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samedi 25 février 2012

Nouveaux rosiers


Le temps doux qui règne à nouveau est propice aux plantations qui se font traditionnellement en hiver comme les arbustes ou les rosiers que l'on trouve à racines nues jusqu'à la mi-mars. Je voulais profiter de cette période pour planter de nouveaux rosiers et au moment où j'ai passé commande, vers le 25 janvier, il faisait encore bon. Je les ai reçus juste avant la vague de grand froid et j'ai préféré en différer la plantation, ne sachant pas combien de temps durerait cet épisode hivernal.

Bien m'en a pris. J'étais loin de m'imaginer qu'il durerait deux semaines, que la neige recouvrirait tout et qu'il il gèlerait à pierre fendre. Les rosiers ne pouvaient rester plus de quelques jours dans leur emballage de mousse confectionné avec le plus grand soin. Il fallait les mettre en pot dans du terreau maintenu humide pour éviter le dessèchement des racines.



Cette semaine, j'ai pu enfin installer mes nouveaux pensionnaires à leur emplacement définitif. Ils n'ont absolument pas souffert de cette mise en jauge. Leurs racines étaient fraîches, les branches pleines de vitalité



Le choix ne fut pas facile car je suis "rosomane". Les 12 rosiers élus sont de "vrais" rosiers anciens ou des obtentions récentes à l'allure ancienne, la limite entre anciens et modernes reste difficile à établir et le critère de la date (1867 ou 1920, par exemple) est peu satisfaisant. La rose ancienne, c'est surtout un style.

Dans un nouveau et vaste massif créé pour eux, j'ai planté:

Narrow Water (Daisy Hills Nurseries, 1883). Un Noisette grimpant de 2,5 mètres. Grandes fleurs en coupe rose lilas. TR.

Trier (hybride de moschata, Lambert, 1904). Grand arbuste (2,5 mètres). Fleurs jaunes mi-doubles au parfum de miel.TR.

Contre la clôture du potager (non loin de Bouquet d'Or) j'ai placé:

Iceberg Climbing (Cants of Colchester, 1968). Un floribunda célèbre qui peut faire 4 mètres de haut. Ses bouquets de fleurs blanc pur ont un charme rétro. Il aime les climats chauds et secs, il devrait se plaire chez moi.

Dans le massif des quatre saisons ont pris place:

Ballerina (Bentall, 1937), 1,20 m. Un très bel hybride de moschata. Ses bouquets de fleurs rose tendre sont superbes. TR.

George Dickson
(hybride de thé, Dickson, 1912),1,20 m. Rouge foncé, très parfumé. TR
.


Robin Hood (hybride de moschata, Pemberton, 1927), 1,20 m. Fleurs rouge framboise mi-doubles. Il est associé à Centenaire de Lourdes planté il y a quelque temps.TR.

Sally Holmes (Holmes, 1976). Hybride de moschata moderne, 1,80 m. Fleurs simples blanc rose puis crème, très florifère.

Lavender Lassie, floribunda (Kordes,1960), 1,50 m. Fleurs mi-doubles rose lavande bien parfumées. TR

Paul Neyron (hybride remontant, Levet 1869), 1,20 m. Très grosses fleurs roses, doubles et parfumées.R.

Schneezwerg (hybride de rugosa, Lambert 1912), 1,50m. Fleurs blanches mi-doubles parfumées.R.

Le grand massif à l'entrée du jardin a accueilli:

Blush Noisette (Noisette, 1818). Vigoureux (1,80mètres). Fleurs doubles rose lilas très pâle.TR.

Aloha (hybride de thé, Boerner, 1949). Fleurs doubles roses très parfumées, il peut se conduire en petit grimpant (3m). TR.

Pour les accompagner, j'ai choisi les vivaces qui se plaisent le plus dans mon jardin. Elles sont d'heureux faire-valoir et ne volent jamais la vedette aux rosiers: Coquelourdes, valérianes, gauras, verveines de Buenos-Aires , népéta 'Six Hills Giant' et surtout juliennes des dames à l'allure très romantique. Elles se ressèment ou s'étendent assez pour que je n'aie jamais besoin d'en acheter.

Quatorze rosiers (avec Centenaire de Lourdes et Bonica) plantés, voilà de quoi assouvir ma passion des roses. Elle me souffle pourtant encore une idée: Trois ou quatre rosiers arbustifs modernes pour égayer les massifs de vivaces. Ce sera chose faite sous peu.

© Ma Planète Jardin, 02/2012

mercredi 22 février 2012

Un hiver qui laisse des traces


La vague de froid extrême qui a duré deux semaines est bien finie, les températures sont assez douces pendant la journée et le soleil brille généreusement. Pourtant, toutes les manifestations de cet épisode hivernal sévère n'ont pas disparu au jardin. Certaines, insoupçonnées parce qu'indécelables par le regard sont étonnantes et m'ont vraiment pris de court. D'autres, hélas trop visibles, sont la conséquence d'un excès de confiance de ma part dans les ressources de mes plantes préférées.

Le redoux s'est certes produit il y a maintenant une dizaine de jours et la terre gelée sur 40 cm a retrouvé sa souplesse habituelle mais le dégel n'est que partiel comme j'ai pu m'en rendre compte il y a peu. Près du potager se trouvent mes tas de compost. Dans le plus grand finissent tous les déchets du jardin, le compost presque mûr enrichit le potager en mars. Le plus petit me permet de transformer rapidement en terreau riche et très fin les déchets non exempts de pesticides que sont les épluchures de fruits et de légumes du commerce. J'y mets aussi les déchets de cuisine (coquilles d'oeufs, sachets de thé, marc de café, papiers et cartons sans encre). Ce terreau sert exclusivement à fertiliser les massifs de fleurs.

Ce compost étant prêt, il était temps de l'épandre, seulement voilà il est encore totalement congelé malgré le soleil et les températures clémentes. Ce tas d'environ 1mètre cube est à peu près aussi dur qu'un roc, impossible d'en retirer la moindre pelletée. J'ai renoncé et remis à plus tard ce travail. Je suis perplexe, sa couleur noire devrait capter la chaleur (relative ) du soleil et faire fondre la glace. Une vraie énigme et un signe tangible de cet hiver rigoureux.



L'autre image que laisse cet hiver hors norme, c'est aussi le spectacle affligeant qu'offre à présent mon daphné odora. Feuilles et fleurs sont noircies, les tiges sont brunes. Sa floraison parfumée qui m'enchantait à chaque fin d'hiver appartient au passé. J'ai trop présumé de sa résistance aux aléas climatiques. Bien qu'il tolère -15° (on n'en était pas loin), j'ai peine à croire qu'il reparte. Mon incurie est en cause.



Il y a cependant une vraie consolation, c'est que cet hiver qui fut bien froid finira bientôt.

© Ma Planète Jardin, 02/2012

samedi 18 février 2012

De la salade au potager par -10°



Chaque année à la mi-juillet je sème, avec des fortunes diverses il faut bien le dire, de la chicorée scarole 'Cornet d'Anjou' pour une récolte d'hiver qui s'étale de décembre à février. Elle est une des plus rustiques parmi les scaroles, elle résiste mieux au froid que la variété 'Cornet de Bordeaux'. Jusqu'à -5°, elle ne souffre pas et une protection légère suffit.


Il se trouve que cette année je l'ai bien réussie et en dépit de la grande sécheresse de l'automne elle est devenue très belle. A la fin du mois de novembre, elle formait des coeurs serrés qu'il n'était pas nécessaire de blanchir. Très tendres, ils ne possèdent aucune amertume, un reproche que l'on peut faire à beaucoup de chicorées. Je me suis contenté de disposer une bâche en plastique sur le carré et j'ai prolongé la récolte jusqu'à la fin janvier.


Et puis la neige et le grand froid sont arrivés. Peu protégées, les salades auraient dû être détruites par les très fortes gelées (près de -14°) mais la neige, qui possède des qualités isolantes, a été un auxiliaire précieux. Les quelque 20 cm tombés sur le plastique ont abrité les salades. J'ai même continué à récolter au début de la vague de froid en dégageant la neige. Ensuite ce ne fut plus possible, le plastique congelé s'effritait au moindre contact.


Hier, j'ai pu faire l'état des lieux. Une ou deux salades seulement sont inconsommables. Les autres pourront être mangées malgré quelques feuilles extérieures un peu roussies, le coeur est intact. La récolte, généreuse, fut très savoureuse. Un vrai cadeau. L'an prochain, je serai prévoyant. Je placerai des arceaux pour permettre à l'air de circuler, puis du plastique recouvert de terre sur les bords. Et si d'aventure un froid sibérien survient, un voile d'hivernage sera posé à même les salades.


Cette bonne surprise est la bienvenue, j'en oublie les dégâts que l'hiver a sans doute faits fait dans mon jardin. J'y reviendrai.

© Ma Planète Jardin, 02/2011

mardi 14 février 2012

Le redoux s'amorce


Après quinze jours de neige et de froid polaire, les températures sont redevenues positives dans ma région et le dégel tant attendu a commencé. La neige fond doucement, apportant beaucoup d'eau, ce qui est un bienfait pour le sol et les plantes que le froid très vif (il a fait jusqu'à -13,5° plusieurs nuits de suite) avait desséchés. La terre qui était gelée sur 40 cm est détrempée en surface mais encore compacte en profondeur.

Les dégâts sont en fait minimes même si les gelées ont été très fortes. Il est particulièrement réconfortant et rassurant de voir le jardin retrouver son aspect habituel. Quelques fleurs entourées de neige rompent la monotonie du blanc. Elles ne portent pas trop les stigmates de ces deux semaines de grand froid.

Les hellébores d'Orient penchent la tête plus qu'à l'accoutumée, leurs tiges se sont ramollies et il est peu probable qu'elles se redressent mais leurs fleurs intactes ressortent bien sur la neige. Un bien joli spectacle.



Les bruyères réapparaissent sous la neige qui les a un peu déformées et fait tomber en masse leurs clochettes.



Les narcisses perçant la neige sont un signe que l'hiver est dans la dernière ligne droite.



Le rosier de Chine 'Old Blush', pourtant assez frileux, a conservé tout son feuillage alors que des pousses ont roussi sur certains hybrides de thé parfaitement rustiques. Un vrai mystère !



Beaucoup d'arbustes ont retrouvé leur belle silhouette d'un coup, comme le skimmia et le camélia qui porte des boutons que le froid n'a apparemment pas pu anéantir.



C'est le cas aussi pour cette azalée mollis aux bourgeons prometteurs.



D'autres s'en tirent moins bien, leur floraison n'a pas résisté. Le jasmin d'hiver ne porte plus que quelques fleurs éparses blanchies par le gel, celles du chèvrefeuille d'hiver semblent confites et les bouquets de fleurs du laurier tin (je m'étais réjoui trop tôt) sont grillés.



Le feuillage des ceanothes qui chez moi est semi-persistant a bruni lui aussi mais c'est absolument sans gravité, ils repartiront au printemps.



Après des jours de torpeur, les plantes reprennent vie et cette énergie nouvelle se communique au jardinier impatient d'agir.

© Ma Planète Jardin, 02/2012

samedi 11 février 2012

Dégâts du gel au jardin


Tous les végétaux installés dans mon jardin tempéré sont bien rustiques dans l'ensemble mais il est rare qu'il soient confrontés à une période de froid aussi intense que celle que nous connaissons actuellement. Depuis quelques jours en effet les gelées nocturnes sont très sévères, la température a chuté à -13° jeudi dernier, en journée elle peine à dépasser -3°.

Les vivaces, qui résistent sans faillir à -25° et moins, sont à l'abri sous 20 cm de neige aux vertus isolantes bien connues. En dessous, le sol n'est pas gelé, j'en ai fait l'expérience au potager en récoltant de la salade par -10° (j'en reparlerai sous peu). Cette neige, riche en azote, sera bénéfique la saison prochaine.



Pour les arbustes, surtout les persistants, c'est autre chose. Leur feuillage tendre se déforme et se racornit sous la morsure du gel et sous l'effet d'un vent d'Est particulièrement desséchant. La neige qui aurait pu brûler leurs feuilles a été délicatement ôtée. Malgré cette précaution, certains ont une bien triste allure comme le skimmia qui s'est avachi.



Le camélia qui était très fleuri à la mi-janvier n'a plus de fleurs, son beau feuillage lisse et vernissé se recroqueville comme s'il était malade. Son seuil de rusticité n'a pas été atteint (-12 à -15°) mais peu s'en est fallu. Etrangement, il porte encore des boutons qui ne paraissent pas souffrir.



Un des rhododendrons est en piteux état.




Le daphne odora, qui avait surmonté les hivers 2009 et 2010 présente un aspect inquiétant, les feuilles sont toutes tombées et les fleurs qui commençaient à éclore sont noircies. Plusieurs nuits avec des températures inférieures à -10° semblent l'avoir affecté. Il eût été facile de le protéger d'un voile d'hivernage, ma prévoyance a été prise en défaut.



Même constat pour l'oranger du Mexique. Ses branches avaient gelé en 2010 et il était reparti de la souche ensuite. Ses feuilles pendent lamentablement et brunissent. Il y a quelques années encore, j'étais obligé de le tailler car il envahissait tout un massif à lui seul. Il atteignait 2 mètres de large et fleurissait deux fois. C'était avant que n'existe Ma Planète Jardin où je consigne la mémoire du jardin et cette image s'efface peu à peu.



La viorne odorante qui n'a jamais vraiment poussé depuis son installation pourrait bien vivre son dernier hiver, la couleur de ses feuilles n'est guère rassurante.



Les acanthes, si belles à la mi-janvier, sont cuites, les hellébores et leurs fleurs aussi, ces dernières se remettront sans peine dès le redoux.




Heureusement d'autres végétaux tiennent le coup, par exemple cette bordure de jeunes buis sur lesquels la neige et le gel ne semblent avoir aucune prise.



Le nandina affiche une belle teinte rouge qui ressort sur la neige.



L'hamamelis est encore endormi. Ses bourgeons intacts donneront sans doute une belle floraison en mars.



Le laurier tin est est indemne lui aussi, il y a peu, il croulait sous la neige. Feuilles et bouquets de fleurs n'ont même pas roussi. Un dur à cuire.



Tous ces petits signes d'espoir et quelques autres comme cet iris d'Alger bravant la neige sont très réconfortants et nous font un peu oublier l'hiver qui cette année mérite vraiment son nom.




© Ma Planète Jardin, 02/2012

mercredi 8 février 2012

Coucher de soleil hivernal


Après une nuit glaciale (-11°), la neige s'est mise à tomber. Elle tombe sans discontinuer depuis ce matin, les flocons sont de plus en plus gros et commencent à combler les trous causés par les nombreux passages. Cela semble devenu banal depuis dix jours, de même que le froid extrême qui engourdit toute la vie dans le jardin. L'hiver ne cède pas, il semble même s'intensifier, on a du mal à croire que le redoux puisse se produire dès le début de la semaine prochaine. Le ciel est gris et bas, la visibilité assez réduite.



Quel contraste avec le temps d'hier ! Le ciel était bleu, le soleil a brillé toute la journée et la lumière du couchant sur fond de neige était superbe. Elle irradiait toute la campagne de ses reflets orangés et faisait scintiller la neige.

Les premières photos furent prises vers 17h45. Le soleil n'avait pas encore atteint l'horizon.



Vingt minutes plus tard, il n'avait pas encore disparu. Il y avait un magnifique dégradé de jaune et de rose. Une merveille à admirer en étant bien couvert, il ne faisait alors pas plus de -5°.



Cet évènement climatique exceptionnel cause certes beaucoup de perturbations mais il a le mérite de transfigurer un paysage que je croyais connaître par coeur. Un sentiment plutôt agréable.

© Ma Planète Jardin, 02/2012

dimanche 5 février 2012

Nouvelle neige


Comme prévu depuis quelques jours, de nouvelles chutes de neige se produisent en ce moment dans ma région. Il en est tombé assez pour transformer notablement l'aspect du jardin et de la campagne environnante. Le paysage de plaine si familier prend des airs montagnards, l'épaisseur cumulée atteint maintenant 20 centimètres et il neige toujours à gros flocons au moment où j'écris ces lignes. Le froid est de plus assez vif (-6°). Les records de hauteur de neige qui datent du terrible et mémorable hiver 1985-1986 pourraient bien être battus aujourd'hui.



Le plus saisissant est bien sûr cette atmosphère ouatée dans laquelle tous les bruits, même ceux des pas sont étouffés. La neige en s'accumulant de manière irrégulière modifie un peu la topographie du jardin par endroits, on ne fait plus la différence entre la pelouse, le chemin ou les massifs, partout c'est la même surface uniforme.



Les persistants du jardin sont beaux sous ce poudrage blanc, cette fois la neige est fine et légère. Seul le mahonia conserve les gros paquets de neige humide de lundi dernier. Tout comme la lavande.



Tous les défauts du chemin sont gommés comme par magie. On y voit juste mes pas, preuve qu'il ne s'agit pas d'un désert glacé !



Les champs doucement vallonnés qui entourent le jardin, le village et la route sont métamorphosés et transportés ailleurs.



L'hiver s'est fait attendre mais il est là et bien là et même si je dois reconnaître que l'ambiance est beaucoup moins poétique lorsqu'il faut prendre la route, c'est le plus bel hiver que nous ayons depuis des dizaines d'années. Gageons que le printemps, qui est ma saison préférée, sera lui aussi à la hauteur de nos attentes.

© Ma Planète Jardin, 02/2012