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mercredi 31 juillet 2013

Un tipi de haricots grimpants


Depuis des années je cultive des haricots à rames (Fortex ou Phénomène) à la fois parce qu'ils sont productifs et savoureux, que la cueillette est des plus faciles et aussi parce que leur haute silhouette et leur feuillage opulent donnent du cachet au potager. Il leur faut cependant un support. J'utilise bien sûr des rames classiques faites de tuteurs en bambous et de matériel de récupération disposés en triangles et réunis par des rames placées longitudinalement, c'est très bien pour ramer un rang de plusieurs mètres. Je cultive aussi ces haricots en carrés de 7 à 8 pieds et pour ceux là ma méthode est encore plus simple.

Au milieu du carré, j'enfonce un tuteur très solide (du fer à béton par exemple) d'1,90m à 2 m de haut renforcé par un ou deux tuteurs supplémentaires lorsqu'il m'en reste. Je noue tout autour autant de ficelles de la même longueur qu'il y a de pieds. Les ficelles sont fixées à l'aide de sardines, de cavaliers en fil de fer ou de morceaux de bois enterrés assez profondément  pour que la ficelle (ou le raphia synthétique) soit bien tendue et maintenus au besoin par une grosse pierre.


Un tipi avec tuteur central et raphia synthétique.


  
Les haricots escaladent les ficelles très facilement, ces dernières ne se détendent presque jamais, mieux elles résistent au vent. A la suite de la forte tempête de samedi dernier, une seule sardine est sortie de terre, en quelques secondes la ficelle fut retendue. Les rames classiques, elles, ont été jetées à bas, elles ont du être relevées et consolidées avec de nouvelles attaches.

Deux carrés nouvellement ramés.


Un mode de culture particulièrement adapté aux petits jardins.

© Ma Planète Jardin, 07/2013

dimanche 28 juillet 2013

Un jardin miraculé


Un miracle, c'est le mot qui me vient à l'esprit (que j'ai plutôt cartésien !) lorsque je vois le peu de dégâts que mon jardin a subi après le violent orage, je devrais dire l'ouragan, qui s'est abattu sur lui dans la nuit de vendredi à samedi dernier. Vers 2 heures du matin, un vent d'une force inouïe s'est déchaîné, rugissant avec une puissance que je n'avais jamais vue et qui m'a vraiment effrayé. C'était plus puissant que la tempête de 1999 et même que l'ouragan Xynthia pour lequel ma région avait été placée en vigilance rouge. J'ai eu peur non pour le jardin auquel je ne pensais guère mais pour la maison. Crainte, impuissance et humilité, voilà ce que de tels évènements font ressentir.

Malgré ces rafales très fortes (140km/h), les dégâts sont minimes. Aucun des grands arbres n'est tombé, pas une branche à terre, juste un océan de feuilles à râtisser. Pas de dommage non plus sur la maison, le soulagement est immense. Pour le village, c'est autre chose, la place centrale est totalement dévastée, des dizaines de grosses branches sont cassées, des arbres ont été déracinés, la toiture de l'école a été très abîmée, une vraie désolation.


Chez moi, seule la bignone a été cassée par le vent et il m'a fallu la sacrifier. Cette grimpante qui rejette beaucoup repoussera sans peine.




Le chèvrefeuille a été éventré mais ce dur à cuire s'en remettra facilement. En septembre, je ferai une taille de nettoyage.




Les grandes vivaces, bien que couchées, n'ont pas plié et j'ai pu aisément les redresser. C'est notamment le cas des rudbeckias nitida, atteints de gigantisme cette année.


Au potager les rames des haricots grimpants ont été mises à bas, j'ai pu les relever mais la récolte sera sans doute maigre. Un autre système de rames que j'utilise depuis des années (j'en parlerai sous peu) a lui parfaitement résisté.


 Le maïs doux planté tout près était tombé lui aussi, il m'a suffi de fixer ses tiges aux rames.


Les fleurs du jardin aident à oublier cette nuit apocalyptique.


Les héliopsides, simples ou doubles, accompagnées de fenouils ou d'un miscanthus auparavant associé aux rosiers sont les stars du jardin cet été.
 

 Les pois vivaces se marient aux achillées.



Les premières anémones animent ce coin où tout est défleuri.



 Les hydrangeas que je ne réussissais pas donnent enfin quelque chose.


 L'hortensia paniculé offre de belles promesses.


Les lavandes officinales, l'hémérocalle Burning Daylight, les solidages et la gypsophile égaient les massifs.



 Il y a peu de roses, je les apprécie d'autant plus.

Ballerina et Robin Hood, deux champions de la floraison que je me félicite d'avoir plantés en 2012.


Mme Alfred Carrière remonte un peu, Allister Stella Gray et The Prince davantage. Aloha, tout jeune encore, prépare lui aussi une jolie remontée.



 Buddleia et abelia sont les seuls arbustes fleuris.


 Le chitalpa, totalement aplati par la tempête, fleurira malgré tout.


Les premières commelines éclosent mais le feuillage, couché par le vent, a piètre allure


Il n'y a rien de tel qu'une balade au jardin dans le calme revenu pour retouver la sérénité.

© Ma Planète Jardin, 07/2013

samedi 6 juillet 2013

L'acanthe, une vivace estivale à la silhouette majestueuse


L'acanthe se marie facilement à la plupart des plantes et s'intègre à tous les styles de jardin. Elle est présente depuis des années dans mes deux jardins mais c'est dans mon jardin exotique qu'elle se plaît le plus. Sa floraison, qui est toujours belle, est particulièrement généreuse cette année. Elle a commencé à la mi-juin et se terminera à la fin du mois de juillet. Ses fleurs sont appréciables en ce début d'été car les plantes exotiques déjà fleuries sont plutôt rares.


L'acanthe (acanthus mollis) est une vivace originaire du Bassin méditerranéen et d'Asie Mineure. Cette plante structurante de premier ordre possède une architecture étonnante qui lui a valu de servir à l'ornementation des chapiteaux corinthiens puis d'être reprise comme élément décoratif par l'art roman. Elle forme de grandes touffes évasées de 1m de haut et de large. Ses grandes feuilles vert foncé à la texture molle sont très découpées. Les hampes florales qui peuvent s'éléver jusqu'à 2 m de haut sont  très spectaculaires et lui confèrent une étrange beauté. Groupées en épis, les fleurs bilabiées blanches ou roses à l'apect chiffonné contrastent joliment avec le pourpre des bractées qui les entourent.


L'acanthe aime la chaleur et le soleil mais elle apprécie les sols riches et profonds, de préférence neutres, bien drainés et gardant une certaine fraîcheur en été. Le feuillage disparaît souvent quand les gelées deviennent assez fortes (-7 ou -8°) mais la souche résiste jusqu'à -15°. En région froide, il est judicieux de la protéger avec des feuilles mortes. Pour maintenir la fraîcheur et la fertilité du sol, je paille régulièrement son pied avec des tontes de gazon, c'est sans doute ce qui explique son opulence. Peu sujette aux maladies, l'acanthe fait néanmoins parfois le délice des limaces et des escargots qui transforment ses jeunes feuilles en dentelle peu esthétique mais cela s'interrompt dès que la chaleur est revenue. 


L'acanthe n'a qu'un petit défaut. Elle se ressème beaucoup en milieu favorable, par exemple dans une allée de terre recouverte de gravier, ce qui est le cas chez moi où j'élimine beaucoup de semis spontanés et il est impossible ou presque de l'éliminer lorqu'elle est installée car ses racines s'enfoncent très profondément et  donnent bien vite naissance à une nouvelle plante.



Sa silhouette très graphique fait merveille en compagnie de plantes d'allure exotique exotique comme le phormium, la canne de Provence ou les yuccas dont elle fait ressortir le feuillage.



Une beauté vraiment singulière dont il existe peu de spécimens.

© Ma Planète Jardin, 07/2013

mercredi 3 juillet 2013

Un début juillet fleuri


Après deux jours de temps relativement beau et assez chaud, la grisaille et la fraîcheur sont revenues, apparemment  de manière provisoire avant le grand retour de l'été qui est vraiment attendu par tous les jardiniers qui cultivent un potager car les légumes d'été qui aiment la chaleur ont du mal à pousser. Au jardin d'ornement en revanche, les floraisons sont dans les temps et beaucoup de plantes fleuries apportent de la couleur, une aubaine car j'ai dû refaire mes semis d'annuelles (du jamais vu!)  et sans les vivaces, les rosiers ou les arbustes le jardin serait bien vide.


Les rosiers ont beaucoup souffert des pluies surabondantes du mois de juin, non pas qu'ils soient malades mais les roses ont fané ou pourri en grand nombre et j'ai dû les nettoyer, une tâche que j'adore faire. Les rosiers les plus tardifs seront bientôt à leur apogée comme Line Renaud. Cette force de la nature distille cette anneé encore son parfum extraordinaire. J'ai fait l'effort de ne pas tailler toutes les branches à la même longueur pour avoir des fleurs aussi en partie basse. Il est tellement vigoureux que la taille longue ne ralentit pas sa croissance. Quelle santé !



The Fairy est un  peu en retard. Une taille courte lui évite de s'écrouler.

 Polka



Les fleurs très doubles de La Giralda dont ont du mal à s'épanouir, elles supportent la pluie mais jusqu'à un certain point seulement.



Les rosiers lianesToby Tristam et American Pillar.



Les rosiers à fleurs simples ou mi-doubles, comme remarqué par Sophie (Notre Jardin Secret), résistent très bien à la pluie.

Ballerina et Narrow Water plantés en février 2012.


Deux rosiers à fleurs doubles me surprennent aussi par la durée et la tenue de leur floraison.

Westerland


Pink Cloud qui refuse de pousser en hauteur et prend la forme d'un arbuste.


Réalisée il y a deux ans, cette jeune bouture de rosier Emera qui a failli disparaître pendant la grande sécheresse de l'an dernier revit. Nimbée de gauras, de valérianes et  entourée de sedums, elle pourrait devenir belle, j'en suis très heureux.



La fraîcheur réussit au chèvrefeuille, je ne crois l'avoir jamais vu aussi fleuri et grâce à une taille sévère il garde une forme compacte. De grandes achillées déjà fleuries habillent son pied.


La lavande, très vieille, est belle également. J'ai toujours peur de la faire mourir en la taillant presque jusqu'au bois et c'est justement ce qui l'empêche de se dégarnir et de péricliter.



Les lys regale sont florifères mais leur fleurs en cornet sont moins grandes que d'habitude, sans doute en raison du manque de chaleur. Les hémérocalles qui aiment le soleil peinent aussi à s'ouvrir.


Juillet est une  période creuse pour les arbustes à fleurs, les ceanothes Gloire de Versailles qui a perdu quelques branches âgées, Marie Simon qui a démarré très tard ou le cotenaster lacteus, paradis des butineurs, sont donc précieux.


J'attends avec impatience les premières fleurs du jeune buddleia Sungold dont les fleurs jaunes sont très lumineuses.


 Installé l'an dernier, ce millepertuis Hidcote donne quleques fleurs.


   
Le massif sud-ouest, toujours trop nu en juillet, fait bonne figure grâce à une lavatère, des oeillets de poète et des anthémis tinctoria. J'ai semé quelques pavots de Californie pour combler les vides.


Le geranium Johnson's Blue, qui était en sursis, restera  finalement. Sa floraison souvent maigre chez moi fut belle comme jamais.



Dans les massifs de vivaces, ce sont surtout les lysimaques, les véroniques en épis, les gauras et les premières héliopsides qui se remarquent.



Malgré ce printemps cahotique, le bilan n'est pas si mauvais et cela suffit au bonheur du jardinier.

© Ma Planète Jardin, 07/2013