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jeudi 25 août 2011

Hedychium coccineum Tara, exotique et coloré


Bien moins connu que les cannas dont il diffère sensiblement l'hedychium coccineum 'Tara', belle plante exotique de la famille des zingibéracées (à laquelle appartient aussi le gingembre dont il est proche) fleurit abondamment depuis quelques jours. Cette floraison spectaculaire commence toujours la troisième semaine d'août dans mon jardin où le climat est doux mais dans les régions plus froides, elles se produit en septembre. De la souche rhizomateuse sortent assez tard en mai des tiges vigoureuses et raides qui chez moi atteignent environ 1,60 mètres mais qui peuvent faire jusqu'à 2 mètres. Elles portent de belles feuilles lancéolées vert clair à l'aspect très graphique.



Pourtant, ce sont surtout les grosses inflorescences oranges qui sont intéressantes. De petites fleurs pourvues de bractées et d'une grande étamine sont groupées en énormes panicules coniques de près de 30 cm de haut. Elles sont parfumées et j'ai remarqué il y a peu qu'elles attiraient beaucoup les abeilles. Un seul rhizome planté en 2007 m'a donné cinq fleurs cette année. Au fil du temps, les tiges sont plus nombreuses et cet hedychium forme des touffes imposantes.



Il est souvent présenté comme une plante de terrain frais (il est originaire des régions montagneuses et humides du Népal) mais dans mon jardin, il résiste à la sécheresse fréquente pendant l'été. Il apprécie les sols riches et profonds, frais en été mais bien drainés en hiver. Dès le mois de juin et jusqu'à la fin de la floraison en septembre, il reçoit des arrosages copieux mais espacés de façon à stimuler sa végétation. Après la floraison, je coupe les épis de fleurs fanées. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, il est assez rustique. Certes, la partie aérienne est bien vite détruite par de petites gelées mais le rhizome survit à -15 voire à -18°.



Vers la mi-novembre, avant les gelées sont très rares dans mon jardin, je dispose un paillis de feuilles mortes sur la souche sans toucher aux tiges encore bien vertes et je le recouvre de compost. Cette couche protectrice haute de 30 cm se décompose ensuite progressivement l'année suivante en apportant de la matière organique dont les hedychiums sont gourmands. Cette technique est efficace puisque il a supporté sans encombre -12° et la neige en décembre 2009. Je possède aussi hedychium Elisabeth et hedychium ellipticum, plantés eux aussi depuis quatre ans mais je n'ai pas réussi à les faire fleurir. Je suis très tenté par hedychium gardneranium qui devrait se plaire chez moi.

L'hedychium coccineum 'Tara' est associé à un palmier de Chine, qui peut se cultiver partout (j'en parlerai sous peu) et à un bananier du Japon, également très rustique dans beaucoup de régions de France. En arrière-plan, prospère un massif de grands cannas. J'ai essayé, modestement, de créer un petit bout de forêt tropicale. Bien sûr, ce résultat est dû aussi à la douceur du climat qui règne dans mon jardin qui est situé à moins de 10 kilomètres de l'Océan. En région froide, il faut hiverner les hedychiums dans un local hors gel ou les cultiver en bac.



En ce moment, d'autres plantes exotiques de pleine terre sont aussi fleuries dans mon jardin comme les abutilons, le cassia, les lantanas ou le brugmansia dont les fleurs s'ouvrent pour la première fois depuis deux ans car il ne souffre pas de la sécheresse cet été.



© Ma Planète Jardin, 08/2011

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