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dimanche 22 septembre 2013

Un début d'automne estival et fleuri


Aujourd'hui, c'est le premier jour de l'automne et pourtant on pourrait se croire en été tant  il fait beau et chaud depuis deux jours. Certes, les matinées sont fraîches et les jours racourcissent, ce qui montre indubitablement que nous avons changé de saison. Déjà les grand arbres du jardin, surtout l'érable poupre, perdent quelques feuilles. Malgré tout, l'impression n'est pas très automnale. La récolte des légumes d'été se poursuit au potager comme si de rien n'était  et les massifs n'ont pas encore un air très automnal.

Les vivaces qui chez moi fleurissent généreusement jusqu'à la mi-septembre puis déclinent ensuite peu à peu sont encore très belles.C'est le cas des rudbeckias (nitida et fulgida), des heleniums et des soleils. Les pluies abondantes du week-end dernier leur ont fait beaucoup de bien. Dopées par les pluies incessantes du printemps, elles n'ont pas une silhouette harmonieuse et s'avachissent un peu.

Soleil Golden Balls

Les sedums ont fleuri tôt et ils prennent à présent des teintes pourpres auxquelles répondent celles des amarantes.



 L'hydrangea paniculata commence lui aussi à se colorer.



 Les anémones du Japon, malgré un  tuteurage discret, croulent sous les fleurs.




La floraison des asters se fait vraiment désirer cette année. Mes préférés, ceux de la Nouvelle-Angleterre, ne portent que quelques fleurs. D'autres dont j'ignore le nom sont plus en avance. L'aster Monte Cassino, planté l'an dernier, est lui très prometteur.

Aster n.a  Andenken an Alma Pötschke
Aster n.a Harrington's Pink
Aster ericoïde
Aster pringlei Monte Cassino

 Increvable et envahissant si l'on n'y prend garde, le fenouil  est précieux en cette saison.


Infatigables, les gauras continuent de fleurir sans demander aucun soin. Une vivace parfaite et prodigue.

Quelques rosiers ont consenti à offrir une petite remontée pour l'automne.

The Fairy
Pink Prosperity
Prosperity
Sally Holmes
Malgré quelques ratés, la saison estivale ne s'est pas trop mal terminée, pour le plus grand plaisir du jardinier.

© Ma Planète Jardin, 09/2013

jeudi 19 septembre 2013

Le bananier du Japon, exotique et rustique


Tout comme les palmiers, le bananier est une plante tropicale qui donne immédiatement au jardin un air exotique et fait ressentir à qui le contemple une impression de dépaysement sans que l'on soit pour autant transporté sous de lointaines latitudes. Sa culture n'est pas réservée aux pays chauds si l'on prend soin de choisir Musa Basjoo, une espèce de bananier originaire de Chine (où il pousse aussi en montagne) qui est également très répandu au Japon.


Cette plante herbacée géante qui ressemble à un petit arbre de 4 à 5 mètres de haut est surtout intéressante pour son feuillage. Ses longues feuilles rubanées et retombantes de 2,5 à 3m de long sont d'un beau vert tendre. Leurs bases imbriquées les unes dans les autres  constituent le stipe. Fragiles, elles sont facilement lacérées par le vent. Heureusement, les sujets bien installés en produisent vite de nouvelles.



J'ai acquis par hasard celui qui est planté dans mon jardin depuis 8 ans. Placé en extérieur, son feuillage avait disparu à cause du gel et, sans doute tenu pour mort, il était vendu à un prix très bas. Connaissant cette caractéristique, je n'ai pas hésité à l'adopter. Ce bananier apprécie les sols fertiles, bien drainés et plutôt frais. La terre de mon jardin exotique est riche, à tendance argileuse en surface mais le sous-sol calcaire assure le drainage. Je me suis contenté de le nourrir de compost à la plantation et de l'arroser pendant un an ou deux. A présent, il se débrouille seul. Il supporte parfaitement la sécheresse estivale fréquente dans mon jardin.

  
Installé au sud-est, il profite de la chaleur et de la lumière qui sont indispensables à sa croissance mais il n'est pas suffisamment abrité du vent qui déchire beaucoup ses feuilles. Il n'a jamais fleuri, certainement parce que le climat océanique qui règne dans ce jardin, quoique très doux, n'est pas assez chaud pour lui. Assez rustique, il a déjà supporté -12° sur une courte période et ne souffre jamais de gel prolongé à -7 ou -8°, ce qui se produit assez souvent. J'imagine qu'il pourrait résister à -15° ou -20° en étant protégé avec des feuilles mortes et du voile d'hivernage.


En hiver, qu'il passe sans aucune protection, le feuillage disparaît de même que les trois quarts du stipe. La végétation redémarre à partir des tiges restantes, parfois dès le début mars quand l'hiver a été doux et de nouvelles pousses qui croissent de plusieurs mètres en une saison sortent de terre au cours du printemps. Cette espèce est en effet drageonnante et forme vite un bosquet. La croissance  de ce bananier est tellement rapide que je me réjouis  presque que l'hiver limite son expansion.



Il est planté en compagnie d'un palmier de Chine et de l'hedychium coccineum Tara qui fleurit très tard cette année.


 © Ma Planète Jardin,  09/2013

mardi 17 septembre 2013

Solidago shortii, une vivace solide à la floraison tardive


Les solidages occupent une place importante dans mon jardin, d'abord parce qu'ils poussent très bien dans ma terre pauvre et sèche en été mais aussi parce que j'apprécie leurs grappes de fleurs jaunes lumineuses et légères qui font oublier leur nature un peu envahissante. La plupart des solidages sont des vivaces moyennes ou hautes dont la taille est comprise entre 40cm et 1m. Ils fleurissent le plus souvent de juillet à septembre. J'ai longtemps cherché une variété tardive, Solidago shortii, que peu de pépiniéristes proposent. Avec Golden Wings, introuvable en France, c'est à mes yeux l'un des plus, beaux.


Le solidago shortii se remarque à sa haute silhouette, il peut faire de 1,50m à 2m. Le sujet que j'ai installé au printemps 2012 dans un coin très ingrat du jardin se hisse déjà à plus de 1,80m. Ses tiges solides ne nécessitent aucun tuteurage, elles ont parfaitement résisté à la tempête du mois de juillet. Elles portent des feuilles lancéolées vert sombre. Les petites fleurs jaune d'or groupées en larges panicules pyramidales s'épanouissent en septembre-octobre.  La floraison est particulièrement longue.Dans mon jardin, elle a commencé il y a de deux semaines et malgré les pluies torrentielles du week-end dernier, elle est toujours très belle. J'imagine qu'elle se prolongera jusqu'à la mi-octobre.



A la différence de bien des solidages qui s'étendent sans modération grâce à leurs racines traçantes, le solidago shortii n'est pas envahissant. La souche n'a produit que trois tiges dans un espace restreint ce qui est sans commune mesure avec la puissance d'expansion de certaines autres variétés.


Même s'il préfère les sols assez riches et plutôt frais, ce solidage s'accommode parfaitement des sols pauvres et il résiste bien à la sécheresse. Une fois la floraison terminée, je couperai les fleurs fanées mais laisserai les tiges en place pour de conserver l'architecture du massif. eIles ne seront rabattues qu'au début de l'hiver quand elles auront grillé et ne seront plus décoratives Très robuste, il ne demande par ailleurs que peu de soins. Je lui apporte un peu de compost en fin d'hiver, une poignée d'engrais riche en potasse au printemps et je l'arrose un peu en période de sécheresse. 


Tout près de lui, le rudbeckia tribola est également en pleine floraison, une autre valeur sûre pour les terrains maigres et secs.


© Ma Planète Jardin, 09/2013

vendredi 13 septembre 2013

Sedums et anémones du Japon, les vedettes du jardin en septembre


Il est des plantes qui sont toujours belles même quand les conditions climatiques sont médiocres comme c'est le cas en cette fin d'été. Les asters d'automne, malmenés par les fortes chaleurs et la sécheresse, peinent à éclore, les floraisons estivales, sauf celle des rubeckias, déclinent lentement. Quant aux annuelles, elles n'ont pas donné grand-chose en raison du printemps calamiteux qui m'a obligé à refaire mes semis.

Les grands sedums (sedum spectabile) et les anémones du Japon font partie de ces plantes qui ne déçoivent pas. Ils assurent le décor, séparément, car les sedums se plaisent au soleil tandis que les anémones ne prospèrent qu'à la mi-ombre dans mon jardin. Je ne crois pas  avoir vu les anémones aussi fleuries depuis longtemps. Il est bon de ne pas les planter trop près des autres vivaces qu'elles ont vite fait de concurrencer voire d'étouffer si l'exposition leur plaît. La première à fleurir est Robustissima qui s'épanouit dès le début août. Presque défleurie à présent, elle est relayée par d'autres à fleurs roses (September Charm) ou blanches. Elles occupent un grand massif en compagnie de deux hortensias, de cornouillers plantés en début d'année et de quelques asters.


Protégées du soleil ardent de l'après-midi, nourries d'un peu d'engrais au printemps et arrosées de temps en temps, elles fleurissent très généreusement. Quelques tiges alourdies par le poids des fleurs ont été tuteurées. Leurs fleurs délicates aux couleurs pastel apportent beaucoup de gaieté dans ce coin triste. Une valeur sûre pour fleurir l'arrière-saison.


Anémone Robustissima

Quant aux sedums au charme indémodable, ils fleurissent beaucoup sans rien demander, pas même un arrosage. Ils sont associés aux rudbekias fulgida et à des asters et habillent le pied de certains rosiers. Leurs inflorescences aplaties vieux rose, toujours nombreuses, tiennent très longtemps et plaisent infiniment aux insectes butineurs, notamment aux papillons.


Certaines touffes âgées trop copieusement arrosées par les pluies du printemps et sans doute aussi trop ombragées éclatent et s'écroulent. Pour celles-là, la division et une replantation en situation ensoleillée s'imposeront au printemps.


Deux vivaces incontournables pour la fin de l'été et l'automne .

© Ma Planète Jardin, 09/2013