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vendredi 27 avril 2012

Taille de rajeunissement pour le forsythia et le chèvrefeuille d'hiver


Installés depuis de longues années dans mon jardin, le chèvrefeuille d'hiver (lonicera fragrantissima) et le forsythia  fleurissaient généreusement chaque fin d'hiver pour le premier et au printemps pour le second sans demander de soins particuliers. Ils gardaient une silhouette harmonieuse malgré leur taille imposante et les fleurs fanées disparaissaient d'elles-mêmes ce qui rendait le nettoyage superflu. C'est loin d'être le cas de tous les arbustes à fleurs.

Cette année cependant, ils ont été moins beaux, les branches les plus  vieilles, très lignifiées, ont porté peu de fleurs. Le centre des arbustes était trop touffu, l'air et la lumière n'y entraient plus suffisamment. La floraison se produisait surtout aux extrémités des jeunes rameaux.

Le moment était donc venu de procéder à une taille de rajeunissement. Pour ces deux arbustes, qui fleurissent sur le bois de l'année précédente, elle doit se faire après la floraison, idéalement dans le mois qui suit. La fin avril est donc une période favorable.

Pour chacun, j'ai supprimé à la base quelques branches très âgées, leur bois est très dur et elles sont parfois recouvertes de lichen. Il faut les scier pour ne pas déchiqueter le bois. Les autres branches sont toutes rabattues de moitié au-dessus d'un bourgeon dirigé vers l'extérieur. Les plus frêles sont éliminées, de même que celle qui encombrent le coeur des arbustes qui sera aéré.


Chèvrefeuille  d'hiver après la taille


Comme on le voit, ces deux arbustes à la végétation très vigoureuse réagissent très bien à  la taille même assez sévère  et ne tardent pas à former de nouvelles pousses.

Forsythia après la taille

Une intervention tous les dix ou quinze ans, c'est peu, preuve s'il en fallait que ces deux arbustes à la floraison éclatante pour l'un, très parfumée pour l'autre sont vraiment faciles à vivre. J'ai aussi tenté -avec prudence- de tailler une ou deux branches du mahonia Charity, vraiment trop dégarni à la base, je voudrais qu'il reperce sur le vieux bois. Je ne suis pas sûr du résultat. Il n'y a pour l'instant aucun signe d'évolution.

© Ma Planète Jardin, 04/2012

mardi 24 avril 2012

Bordure de vivaces naines


La présence d'arbres ou de grands arbustes peut parfois être un obstacle à l'aménagement de certaines parties d'un jardin. C'est ce qui s'est produit pendant longtemps avec le tamaris de mon jardin. Trop imposant car livré à lui-même, il jetait une ombre dense sur l'avant d'un massif de printemps, la pluie n'y parvenait que chichement et  rien ne réussissait à pousser.

J'ai fini par me résoudre à tailler le tamaris au niveau de la souche, à la fois pour le rajeunir et pour lui conserver des dimensions raisonnables soit environ 2 mètres. Le problème posé par son ombre portée est enfin résolu. La bordure est  redevenue cultivable. Dans cet espace légèrement en pente de 3 mètres de long sur 1 mètre  de large j'ai installé il y a un mois des vivaces naines à la floraison printanière. Elles prendront le relais des narcisses et de tulipes qui dans mon jardin fleurissent toujours très tôt.

Trois phlox subulata, un blanc ('White Delight'), un rouge  ('Temiskaming') et  un bicolore ('Candy Stripes') ont été associés. Leur feuillage  tapissant fin et luisant forme de petits cousins.  En avril-mai, ils se couvrent de petites fleurs étoilées. Ils  devraient prospérer dans ma terre drainée. Il m'offrent déjà quelques fleurs.


 L'incontournable thlaspi dont je ne me lasse pas a aussi sa place.


Tout comme les indémodables corbeille d'or et aubriète.


Les y ont rejoint quelques autres petites vivaces récupérées dans divers coins du jardin: Deux asters dumosus qui ne tarderont pas à fleurir, un céraiste en boutons lui aussi  et des campanules des murs au  coloris bleu unique.


A l'arrière, j'ai installé un phlox divariqué bleu qui possède lui aussi des fleurs étoilées mais qui est un peu plus haut que les subulata, il sera sans doute accompagné par d'autres, pourpres, mauves  ou blancs, je les apprécie beaucoup. Pour l'instant, l'espace disponible est colonisé par le myosotis très beau cette année grâce à la pluie abondante de ces derniers jours.


Voilà qui change un peu de l'érigeron karvinskianus, une vivace de petite taille omniprésente dans mon jardin où il se plaît énormément. 

© Ma Planète Jardin, 04/2012

vendredi 20 avril 2012

Cordyline en péril


 Plantée au printemps 2003 dans mon jardin exotique, la cordyline avait prospéré au-delà de mes attentes. En quelques années, c'était devenu un vrai petit arbre de 3 mètres de haut. Son stipe bien lignifié d'un diamètre de 15 cm portait une couronne de feuilles lancéolées non piquantes et non coupantes, je pouvais la toiletter chaque année en juin sans risquer de me blesser. Avec quelques autres végétaux elle constituait l'architecture permanente du jardin et contribuait beaucoup à son aspect exotique. Elle tolérait le froid hivernal sans protection (parfois jusqu'à -12°) mais sur une courte période.

La vague de froid prolongée du mois de février n'a pas épargné mon jardin situé à 7 kilomètres des rivages de l'Atlantique. Deux semaine durant, il à gelé à -9 ou -10° avec des maxima de -1 ou 0°. C'était plus que n'en pouvait supporter la cordyline (variété 'Australis'), rustique jusqu'à -8°. Les feuilles ont grillé, de même que les rejets de la base. J'ai commencé par ôter les feuilles qui se détachaient et s'éparpillaient un peu partout. En la voyant en si mauvais état, je me rends compte à quel point j'y tenais.



Qui sait si elle retrouvera jamais sa belle silhouette d'avant.



L'extrémité supérieure du stipe est nécrosée sur 10 à 15 cm, le reste semble sain. Je vais couper proprement la partie morte. Il se peut très bien que des bourgeons sortent au niveau de la coupe ou même sur le stipe. Il est possible également que des rejets naissent au niveau de la souche. Si tel est le cas, j'aurai soin de les protéger l'hiver prochain de la même façon que je le faisais quand la cordyline était jeune. Si reprise il y a , elle ne se fera qu'avec la chaleur, la patience est donc de mise.



L'olivier du jardin a lui aussi subi les éléments mais d'une toute autre façon, il semble sauvé. J'y reviendrai.

En attendant, je me console en regardant mon eucalyptus dont la bonne santé est réjouissante, le palmier de Chine sur le point de fleurir ou les jeunes feuilles du grenadier bien abrité par le mur de la maison. 




© Ma Planète Jardin, 04/2012

mardi 17 avril 2012

Floraisons de la mi-avril


Le temps automnal qui règne depuis quelques jours fait un peu oublier que le printemps s'est installé depuis près d'un mois. Il fait très frais, les gelées matinales, de retour depuis peu, occasionnent des dégâts au potager, un vent fort et desséchant de Nord souffle en continu, la sécheresse s'accentue et devient franchement préoccupante. La pelouse a été tondue une seule fois (et dans un nuage de poussière). Il me semble que le jardin n'a pas son éclat habituel, sauf les rosiers qui ont beaucoup poussé et arborent un feuillage décoratif comme jamais.

Pourtant, en y regardant de plus près, les floraisons sont bien là, à peine moins généreuses que lors des printemps pluvieux, une situation que ma région ne connaît plus depuis dix ans. Il suffit de braver le froid et de sortir pour s'en convaincre.

Les tulipes qui ont fleuri très tôt seront bientôt fanées, elles accompagnent les lunaires un peu moins hautes que d'habitude (elles ont refusé de fleurir dans les coins les plus secs) et le myosotis qui s'étale pour former par endroits un tapis d'un bleu très lumineux, une bonne pluie serait la bienvenue pour prolonger sa floraison jusqu'à la mi-mai. Les giroflées, en revanche, aiment le sol sec du jardin.



Quelques arbustes fleuris apportent un peu de couleur et masquent l'aspect jauni de la pelouse. C'est le cas de la coronille glauque, d'un cognassier du Japon tardif, de l'exochorda dont la floraison est très longue grâce aux températures fraîches, du cerisier ou du pommier à fleurs.



Indifférente aux conditions difficiles du moment, la corête apporte elle aussi sa touche de couleur.



Tout comme le chèvrefeuille de Tatarie qui devra être rabattu au niveau de la charpente après la floraison, son pied est vraiment très dégarni.



La floraison simultanée du mahonia commun, du groseiller à fleurs et du tamaris se remarque encore.



Le lilas est fidèle au rendez vous cette année encore.



Pour le cytise ou la spirée de Van Houtte, il faudra patienter encore un peu, rien que de très normal.



Ce printemps est le plus sec depuis près de soixante ans, heureusement certains végétaux tirent leur épingle du jeu et fleurissent envers et contre tout, un vrai bonheur.

© Ma Planète Jardin, 04/2012

samedi 14 avril 2012

Juniperus en vert et or


Mon jardin est pauvre en conifères, j'ai donné pendant longtemps la priorité aux rosiers, aux vivaces, aux annuelles et aux arbustes à fleurs des quatre saisons. L'envie m'a pris d'en adopter quelques-uns car ils présentent un intérêt ornemental toute l'année. Deux critères ont orienté mon choix. Je les voulais compacts car je n'apprécie pas les conifères à grand développement. Les conifères de rocaille semblaient donc tout indiqués. On y trouve des espèces de taille, de forme et de couleurs variées, idéales pour composer de jolies scènes qui restent belles douze mois sur douze. Il me fallait aussi choisir des sujets acceptant une terre pauvre et sèche et un climat chaud, ce qui est le cas dans mon jardin.

Les juniperus réunissent toutes ces qualités. J'ai été réfractaire pendant des années aux genévriers que je trouvais austères et peu décoratifs. C'est parce que je ne connaissais que le genévrier commun (le très élégant 'Sentinel' est le seul qui trouve grâce à mes yeux). J'ai découvert par hasard les genévriers issus de juniperus chinensis et juniperus sabina qui ont des dimensions raisonnables. Leur port étalé ne manque pas d'élégance et leur feuillage vert ou doré est vraiment très beau.

J'ai donc opté pour le juniperus 'Mint Julep' qui fait 1,50 m de haut sur 2 de large. Ses rameaux étalés possèdent un feuillage vert brillant plus clair aux extrémités. Je lui ai associé le genévrier 'Pfizeriana Aurea' au feuillage doré verdissant en hiver. Il atteint 1,50 m de haut sur 2,50 m de large. Tous deux ont pris place dans un massif très sec au pied d'un rideau d'érables où rien ne pousse. Installés depuis quelques semaines, ils semblent s'y plaire. J'ai hâte qu'ils grandissent pour illuminer ce coin un peu triste.




Il existe d'autres spécimens de juniperus de grande beauté notamment 'Old Gold', le juniperus sinensis 'Stricta' au port conique étroit et au feuillage bleuté est séduisant, tout comme les genévriers écailleux 'Blue Carpet' et 'Holger'. De quoi créer un beau massif mais la place me manque pour les accueillir.




Ce genre de découverte est bienvenue, elle évite au jardinier d'être blasé et fait renaître l'enthousiasme.

© Ma Planète Jardin, 04/2012

mercredi 11 avril 2012

Des familles de rosiers plus ou moins rustiques



La plupart des variétés de rosiers anciens ou modernes sont très rustiques et résistent très bien au gel intense (-25 à -30°). Quelques espèces (Thé, certains Noisette, Chine) qui possèdent par ailleurs de très grandes qualités (caractère très remontant, vigueur et parfum) se montrent beaucoup plus frileux et sont à réserver aux régions où l'hiver n'est pas trop rigoureux. L'épisode de grand froid que nous avons connu en février dernier a été l'occasion de tester la résistance de rosiers réputés frileux.


Je ne possède aucun rosier Thé qui comptent parmi les rosiers les plus sensibles mais le groupe des rosiers Noisette que j'aime beaucoup est assez bien représenté dans.mon jardin. Ces rosiers créés dans le Sud des Etats-Unis au début du XIXème siècle apprécient particulièrement le climat chaud et souvent sec que ma région connait dès le printemps et pendant tout l'été. Jamais malades, ils poussent avec une exceptionnelle vigueur, certains comme 'Lamarque' ou 'Bouquet d'or' se montrent très volubiles. Leur floraison généreuse est remontante et parfumée.


Leur comportement face aux rigueurs de l'hiver est assez variable. Celui qui s'en sort le mieux est 'Mme Alfred Carrière'.Il se porte très bien actuellement. Il n'a pas souffert, j'ai seulement supprimé quelques brindilles sèches. Il est vrai qu'il est planté au Sud. Ce rosier supporte -30° et peut être planté partout à bonne exposition.


Rosier 'Mme Alfred Carrière'


Le constat est le même pour 'Bouquet d'or' (installé au nord dans le potager) même s'il a fallu tailler un certain nombres de branches gelées. Il a certes perdu de son ampleur mais il repart très bien. Son seuil de rusticité semble être assez haut également (-25°).

Rosier Bouquet d'or


La situation est autre pour 'Lamarque'. Ces dernières années, il avait beaucoup poussé, de sa souche sortaient de nombreux rameaux souples qui le faisaient ressembler à une liane. Il offrait des roses doubles au parfum enchanteur mais il était un rien envahissant. Comme on peut le voir, toutes les branches ont gelé et la végétation ne repart qu'à un ou deux endroits. Ces signes visibles ne sont observables que depuis une semaine, c'est pourquoi j'ai attendu avant d'intervenir. Il n' a pas apprécié plusieurs nuits à -14 ou -15°, ce qui semble être la limite de sa rusticité.


Rosier 'Lamarque'

J'ai planté récemment deux autres rosiers Noisette, 'Blush Noisette' donné pour rustique en zone 7 (-17 à -12°) et 'Narrow Water' pour lequel je ne dispose d'aucune information.

Les rosiers de Chine sont plus ou moins fragiles. 'Old Blush', un des plus solides, tolère sans faillir -20°. Il a passé cette vague de froid sans dommage dans mon jardin. Il a même gardé une partie de ses feuilles. De nouvelles pousses partent du pied et il est le seul de mes rosiers à être en boutons.

Rosier 'Old Blush'


'Mutabilis' qui aime la chaleur et est particulièrement intéressant par la couleur changeante de ses roses d'abord jaune chamois puis rouges a complètement grillé. Je le pensais mort et puis de nouvelles pousses sont apparues a l'extrémité de certains rameaux. Sa rusticité moyenne est de l'ordre de -12°. En deçà, il est bon de le protéger.


Rosier 'Mutabilis'


Le bilan de cet hiver pour les rosiers est positif, je ne déplore aucune perte et c'est le principal. Il en va différemment dans mon jardin exotique où la cordyline a beaucoup souffert du gel. J'y reviendrai sous peu.

© Ma Planète Jardin, 04/2012