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mercredi 28 mars 2012

Taille de printemps pour le jasmin d'hiver


Comme tous les jasmins, le jasmin d'hiver (jasminum nudiflorum) apprécié pour sa très belle floraison hivernale jaune d'or pousse vigoureusement et de façon un peu désordonnée si on le laisse faire. Sans intervention du jardinier, il devient très touffu, les jeunes branches reconnaissables à leur couleur verte s'enchevêtrent dans les plus anciennes qui sont lignifiées et peu florifères. Le centre de l'arbuste manque d'air et de lumière, le jasmin étouffe en quelque sorte et la floraison s'en ressent, elle est moins belle.

C'est exactement ce qui est arrivé au jasmin d'hiver de mon jardin. Planté depuis près de dix ans, je ne l'ai jamais vraiment taillé, me contentant de supprimer les branches sèches en fin d'hiver. Pendant longtemps, cela a suffi à garantir une floraison généreuse. De novembre à mars, il répandait une vraie pluie d'or sur la clôture de laquelle il débordait largement. La photo ci-dessous qui fut prise au début 2011 en atteste.



L'an dernier, la floraison fut clairsemée. Le moment était donc venu d'éclaircir sa ramure devenue trop dense. Heureusement, ses rameaux sont souples mais pas trop volubiles, il est donc facile de démêler l'entrelacs qu'elles forment.

Les branches âgées qui se croisaient ou se superposaient ont été taillées au-dessus d'un bourgeon, j'en ai profité aussi pour ôter le bois mort et une partie des nombreuses marcottes spontanées qui dans mon jardin rendent ce jasmin si envahissant. J'ai préservé les rameaux les plus jeunes. Le coeur de l'arbuste est ainsi moins dense. Je lui ai conservé sa silhouette en le taillant très peu en hauteur. Quelques jours plus tard, de nouvelles pousses sont sorties, elles percent même sur le vieux bois comme on peut le voir. Elles donneront des nouveaux rameaux florifères d'ici l'automne.



La semaine prochaine, le tour du chèvrefeuille d'hiver viendra, il a grand besoin d'être rajeuni. Tous ces travaux de taille ont été rébarbatifs pendant longtemps, j'y prends plaisir depuis quelques années seulement, peut-être parce que mes arbustes retrouvent ainsi une nouvelle jeunesse.




© Ma Planète Jardin, 03/2012

vendredi 23 mars 2012

Scènes printanières


Le temps radieux mais déjà un peu trop sec permet de profiter pleinement de ce printemps qui commence. Il est comme toujours différent de ceux qui ont précédé, ce qui créé de la nouveauté. Il apporte son lot de surprises, les bonnes et les moins bonnes, ce qui oblige le jardinier a se poser des questions et à envisager certaines interventions.

Le forsythia, arbuste phare du printemps est heureusement bien fleuri dans mon jardin, en fait celui des trois qui a eu droit à une taille de rajeunissement après la floraison de l'an dernier. Les deux autres, vieillissants et moins florifères, subiront le même traitement. Ils seront rabattus de moitié, les branches trop frêles ou trop âgées seront éliminées.



La floraison du prunus est maigre, le cognassier du Japon tarde à s'épanouir sans que j'en sache la raison. Les narcisses, abîmés par le gel, sont peu nombreux et fanent déjà. Je ne sais si c'est lié aux conditions climatiques sévères de l'hiver. Les touffes ne me semblent pas vraiment avoir besoin d'être divisés. Je me demande si d'autres jardiniers ont constaté ce phénomène.



La viorne de Bodnant, qui aurait dû être belle en février, refleurit maintenant.



La spirée de Thunberg sera à son avantage d'ici peu.



Les panicules du skimmia commencent à éclore, sous peu ils exhaleront un parfum d'oranger qui attirera les abeilles en nombre.



La vraie bonne surprise vient de la viorne de Burkwood couverte d'inflorescences qui donneront de grosses fleurs début avril.



Les muscaris déplacé à l'automne donnent en revanche satisfaction, de même que les anémones blanda au coloris unqiue. Les pervenches et les jacinthes complètent la gamme des bleus.



Je ne peux m'empêcher d'admirer le jeune feuillage rouge des pivoines, une merveille.



La pivoine arbustive déplacée il y trois ans refusait de fleurir. Enfin installée, elle offrira une fleur, c'est encourageant.



Il y a toujours matière à satisfaction au jardin et c'est pourquoi j'aime tant y flâner, c'est proprement bienfaisant.




© Ma Planète Jardin, 03/2012

mardi 20 mars 2012

Des hellébores pour fêter le printemps


Après un hiver bien rude même s'il n'a pas été très long, le printemps est enfin arrivé. Le printemps officiel, c'est aujourd'hui mais il y a eu des prémices la semaines dernière qui fut très printanière pour ne pas dire estivale. Ce printemps n'est pas comme les autres. Les arbustes qui pour moi sont emblématiques du printemps ne sont pas fleuris, il me semble que c'est une première dans mon jardin où la végétation est précoce.

Les forsythias et le prunus pissardii commencent juste à s'épanouir, quant au cognassier du Japon, il est encore en boutons. Il y a bien sûr le cornouiller mâle et le chèvrefeuille d"hiver qui grouillent d'abeilles et de vie, signe indubitable que la belle saison revient mais ces arbustes sont pour moi associés à l'hiver. Les narcisses, parfois très beaux dès la fin février ne seront au mieux que dans quelques jours. Ce décalage dans les floraisons est à mettre en relation avec l'arrêt végétatif brutal provoqué par la vague de froid intense du mois de février, période ou le jardin reprend vie en temps normal.

Ce printemps me réserve aussi une surprise de taille. Jamais encore, je crois, les hellébores d'Orient du jardin n'avaient été aussi beaux et aussi fleuris que cette année, j'en suis étonné. Ils étaient déjà épanouis quand la neige et le grand froid sont apparus. Je ne donnais alors pas cher des fleurs, recouvertes de neige et mordues pas le gel. Avec le redoux, les tiges se ramollissaient puis s'effondraient. Quelques jours de grande douceur ont suffi pour qu'ils se refassent une santé. Les touffes sont imposantes et bien fleuries. Certes, les fleurs sont penchées et il faut jouer les contorsionnistes pour les photographier mais quelles merveilles !



Ces vivaces très robustes (elles ont supporté près de -15°) aiment ma terre pauvre et calcaire mais bien drainée. Elles tolèrent bien la chaleur et la sécheresse récurrentes depuis quelques années. Elles n'ont qu'une exigence: Elles n'aiment pas être dérangées. Elles peuvent prospérer plus de 60 ans au même endroit.



La rose de Noël que je boudais un peu fait un retour en grâce tant elle se montre généreuse. Elle fleurit depuis novembre, c'est inédit. Certaines se plaisent dans les narcisses et les muscaris qui commencent à fleurir.



Je passe beaucoup de temps à les admirer (les visiteurs les apprécient aussi) mais je m'en occupe assez peu, j'enlève de temps en temps une feuille noircie et je coupe très soigneusement toutes les fleurs fanées qu'on peut être tenté de laisser car elles restent décoratives une fois sèches. Il est impératif de les ôter pour éviter l'invasion de semis spontanés, seul petit défaut des hellébores.



Je connais peu de vivaces alliant autant de force et de délicatesse. Une beauté qui sied aussi bien à l'hiver qu'au printemps.




© Ma Planète Jardin, 03/2012

samedi 17 mars 2012

La taille du jasmin officinal et de la bignone


Après avoir taillé les rosiers et les arbustes à floraison estivale, je me suis attaqué aux plantes grimpantes du jardin. A la vérité, c'est à peu près le seul entretien qu'elles requièrent. Cette opération a pour objectif de limiter leur exubérance et de favoriser la croissance de nouvelles pousses florifères. L'été venu, je profite de leur floraison de longue durée qui dans le cas du jasmin exhale un délicieux parfum.

La taille de la bignone est assez simple. Je commence par supprimer les branches mortes, abîmées ou trop frêles. Ensuite, je raccourcis tous les rameaux secondaires qui partent du tronc à deux ou trois yeux, soit à 15 cm de leur empattement sur les branches principales. Ce travail ne demande que quelques minutes.




Pour le jasmin officinal, que j'ai un peu laissé à lui-même pendant des années, c'est une autre histoire. Cet arbuste est très touffu, ses branches enchevêtrées les unes dans les autres. Le coeur manque d'air et de lumière et il fleurit surtout aux extrémités. Le mien, qui apprécie la chaleur, de l'été pousse vigoureusement et déborde de la clôture sur laquelle il s'appuie, il empiète sur l'espace vital du rosier Eric Tabarly. Je l'ai rabattu d'un bon tiers, ensuite j'ai éclairci le centre en supprimant les branches qui se croisaient, de préférence les plus âgées. J'ai ôté les brindilles sèches, nombreuses en raison du froid. Il semble un peu dépouillé mais retrouvera une belle ampleur d'ici l'été.



J'en ai profité pour tailler aussi les deux chèvrefeuilles grimpants. La taille fut vraiment très sévère. Le gel intense à grillé de nombreuses branches, d'autres ont été déformées par le poids de la neige, il m'a fallu tailler dans le vif pour rééquilibrer leur silhouette. Le principe de base à suivre est simple: Epargner autant que faire se peut les branches charpentières et toujours couper au-dessus d'un bourgeon.



Quant à ma glycine toute jeune encore, elles s'est montrée particulièrement peu volubile l'an passé, je n'ai donc pas eu à rabattre les rameaux secondaires ou si peu. Sa floraison la plus belle eut lieu il y a deux ans.



Je n'ai plus qu'à attendre la belle saison, moment privilégié où ces belles grimpantes donnent beaucoup d'éclat au jardin.

© Ma Planète Jardin, 03/2012

mardi 13 mars 2012

Floraisons de fin d'hiver


L'hiver qui a bien mérité son nom vit ses derniers jours. De fait, le temps est printanier aujourd'hui comme hier, le ciel est bleu azur et les températures incroyablement douces. Revers de la médaille, le spectre de la sécheresse réapparaît dans ma région, le niveau des nappes phréatiques et des cours d'eau est plus bas. Pour l'instant, le jardin n'en souffre pas, il revit et la vague de froid intense auquel nous ne sommes guère habitués semble bien loin même si les traces qu'elle à laissées sont encore visibles.

Plusieurs floraisons ont été ruinées par les gelées et la neige comme celles du camélia ou du jasmin d'hiver mais ces arbustes rustiques s'en sont très bien remis et leur feuillage est intact. La floraison des forsythias n'a pas encore commencé, quelques boutons commencent juste à s'ouvrir ici et là, c'est assez rare chez moi. Il en va de même pour les narcisses qui commencent tout juste à éclore. Certaines de leurs feuilles ont été un peu grillées par le gel.

Les hellébores d'Orient, comme à leur habitude, sont superbes, toutes leurs fleurs ont vaillamment résisté à 15 jours de neige et à près de -15°, elles mériteront que tout un article leur soit consacré. Leur solidité est telle que je ne vais plus pouvoir les appeler fleurs de porcelaine, un qualificatif que je ne peux m'empêcher de leur associer tant elles possèdent de grâce.

En cette fin d'hiver, trois arbustes sont les vedettes du jardin, leur floraison, généreuse et durable l'illumine vraiment. La plus surprenant est celle, miraculeuse en quelque sorte, du chèvrefeuille d'hiver. Il a fleuri dès décembre, puis tout le mois de janvier avant que la neige et le froid ne surgèlent ses jolies clochettes. Il y a quelques jours, alors que je n'y pensais plus, j'ai senti son délicieux parfum au détour d'une allée et je me suis rendu compte que de nouvelles fleurs étaient épanouies, au moment où il devrait finir sa floraison. Il m'aura donné des fleurs pendant près de quatre mois, du jamais vu. Vieillissant, il aura cependant besoin d'une taille de rajeunissement après la floraison.



Le cornouiller mâle, planté tout près est lui aussi en pleine floraison. Sa floraison est certes discrète mais d'un jaune acidulé très tonique. En été les fruits rouges sont beaux (et bons pour les oiseaux !) et son feuillage cuivré en automne est somptueux. Un petit arbre rustique pour tous les jardins.



Quant à l'hamamelis, sa floraison dure depuis quinze jours. Il se pourrait que les températures élevées l'abrège. Son parfum de vanille embaume à chaque passage.



Pour finir, voici quelques tulipes précoces qui me font oublier que les iris d'Alger ne fleuriront sans doute pas, que les iris réticulés ont disparu et que les crocus sont rares, un manque à corriger l'automne prochain.



A l'approche du printemps, le jardin renaît à la vie et le jardinier en ressent un regain d'énergie bienvenu pour mener à bien tous les travaux de nettoyage.

© Ma Planète Jardin, 03/2012

samedi 10 mars 2012

Derniers rosiers


J'ai un faible pour les rosiers arbustifs à grand développement si possible parfumés. Outre leur allure très naturelle et leur vigueur, j'apprécie beaucoup qu'il soient aussi faciles à entretenir. Point n'est besoin de les tailler sévèrement comme les hybrides de thé, il suffit de les raccourcir d'un tiers pour qu'ils gardent une silhouette équilibrée et restent florifères.

Après avoir planté une série de rosiers anciens blancs, roses et rouges dans le massif des quatre saisons, j'ai eu envie d'ajouter quelques rosiers arbustifs dans les grands massifs de vivaces. Les nuances de jaune y dominent, une couleur peu fréquente pour les rosiers anciens, exception faite de Buff Beauty, jaune chamois que je possède déjà et de quelques autres merveilles que j'adopterai peut-être dans les années à venir, par exemple: 'Céline Forestier', 'Mme Bérard' ou 'Maréchal Niel'. J'ai donc fait une sélection parmi des variétés modernes.

C'est finalement chez Pétales de Roses que j'ai trouvé mon bonheur, leur choix de rosiers modernes et anciens est large, les sujets sont de belle taille et de grande qualité. Avec les Roses Guillot et Francia Thauvin, Pétales de Roses est devenu mon rosiériste préféré. J'ai choisi 'Jocelyne Salavert', 'Gold Cottage' et 'Yellow Romantica', tous très résistants et comme ils proposaient aussi la version grimpante de 'The Fairy', qui donne le meilleur de lui-même partout, je n'ai pas résisté.

'Jocelyne Salavert', ainsi nommé en hommage à une passionnée de jardins, est un grand arbuste qui peut atteindre 2 m. Son feuillage est vert brillant. Ses fleurs jaune abricot teintées de rose sont très parfumées. Il est très remontant.

Rosier 'Jocelyne Salavert' (Massad, 2006). Photo: www.petales-de-roses.com



'Yellow Romantica' possède un port arbustif assez souple, et fleurit abondamment jusqu'aux gelées Il atteint 1,50 m à 2,50 m. Ses roses assez grosses et très doubles sont jaunes.
Elles sont parfumées. C'est une mutation du rosier paysager 'Colette' dont il a toutes les caractéristiques, sauf la couleur: jaune de Naples (j'ai dû, je l'avoue humblement, chercher ce que c'était, je connais le rose tyrien mais pas le jaune de Naples. C'est un jaune qui se situe entre le jaune soufre et le jaune rosé).

'Yellow Romantica'. (Meilland, 1995). Photo: : www.petales -de-roses.com


'Gold Cottage' est un arbuste de 1,50 m
. Son feuillage est brillant, ses roses moyennes à la forme turbinée sont d'un jaune éclatant et exhalent un fort parfum épicé. Sa floraison est continue.

Rosier 'Gold Cottage' (Dickson, 2004). Photo: www.petales-de-roses.com


Pour finir, le rosier grimpant 'Super Fairy' (cela promet !) qui a trouvé place dans le grand massif à l'entrée du jardin à quelques mètres du grimpant 'Etoile de Hollande'. Très vigoureux, il peut atteindre 5 m. De juin à novembre, il se couvre de pompons roses à l'aspect très romantique. Sa bonne santé est légendaire.

Rosier 'Super Fairy' (Hetzel, 1996). Photo: www.petales-de-roses.com.



Il y a bien longtemps que je ne m'étais autant enthousiasmé pour de nouveaux rosiers. J'ai éprouvé beaucoup de plaisir à choisir, planter et anticiper les floraisons. J'imagine que tous les jardiniers épris de roses savent ce que je veux dire.

© Ma Planète Jardin, 03/2012