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samedi 30 mars 2013

Cinq fleurs orange

En ce week-end de Pâques, le temps est plus que médiocre, il fait gris, froid et humide et s'il n'y avait quelques fleurs de saison au jardin on se croirait en plein mois de février. Ces fleurs n'ont pas leur éclat printanier habituel car la lumière qui peut être si belle à la fin du mois de mars fait cruellement défaut. La grande fraîcheur n'incite pas non plus à aller les admirer de plus près. Les travaux jardiniers comme le désherbage qui demande beaucoup de travail ce printemps où la plantation des derniers rosiers reçus ce matin sont renvoyés à plus tard.

Mieux vaut donc aller chercher les couleurs chaudes dans les floraisons des mois passés. Cette fois-ci, ce sont les fleurs orange qui sont à l'honneur, une iniative proposée par Marie-Claude à laquelle je me joins gâce à Nikki (Sous le Ciel Ardennais) et Malorie (Les Chroniques de Mon Jardin). Il fut un temps assez lointain où j'aimais beaucoup les fleurs orange mais ce goût s'est beaucoup atténué et ce sont les jaunes, surtout pour les vivaces, qui ont ma faveur à présent. Mon jardin n'est en fin de compte pas très fourni en fleurs orange, elles sont réparties par petites taches au milieu de couleurs complémentaires ou de feuillages qui atténuent un peu leur aggressivité.

Le lys trompette 'African Queen' occupe la première classe du classement, non parce que sa couleur orange est superbe mais du fait que les lys trompettes sont mes fleurs préférées (après les roses). Une couleur assez douce, un parfum sublime, des fleurs énormes, une silhouette majestueuse, je ne lui trouve que des qualités.


Le rosier 'Westerland', bien jeune encore, se remarque avec ses grosses fleurs orange vif et son beau feuillage luisant et cuivré.



La giroflée ravenelle 'Buisson d'or', vraiment très lumineuse est très belle avec des myosotis. Vivace à la vie brève, elles se fait rare dans mon jardin,  il faudra que j'en ressème.


Les hémérocalles comptent parmi les plus belles fleurs orange. Ces vivaces proprement increvables ont une longévité très longue. Dans l'ordre d'apparition, 'Orange Prelude', celle que je pense être l'hémérocalle fulva 'Kwanso' et 'Burning Daylight'.


Je ne saurais oublier le cosmos sulphureus qui occupe une place de choix dans mes massifs d'annuelles. 



Des couleurs toniques qui font oublier pour un temps la grisaille ambiante.

A tous et à toutes je souhaite de bonnes fêtes de Pâques.

© Ma Planète Jardin, 03/2013

mardi 26 mars 2013

Floraison généreuse pour l'osmanthe de Burkwood


Comme tous les ans à cette période, l'osmanthe de Burkwood installé dans mon jardin exotique est en pleine floraison depuis quelques temps et elle est bien précieuse pour égayer ce jardin encore bien nu. Elle se produit toujours vers la mi-mars dans ce jardin où la proximité de l'océan induit une certaine précocité et elle se termine un mois plus tard. Cette année, malgré le manque de lumière mais sans doute grâce à l'absence de froid rigoureux, elle est particulièrement abondante. Le feuillage de l'arbuste est comme parsemé de nombreux bouquets de fleurs blanches.
 

Ces fleurs blanches tubulaires rappellent celles du jasmin, d'ailleurs elles en ont le parfum. Les feuilles persistantes vert sombre et luisantes sont aussi très belles et restent impeccables par tous les temps. Cet osmanthe hybride est issu d'un croisement entre l'osmanthe decorus et l'osmanthe delavayi (qui lui ressemble mais craint le froid) et est rustique jusqu'à -20°. Il se contente d''un sol ordinaire, pas trop sec à frais.


Je ne fais qu'un seul petit reproche à cet osmanthe décoratif toute l'année, sa croissance est vraiment très lente. Il a en effet tendance à pousser d'abord plus en largeur qu'en hauteur, ce qui lui  donne un port  très compact. Le petit sujet de 30 cm planté il y a 7 ans forme à présent un beau buisson (mais encore un peu trop bas à mon goût) de 80 cm de hauteur et d'étalement.


J'ai du mal à croire qu'il puisse atteindre un jour les 2 m et pourtant pour la première fois de grandes pousses de près d'un mètre sont sorties de son centre, elles portent quelques fleurs ce printemps. L'avantage, c'est que la taille-qui de toute façon doit être légère-est tout à fait inutile pour le moment car cet arbsute touffu et densément ramifié conserve une silhouette élégante. Un arbuste original et  facile à vivre pour tous les jardins.

Dans d'autres parties du jardin, la germandrée arbustive, qui n'a pas souffert du tout de l'hiver, et le grevillea sont aussi en fleurs, c'est assez inhabituel.



© Ma Planète Jardin, 03/2013

vendredi 22 mars 2013

Cinq roses au parfum délicieux


La saison des roses est encore bien loin, la plupart des arbustifs et des grimpants, qui viennent dêtre taillés, ne sont encore que de pauvres squelettes. Leur parfum et leur beauté qui m'enchantent en juin semblent évanouis. Pour retrouver un peu de leur fragrances, je me joins à l'initative de Marie-Claude dont j'ai pris connaissance grâce à Nikki (Sous le Ciel Ardennais).

Le choix est assez facile car dans mon jardin un petit groupe de rosiers très parfumés se détache nettement du lot. Bien sûr, je ne pourrai les citer tous mais la sélection est simple. Je laisse de côté 'Salet', que j'ai déjà présenté plusieurs fois, bien qu'il exhale un parfum suave de rose ancienne.

En premier, je place 'Line Renaud', un hybride de thé créé en 2007 par Meilland. Le parfum à la fois fruité et épicé de ses belles corolles bien doubles est sublime et perceptible à plusieurs mètres à la ronde, surtout quand il fait chaud. Une merveille de rosier moderne jamais malade et très remontant qui a la grâce des roses anciennes.


'Felicia', un hybride de moschata créé par Pemberton en 1928, diffuse quant à lui un merveilleux parfum musqué et en juin il croule sous une avalanche de roses au coloris pastel auxquelles je ne résiste pas.



'Pink Cloud' (Boerner, 1952), qui dans dans mon jardin ne devient pas très grand et remonte assez peu, mérite la troisième place. Ses roses très doubles s'inclinent avec élégance et elles exhalent un doux parfum de rose thé.



'Mme Alfred Carrière' (Schwartz, 1879), un Noisette à la floraison généreuse et précoce, arrive ensuite. Ses roses blanc pur se distinguent par un riche parfum de fruit et de thé, une fragrance subtile qu'on peut sentir longtemps, en effet il remonte peu mais régulièrement. Il a tendance à se dégarnir du pied, je le rabats donc d'un tiers chaque année, ce qui fait qu'il n'atteindra jamais des dimensions imposantes chez moi.



'Sourire d'orchidée' (P.Croix, 1985), un rosier arbustif moderne qui possède le charme romantique des rosiers d'antan, ferme la marche (dommage, j'aurais bien ajouté 'Penelope'). Ses fleurs mi-doubles tiennent longtemps et leur parfum d'aubépine qu'on sent à chaque passage, est frais et délicat.


Il me tarde  vraiment de retrouver les roses. En attendant, je vais me consoler en plantant deux très beaux rosiers anglais, 'Gertrud Jekyll' que j'ai admiré chez Jocelyne (Le Jardin de Chêneland) et Sophie (Notre Jardin Secret) et 'The Mayflower' en rêvant à leur floraison parfumée.

© Ma Planète Jardin, 03/2013

mercredi 20 mars 2013

Un printemps officiel un peu timide


Aujourd'hui, c'est le premier jour du printemps, sur le calendrier tout du moins. Le temps est loin d'être printanier. Il a plu beaucoup, il fait frais et le vent souffle mais le soleil fait quelques apparitions comme pour montrer que les beaux jours ne sont plus bien loin. Ces quelques éclaircies et le chant des oiseaux donnent envie de parcourir le jardin que j'ai un peu délaissé depuis de longs mois en raison du mauvais temps. Il me tardait de découvrir les floraisons de la fin mars et aussi les promesses de fleurs de mes arbustes préférés.

Le bilan est plutôt en demi teintes, il n'y a guère d'avance pour la plupart des arbustes ou des fleurs de printemps, il y a même un retard certain que je ne me souviens pas avoir constaté depuis des années. L'hiver ne fut pas très froid dans ma région mais gris, très gris, humide et marqué par une grande fraîcheur qui dure encore en ce moment. Le seul avantage de cette situation est la fin complète du cycle des sécheresses récurrentes que le jardin connaissait depuis 10 ans. Il suffira d'un peu de douceur pour que tout soit luxuriant et foisonnant.

Les forsythias n'en finissent pas de s'épanouir, c'est du jamais vu, heureusement, le cognassier du Japon, qui est bien fleuri, compense ce retard.


La spirée de Thunberg et le camélia peinent aussi à fleurir.



Les hellébores, copieusement abreuvés, ont été magnifiques cette année.


Le groseiller à fleurs,  d'habitude toujours très chiche en fleurs, me réserve une belle surprise.


L'an dernier, j'ai été privé de narcisses, ils sont enfin revenus mais beaucoup semblent avoir disparu. Il faudra les étoffer en installant  encore des bulbes dans les vides.


Le bleu des anémones blanda, des jacinthes et des grandes pervenches est unique.


Tulipes, myosotis et lunaires se réveillent mais il faudra encore être patient.


Les premières fleurs d'aubriète et de muscaris sont bien réconfortantes.


 Tout comme ces jolies pâquerettes qui parsèment la pelouse.


 J'en oublie la couleur du ciel qui à certains moments est tout sauf printanière.



© Ma Planète Jardin, 03/2013

samedi 16 mars 2013

Trois cornouillers à écorce décorative


Chaque année en hiver, je regarde les bouleaux du jardin sous un nouveau jour. Autant je les ignore au printemps et en été (je les maudis même un peu quand il me faut râtisser leurs précieuses feuilles), autant je me prends à admirer durant la mauvaise saison leur belle écorce blanche, elle apporte un peu de couleur et de lumière dans ce coin un peu triste et constitue un bel ornement pendant toute la période hivernale et jusqu'à l'apparition des premières feuilles. Ils m'ont donné l'envie d'avoir de belles écorces dans mon jardin.

Ce sont du reste les seuls arbres à écorce décorative que je possède, exception faite de l'eucalyptus gunnii qui prospère dans mon autre jardin. La place m'étant comptée, il n'était pas question de planter des arbres (il y aurait pourtant de très beaux spécimens dans cette catégorie: prunus serrula, acer pennsylvaticum, acer griseum..), alors j'ai opté pour trois grands classiques parmi les espèces moyennes dont le bois coloré est attrayant en hiver.

J'ai choisi le cornouiller blanc 'Sibirica' dont l'écorce rouge corail est remarquable. Je lui associerai un cornouiller stolonifère 'Flaviramea' à l'écorce jaune vif. Le premier aime les sols frais, le deuxième affectionne les sol humides, ce qui est loin d'être le cas chez moi. Je les planterai donc tous les deux à la mi-ombre dans un massif toujours un peu frais où se trouvaient auparavant de vieux rosiers que je viens d'arracher. Compost et paillis contribueront à entretenir cette fraîcheur en été. Une taille à trois yeux de la moité des branches en fin d'hiver permettra de conserver la couleur et une silhouette équilibrée, les jeunes pousses étant bien plus belles que le vieux bois qui devient gris.



J'ai aussi succombé aux superbes couleurs du cornouiller sanguin 'Midwinter Fire'. Cet arbuste vigoureux mais peu drageonnant arbore un feuillage vert clair qui devient orange en automne. Sa floraison est insignifiante mais ses rameaux sont jaune orangé en automne avant de prendre une teinte rouge vif en hiver. Ce cornouiller devrait beaucoup se plaire dans ma terre pauvre et sèche, en effet l'espèce type du cornouiller sanguin (que je trouve sans grâce) pousse spontanément dans ma région, il y en a même un très grand dans mon jardin que j'essaie de dissimuler en y faisant grimper le rosier liane 'Paul's Himalayan Musk'.




De quoi colorer joliment le prochain hiver qui sera ainsi peut-être un peu moins triste.

© Ma Planète Jardin, 03/2013

mardi 12 mars 2013

Intermède printanier avant le retour de l'hiver


Durant toute la semaine passée et particulièrement le week-end dernier l'impression fut très printanière au jardin. La douceur et le soleil y contribuaient beaucoup mais aussi le réveil de la végétation et les fleurs, tantôt bien épanouies et visitées par quantité d'abeilles et de bourdons, parfois à peine écloses. Cette année encore les hellébores ont bien fleuri mais leurs tiges ont un peu trop poussé en hauteur et les fleurs piquent du nez plus que de raison, sans doute une conséquence de la douceur humide que ma région a connue pendant de longues semaines.

Le forsythia, arbuste emblématique du printemps, n'est pas très avance cette année, les fleurs commencent juste à s'ouvrir, un signe que l'hiver a été bien long. Le camelia lui non plus n'est pas très pressé de fleurir, il ne porte que deux ou trois fleurs. Heureusement, le cognassier du Japon, les narcisses, les jonquilles et même le thlaspi contribuent largement à assurer le décor de cette fin d'hiver.

L'hiver est en effet de retour aujourd'hui, pas de manière aussi rude que dans le Nord et le Nord-Ouest de la France ou chez nos amis Belges car la neige n'est pas (encore) tombée mais la température n'a pas dépassé 0°. C'est à ne pas croire à la parenthèse printanière de la semaine dernière. Pour nous en persuader, voici quelques photos prises dimanche dernier. Le printemps, le vrai, sait nous faire languir cette année!



© Ma Planète Jardin, 03/2013

samedi 9 mars 2013

Des crocus pour fleurir la fin de l'hiver


Pendant des années, les crocus plantés en groupe au pied des arbustes d'ornement du jardin ont fleuri généreusement dès la fin du mois de février et une bonne partie du mois de mars. Leurs fleurs en entonnoir aux pétales allongés et recourbés qui enserrent un pistil et des étamines jaunes ne manquent pas de charme et apportent beaucoup de gaieté. Cette technique me permet de les laisser achever leur cycle vgétatif, ce qui est beaucoup plus difficile sur une pelouse que l'on est amené à tondre régulièrement. Leurs feuilles sèchent puis disparaissent d'elle-mêmes et les plantes entrent en dormance.

Ils se sont certes naturalisés au fil du temps mais depuis deux ou trois saisons, la floraison diminue jusqu'à devenir insignifiante. Je ne vois pas d'autre explication que la présence de rongeurs qui se seraient régalés durant l'hiver. Un maladie semble exclue car les crocus sont très résistants. J'aurais sans doute dû les rajeunir en replantant les bulbilles qui se développent sur le pourtour des cormes. Il reste malgré tout quelques spécimens dont les fleurs bleues sont assez jolies, certains -que je ne me souviens pas à avoir plantés là- ornent la pelouse.


Heureusement, j'en avais planté quelques-uns en octobre dernier en bordure de la terrasse sud. Ils sont assez serrés pour donner l'illusion d'un tache fleurie. Le bleu, le blanc et le jaune s'y mêlent joyeusement pour créer dans ce coin du jardin une impression vraiment très printanière.


Cette sensation est d'ailleuirs renforcée par le réveil de la végétation dans les massifs, jonquilles et narcisses commencent eux aussi à fleurir, les boutons du cognassier du Japon  éclosent peu à peu, ici et là des anémones blanda s'épanouissent et ce matin j'ai pu observer la première fleur de camelia. Les crocus sont bel et bien les plus précoces.

  
Il va falloir savourer cet avant-goût de printemps car le froid voire même la neige prévus pour la semaine prochaine pourraient bien nous ramener en hiver.


© Ma Planète Jardin, 03/2013