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lundi 31 mai 2010

Rosier Mme Alfred Carrière, généreux et très parfumé

Ce rosier Noisette est celui dont j'attends la floraison avec le plus d'impatience en mai. Comme tous les rosiers de cette famille, il fleurit assez tôt, avant nombre de variétés anciennes. Il allie toutes les qualités qu'on peut attendre d'un rosier grimpant, il est très vigoureux et peut se hisser jusqu'à 5 m de haut, il pousse très vite, le mien, âgé d'environ 6 ans est déjà bien haut. Contrairement à Bouquet d'or, il n'est pas très sarmenteux et peut prendre une forme arbustive, très naturelle, ses longs rameaux souples ployant sous le poids des roses ont beaucoup de grâce. Son feuillage vert clair est fin et élégant. Il est pratiquement sans épine.

Rosier Mme Alfred Carrière 05/2010

Si ce rosier ancien au nom mystérieux ( Qui donc était Mme Alfred Carrière?) est aussi populaire, c'est sans doute grâce à sa munificence, sa floraison très remontante est généreuse et ses grosses fleurs blanc nacré doubles en coupe aux pétales plissés ont un parfum fort et épicé qui embaume à plusieurs mètres à la ronde. Les boutons, eux, sont délicatement veinés de rose.

Je m'abstiens à présent de le tailler sévèrement car les fleurs sont souvent portées par de petites branches qu'on pourrait être tenté de supprimer à la fin de l'hiver, ce que je faisais avant et la floraison était moins belle.  Je me contente de le rabattre d'un tiers en mars. Comme tous les Noisette, il apprécie la chaleur (sans excès) et il n'est pas rare qu'il porte encore des fleurs à Noël si le temps est doux. Il apprécie les sols riches, profonds et meubles, mais il pousse bien aussi dans les sols maigres, comme dans mon jardin. On le dit parfois sensible à l'oïdium surtout s'il manque d'eau, mais je n'ai jamais constaté de maladie.

© Ma Planète Jardin

vendredi 28 mai 2010

Rosier Etoile de Hollande

Ce beau rosier grimpant, qui est une mutation du buisson Etoile de Hollande, s'apparente aux roses anciennes bien qu'il date de 1931 et fasse partie des hybrides de thé. Ses fleurs en coupe, rouge sang assez grosses et très doubles exhalent un parfum puissant et ressemblent beaucoup aux roses anciennes. La floraison est assez précoce et abondante en mai puis remonte très bien en fin d'été et en automne. Autrefois très populaire, il est injustement oublié aujourd'hui.

Etoile de Hollande, 05/2010

Son port est très raide, il gagne à être palissé sur une arche ou une pergola, ce qui lui donne une forme harmonieuse. Son feuillage n'est pas très étoffé, il est même un peu clairsemé. Il se taille en fin d'hiver comme les autres rosiers grimpants modernes mais la taille ne doit pas être trop sévère, cela diminue la floraison. Il peut se hisser jusqu'à 4 m de haut.


Enfin, il est sensible au marsonia et il est bon de traiter préventivement. Cela étant, il n'est pas exigeant, dans mon jardin, il tolère une exposition chaude (plein sud) et s'accommode d'une terre pauvre.


© Ma Planète Jardin

jeudi 27 mai 2010

des roses en cascade

A la fin mai, les vivaces du jardin s'éclipsent pour laisser la vedette aux roses, tous les rosiers ne sont pas épanouis dans mon jardin, mais beaucoup sont déjà bien fleuris, même un peu plus que d'habitude, je leur ai pourtant prodigué les mêmes soins que d'habitude, le froid de l'hiver aurait-il eu un effet bénéfique en induisant une vraie dormance des plantes, de même que la sécheresse qui frappe ma région?


Comme on peut le voir, j'aime beaucoup les roses anciennes, elles allient charme et naturel:

Mme Alfred Carrière

LamarqueCity of YorkGolden Showers Christine Wright
Etoile de Hollande
Pink Cloud Reine Lucia
Boule de Neige
Pénélope
Sourire d'OrchidéeMutabilis
Mrs John Laing
Yolande d'Aragon Chaplin's Pink Climber Violette Parfumée Buff Beauty Westerland

© Ma Planète Jardin

mardi 25 mai 2010

Bouquet d'or, un rosier Noisette très florifère

De tous mes rosiers, Bouquet d'or n'est certainement pas le plus parfumé, d'autres comme Mme Alfred Carrière, très beau lui aussi en ce moment ou Salet qui commence à s'épanouir, exhalent un parfum puissant et très agréable, mais c'est sans conteste le plus florifère et un de mes préférés. Il offre une profusion de bouquets de roses jaunes et on peut dire qu'il porte bien son nom. A coup sûr il comblera les amateurs de cascades de roses.

Rosier Bouquet d'or (Ducher, 1872), 05/2010

Sa floraison débute assez tôt, en général la troisième semaine de mai et elle est vraiment massive, les longs rameaux souples et presque dépourvus d'épines disparaissent littéralement sous une masse de grosses roses en quartiers de couleur jaune clair avec des reflets cuivrés, leur coloris, assez rare pour les rosiers anciens, est courant chez les Noisette. Elles résistent bien au soleil, à la pluie et ont un parfum de rose thé. Une valeur sûre pour apporter charme et romantisme au jardin.



Ses rameaux sarmenteux ont besoin d'un support, mais ils sont faciles à conduire car ils sont souples. Le mien s'appuie sur la clôture du potager et il est maintenu sur le devant par un tipi de bambous qu'on ne voit plus, tant il est exubérant, il peut en effet atteindre 3 mètres de haut.Originaire du Sud des Etats-Unis comme tous les Noisette, on pourrait le croire frileux, mais il s'adapte à presque tous les climats, sauf peut-être aux zones froides de montagne. La vague de chaleur des ces derniers jours lui a bien réussi. En régions chaudes, il sera superbe.


Hormis la suppression des fleurs fanées et du bois mort, je ne lui prodigue aucun soin, j'ai remarqué que la taille diminuait la floraison qui se produit souvent sur des branches minces voire même des brindilles. C'est vrai aussi pour Mme Alfred Carrière, qui n'a jamais autant fleuri que cette année. D'une grande robustesse, il est insensible aux maladies des rosiers, marsonia et rouille principalement. Son feuillage luisant reste sain et tombe très tard en automne. Il remonte bien en été et en automne. Un rosier parfait que je recommande vraiment.

Il y a dans cette famille d'autres très belles variétés comme Blush Noisette ou Maréchal Niel, j'aimerais beaucoup les planter dans une vraie roseraie, mais la place m'est comptée.

© Ma Planète Jardin

samedi 22 mai 2010

viburnum summer snowflake, élégante et remontante

La plupart des viornes de Chine (viburnum plicatum) ont un port étagé ou arrondi et poussent aussi bien en hauteur qu'en largeur, elles ont donc besoin d'espace pour bien se développer et aussi pour être mises convenablement en valeur. Elles sont très intéressantes en mai, époque de leur floraison, remarquable par leurs inflorescences plates très élégantes et de bonne tenue qui semblent posées sur le feuillage, surtout pour les variétés Lanarth ou Mariesii. Ensuite, elle perdent de leur intérêt, sauf en automne lorsque leur feuillage se colore de pourpre.

 Il est pourtant une viorne de Chine qui présente beaucoup d'attraits pendant une bonne partie de l'année, il s'agit de viburnum summer snowflake. Cette variété se distingue par son son port colonnaire, sa silhouette est plus étroite que les autres viornes de Chine. Ses feuilles moins allongées que celles du viburnum mariesii ressemblent assez à celles de viburnum watanabe. Ses ombelles plates de fleurs blanches sont disposées en étages sur les branches assez courtes et perpendiculaires au tronc. Elles sont un peu plus petites que celles de la variété mariesii. Cette viorne est idéale pour les petits jardins, sa taille n'excède pas 1,50 à 2m. Elle a une forme vraiment très originale. C'est la première viorne de Chine que j'ai plantée.


Le grand avantage de cette variété est sa floraison remontante en fin d'été et en automne, lorsqu'il ne fait pas trop chaud ni trop sec Elle réclame les mêmes conditions de culture que les autres viornes de Chine, c'est à dire un sol riche et frais et une exposition abritée du soleil aux heures les plus chaudes. Le feuillage rougit en automne avant de tomber.


Je l'ai associée au viburnum Mariessi, ce qui produit un joli contraste de formes et derrière, la viorne obier, très belle en ce moment, leur dispense de l'ombre en été.

© Ma Planète Jardin

jeudi 20 mai 2010

des pommes de terre primeurs en mai

C'est un fait, le potager démarre mal cette année, quels que soient les soins prodigués par le jardinier, les légumes poussent lentement, et exception faite des radis et des épinards que je récolte à peu près à la même date que l'an passé, les récoltes se font attendre, c'est le cas pour les laitues d'hiver qui commencent à pommer avec une bonne dizaine de jours de retard. Tout cela est dû principalement aux conditions climatiques médiocres qui règnent sur ma région depuis plusieurs mois, froid tardif, déficit pluviométrique et ensoleillement en berne, fraîcheur inhabituelle depuis le début du mois de mai, gelées tardives il y a quelques jours qui ont causé de gros dégâts dans certains potagers. Curieusement, tout est normal au jardin d'ornement.

Malgré tout, une culture que je pratique pour la première fois cette année, donne entière satisfaction. J'ai en effet récolté des pommes de terre primeurs il y a quelque jours, leur goût est réellement inimitable, et si la production est modeste, certains tubercules sont de belle taille. En général, je n'en plante que vers la mi-mars pour les récolter nouvelles fin mai et jusqu'à la mi-juin. Mais la récolte est souvent généreuse, et il me reste toujours en fin de saison quelques tubercules que je laisse de côté et que j'oublie. En les voyant fin janvier avec de si beaux germes, j'ai eu l'idée de les utiliser comme semence et j'ai tenté une plantation précoce vers le 20 février. Bien sûr, il faut pouvoir travailler la terre du potager à cette période, c'est possible dans mon jardin où la terre légère et pauvre se réchauffe vite et n'est jamais gorgée d'eau. Il faut aussi disposer d'un tunnel pour abriter la plantation.



Plantation de pommes de terre 02/2010

Je procède comme pour une culture classique de printemps, j'ameublis profondément la terre, je brise les mottes car les pommes de terre apprécient une terre souple et meuble et j'incorpore un engrais organique, je les plante juste un peu plus serrées. Je les protège à l'aide d'un tunnel, que j'ouvre de temps en temps pour aérer et afin que la pluie pénètre. Aux dires de certains jardiniers chevronnés, c'est la variété Charlotte qui donne les meilleurs résultats, c'est du reste la variété à laquelle je suis fidèle depuis des années.

Récolte de pommes de terre charlotte 05/2010

J'achète évidemment aussi des plants certifiés que je plante ensuite au printemps, et là, la récolte est beaucoup plus importante.

mardi 18 mai 2010

la julienne des dames, généreuse et parfumée

Beaucoup de fleurs printanières ont déjà achevé leur floraison comme les tulipes et les narcisses, d'autres commencent à passer comme les myosotis, certaines ne sont pas encore épanouies comme les oeillets de poètes pour lesquels il faudra attendre juin, les massifs printaniers, si beaux en avril, perdent de leur éclat et les annuelles sont loin de pouvoir assurer pour l'instant le spectacle, quant aux massifs de vivaces, où dominent des vivaces à floraison estivale ou automnale, ils sont encore verts.

Heureusement, il existe une plante vivace qui choisit cette période pour donner le meilleur d'elle-même en fleurissant abondamment jusqu'à la fin juin s'il ne fait pas trop chaud, la julienne des dames, hesperis matronalis (du grec Hesperos, soir, moment où son parfum est le plus sensible), de son vrai nom. Les Anglais l'appellent Dame's rocket ou sweet rocket. Elle redonne véritablement un nouveau souffle au jardin, en attendant la floraison des roses, en fait elle le métamorphose complètement. C'est une de mes vivaces préférées.


Hesperis Matronalis 05/2010

Je l'ai découverte il y a quelques années, et depuis elle s'est installée définitivement dans mon jardin. Elle ne vit pas plus de quatre ans, mais se ressème partout avec une prodigalité extrême. Elle peut même devenir envahissante, bien souvent je retrouve des plants un peu partout, parfois même au potager où elle s'est établie. La belle sauvageonne se laisse apprivoiser, mais jamais complètement maîtriser. Les semis spontanés fleurissent facilement, mais les jeunes plants peuvent aussi être transplantés, cette opération doit se faire plutôt en automne ou au tout début mars, les plantes ayant besoin de temps pour bien se développer, la reprise sera difficile si le temps est chaud et sec.




Sa floraison blanche ou mauve est très généreuse et elle dégage un parfum suave, perceptible surtout le soir. Très ramifiée, elle peut atteindre de 80 à 1m de hauteur. Les fleurs réunies en grappes ressemblent à celles des giroflées, ses grandes feuilles lancéolées vert foncé sont décoratives. Elle pousse bien en tous sols, de préférence humifères, frais et bien drainés, mais résiste à la chaleur et accepte le calcaire. Dans mon jardin, c'est la variété à fleurs blanches (Alba) qui est la plus belle, elle forme de grandes colonies dans les massifs de vivaces et de bisannuelles qu'elle illumine. Ma terre légère et pauvre semble lui convenir. J'en laisse certaines monter à graines, pour les renouveler, ce qui est plus pratique que de les bouturer ou de les diviser. Cette vivace est idéale pour les amateurs de jardins un peu sauvages et romantiques.
Elle est tout indiquée aussi pour un jardin blanc, en compagnie de viornes ou d'un oranger du Mexique par exemple.

©Ma Planète Jardin

dimanche 16 mai 2010

le jardin se pare de blanc

En cette mi-mai, la couleur blanche devient prédominante parmi les plantes à fleurs du jardin, vivaces ou arbustes et cette unité de ton ne se retrouvera que cet été mais avec une autre couleur, le jaune, teinte propre à beaucoup des grandes vivaces qui peuplent le jardin. Les roses, rouges et bleus du début de printemps s'estompent, et le jardin prend une nouvelle fois un visage différent empreint de sérénité. La fraicheur et l'humidité permettent à ces floraisons de durer un peu plus longtemps que d'habitude.

Côté arbustes, les viornes dominent pour un moment encore, elles sont vraiment à leur aise cette année, ce qui n'est pas toujours le cas, sauf pour la viorne obier, qui elle pousse à toute vitesse quel que soit le temps:

L'oranger du Mexique se remet lentement des blessures occasionnées par le gel et surtout la neige, qui l'a brûlé:

Le genêt praecox, le mal nommé, n'est pas du tout précoce cette année:

L'érigeron karvinskanius semble apprécier le temps automnal de ces derniers jours:

La julienne des dames éclot elle aussi, cette fleur prodigue sait se ressemer où il faut pour colorer les massifs de vivaces encore un peu trop verts à mon goût:


© Ma Planète Jardin

vendredi 14 mai 2010

redécouvrons la pivoine en arbre

Les pivoines sont très appréciées pour leur facilité de culture, leur floraison généreuse et leur incroyable longévité, officinales ou de Chine, rouges, blanches ou roses, leurs grosses fleurs parfumées ou pas, constituent un ornement somptueux mais un peu éphémère pour tous les jardins. Différentes des variétés herbacées qui disparaissent en hiver, la pivoine arbustive conserve toute l'année une charpente ligneuse. On en rencontre de splendides dans les vieux jardins et leurs branches ploient sous le poids de fleurs simples ou doubles souvent plus grosses que celles des pivoines herbacées, leur aspect un peu chiffonné les fait ressembler à de la soie. J'apprécie leur charme un peu suranné et leur opulence.

Paeonia Delavayi 05/210

Un peu passées de mode, elles méritent pourtant d'être redécouvertes. On les dit plus fragiles que les pivoines herbacées et plus difficile à cultiver, ce qui n'est pas exact. Il est vrai que leur croissance est très lente, celle qui est plantée dans mon jardin fait à peine plus de 50 cm au bout de cinq ans, mais elle a fleuri dès les premières années, ce qui n'est bien souvent pas le cas pour les variétés herbacées.

Ces pivoines ont la forme d'un petit arbuste un peu tortueux et leur feuillage caduc est finement découpé avec des reflets bleus. Comme toutes les pivoines, elle apprécie un sol riche, frais et abrité du vent, qui ne réussit pas à ses grosses fleurs aux pétales soyeux. Elle a aussi besoin de soleil, au moins 6 heures par jour. Une exposition ouest ou sud-ouest permet de limiter les dégâts causés par les gelées printanières. Adulte, elle peut mesurer de 80 cm à 1,50 m de haut selon les variétés sur autant de large. Elle se plante de septembre à mars, on la trouve le plus souvent en conteneurs, alors que les pivoines herbacées se trouvent fréquemment à racines nues. Pour assurer un bon démarrage à cette plante gourmande, il faut creuser un trou de plantation assez large et profond, de 50 cm sur 50 cm, et jeter une poignée d'engrais organique au fond (à isoler des racines, pour ne pas les brûler). Contrairement aux pivoines herbacées qui ne doivent pas être trop recouvertes (de 3 à 5 cm), il faut enterrer le point de greffe (bourrelet à la base du tronc) de 5cm, mais pas le collet. Il lui faut de l'espace, au moins 1,20 m²




Elle a aussi besoin d'être nourrie régulièrement, avec du compost à l'automne et de l'engrais organique au printemps. Moyennant ces quelques soins, elle vivra plusieurs dizaines d'années. La taille n'est pas nécessaire, il faut juste supprimer les fleurs fanées et le bois mort. Un tuteurage discret peut s'avérer utile, surtout pour les variétés à fleurs doubles souvent très lourdes. Résistantes et rustiques, elles sont rarement sujettes aux maladies. La floraison commence souvent en avril pour les plus précoces mais elle est de courte durée, de une à deux semaines. Quand l'arbuste vieillit, elle est vraiment magnifique, de plus certaines variétés sont parfumées. Celle qui est dans mon jardin, est assez tardive, elle fleurit début mai, cette année à cause du froid de ce printemps, elle a été décalée de presque une semaine. D'ordinaire, les pivoines n'aiment pas être déplacées, elles peuvent ne plus refleurir pendant des années, cela ne semble pas être le cas pour la pivoine arbuste, j'ai transplanté la mienne l'an dernier, elle a malgré tout bien fleuri. On peut la planter en isolé, pour mieux profiter de sa beauté, je l'ai quant à moi associée à d'autres variétés, herbacées, celles-là, et à des iris des jardins.

Pivoines arbustives à fleurs simples:
Aurore, rouge cuivré
Coronal, blanc
L'Espérance, jaune
Sang Lorrain, rouge foncé, semi-double

Pivoines arbustives à fleurs doubles:
Alice Harding, jaune
Bijou de Chusan, blanc
Flambeau Rouge, saumoné
Reine Elisabeth, rose avec des nuances de rouge
Souvenir de Maxime Cornu, jaune teinté d'orange

© Ma Planète Jardin

mardi 11 mai 2010

viburnum plicatum mariesii, originale et raffinée

Cette grande famille regroupe sous la même appellation -viburnum- des arbustes très différents tant par leur aspect que par leurs exigences de culture. La viorne tin ou laurier tin, courante dans le Midi de la France et ailleurs, est une des plus robustes et donne un aspect champêtre au jardin. C'est l'une des viornes les plus faciles à vivre. La boule de neige, populaire et admirable avec ses grosses fleurs rondes a elle aussi beaucoup de charme. Bien que toujours fleurie, elle s'éclipse pour laisser la vedette à d'autres viornes, asiatiques, celles-là, toutes d'une grande beauté et d'un grand raffinement.

Plusieurs viornes de Chine (Viburnum plicatum) sont actuellement fleuries dans mon jardin, et le temps humide et étonnamment frais pour la saison leur convient à merveille. Viburnum plicatum Mariesii, un vrai petit bijou, n'a jamais été aussi belle que cette année. Cette viorne a eu beaucoup de mal à s'installer chez moi. Comme toutes les viornes de Chine, elle est plutôt délicate et le climat difficile de ma région, surtout en été qui est le plus souvent chaud et sec, ne lui plaît pas. C'est vraiment son point faible. Je n'ai que deux ou trois viornes de Chine et c'est amplement suffisant, car elle réclament pas mal d'attention. Preuve, s'il en fallait, que le jardinier doit choisir des végétaux adaptés à sa région. Ces arbustes magnifiques méritent malgré tout qu'on fasse exception à ce principe.

Viburnum plicatum Mariesii 05/2010

Elle n'apprécie guère le soleil brûlant de l'été pas davantage la sécheresse, ce qui fut le cas l'été dernier, elle a ainsi perdu toutes ses feuilles, mais elle a tout de même résisté. C'est dans les régions fraîches et humides qu'elle sont véritablement splendides. J'ai sans doute mal choisi l'exposition, la mi-ombre aurait été préférable au sud, même si une viorne obier et un chèvrefeuille arbustif lui font de l'ombre. Par chance, un remblai de terre un peu argileuse lui profite, mais je dois l'arroser de temps en temps l'été et je paille régulièrement son pied.


Ce viburnum se caractérise par son port étagé, les branches sont disposées quasiment de manière horizontale, ce qui lui donne autant de largeur que de hauteur. Les inflorescences stériles, des corymbes en forme d'ombelles plates rappellent certaines fleurs d'hortensia. Elles apparaissent en mai, et semblent comme posées sur l'arbuste. Les sujets âgés sont comme recouverts de neige au moment de la floraison. Sa croissance est lente, tout particulièrement chez moi, lorsqu'il fait chaud et sec, elle cesse de pousser.


Sophistiquée et très tendance, elle évoque les jardins japonais. Pour profiter de sa silhouette très graphique, une plantation en isolé est recommandée.

Une bonne terre de jardin, sans calcaire, neutre ou légèrement acide et restant fraiche lui convient, mais il faut lui éviter le soleil trop ardent. Adulte, elle peut atteindre 3 m de haut sur autant de large. Dernier attrait, son feuillage prend une belle teinte rouge avant de tomber.
Elle se montre résistante aux maladies et n'est jamais infestée de pucerons. La taille (je m'en passe) doit être vraiment très légère, pour conserver son port très structuré à l'arbuste.


Feuillage automnal de la viorne de Chine mariesii 10/2009

© Ma Planète Jardin

samedi 8 mai 2010

Des euphorbes aux coloris acidulés

La plus connue et la plus spectaculaire des euphorbiacées est sans doute la grande et superbe euphorbe characias, qui atteint voire dépasse 1m de haut, un seul pied assure le décor à lui seul. Je l'ai accueillie pendant des années dans mon jardin, puis elle a disparu subitement, à cause, je pense, du sol trop enrichi en humus, erreur de jardinier débutant.
Depuis, deux autres variétés lui ont succédé, celles-là bien vivaces, l'une d'elles se propage même avec une rapidité étonnante. J'aime beaucoup leur feuillage très graphique, leur coloris vert chartreuse, proche de celui des alchémilles, et aussi leur aspect arrondi idéal pour structurer les massifs et leur donner une architecture. Leur grande facilité de culture est aussi un de leurs atouts.

L'euphorbe petit cyprès (Euphorbia cyparissia), qui est fleurie depuis un bon moment et le restera jusqu'en juin est parfaite pour habiller les rocailles, les coins secs et ensoleillés du jardins, mais il lui faut beaucoup de place, car elles s'étend très rapidement grâce à ses rhizomes. Elle risque de coloniser puis d''étouffer les plantes vivaces moins vigoureuses qu'elle. Un seul pied peut facilement former une touffe arrondie de 50 cm de haut sur presque autant de large, son port étalé en fait donc un bon couvre-sol. Je l'ai plantée en bordure d'un massif plutôt sec ou prospèrent des vivaces robustes: juliennes des dames, coquelourdes, coréopsis, verveines de Buenos-Aires, népétas, gauras et quelques iris.

Euphorbia cyparissia 05/2010

Son feuillage caduc vert très fin est abondant et élégant, mais ce sont ses fleurs à bractées jaune acide tirant sur le vert qui sont intéressantes, elles apparaissent dès avril. Elle illumine les coins arides et peu fertiles du jardin. Sa seule exigence est un sol bien drainé, sec ou même frais, plutôt pauvre, neutre ou alcalin, elle pousse mieux au soleil mais accepte la mi-ombre. Elle ne réclame aucun soin il n'est même pas nécessaire de supprimer les fleurs fanées. Elle se contente de peu . On peut diviser les souches mais il est facile également de prélever des tiges munies d'un fragment de rhizome. Attention, les euphorbes sont toxiques et leur latex est irritant. La seule difficulté est d'arriver à contenir cette belle sauvageonne.

L'autre espèce qui pousse dans mon jardin est, elle, beaucoup plus disciplinée, et ses fleurs plus grosses, moins globuleuses et groupées en cymes sont aussi très belles. Leurs bractées plus larges présentent deux couleurs, jaune et vert, de là son nom, euphorbe polychrome (euphorbia polychroma). Elle demande les mêmes conditions de culture que beaucoup d'autres euphorbes: Sol bien drainé plutôt sec (bien qu'elle accepte les sols frais) et exposition ensoleillée. Elle n'est pas envahissante et ses tiges dressées prennent une forme arrondie sans dépasser de 35 à 45 cm de haut. Elle peut constituer rapidement de larges tapis. La floraison commence en avril et se termine en juin. Elle aussi a un feuillage caduc. Il faut supprimer les fleurs fanées.


Euphorbia polychroma, 05/2010

Elles paraissent bien seules dans leur coin de massif, l'an prochain, je les planterai en groupe et leur associerai des fleurs bleues, par exemple, des ancolies des jardins, mais pas ces hybrides modernes multicolores à grands éperons que je déteste, non plutôt ces charmantes fleurs en cornet qui se ressèment toujours dans les endroits les plus improbables.

© Ma Planète Jardin

mercredi 5 mai 2010

La spirée de Van Houtte, tardive mais superbe

La dernière des spirées printanières à fleurir dans mon jardin est la spirée hybride de Van Houtte (famille des rosacées), c'est aussi une des plus belles. Chaque année, je l'attends avec impatience et je ne suis jamais déçu. Sa floraison blanche commence début mai et se poursuit pendant trois semaines. Cette spirée a des branches longues, arquées qui ploient avec élégance sous le poids d'abondantes petites fleurs blanches groupées en bouquets. Je connais peu d'arbustes ayant une floraison aussi massive, on dirait qu'il est recouvert d'une épaisse couche de neige. Ses feuilles ovales et dentées sont vert foncé et ses fleurs ressemblent à de petites roses simples.

Je l'apprécie énormément, elle donne beaucoup de charme et de légèreté au jardin. J'en ai planté deux, l'une en isolé accompagné de Juliennes des dames qui ne tarderont pas à fleurir, l'autre intégrée à une haie fleurie. On peut aussi constituer une longue haie en plantant plusieurs sujets.


Spirea x Van Houttei 05/2010

Son port gracieux ne doit pas faire oublier qu'il s'agit d'un arbuste très robuste qui pousse très bien dans tous les sols et à toutes les expositions. Elle ne réclame pratiquement aucun soin une fois qu'elle est bien installée, elle supporte les sols pauvres et résiste aussi bien au froid qu'à la chaleur ou à la sécheresse, mais il est vrai qu'elle a une prédilection pour les sols frais.

Contrairement aux spirées à floraison estivale, qui demandent une taille sévère pour bien fleurir, la spirée de Van Houtte a besoin d'une taille modérée pour conserver son port naturellement souple. Parfois, je m'en passe, cette spirée fleurissant sur le vieux bois. On peut malgré tout tailler les branches ayant fleuri au dessus d'une ramification, ce qui permettra de nouveaux départs de rameaux florifères.



Très vigoureuse, et de croissance assez rapide, elle peut atteindre 2 à 2,50 mètres de haut et 2 m de large.

© Ma Planète Jardin