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mardi 28 août 2012

Les heleniums, des vivaces aux couleurs ensoleillées


Cette vivace robuste à floraison estivale ou automnale qui appartient à la même famille que les marguerites, les astéracées, se fait particulièrement remarquer en ce moment dans mon jardin où elle illumine les massifs de vivaces depuis plusieurs semaines. Malgré la sécheresse qui règne depuis des semaines et la canicule de ces derniers jours, sa floraison est généreuse et de bonne tenue.


 Il en existe de toutes les tailles (60 à 150cm voire plus) qui fleurissent de juin aux gelées selon les variétés. Les couleurs chaudes et lumineuses vont du jaune au rouge et à l'orange avec parfois des reflets bruns ou cuivrés. Je possède deux variétés a fleurs jaunes, 'Riverton Beauty' (1,50 mètres) à coeur brun et 'Kanaria' (1,20 mètres) à coeur clair mais je compte en planter d'autres tant leur facilité de culture et leur beauté me séduisent. J'imagine déjà des héleniums jaunes ou bicolores associés à un rosier anglais ('Golden Celebration') ou à un rosier Genérosa créé par les roses Guillot ('Joëlle Marouani') dans les mêmes tons.


Originaire des prairies humides d'Amérique du Nord, l'helenium apprécie les sols assez fertiles, frais mais bien drainés et se plaît en situation ensoleillée. Dans ma terre pauvre et sèche, il pousse très bien moyennant un bon paillage et des arrosages réguliers. Ses tiges fortes et rigides ne nécessitent pas de tuteurage. Elles portent des feuilles lancéolées et dentées curieusement rattachées à la tige par des sortes d'ailettes très fines qui sont le prolongement du limbe. Les tiges sont ramifiées en partie haute où se forment les bouquets de fleurs.


Les capitules ont un coeur  proéminent qui prend progressivement une teinte brune ou jaune à mesure que les fleurs du receptacle s'épanouissent et des ligules qui sont souvent retombants. Pour la plupart des espèces, la floraison est particulièrement longue et dure environ deux mois. L'helenium est très rustique et peu sensible aux maladies. Il ne demande pas beaucoup d'entretien, il suffit de rabattre les tiges en novembre et de diviser les touffes quand la floraison devient moins belle.


Je les ai placés en fond de massif en compagnie de rudbeckias nitida et de fenouils communs. Le devant de la scène est occupé par des rudbeckias fulgida, des asters d'automne et des soleils 'Golden ball'. Les héléniums ne sont pas envahissants, ils ne drageonnent pas et ne se ressèment pas.


Les heleniums, qui connaissent un retour en grâce, sont assurément incontournables pour fleurir l'été et l'automne.

© Ma Planète Jardin, 08/2012

vendredi 24 août 2012

Renaissance d'une cordyline


 L'hiver bien rigoureux fut fatal à ma cordyline, elle n'a pas supporté le froid intense et humide qui a gagné le littoral atlantique non loin duquel mon jardin exotique est situé. Après avoir sectionné les parties nécrosées, j'ai attendu et espéré pendant tout le printemps et une partie de l'été des signes de vie mais rien ne se passait. 

Et puis soudain fin juillet deux petits rejets sont sortis à la base du stipe. Ils ont beaucoup grossi à la faveur de la vague de chaleur de ces derniers jours (en fait, dans ce jardin exposé à la brise marine la chaleur n'est jamais accablante). J'ai même eu la surprise de découvrir hier une troisième pousse. La cordyline retrouve à peu près la taille qu'elle avait quand je l'ai plantée en 2003 mais avec trois stipes, ce qui est un plus. Cela montre que cette espèce subtropicale peut survivre à de fortes gelées (en l'occurrence -10 ou -11°)


Je pense couper le tronc bientôt puisqu'il semble qu'aucun bourgeon ne percera désormais. Fin novembre, un paillis de feuilles mortes et un voile en polypropylène protégeront ces jeunes feuilles des rigueurs éventuelles de l'hiver. Il faudra malgré tout patienter longtemps avant que cette belle exotique ne retrouve sa silhouette élancée si graphique. Il y a comme un vide dans ce coin du jardin.


Heureusement, la ''petite jungle'' reste elle bien fournie: brugmansias (qui tardent à fleurir, en raison d'un début d'été trop frais), arbousier, bananier, palmier de Chine et sabal se portent très bien et donnent de la densité à la partie arrière du jardin.


La nature est décidément pleine de ressources , pour le plus grand plaisir du jardinier.

© Ma Planète Jardin, 08/2012

samedi 18 août 2012

La sécheresse sévit


Une chaleur caniculaire règne dans ma région comme dans la plupart des régions de France depuis 48 heures. La température en journée devrait dépasser les 37°, ce qui en climat tempéré devient vite irrespirable. Les travaux jardiniers sont donc suspendus. Le moment est plutôt propice à l'élaboration de nouveaux projets de plantations ou de transformations dans les massifs à l'automne prochain.

C'est aussi le moment de constater (le matin alors qu'il y a encore un semblant de fraîcheur) l'impact de la sécheresse qui sévit depuis la mi-juillet et qui s'accentue avec la vague de chaleur. En fait, le jardin est coupé en deux, les parties sud et ouest sont les plus affectées par le manque important d'eau et par les rayons brûlants du soleil. Par chance, je n'y ai planté que des arbustes et des rosiers qui une fois installés sont capables de puiser l'humidité en profondeur. Tous les massifs de fleurs, annuelles ou vivaces, sont situés dans le secteur nord ou nord-est et se portent très bien.

Quand j'ai créé le jardin, j'avais pris en compte la nature du sol, superficiel et très sec en été, mais pas vraiment l'exposition, pourtant capitale. J'ai concentré les plantations dans l'espace qui s'organise autour de la terrasse située au nord pour en profiter au  maximum, ce choix s'est fait intuitivement mais je m'en  félicite aujourd'hui.

Il n'empêche, certains végétaux que je n'ai pas pu ou pas su caser ailleurs souffrent de la chaleur et de la sécheresse, ce n'est que temporaire et ce fut  bien pis en 2003 mais cela n'a rien de réjouissant pour le jardinier qui préférerait un jardin bien vert.

Les plus touchés sont les viornes de Chine, leur feuillage grille et tombe partiellement, je devrai certainement renoncer aux belles teintes automnales de viburnum mariesii.


 Lilas, seringat et cornouiller mâle souffrent aussi. 



 Les roses de Pink Cloud si belles hier encore sont cuites.


Beaucoup de rosiers entrent en dormance, même les hybrides musqués comme Francesca pourtant adaptés au climat chaud.


La réverbération causée par le mur a eu raison des acanthes, à l'automne elles feront place à des sedums.


L'aspect de la pelouse ou du carré de fraisiers (non remontants) en dit long sur l'état de sécheresse.


Fort heureusement la plupart des autres végétaux résistent très bien.

La viorne de Bodnant  est superbe (elle porte déjà des boutons!). Tout comme le chimonanthe.


Même constat pour la viorne obier, insolente de bonne santé. On ne verra bientôt plus qu'elle a été taillée très sévèrement en juin.


 Le ceanothe, originaire de Californie où il fait chaud, apprécie ce temps.


Le jeune liquidambar, bien que coincé entre les ifs, reste pimpant et dépasse depuis peu les deux mètres.


 Le citronnier n'a jamais porté autant de fruits que cette année. Une belle consolation.


Après ce petit inventaire, il ne reste plus qu'à patienter jusqu'au retour de quelques orages qui feront tout reverdir.

© Ma Planète Jardin, 08/2012

mercredi 15 août 2012

Floraisons de l'Assomption


Lorsque arrive la mi-août, on peut commencer à faire un premier bilan de la saison au jardin, comparer l'aspect général des massifs et l'état des floraisons avec ce qu'ils étaient l'an passé. La situation climatique est certes très différente cette année, il n'y a pas eu de pluie depuis le 13 juillet (un mois déficitaire sur le plan de  la pluviométrie), le vent souffle en permanence et les températures sont souvent très élevées. Les dégâts occasionnés par la sécheresse sont plus que visibles: pelouse complètement grillée, arbustes qui penchent la tête à cause du manque d'eau, rosiers qui se défeuillent (j'y consacrerai un post sous peu).

Heureusement, la plupart des plantes du jardin se montrent résistantes. Plantées à bonne exposition, c'est-à-dire à l'abri du soleil brûlant de l'après-midi, vivaces, annuelles ou arbustes fleurissent comme si de rien n'était, quelques arrosages réguliers mais légers (ma terre est un puits sans fond où l'eau disparaît en un éclair) soutiennent les floraisons. Certains me réservent quelques bonnes surprises.

La spirée Anthony Waterer offre une deuxième floraison et le vitex, amateur de chaleur, est déjà bien épanoui.


Mon jeune lagertroemia refusait de fleurir, les boutons floraux avortaient et les feuilles étaient déformées (par l'oïdium?). Un traitement à la bouillie bordelaise lui permet enfin d'afficher sa couleur. L'an prochain, je traiterai au cours du printemps.


Deux  rosiers non remontants que je taille sévèrement fin juin refleurissent un peu, il s'agit de deux hybrides de wichuraiana, City of York et Chaplin's Pink Climber.


 Le rosier mousseux Salet fleurit presque continuellement, ce qui est rare pour un rosier ancien.


 Une vue d'ensemble du trio qu'il forme avec la spirée Anthony Waterer et l'hortensia paniculé.


D'autres rosiers font de leur mieux pour paraître attrayants.

La Giralda
 Westerland
  The Fairy 
 Sally Holmes installé l'hiver dernier. 
 Pink Prosperity

Alister Stella Grey, un Noisette planté il y a trois ans remonte bien pour la première fois. Son parfum est très agréable. Il accompagne le chèvrefeuille qui refleurit lui aussi. En arrière-plan (de l'autre côté de la route) on devine l'état de sécheresse à la couleur brune (très déprimante) de la prairie qui fut si belle au printemps.


Au bout de ce massif se trouve la bignone .


D'année en année l'hortensia paniculé prend davantage d'ampleur. Ses fleurs sont vraiment très grosses cet été.


C'est aussi la période où les rudbeckias vivaces, moyens ou géants comme le rudbeckia  nitida, illuminent les massifs.


 Un bilan somme toute pas si négatif au jardin d'ornement. 

© Ma Planète Jardin, 08/2012