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dimanche 28 août 2016

Les ravages de la sécheresse


2016 est assurément  hors norme et pour tout dire à deux doigts de l'annus horribilis en ce qui concerne le jardin. Jamais il ne fut plus en butte aux excès (aux dérèglements ?) du climat que durant le printemps et l'été de cette année. Après avoir été noyé sous des pluies diluviennes et privé de soleil, il subit depuis deux mois une sécheresse intense et la canicule qui vient de sévir pendant cinq jours n'a rien arrangé. Quatorze millimètres de pluie en deux mois et demi, c'est peu, c'est vraiment trop peu pour beaucoup de plantes et en cette fin août le constat est assez sévère.


L'été, qui fait des merveilles quand il est beau, raisonnablement chaud et normalement arrosé, fatigue le jardin et vient à bout de la résistance de certains végétaux. Il y a malgré tout d'heureuses surprises qui récompensent le jardinier de ses soins et de sa vigilance.
   
Je ne crois pas avoir  jamais vu des crevasses aussi importantes sur ce qui fut naguère une pelouse.


Le manque d'eau provoque une chute massive des feuilles du chitalpa mais grâce à la taille de fin d'hiver (clic ici), les branches ne se dessèchent pas et il fleurit malgré tout. Recroquevillées par la sécheresse, les feuilles des bouleaux cinquantenaires  tombent elles aussi en masse.


Le camélia est aussi à la peine, tout comme le viburnum Summer Snowflake. J'ai  pris soin d'arroser régulièrement le viburnum mariesii pour éviter qu'il ne se défeuille et profiter de sa parure automnale.


Pour la première fois, la boule de neige et les deutzias commencent à flancher, leurs rameaux pendent de façon lamentable.


L'olearia haastii, le berberis de Darwin et le fusain japonais Aureomarginatus se comportent bien par grande sécheresse, la viorne de Prague souffre davantage.



Pitoyables, les geraniums macrorrhizum le sont à coup sûr en ce moment mais ces durs à cuire survivront. Rozanne  et Azure Rush me surprennent  quant à eux totalement par leur bonne tenue et leur floraison généreuse.


L'état des pervenches, pourtant endurantes, en dit long sur l'aridité du sol. 


Qui sait si cette pivoine survivra ?



Pour ce qui est de la remontée estivale des rosiers, c'est la disette et il faudra en tirer des leçons. Seuls les hybrides de moschata et Line Renaud refleurissent bien. Je vais devoir choisir des rosiers adaptés aux climats chauds et secs ( il en existe un certain nombre).


Fort heureusement certains arbustes s'en tirent merveilleusement bien, notamment l'hortensia paniculé (en dépit de quelques brûlures), la spirée Anthony Waterer qui offre une deuxième floraison ou mon jeune hydrangea arborescens Annabelle.


Les massifs de vivaces s'en sortent assez bien aussi, en particulier la grande bordure qui longe le potager ou le massif nord-est replanté un juin.



Rudbeckias fulgida,  grands sedums, lauriers roses, lantanas et anémones sont en bonne forme.

Le potager est luxuriant  et productif même si j'attends encore que les tomates murissent. J'ai dû en replanter (!) mi-juin car les plants installés en mai ont succombé au mildiou en un éclair, du jamais vu.




Malgré quelques faiblesses incontestables, le jardin tient bon. Quelques bonnes pluies seraient malgré tout les bienvenues.

© Ma Planète Jardin, 08/ 2016