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jeudi 26 février 2015

Des sauvageons à supprimer sur l'hamamelis


Comme chaque année dès la deuxième quinzaine de février, l'hamamelis de mon jardin (hamamelis x intermedia Pallida) attire l'attention tant sa floraison éclatante d'un beau jaune d'or est remarquable. Il fait partie de ces merveilles qui ne demandent aucun entretien, aucun arrosage ni aucune taille. Il fleurit pendant quatre à cinq semaines, un spectacle que je ne me lasse pas d'admirer.



Planté il y a 10 ans à l'abri du soleil ardent (au nord-est) dans une terre légère à tendance calcaire largement amendée de terreau, il se contente de presque rien pour croître, prospérer et fleurir avec générosité. Certes, il faut faire preuve de patience avec ce bel arbuste car il pousse lentement mais toujours harmonieusement. Dans son jeune âge, sa silhouette est plutôt érigée puis elle s'évase ce qui lui enlève toute raideur.


Cette année , les fleurs frangées sont nombreuses mais un phénomène imprévu me pousse à intervenir, ce que je n'ai jamais fait, pas même pour ramasser les feuilles mortes que je laisse se décomposer à son pied pour enrichir le  sol. Au coeur de sa ramure, enserrés dans les fleurs, se dressent deux rameaux disgracieux qui partent du sol et qui sont donc totalement affranchis du porte-greffe (mon hamamelis, comme beaucoup, est un sujet greffé). Ils ne portent aucune fleur et sur l'un d'eux les feuilles bien sèches à présent sont restées accrochées. Normalement, seule l'extrémité des jeunes pousses est sans fleur.



Il s'agit sans aucun doute de gourmands qui détournent la sève à leur profit, ce qui semblerait expliquer pourquoi les fleurs sont moins grosses qu'avant. J'ignore comment ils ont pu échapper à ma vigilance mais je vais les sectionner à la base sans tarder afin de pouvoir profiter à loisir des magnifiques fleurs frangées si lumineuses. Ensuite, je contemplerai ses belles feuilles gaufrées vert tendre du printemps à l'été puis dorées en automne et enfin ses boutons sphériques qui apparaissent dès novembre et restent sagement endormis jusqu'en février, tout en ayant soin de rechercher d'éventuels gourmands.


Les connaissances d'un jardinier amateur ne cessent vraiment jamais de s'enrichir et c'est bien un des attraits de cet univers si passionnant.

© Ma Planète Jardin, 02/2015

mardi 17 février 2015

Une technique simple pour rendre les iris d'Alger florifères


En ce mois de février les floraisons sont plutôt rares au jardin, seuls quelques arbustes à floraison hivernale et de rares vivaces contribuent à apporter de la couleur et à faire oublier la grisaille et le vide qui règnent dans les massifs ou les haies. Parmi eux, les iris d'Alger (iris unguicularis) arrivent en bonne place. Pendant toute la belle saison, ils se font totalement oublier et ne réclament aucun soin. Bien sûr, la floraison est au-rendez vous mêmes sans intervention du jardinier mais il y a moyen de la rendre plus généreuse grâce à une opération simple qui demande juste un peu de temps et de patience, une qualité dont nous devons souvent faire preuve au jardin.


Les iris d'Alger ont la particularité de former de nombreuses feuilles sèches au coeur de la souche d'où émergent les fleurs portées par de courtes tiges. Si on laisse les feuilles sèches s'accumuler au centre, les fleurs sont moins nombreuses car la plante manque de lumière et d'air. Il est donc judicieux d'ôter à la main les fines feuilles sèches une par une pour dégager la base de la plante, une toilettage à faire en août ou en septembre. Je ramasse aussi toutes les feuilles mortes du forsythia tout proche et les aiguilles du grand pin noir et j'arrache les mauvaises herbes, l'iris d'Alger déteste en effet  être recouvert et colonisé par les adventices.


Cela demande un peu de temps et de concentration mais ce petit effort en vaut la peine. Dans le même temps, j'écarte sur le côté le feuillage bien vert qui est très long sans le rabattre car il est essentiel à la future floraison. Cela permet d'aérer les touffes qui fleurissent mieux et ainsi le décor riche et délicat des pétales qui sont striés et rayés de jaune et de violet  ressort mieux.


Les souches âgées, comme les miennes qui ont 15 ans, réagissent très bien à ce nettoyage automnal. Elles fleurissent mieux. Malgré tout, je vais devoir envisager de diviser mes iris pour les rajeunir car leur floraison est moins généreuse que les premières années, une opération à faire en juillet pendant la période de repos.


Une autre vivace, qui est la reine des massifs en ce moment, réclame elle aussi un petit geste de la part du jardinier faute de quoi elle fleurit moins et révèle sa nature envahissante pour finir par se transformer en peste végétale. J'en fais les frais actuellement. Une petite mésaventure sans gravité sur laquelle je reviendrai bientôt.

© Ma Planète Jardin, 02/2015

dimanche 1 février 2015

Un début février hivernal mais coloré


Après des jours et même des semaines de très grande douceur, l'hiver semble être enfin arrivé dans ma région. Le ciel est gris et le vent fort de nord-ouest accentue l'impression de froid. Pas de gel intense ni de neige pour le moment mais le ressenti est hivernal. Gageons que les températures basses permettront à la végétation d'entrer en repos, la dormance hivernale est notamment bénéfique aux rosiers qui dans mon jardin ne fleurissent jamais autant que quand l'hiver a été froid.Un tour rapide au jardin permet de se rendre compte que tout paraît bel et bien endormi. Les arbustes caducs ainsi que de nombreux rosiers sont enfin totalement dénudés.


Cette période est sans aucun doute la plus morne de l'année, les massifs sont tristes et bien vides pour qui aime le foisonnement végétal du printemps et de l'été. Heureusement, quelques valeurs sûres bravent le froid et la grisaille. Leurs couleurs sont plus que réconfortantes.


Les hellébores, qui sont les rois du jardins en mars, ont commencé leurs floraison il y a déjà longtemps. Les fleurs de porcelaine des hybrides orientaux ont résisté à la pluie et au gel. Le premier à fleurir est planté dans un sol très maigre et il souffre parfois beaucoup en été. J'ai cru le perdre maintes fois et il renaît toujours en janvier-février. Je ne connais pas de plantes plus solides et plus faciles à vivre.


  
Cet autre offre aussi de grandes et belles fleurs à profusion. Ses pétales vieux rose délicatement piquetés de rouge foncé, son coeur vert et ses étamines dorées sont superbes.


Juste à côté, les rosiers Kordes plantés en décembre, n'ont pas du tout envie d'entrer en repos, il sont insolents de vigueur.



De temps en temps l'hellébore niger sait se faire remarquer en hiver, c'est le cas cette année.



Tout près, ce sont les bruyères qui attirent l'attention. Une taille d'entretien (omise l'an passé) leur fera le plus grand bien au printemps. 



Autrefois la floraison du camelia se produisait en mars-avril. Depuis trois ou quatre ans, il donne des fleurs dès le mois de décembre mais le meilleur reste à venir.


 Cet autre installé il y a quelques années suit le même rythme.


 Le skimmia rubella s'étale de plus en plus.


 Le bleu des iris d'Alger et des premières pervenches ressort particulièrement.


  
Dans la partie sud du jardin, le chèvrefeuille d'hiver et la viorne de Bodnant commencent à s'épanouir. Tous deux ont besoin de conditions hivernales pour bien fleurir. Seul le jasmin d'hiver est un peu décevant même s'il est très exubérant. Il devra à nouveau être éclairci au mois de  mars et ses branches raccourcies.


Toutes ces floraisons sont modestes mais grâce à elles l'hiver est vivant et coloré.

© Ma Planète Jardin, 02/2015