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mercredi 28 novembre 2012

Des semis spontanés pour combler les vides


Certaines plantes, des vivaces surtout mais aussi des annuelles et des bisannelles ont la faculté se se ressemer où bon leur semble, parfois là où le jardinier ne les attend pas. Dans un jardin entretenu sans herbicides, la place ne manque pas pour que les semences arrivent à germer et à donner des plans vigoureux. Je les trouve souvent par surprise au cours de différents travaux d'entretien. A cette époque de l'année où le nettoyage des massifs et le ratissage des feuilles mortes m'occupent beaucoup, je fais à chaque fois des découvertes impromptues. Les nouveaux sujets sont délicatement arrachés et prennent place dans les massifs  pour combler des trous.


Plusieurs vivaces qui ont une vie un peu courte dans mon jardin se multiplient de cette façon. La coquelourde des jardins (lychnis coronaria), initialement plantée en compagnie des rosiers anciens, se ressème juste ce qu'il faut mais en général assez loin des pieds mères qui disparaissent au bout de deux ou trois ans. Je viens d'en retrouver au pied des lauriers, de la viorne de Burkwood et de l'oranger du Mexique mais il n'y avait pas un seul semis spontané dans le massif d'origine. Un petit mystère de la nature.


Il en va de même pour la julienne des dames (hesperis matronalis) qui aime se ressemer un peu partout mais raisonnablement, je lui donne  quelquefois  un coup de pouce car les graines ne sortent pas  facilement de la hampe florale. Pour les lunaires, c'est plus simple. Les siliques de quelques pieds oubliés tombent à terre et les graines germent au bout de la deuxième année. Les plants sont toujours très beaux. Les myosotis ont le bon goût de revenir parmi les bisannuelles, je les laisse faire.


La campanule à feuilles de pêcher à fleurs bleues (campanula persicifolia), ma préférée, a quant elle une façon étrange de se multiplier. Elle ne se ressème pas mais réapparaît régulièrement  à l'endroit où je l'ai cultivée. J'imagine qu'une partie de ses racines très fines et  très ramifiées reste en terre et donne naissance à une nouvelle plante. Toujours est-il que je m'approvisionne ainsi depuis de longues années en campanules et je m'en réjouis car dans mon jardin à la terre pauvre et sèche elle ne vit pas pas longtemps. Je ne résiste pas au charme à la fois classique et romantique de ses clochettes bleues en compagnie de l'alchémille et des rosiers anciens blancs et roses.



La nature facilite parfois le travail du jardiner. Elle le fera d'autant plus qu'elle me permettra d'installer dans les massifs tous ces jeunes plants avant l'arrivée du froid qui ne tardera plus.


© Ma Planète Jardin, 11/2012

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