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mardi 30 avril 2013

La pervenche, une vivace tapissante au coloris unique


Depuis de longues années des grandes pervenches (Vinca Major) prospèrent dans mon jardin dans un des coins les plus ingrats, sous le grand érable pourpre où le sol est pauvre et souvent très sec. Bien que cette vivace herbacée originaire du pourtour méditerrannéen prèfère en principe les sols légers, assez riches et plutôt frais, conditions qui sont réunies dans les sous-bois où elle pousse spontanément, elle semble se plaire à cet endroit. Elle fleurit chaque année pendant une longue période, le plus souvent de mars à fin mai, il m'est arrivé cependant d'admirer quelques fleurs dès la fin décembre.


Tout est élégant chez elle, ses feuilles persistantes ovales et luisantes sont d'un beau vert foncé et ses grandes fleurs évasées à cinq pétales pores par des tiges courtes arborent un coloris bleu mauve unique, tellement unique que leur couleur a été nommée pervenche ou bleu pervenche. Au fil du temps, elle s'étale peu à peu et fait office de couvre sol grâce à de longues tiges retombantes (mais stériles) qui s'enracinent et donnent naissance à de nouvelles plantes. Dans mon jardin, sans doute en raison du sol sec, elle émet peu de tiges (dont certaines sont tondues par mégarde!) et forme des touffes compactes mais très florifères de 40cm de haut. Même lorsqu'il pleut et qu'il fait gris comme aujourd'hui, leur couleur lumineuse ressort bien.


La belle ne demande absolument aucun soin, il n'est même pas utile d'ôter les fleurs fanées, tout au plus peut-on la rabattre après la floraison pour limiter son encombrement. Elle est très rustique, jamais malade et elle supporte bien la sécheresse. Elle ne redoute en fait que les sols trop lourds ou trop humides. Pour la multiplier, il suffit de séparer les tiges stériles enracinées et de  les replanter à 40cm d'écartement. Il existe une grande pervenche à feuillage panaché ('Variegata'), une variété ('Oxyloba') dont les fleurs violettes ont des pétales très fins et une autre à fleur à fleurs blanches ('Alba')



Je possède aussi quelque spécimens de petite pervenche, sa  floraison plus précoce est moins belle à mon sens mais son feuillage dense est assez décoratif.


C'est en somme une vivace  printanière idéale pour fleurir le pied des haies et des arbres et les talus ou les rocailles ombragés. 


© Ma Planète Jardin, 04/2013

vendredi 26 avril 2013

Le temps des lilas



Parmi toutes les floraisons emblématiques du printemps (et il y en a de très belles) le lilas est une de mes préférées. Difficile d'imaginer la fin du mois d'avril ou le début mai sans ces grands panicules de fleurs délicieusement parfumées. Le parfum et l'opulence de ses fleurs colorées qui permettent de réaliser de merveilleux bouquets expliquent la popularité de cet arbuste plein de charme et indémodable mais s'il est aussi répandu c'est également en raison de sa grande facilité de culture.

La silhouette familière du lilas (syringa vulgaris) est reconnaissable entre toutes, c'est un arbuste  vigoureux aux rameaux érigés et au port légèrement évasé qui fait de 3 à 4 mètres de haut et 2 à 3 mètres de large. Le lilas commun qui drageonne naturellement beaucoup (sauf les sujets issus de boutures ou greffés) est souvent très touffu et peut avoir plusieurs troncs. Ses feuilles caduques en forme de coeur ont une jolie couleur vert clair mais son atout principal reste néanmoins sa floraison qui se produit d'avril à juin selon le climat. 

Groupées en panicules de 15cm, les fleurs simples ou doubles, déclinent différentes nuances de couleurs: blanc, rose, poupre, violet et sont toujours parfumées. Pour la petite histoire, le lilas arriva en Europe après que le sultan ottoman Soliman II le Magnifique en eut offert à l'ambassadeur de François Ier. Il connut ensuite une période glorieuse qui ne s'est jamais terminée. Il en existe de très nombreuses variétés créées au 19ème siècle en France, notamment par Lemoine,puis aux Etats-unis après 1920.

Robuste et très rustique, le lilas n'est pas exigeant, il pousse dans les sols ordinaires, même calcaires, bien qu'il ait une préférence pour les terres bien drainées et fraîches. Dans mon jardin, il s'adapte sans peine au sol superficiel et sec. Il ne demande pas beaucoup d'entretien, si ce n'est la taille des branches ayant fleuri, une opération que je pratique pour une part en cueillant des brassées de fleurs. Les tiges défleuries sont taillées au-dessus d'un bourgeon. Ainsi, le lilas reste florifère et ne prend pas une allure dégingandée. Je n'enlève que les drageons qui s'échappent un peu trop loin dans le massif de vivaces tout proche car chez moi le lilas pousse en touffe isolée mais de temps à autre je supprime à la base quelques branches âgées qui ne fleurissent plus.

Je possède un lilas blanc double non identifié mais qui ressemble à 'Mme Lemoine'.


'Souvenir de Louis Spaeth', une variété classique à fleurs simples rouge violacé qui offrira sous peu une belle floraison.


'Belle de Nancy', un lilas à fleurs semi-doubles mauves qui était planté trop près de la spirée arguta a été déplacé cet hiver. Il donne malgré tout quelques fleurs.


J'ai également 'Katherine Havemeyer' qui a été lui aussi transplanté. Il me déçoit puisqu'il ne porte que de rares fleurs et reste chétif. Un apport de compost devrait stimuler sa végétation languissante.

 En somme, un arbuste classique qui est idéal pour fleurir le printemps.

© Ma Planète Jardin, 04/2013

mercredi 24 avril 2013

La corête du Japon, un arbuste de printemps élégant et florifère


J'ai accueilli dans mon jardin il y a maintenant bien longtemps ce joli arbuste de printemps et chaque année dès la mi-avril il se couvre d'une myriade de petits pompons jaunes qui illuminent le coin un peu triste où il est installé. Le drageon qu'on m'avait offert est devenu un bel arbuste de 2 mètres de haut et de large. Pendant près d'un mois, je pourrai admirer ses fleurs qui semblent accrochées sur les rameaux souples qui se balancent au gré du vent.


La corête du Japon, unique représentant du genre kerria, appartient à la famille des rosacées. Cette espèce originaire du Sud-Ouest de la Chine et du Japon fut introduite Europe à la fin du 18ème siècle. Si la corête (ainsi nommée en hommage à John Kerr, jardinier-collecteur de Kew Garden en Angleterre) est aussi populaire, c'est en raison de sa très grande facilité de culture et de son caractère très florifère.



Ses rameaux érigés assez fins et peu ramifiés sortent directement du sol et gardent toute l'année leur jolie couleur verte particulièrement appréciable en hiver. Leur forme naturellement arquée donne à l'arbuste un port souple. Ils portent de belles feuilles vert sombre en forme de coeur dont les bords sont dentés. Les fleurs jaune d'or, solitaires et petites (3 à 4 cm), sont très nombreuses, soit en forme de coupe pour les variétés à fleurs simples soit en forme de pompons pour les cultivars à fleurs doubles (Flore Pleno notamment) qui sont les plus répandus. Sous le poids de cette profusion de pompon dorés qui ont beaucoup de charme, les branches retombent un peu plus avec grâce.




La corête, qui est rustique et vraiment très solide, pousse dans tous les sols, calcaires ou acides, frais ou un peu secs même si elle a une préférence pour les sols légers. Elle se plt au soleil et aime les situations abritées des vents forts. Il lui faut suffisamment de place car elle s'étale beaucoup. Dans mon jardin, elle prospère dans le le coin le plus aride, au pied d'une haie de lauriers qui pompent en quantité eau et nourriture..



Après la floraison, il faut tailler les  branches les plus âgées à la base et  rabattre les autres d'un tiers. Cela permet d'aérer le centre de l'arbuste et favorise la pousse de jeunes rameaux florifères. Il faut aussi éliminer les drageons en surnombre, la corête a tendance à vagabonder grâce à ses racines traçantes. La taille peut être sévère si l'on a laissé l'arbuste à lui-même pendant longtemps. La corête, qui a une croissance rapide, aura tôt fait de retrouver des dimensions généreuses. Pour ma part, je la rabats de moitié  tous les 7 ou 8 ans, c'est dire si cette petite merveille est facile à vivre.



© Ma Planète Jardin, 04/2013

samedi 20 avril 2013

Un printemps triomphant


Cette année, le printemps, le vrai, celui qui apporte des floraisons généreuses et de la couleur s'est fait attendre pendant de longues semaines et à la vérité j'ai le sentiment en me promenant au jardin que c'est seulement maintenant qu'il se décide à faire son entrée. Oubliées la grisaille et le vide qui ont persisté jusqu'à la mi-avril. Quelques journées de plein soleil et des températures élevées (26° mercredi) ont réveillé les plantes de leur torpeur. Les fleurs et les arbustes de printemps s'épanouissent, les feuilles se déploient sur les arbres et les vivaces sortent de terre.

Les pluies exceptionnellement abondantes dont nous avons profité depuis octobre ont contribué à cette luxuriance printanière dont j'avais perdu l'habitude depuis 10 ans. Pour le jardinier, c'est un vrai bonheur. Certains massifs qui étaient peu fournis malgré mes efforts sont méconnaissables tant la végétation y est exubérante. C'est surtout le cas pour celui qui est exposé à l'est et qui ne reçoit que peu de pluie. Les giroflées délicieusement parfumées semées il y a quelques années y sont à l'aise et fleurissent beaucoup, elles servent d'écrin à des tulipes dont beaucoup ne sont pas arrachées, ce qui en principe évite qu'elles ne dégénerent. Elles reviennent malgré tout fidèlement.


 C'est dans le massif des quatre saisons que les tulipes se plaisent le plus.


Pour une fois, elles sont belles aussi dans le massif sud.


Les lunaires qui aiment le sols frais et riches-tout le contraire de ma terre- sont plus ou moins réussies selon les années. Ce printemps, elles sont superbes. Je ne résiste pas à leur charme rétro et à leur couleur mauve. Je leur consacrerai plus de place l'an prochain, je les planterai en groupe pour constituer des taches fleuries. Il est facile de récolter les graines mais j'ai souvent remarqué que les graines fraîches ne germaient pas bien.

 

Le myosotis est lui plus que prodigue, bien sûr j'en sème mais je recupère une grande quantité de semis spontanés. Facile à cultiver, Il forme bien vite un joli tapis de fleurs bleu ciel.


Une vue d'ensemble du massif.


La viorne de Burkwood me surprend aussi, ses grosses fleurs globuleuses sont parfumées et elles tiennent bien car la fraîcheur n'a jamais fait défaut, ce qu'elle adore.


La spirée arguta ne déçoit jamais, quelles que soient les conditions elles offre une floraison massive mais  très grâcieuse.

 


Dans la partie sud du jardin, l'exochorda, la coronille et un cognassier tardif à fleurs saumon  fleurissent  aussi.



Je ne saurais oublier les plantes naines comme l'aubriète et surtout le thlaspi qui n'ont pas leur pareil pour embellir les bordures.


 Le marronnier qui commence à s'habiller de vert me  ravit.


Ce printemps tellement attendu est décidément bien joli.
  
© Ma Planète Jardin, 04/2103

mardi 16 avril 2013

Le groseiller à fleurs, un arbuste de printemps coloré et parfumé


Pendant très longtemps le groseiller à fleurs de mon jardin est resté malingre et il ne m'offrait que quelques fleurs, il faut dire qu'il était coincé entre un forsythia vigoureux et un tamarix de printemps qui avait pris des dimension imposantes. Le forsythia a été taillé assez court l'an dernier, quant au tamarix, il a été rabattu au niveau de la souche il y a deux ans, ce qui profite au groseiller qui reçoit plus de lumière. Enfin, il s'est étoffé et sa floraison rose foncé est généreuse pour la première fois, elle se marie très bien à celle finissante du forsythia auquel on l'associe traditionnellement.


Ce  groseiller (ribes sanguineum) qui ressemble au groseiller à fruits est originaire d'Amérique du Nord et appartient à la famille des saxifragées. C'est un abuste dont la taille varie entre 1,50m et 2 mètres. Ses branches érigées et très ramifiées forment assez vite un buisson dense et arrondi. Elles portent des feuilles vertes lobées caduques qui tout comme les fleurs dégagent un parfum de cassis quand on les froisse ce qui explique son nom courant de faux cassis ou de cassis à fleurs. Durant une bonne bonne partie d'avril, des fleurs roses étoilées réunies en grappes pendantes s'épanouissent alors que les feuilles commencent à peine à sortir. Spectaculaire sur les arbustes adultes, cette floraison donne l'impression d'une véritable cascade fleurie. La  couleur chaude des fleurs apporte beaucoup de gaieté dans les haies d'arbustes et en arrière-plan des massifs de  fleurs printanières.


Rustique et robuste, le groseiller prospère dans toutes les terres de jardin, même calcaires pourvu qu'elles soient suffisamment drainées, pas trop sèches ni trop pauvres. Il est préférable de le planter en situation ensoleillée pour qu'il fleurisse bien. Après la floraison, il convient de tailler les branches ayant fleuri d'un tiers au-dessus d'un bourgeon, d'ôter le bois mort et de supprimer quelques branches âgées à la base, une opération à ne pratiquer  que sur les sujets bien développées. Le mien, qui commence juste à pousser n'en pas encore besoin. Plusieurs variétés ont été créées, notamment 'King Edward VII' à port compact, 'Pullborough Scarlet' aux longues grappes de fleurs rouge à coeur clair ou 'Tydemann's White' à fleurs blanches.



Un arbuste sans souci qui a sa place dans tous les jardins.

© Ma Planète Jardin, 04/2013

vendredi 12 avril 2013

L'arabette du Caucase, une vivace naine à la floraison d'argent.


Cette plante vivace tapissante au charme un peu rétro est peut-être moins connue que l'iberis (thlaspi) mais sa généreuse floraison blanc pur en avril-mai la rend indispensable pour composer des bordures, des potées fleuries et illuminer les rocailles ou les murets. Elle avait très souvent sa place dans les jardins de nos grands-mères. C'est d'ailleurs du jardin de mes grands-parents que j'en ai rapporté quelques pieds il y a maintenant bien longtemps. Ils étaient disséminés un peu partout dans le jardin mais j'ai fini par les regrouper dans une même bordure très sèche en été mais très ensoleillée au printemps, ce que l'arabis adore. Les pieds transplantés à l'automne se sont bien installés et je suis surpris par l'abondance de leurs fleurs qui résistent aux pluies incessantes de ces derniers jours. 

  
L'arabis du Caucase (arabis alpina subsp.caucasica) qui appartient à la famille des brassicacées est une vivace naine qui ne dépasse pas 15 à 20cm de hauteur mais qui peut s'étaler sur 50 cm de large. Ses feuilles persistantes vert de gris à bords dentés, qui sont très décoratives toute l'année, sont réunies en rosettes assez lâches et rampantes. Dès les premiers jours d'avril et jusqu'en mai, elles se couvrent de grappes de petites fleurs blanches odorantes à quatre pétales très semblables à celles d'autres représentants de cette grande famille comme le chou ou la giroflée Au moment de la floraison qui est spectaculaire, elle mérite vraiment son surnom de corbeille d'argent car les touffes en forme de coussin sont le receptacle d'une profusion de fleurs blanches qui masquent le feuillage.


L'arabette se plaît en sol léger et drainé, pas trop riche et plutôt sec et affectionne les situations ensoleillées. Elle est rustique jusqu'à -15°. L'entretien se limite à une taille légère après la floraison. En la rabattant de moitié, on lui garde son port compact. C'est un excellent couvre-sol, son feuillage assez dense empêche la pousse des mauvaise herbes. Une fois installée, elle supporte parfaitement la sécheresse.


Pour la multiplier, on peut prélever des fragments de tiges munies de quelques racines et les planter dans un sol ameubli , la reprise ne pose aucune probléme. J'ai une nette préférence pour la variété à fleurs blanches mais il existe aussi des arabis à fleurs roses ('Rosea', 'Hedi' ou 'Pinkie'). Sa munificence me fait oublier l'aubriète qui dans mon jardin à du mal à s'étoffer.


Il y a plus d'une raison de faire une place à cette petite vivace très élégante.

© Ma Planète Jardin, 04/2013