Pour ne plus être importuné par des publicités intempestives, actualisez la page lors de votre première visite.

dimanche 31 juillet 2011

Remontée d'été pour les rosiers


La floraison printanière de la plupart de mes rosiers fut précoce et généreuse. Jamais la suppression des fleurs fanées ne m'a demandé autant de travail, un travail effectué avec beaucoup de plaisir. J'ai cru qu'après avoir tant donné ils seraient épuisés et marqueraient une pause estivale, ce qu'ils ont toujours tendance à faire, exception faite de quelques variétés continuellement fleuries jusqu'aux gelées. Il n'en est rien. En cette fin juillet, beaucoup refleurissent abondamment. Je ne saurais vraiment l'expliquer, les températures fraîches et la pluviométrie exceptionnelle des mois de juin et juillet (environ 200 mm sur les deux mois) y sont pour beaucoup, de même que des apports d'engrais riche en phosphore et potasse (10% de phosphore et 20% de potasse).

Malgré cela, le marsonia et dans une moindre mesure la rouille ont occasionné des dégâts sur certains arbustes. Je ramasse ou enlève directement toutes les feuilles même légèrement atteintes et cela limite la propagation de ces deux maladies. Parfois, quand le rosier perd toutes ses feuilles, j'applique un traitement de choc avec des résultats très efficaces, j'y reviendrai sous peu.

Le plus fleuri de tous les rosiers et aussi un des plus imposant est sans doute le rosier mousseux Salet, ses roses sentent divinement bon, je profite des opérations de nettoyage pour raccourcir un peu les branches et limiter son expansion. Sa vigueur et sa bonne santé sont stupéfiantes. La spirée bumalda Anthony Waterer offre elle aussi une deuxième floraison. Cette association est intéressante pendant les six mois durant lesquels les deux arbustes fleurissent.



Le rosier Pénélope (hybride de Moschata, Pemberton, 1924), nouvellement installé au jardin, a enfin su trouver sa place, coincé entre l'hydrangea paniculé et une ismène sur le point de s'épanouir. Il m'offre sa première vraie floraison estivale.



Prosperity (Floribunda, Pemberton, 1919) fleurit lui aussi en ce moment, bien plus qu'au printemps. Il est pourtant planté dans un coin ingrat et sec. Sa silhouette un peu trop haute ne me plaît pas, je corrigerai cela par une taille appropriée.




Sourire d'Orchidée, un arbuste moderne, est bien florifère cet été et il pousse beaucoup, ses roses blanches mi-doubles aux étamines dorées exhalent un parfum subtil.



Je m'interroge sur la remontée actuelle de Chaplin's Pink Climber, en principe non remontant et cet été sérieusement atteint par le marsonia.



Ou sur celle de City of York (hybride de wichuraiana non remontant) que j'ai taillé vraiment très sévèrement début juin pour le rajeunir. Il a formé depuis de nouvelles branches sur lesquelles des roses ont éclos. C'est extrêmement rare. J'aime leur simplicité et plus encore leur parfum délicieux.



Grace, intéressant par sa couleur originale, n'a jamais été aussi beau que cette année et il reste indemne de maladie à la différence d'autres rosiers anglais. Il se marie aussi bien aux vivaces qu'aux annuelles.



D'autres rosiers sont aussi fleuris comme Mme Alfred Carrière ou offriront bientôt une deuxième vague de roses comme Ghislaine de Féligonde ( ce qui n'est jamais arrivé jusqu'à présent) ou Roseraie de l'Haÿ.

Le temps plutôt médiocre du mois de juillet a eu au moins le mérite de réussir aux rosiers dont j'avais déjà vraiment énormément profité au printemps. Ce fut, tout comme mai, le mois des roses.

© Ma Planète Jardin, 07/2011

vendredi 22 juillet 2011

Un hortensia paniculé très généreux


Ce très bel hortensia arbustif dont je ne connais pas la variété mais dont les très grosses panicules  ressemblent vraiment beaucoup à celle de Phantom est très fleuri depuis quelque temps déjà avec une certaine avance par rapport à l'an dernier. Il éclipse tous les autres arbustes du jardin qui n'attirent guère l'attention. Je suis vraiment surpris par sa taille et par sa croissance importante depuis le printemps qui fut très chaud et vraiment très sec. Il n'a pourtant que cinq ou six ans et il est planté dans un sol médiocre enrichi de terreau à la plantation. Je lui ai apporté pour la première fois un peu de compost à la fin de l'hiver et je l'ai arrosé une fois ou deux mais très modérément pendant les grosses chaleurs du début juillet. Il apprécie les sols humifères mais tolère les sols secs et pauvres et résiste bien à la chaleur.

Il est tellement fleuri que ses branches ploient sous le poids des panicules. Il finit par encombrer une petite allée gazonnée que j'avais aménagée pour l'entretien des plantes mais qu'importe, il est toujours réjouissant de voir une plante prospérer avec si peu de soins. Planté dans un grand massif exposé au Nord-Est, il est protégé des rayons brûlants du soleil pendant les étés qui chez moi sont souvent chauds et secs (mais pas à l'heure où j'écris ces lignes!)


Hydrangea paniculata, 07/2011

Même la vieille spirée bumalda plantée tout près ne se remarque plus, surtout quand elle n'est pas fleurie comme en ce moment. Il fait plus d'un mètre cinquante de haut sur un mètre de large et porte près d'une centaine d'inflorescences de 15 centimètres. D'habitude, ses fleurs d'un blanc immaculé qu'on dirait de dentelle durent tout l'été et ne rougeoient qu'en octobre. Elles tiendront moins longtemps cette année, certaines fleurs rosissent déjà.



Je l'avais pourtant taillé assez court début mars en réduisant de moitié toutes les branches ayant fleuri et en supprimant celles qui étaient trop frêles, je voulais réduire un peu son encombrement. Je n'ai fait que stimuler sa vigueur et surtout sa floraison car il fleurit sur le bois de l'année et je m'en félicite. Cela me console de ne pas réussir les hydrangeas macrophyllas. Il faudra décidément que j'arrive à accueillir encore quelques-unes de ces merveilles que sont les hortensias arbustifs, le plus difficile sera de trouver une place.




A son pied prospèrent les commelines, bien épanouies aujourd'hui pour une raison plus que mystérieuse, le rosier Comte de Chambord qui a offert une petite remontée sur le point de se terminer, un coreopis grandiflora, d'infatigables coquelourdes et bien sûr une verveine de Buenos-Aires qui s'est invitée toute seule pour accompagner l'hortensia.


Je ne peux en définitive que le conseiller à tous les jardiniers qui veulent un bel arbuste très fleuri et peu exigeant.
© Ma Planète Jardin, 07/2011

mardi 19 juillet 2011

Du bleu sur tous les tons


Avec le temps très automnal de ces derniers jours, le bleu ne se trouve guère dans le ciel qui reste bas et gris. Du bleu, on en trouve mais dans les massifs de fleurs et parmi les arbustes. Ce bleu aux nuances variées vole la vedette aux fleurs jaunes également en pleine floraison. Pourtant le coloris lumineux de ces dernières n'est vraiment éclatant que par grand beau temps ce qui est loin d'être le cas en ce moment.

Le bleu pâle est absent, le plus clair est celui des lavandes officinales fleuries depuis plus d'un mois et parfaites pour les coins les plus secs du jardins. De nouveaux sujets iront rejoindre à l'automne celles que je possède déjà.



La plupart des géraniums vivaces ont été décevants cette année, sauf 'Rozanne' qui pour une fois n'a pas souffert de la chaleur et qui se montre particulièrement florifère pendant de longues semaines. J'apprécie beaucoup ses fleurs assez grandes bleu violet à coeur blanc qui dureront jusqu'aux gelées et son feuillage très découpé. Il prospère en tout sol pas trop humide l'hiver. Il est vraiment idéal pour habiller le pied un peu dégarni des rosiers.



Les buddleias, taillés sévèrement à la fin de l'hiver fleurissent depuis plusieurs semaines, un nettoyage hebdomadaire stimule la floraison, les épis violet foncé se succèderont ainsi jusqu'en septembre.



Plus étonnante est la floraison du vitex en plein mois de juillet, d'ordinaire elle se produit en août-septembre. Ses panicules de fleurs mauves sont très longues à faner.



Il n'est pas facile de photographier les fleurs de la commeline, elles ne sont bien ouvertes que très tôt le matin ou par temps couvert comme aujourd'hui. Sa couleur bleu gentiane est unique.



Très nombreuses les années passées, la verveine de Buenos-Aires se fait rare cet été, les plus belles, toutes regroupées dans un massif bien exposé, fleurissent généreusement sans soins particulier.


Ajouter une image
Ajouter une image

Ajouter une vidéo
Ajouter une vidéoTous ces bleus plus ou moins profonds tranchent joliment les uns avec les autres et permettent d'oublier un peu la grisaille ambiante qui n'est vraiment pas de saison.


© Ma Planète Jardin, 07/2011

samedi 16 juillet 2011

Floraisons de la mi-juillet


Les pluies abondantes du mois dernier ne sont plus qu'un lointain souvenir, la sécheresse sévit à nouveau et le vent fort qui met la végétation à rude épreuve n'arrange rien. Pour couronner le tout, le temps est vraiment automnal aujourd'hui, rien ne semble nous rappeler que nous sommes au coeur de l'été, rien si ne sont quelques fleurs qui ne paraissent nullement souffrir de ces conditions épouvantables. Leur présence tellement réconfortante pour le jardinier qui se voit récompensé de ses efforts est bien le signe que l'été s'est installé envers et contre tout.

La pelouse et beaucoup d'arbustes à fleurs du jardin ont un aspect gris pour ne pas dire grillé qui me désole mais ils reverdiront. Mon attention est en fait captée par toutes les plantes qui résistent à la sécheresse et se montrent florifères comme si de rien n'était.

Certains rosiers par exemple n'en finissent pas de fleurir depuis la mi-mai, ce qui est assez rare chez moi. Bien sûr, quelques-uns ont été touchés par la rouille et le marsonia mais la suppression de toutes les feuilles malades a produit des miracles (pour Pierre de Ronsard, Ulrich Brunner, Yolande d'Aragon et Boule de Neige notamment).

Bouquet d'Or termine sa deuxième floraison. Une valeur sûre pour les grands jardins. Je n'aurais jamais cru qu'il deviendrait aussi grand.



Golden Showers remonte vraiment beaucoup cette année, une première.



Sourire d'Orchidée offre une nouvelle vague de roses. Son feuillage vernissé vert clair me plaît autant que ses fleurs au charme romantique.



Heritage, très florifère même dans une terre ingrate comme la mienne, aime la compagnie des verveines de Buenos-Aires.



Un miscanthus habille la base un peu dégarnie de Felicia, un hybride musqué que j'aime énormément.



Le grimpant La Giralda a été lent à s'établir mais il va enfin être beau.



Salet a une nature robuste et très généreuse, il lui faut beaucoup de place.



Je songeais à remplacer Nicolas Hulot par Anny Duperey mais en voyant ses grosses roses jaunes parfumées j'hésite un peu.



Pour Line Renaud, aucun doute en revanche, c'est une variété moderne incontournable.



Les rudbeckias fulgida et nitida, vivaces emblématiques du jardin, ne tarderont plus à fleurir. J'ai hâte de les retrouver.



Je n'ai que quelques pieds d'echinacea purpurea, j'y remédierai à l'automne, ces vivaces sont tout simplement merveilleuses.



Les solidages illuminent tout un coin de massif à eux seuls.




La tanaisie vue du potager aura droit à un massif à l'automne.




Aurai-je encore des asters d'automne en octobre ? Rien n'est moins sûr à en juger par leur floraison très hâtive.



Les annuelles commencent enfin à fleurir, il faudrait un peu plus de chaleur pour qu'elles poussent bien.



Le temps est certes des plus médiocres mais le jardinier trouve néanmoins toujours le moyen de se remonter le moral et c'est bien cela le plus important.


© Ma Planète Jardin, 07/2011

mercredi 13 juillet 2011

Exotiques et graphiques, les agapanthes se remarquent


Depuis quelques temps déjà, et malgré la sécheresse qui affecte sérieusement mon jardin exotique, la floraison somptueuse et spectaculaire des agapanthes, une vivace tubéreuse originaire d'Afrique australe, bat son plein. Cette année, les hampes florales sont vraiment nombreuses et même les blancs se sont mis à fleurir pour la première fois. Près d'une centaine de petites fleurs bleu pâle et blanches sont groupées en grosses ombelles rondes portées par des tiges hautes d'un mètre qui jaillissent du centre de la touffe. Quant aux belles feuilles rubanées vert clair, elles atteignent 70 centimètres, sont décoratives depuis le milieu du printemps et restent impeccables jusqu'à l'hiver, ce qui est loin d'être le cas d'une autre liliacée, l'hémérocalle, qui dans mon autre jardin a besoin d'un toilettage régulier. Malheureusement, je ne connais pas la variété. Il s'agit probablement d'hybrides.


Agapanthus, 07/2011

Je ne leur prodigue guère de soins. Ils sont bien sûr plantés au soleil, qu'ils affectionnent, la terre est riche mais bien drainée et sèche en été, ce qui leur plaît mais ils sont aussi à l'aise dans les sols ordinaires, légers, même sableux ou calcaires mais surtout perméables. Ils ne redoutent ni la sécheresse ni les embruns. Je n'arrose ni ne fertilise, je me contente de couper les hampes fanées. Un peu de compost leur permettrait certainement de s'étoffer. Je pratique la division des souches en septembre après la floraison. Ils aiment aussi le climat doux de mon jardin, les gelées y sont modérées, il fait rarement -10° ou -12° et cela ne dure pas longtemps. En général, l'hiver se termine avec février. Ils le passent donc sans aucune protection. Leur feuillage disparaît pendant la période hivernale mais il existe aussi des espèces persistantes, si belles dans le Midi mais beaucoup moins rustiques.



En région froide, il est impératif de les protéger par un paillis de feuilles. On peut aussi les cultiver dans un grand pot et les hiverner en serre froide. En effet, la souche rhizomateuse affleure à la surface du sol et peut souffrir du gel. Il faut y penser quand on désherbe ou griffe le sol pour ne pas blesser les racines charnues. Très robustes par ailleurs, leur seul point faible reste leur rusticité limitée. Certaines variétés résistent à moins -12 ou -15° comme agapanthus campanulatus, alors que a. africanus et a. umbellatus ne tolèrent que -7°.



En ce moment, ils tiennent compagnie au fremontia qui offre une petite remontée, aux eurypos qui commencent à fleurir et elles forment un joli camaïeu de bleu avec les sauges uligineuses.



© Ma Planète Jardin, 07/2011