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mardi 4 octobre 2011

Début de victoire sur les processionnaires du pin


Le sujet que j'aborde n'est pas des plus réjouissants et franchement, je préférerais que ce problème reste éloigné de mes préoccupations, seulement voilà, c'est une réalité dans mon jardin comme dans beaucoup d'autres. Depuis une vingtaine d'années, les pins noirs d'Autriche de ma région sont régulièrement envahis par les chenilles processionnaires du pin. Celui qui est planté dans le jardin est très vieux et dépasse les 7 mètres et bien sûr il ne fait pas exception. Tous les ans, il est infesté de chenilles qui bien à l'abri dans leur cocon passent tout l'hiver à dévorer tranquillement les aiguilles. L'an dernier, l'attaque fut particulièrement sévère.

Au sortir de l'hiver, le tiers supérieur de l'arbre n'avait plus aucune aiguille. Une vraie désolation dont je me suis senti un peu responsable. Quant aux processions de chenilles quittant leur hôte au printemps et sillonnant la pelouse, c'était un vrai cauchemar et je ne parle pas des vieux nids qui chutent à terre brutalement les jours de grand vent. C'en était vraiment trop. J'ai décidé d'agir avec les modestes moyens techniques dont je dispose et sans chimie aucune, ce qui me permet de rester fidèle à mes principes de jardinage biologique. Je ne le regrette pas car le combat contre ce terrible ravageur (qui m'effraie un peu, je dois l'avouer) semble tourner en ma faveur.

J'ai utilisé le Bacillus Thurengiensis que j'avais déjà testé l'an dernier avec succès sur les chenilles de piérides. Le produit agit par ingestion. La bactérie paralyse les mâchoires de la chenille qui absorbe les aiguilles traitées. Ne pouvant plus se nourrir, elle meurt en restant suspendue part les pattes antérieures. J'ai fait un premier traitement il y a 15 jours (5g de poudre pour 5 litres d'eau). Depuis deux ou trois jours, j'ai remarqué que des chenilles pendaient à l'extérieur du nid , inertes et suspendues par leur pattes. Je pense faire un deuxième et dernier traitement dans les jours à venir. Ce traitement biologique est sans danger pour les autres espèces, y compris les insectes butineurs.



J'ai pu asperger l'ensemble des branches et du tronc, sauf les 50 derniers centimètres (où un nid reste hors de portée) en utilisant un grand escabeau et en enlevant la buse du pulvérisateur, ce qui donne un jet puissant de près de deux mètres (à condition que la pression soit maximale). J'ai concentré mon attaque sur les nids en formation (amas transparents et filamenteux de larves et jeunes chenilles). L'an prochain, j'utiliserai une rallonge télescopique.



Les papillons, de moeurs nocturnes, sont difficiles à identifier. Ils pondent en août-septembre. Les premiers signes de la ponte se traduisent par un jaunissement des extrémités des pousses. Ce dépérissement est provoqué par les larves qui sucent la sève. On peut intervenir dès ce moment et en automne, un jour calme sans pluie ni vent et surtout avant la formation des cocons où les chenilles viennent se réfugier en hiver.



Il faut enfin absolument éviter tout contact avec ces chenilles très urticantes même mortes. Elles causent des oedèmes et des lésions cutanées gravissimes. C'est ce danger qui explique que les photos ne soient pas très nettes, elles ont été prises à bonne distance!

© Ma Planète Jardin, 10/2011

2 commentaires:

  1. merci de nous avoir fais part de ton expérience et de la façon d'y remédier; je suis sûre que ce sujet touchera un grand nombre.
    zoraly

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  2. je ne connaissais pas, merci pour l'info. Geneviève de doubsjardin

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