils n'ont pas leur pareil pour apporter de la couleur pendant les mois d'hiver.

© Ma Planète Jardin, 12/2012

mercredi 12 décembre 2012

Protéger les agapanthes du gel


Depuis des années, je cultive en pleine terre des agapanthes dans mon jardin tempéré où l'hiver peut être exceptionnellement froid voire même glacial comme en février dernier. Il s'agit d'hybrides à feuillage caducs plus rustiques que les espèces persistantes si courantes dans le Midi de la France. En principe, les souches des cultivars à feuilles caduques supportent sans dommage des gelées de -10 à -12° sans protection particulière. Les belles feuilles rubanées cuisent dès 5° ou -6° mais un nouveau feuillage apparaît au printemps suivant. Cela ne compromet en rien la somptueuse floraison de cette liliacée.

Je prends malgré tout la précaution de la protéger dès les premiers jours de décembre avant que ne surviennent les grands froids. Je ne touche pas au feuillage qui est encore intact et très décoratif. Je paille leur pied d'une couche de feuilles d'érable de 20cm. Coriaces, elles ne se décomposeront pas, il n'y a donc aucun risque de pourriture. Je couvre l'ensemble de la plante et du paillis protecteur d'un voile d'hivernage en courbant un peu les feuilles si besoin.  Le voile est maintenu en place à l'aide de pierres.



La structure bombée de l'ensemble retient juste ce qu'il faut d'humidité, le reste est évacué, car si les agapanthes tolèrent le froid, elles n'aiment pas les excès d'eau. Début avril, la protection sera ôtée. Ainsi protégées, les agapanthes conservent une partie de leurs feuilles. C'est l'assurance d'une floraison plus généreuse. Cette vivace particulièrement robuste ne me demande aucun soin par ailleurs si ce n'est la suppression des fleurs fanées.

Malgré les -5° de ce matin, les agapanthes avaient toujours leur belle silhouette qu'on devine sous le voile d'hivernage.



Il faudra patienter de longs mois avant de profiter à nouveau de leurs magnifiques fleurs bleues en ombelles.



© Ma Planète Jardin, 12/2012

dimanche 9 décembre 2012

Bouquet de roses de l'Avent


A quinze jours de Noël, les préoccupations des jardiniers  tournent peut-être autour des rosiers car la saison des plantations ou transplantations bat son plein et il faut nettoyer les massifs avant l'hiver mais les roses (les vraies, pas la rose de Noël, précieuse elle aussi et pourtant si capricieuse dans mon jardin) sont devenues de jolis souvenirs immortalisés sur les photos du printemps qui fut décidément bien beau.

Pour l'heure, il faut raccourcir les rosiers buissons et les arbustes, la taille proprement dite, très simplifiée en ce qui me concerne, n'intervient qu'en fin d'hiver. Il faut aussi ramasser soigneusement les feuilles qui sont des refuges pour les maladies comme la rouille et le marsonia. Ce travail ingrat mais indispensable doit se faire en plusieurs fois puisque les feuilles ont la fâcheuse habitude de ne pas tomber toutes d'un coup.


Cette année cependant, j'ai le plaisir de pouvoir couper des roses qui certes restaient en boutons à cause du froid mais qui une une fois rentrées au chaud se sont bien épanouies. Je ne les avais pas remarquées, c'est leur parfum puissant et raffiné qui me les a fait découvrir. 'Line Renaud' se joue en effet de l'hiver. D'une vigueur et d'une santé sans égales (contrairement à 'Heritage' un rosier anglais que je viens de débarrasser de ses feuilles presque toutes malades), cette merveille de rosier porte encore toutes ses feuilles et ses roses doubles exhalent même en cette saison sombre et maussade un délicieux parfum aux notes épicées et citronnées. Elles composent l'essentiel d'un bouquet accompagnées de quelques fleurs des rosiers 'Salet', 'Old Blush', 'Ulrich Brunner' et 'Chaplin's Pink' mais comme on le voit ces dernières peinent à s'ouvrir. Le parfum de 'Salet' si fort pendant la belle saison s'est  presque évanoui.



Zéro défaut pour ce rosier qui trouve le moyen de fleurir le deuxième dimanche de l'Avent. Qui sait si ses derniers boutons ne me permettront pas de faire un petit bouquet pour Noël.

© Ma Planète Jardin, 12/2012

jeudi 6 décembre 2012

Une petite gelée pour un beau spectacle


Des gelées en décembre, quoi de plus ordinaire dans une région au climat semi-océanique comme la mienne. Les gelées y sont fréquentes dès la mi-octobre, c'est toujours un moment agréable, si l'on excepte le refroidissement qui accompagne ce phénomène, car le givre métamorphose les feuillages ou les fleurs. Le décor est délicat et toujours très éphémère, aux premiers rayons de soleil il disparaît comme par enchantement.


Ces belles gelées blanches s'étaient fait attendre jusqu'à présent, à peine y a-t-il eu quelques matinées bien fraîches en octobre qui fut humide mais pas très froid. Hier, une très forte averse s'est produite en fin d'après midi puis l'air s'est refroidi ce qui a donné lieu ce matin à ces très belles cristallisations. Cette première gelée blanche (-2° ce matin) contribue à créer une ambiance hivernale que je me surprend à aimer.

Le myosotis et les vivaces à feuillage persistant comme les hellébores, les bruyères et les stachys  n'ont pas leur pareil pour retenir le givre qui les recouvre d'un fin glaçage.


Les derniers boutons du rosier Boule de Neige sont devenus des bonbons roses et blancs, les feuilles du rosier Lavender Lassie  prennent aussi un air de confiserie.


Comme saupoudrés de sucre, les inflorescences sèches de l'hortensia paniculé et des sedums reprennent aussi un peu d'éclat


Après s'être fait remarquer une dernière fois, certaines plantes disparaîtront temporairement. C'est le cas des euphions, des rudbeckias, des alchémilles et des anémones du Japon qu'il faudra nettoyer ou des acanthes, leur feuillage mou ne résiste pas au gel mais elles reviennent toujours grâce à leurs racines traçantes qui sont presque indélogeables.


  La pelouse sera passée par diverses couleurs cette année, dont le blanc.


Les charmes de la mauvaise saison sont peu nombreux il est vrai mais c'est un plaisir de les admirer quand il se présentent à nous.

© Ma Planète Jardin, 12/2012