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jeudi 27 août 2015

Un potager fleuri



Tous les jardiniers sont unanimes sur ce point, la vocation première d'un potager c'est de produire des légumes en toute saison. Quand on ne dispose que d'une petite surface (100m²), ce qui est mon cas, il faut optimiser l'espace pour maximiser les rendements. Malgré tout, on peut se permettre d'y convier les fleurs, vivaces ou annuelles tout en laissant la part belle aux légumes. De cette façon, le potager devient le prolongement du jardin d'agrément et il est agréable d'y déambuler. Depuis longtemps je fleuris mon potager et les avantages sont multiples.


Les fleurs apportent de la couleur et leurs nuances vives font ressortir particulièrement le feuillage gris vert des légumes. Leur légèreté ou leur exubérance maîtrisée par le jardinier apportent du naturel et confèrent au potager où se succèdent de manière un peu stricte les rangs de légumes un aspect sauvage. En plantant des fleurs en lignes sur les bordures l'effet est maximum et l'espace occupé somme toute assez restreint.


Le cosmos sulphureus aux fleurs très colorées et au feuillage d'une grande finesse occupe une place de choix dans mon potager. Cette année, ils se marie harmonieusement aux feuilles très découpées des carottes, une association improvisée que je renouvellerai sans faute.



Les grands zinnias sont à leur aise sur le bord un peu aride de la parcelle principale, leur couleurs toniques s'associent très bien au  rouge vif des tomates et au jaune d'or des rudbeckias. Tout comme les cosmos, ils font le bonheur des bourdons, l'insecte que je préfère entre tous.



Pour la première fois, j'ai planté des zinnias Profusion, un variété naine très florifère qui habille avec élégance le pied des tomates cerises.


Sur la bordure opposée, des dahlias roses et des amarantes bordeaux attirent le regard qui a tendance à se perdre dans le vert des feuillages. 



Les rudbeckias nitida illuminent le fond du potager qui est un peu sombre.


Quelques rosiers grimpants et une clématite suffisent à rendre le potager accueillant.



Outre cet aspect esthétique, il faute aussi prendre en compte le rôle que joue certaines plantes dans la santé des légumes ou leur productivité.Les plantes mellifères attirent en nombre les insectes butineurs.Les plus visitées sont les bien sûr les nepetas Six Hills Giant mais aussi les tournesols, les sedums et les asters de la Nouvelle-Angleterre qui commencent à fleurir en raison du temps automnal de ces dernier jours.


Sans oublier la lavande officinale. Quelques boutures installées provisoirement au potager vont finalement y rester.

La tanaisie et les soucis éloignent les insectes ravageurs.


Tout comme les oeillets et les roses d'Inde qu'il faudrait idéalement planter bien plus près des tomates que je ne le fais pour profiter pleinement de leur vertus nématicides.



Cultiver quelques fleurs au potager ne nuit en rien à la qualité de la production, bien au contraire, et c'est un régal pour l'oeil du jardinier. 



© Ma Planète Jardin, 08/2015

samedi 22 août 2015

De la consoude de Russie pour fertiliser les plantes du jardin


De nombreuses plantes sauvages ou cultivées sont de précieuses alliées pour le jardinier en raison de leurs vertus curatives ou fertilisantes. Utilisées le plus souvent en purin (je préfère pour ma part le terme de macération car l'odeur n'est pas aussi terrible que ce que ce mot suggère), elles font des miracles pour soigner les maladies, éloigner les parasites ou stimuler la végétation.

Depuis des années, je récupère les orties de mes jardins que je la considère comme une vraie manne végétale. Leur richesse en azote réussit en effet à un grand nombre de végétaux. J'utilise aussi de la cendre de bois comme engrais et comme correcteur d'acidité au potager qui a retrouvé une très belle santé cet été grâce à ce traitement. Ayant beaucoup entendu  vanter les mérites de la consoude, je souhaitais en cultiver pour préparer une solution riche en potasse et en oligo-éléments.Trouver dans le commerce des plants de  consoude  n'est pas chose aisée, en général les jardineries n'en proposent pas.

J'ai fini pour mon  plus grand bonheur par en dénicher chez une jardinière de la région nantaise qui m'en a fait parvenir une dizaine de plants pour un  prix modique.  Il s'agit d'une consoude Russie Bocking 14, une variété hybride stérile. J'ai reçu les plants qui étaient fort beaux pendant la canicule de juillet. Après les avoir laissés 24 heures au dans l'eau, (la consoude aime avoir les pieds au frais), j'ai repiqué les pieds dans un mélange terre et de compost maintenu humide.Quelques jours après, des feuilles apparaissaient, ce qui en dit long sur la vigueur de cette  plante.


J'ai eu un peu de mal à trouver une exposition ombragée et fraîche, une situation rare chez moi et pourtant utile au bon développement du feuillage de la consoude. Finalement, six pieds ont pris place sous le mirabellier, à coté de la tanaisie (une autre plante utile qui est pour quelque chose dans l'incroyable récolte de mirabelles de ce mois d'août ). 


Cinq autres ont été installés au pied de la spirée Anthony Waterer. La terre y est plus riche à cause des feuilles de spirée qui apportent de l'humus et de l'ombre  presque toujours présente. Ils devront s'affirmer contre les orties qui aiment aussi pousser à cet endroit. Les pieds sont  maintenant tous très beaux et les feuilles déjà bien larges. Le feuillage opulent de la consoude et sa floraison bleue qui interviendra l'année prochaine  en font une plante ornementale.

  
Je ne vais certainement pas manquer de matière première car dans le même temps les graines de consoude officinale reçues des Semences du Puy ont germé et je possède à présent un grand nombre de jeunes sujets. Je devrais pouvoir récolter et utiliser de multiples façons les feuilles au printemps prochain, un moment que je ne manquerai pas de décrire en détails.



© Ma Planète Jardin, 08/2015