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dimanche 19 février 2017

Floraison simultanée de quatre valeurs sûres pour un hiver coloré


Dès la création du jardin, j'ai privilégié les arbustes à floraison hivernale qui étaient alors assez rares et peu connus. Solides, résistants à la chaleur et à la sécheresse, ils ne demandent que très peu de soins et fleurissent beaucoup même en sol pauvre comme chez moi. Tour à tour, leur floraison  colorée et souvent parfumée égaie le jardin si morne et si vide pendant la période hivernale. Pour la première fois depuis leur installation au jardin il y a plus de 15 ans, ils ont choisi pour mon plus grand bonheur de fleurir en même temps, donnant  au jardin un air printanier tant une telle explosion de fleurs ne sied pas à l'hiver mais plutôt aux mois de mars et avril.


Même si la photo n'en rend pas bien compte, les floraisons en principe décalées et pour une fois concomitantes du chimonanthe odorant, de la viorne de Bodnant et du chèvrefeuille d'hiver créent un  véritable effet de masse d'une grande beauté. Leurs effluves merveilleusement parfumées attirent un ballet incessant d'insectes butineurs. J'avais pourtant de sérieux doutes début janvier en contemplant le chimonanthe et la viorne désespérément nus ainsi que le chèvrefeuille d'hiver anormalement vêtu de son feuillage qu'il aurait dû perdre fin novembre. Ces arbustes ne sont en effet jamais si beaux que lorsqu'ils subissent une période de froid modéré mais prolongé, ce qui fut le cas les deux dernières semaines de janvier.


Le chimonanthe s'est subitement couvert d'une multitude de clochettes jaunes curieusement renversées si bien qu'on ne peut guère admirer leur coeur rouge ni leurs belles  étamines. Leur parfum de miel est extraordinaire. Un vrai champion de la résistance à la sécheresse qui s'est passé de taille jusqu'à présent. J'ai par le passé négligé d'ôter les fruits, une erreur que j'évite de refaire car cela l'empêche de fleurir.


Depuis trois semaines, la viorne de Bodnant, régénérée par la taille, est superbe. C'est en fait sa plus belle floraison et j'espère qu'elle se prolongera encore. Elle seule s'épanouit dans les temps.


Juste à coté le chèvrefeuille d'hiver qui n'a pas réussi à perdre toutes ses feuilles porte une myriade de petites fleurs aux fragrances délicieuses, les préférées des bourdons et des abeilles. La floraison qui se produit d'habitude de façon sporadique dès novembre et connaît son apogée fin février et pendant les quinze premiers jours de mars est apparue soudainement la semaine dernière à la faveur du temps doux qui régnait, elle est d'une générosité inégalée. Lui aussi à profité d'une taille de rajeunissement effectuée il y a cinq ans (clic ici).


Installé contre la clôture où il peut s'étendre à son aise, le jasmin d'hiver offre des cascades de fleurs tubulaires d'un jaune très lumineux. Il fleurit en temps ordinaire en décembre-janvier et ses fleurs sont parfois anéanties par le  gel. J'ai  bien  cru qu'il ne fleurirait pas, le trouvant à nouveau trop touffu malgré la taille radicale à laquelle je fus contraint au printemps 2014. Increvable, il ne souffre pas du tout en été de la situation brûlante où je l'ai installé.


J'attends aussi beaucoup du sarcococca et du garrya elliptica dans les  années à venir. Pour l'heure encore bien jeunes, il ne donneront sans doute  que quelques fleurs mais ils participeront un jour, je l'espère, à un aussi joli spectacle que celui qui se joue dans la partie sud du jardin en cet hiver 2017.

© Ma Planète Jardin, 02/2017

vendredi 3 février 2017

Une viorne de Bodnant de nouveau florifère grâce à la taille


Depuis sa plantation il y a plus de 15 ans en compagnie d'autres arbustes à floraison hivernale, la viorne de Bodnant (viburnum bodnantense) a fleuri généreusement sans demander de soins particuliers. Sa croissance fut modérée, elle a peu poussé en largeur, sa ramure n'est pas devenue très touffue et elle n'a pas formé de bois mort. La taille s'est longtemps limitée à un raccourcissement de l'extrémité supérieure des rameaux pour lui garder une  silhouette équilibrée.


La floraison a commencé à décliner en 2014, elle fut maigre en 2015 et presque inexistante l'an dernier. Les branches âgées ne portaient presque aucune fleur et l'arbuste avait une végétation languissante. La taille, c'est bien connu, a souvent pour effet de stimuler la vigueur et  elle permet aussi la croissance de pousses florifères, elle devait donc être envisagée.


En mai de l'année dernière, j'ai rabattu de moitié toutes les branches les plus anciennes, elles sont  reconnaissables à leur aspect tortueux et leur écorce grise. Les plus courtes, situées à la base, ont été rabattues d'un tiers.


Le résultat fut spectaculaire. Bien que je ne me sois pas soucié de tailler au-dessus d'un bourgeon ou d'une jeune pousse, de nouveaux rameaux se sont développés au-dessus des coupes. La suppression de ramifications en surnombre a aéré le centre de l'arbuste qui reçoit plus d'air et de lumière.



La plupart de jeunes pousses portent en ce moment une profusion de bouquets de fleurs tubulaires d'un joli rose tendre qui exhalent un merveilleux parfum de vanille. Quelques branches n'ont pas  de fleurs comme on peut le voir sur les photos ci-dessus mais elles sont pleines de vigueur. Elles sont apparues lors d'une seconde intervention en juin, il m'a alors semblé que la taille de mai n'avait pas été assez radicale.


Une opération simple que je referai sans hésiter dès que nécessaire pour profiter de ce bel arbuste qui aux côtés du du chimonanthe et du chèvrefeuille d'hiver illumine la partie sud du jardin.


 © Ma Planète Jardin, 02/2017