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mardi 31 août 2010

l'hortensia paniculé, idéal pour les situations difficiles

Depuis presque deux mois et en cette fin août sans vrai concurrent parmi les autres arbustes, ce bel hydrangea assure le spectacle au jardin et attire l'attention des visiteurs, je suis moi-même surpris de l'ampleur prise en seulement cinq ans de culture, alors même que j'ai pratiquement renoncé aux hydrangea macrophylla qui n'apprécient pas du tout le climat chaud et sec de ma région et refusent de pousser, quand ils ne se dessèchent pas complètement. Une vraie merveille qui n'a pas besoin d'un climat frais et humide et devient superbe même en climat ou sol difficile. Les fleurs sont réellement de très longue tenue malgré la chaleur et nombreuses malgré des pluies insuffisantes au printemps, d'ailleurs l'arbuste ne ploie jamais sous leur poids. Il restera fleuri jusqu'à la fin octobre, si l'automne n'est pas trop pluvieux.

Hydrangea paniculata, 08/2010

Je ne connais pas la variété de cet hortensia paniculé, mais ses inflorescences énormes, d'abord vertes puis blanches et enfin roses lorsqu'elles passent me font penser à Limelight. Outre sa longue et spectaculaire floraison, il présente le grand avantage de bien résister à la sécheresse et il est très robuste. Il apprécie les sols riches et bien drainés, neutres ou légèrement acides. Le mien est planté au Nord où la terre est moins sèche qu'ailleurs dans le jardin mais il est exposé au soleil une grande partie de la journée, condition indispensable pour une floraison généreuse. J'avais pris soin d'ajouter à la terre calcaire du jardin de la terre de bruyère et surtout un bon terreau de feuilles, ce qui lui suffit. Je ne le fertilise plus à présent. Par grande sécheresse, je l'arrose et bien que l'eau soit calcaire, il ne souffre pas de chlorose.

Planté en même temps que rhododendrons et azalées caduques, il les surpasse largement par sa taille et il rivalise même avec une vieille spirée dont il prend le relais en juillet. Comparé à lui, le camélia du jardin, pourtant bien vieux, fait pâle figure. Il peut atteindre de 2,50 à 3 mètres de haut.


Les soins se limitent à une taille en mars des branches ayant fleuri, plus ou moins courte selon les années, parfois jusqu'au premier bourgeon des pousses de l'année précédente, cette opération est nécessaire car il fleurit sur le bois de l'année. Je supprime aussi à ce moment les fleurs fanées que je laisse en place tout l'hiver, car même fanées, elles restent décoratives, surtout quand elles sont recouvertes de givre. La place manque au jardin, c'est bien dommage, il existe en effet beaucoup de belles variétés dans ce genre, comme Vanille Fraise, par exemple. D'autres espèces faciles à cultiver comme les hortensias à feuilles de chêne ou l'hortensia (Hydrangea arborescens) Annabelle se plairaient, je pense, aussi dans mon jardin.

© Ma Planète Jardin

vendredi 27 août 2010

Un mois d'août généreux

Cette année, le mois d'août tient ses promesses, malgré des conditions difficiles en début d'été. C'est en effet traditionnellement la période où le jardin est comme je l'aime, prodigue et foisonnant tout en étant un peu domestiqué. Au potager, les récoltes sont abondantes et au jardin d'ornement les floraisons sont généreuses, pourtant la sécheresse sévit dans ma région, la pluviométrie fut faible (le déficit atteint 50%), les températures ont été certes chaudes mais sans excès, moins qu'en juillet où elles ont souvent atteint les 35°. La plupart des végétaux ont donc bien résisté moyennant des arrosages réguliers et un recours assez large au paillage. Les apports de compost ont aussi considérablement amendé la terre pauvre et sèche et augmenté sa capacité à retenir l'eau.

Dans les massifs de vivaces, le jaune domine, les rudbeckias fulgida et nitida sont très fleuris, tout comme les grands heleniums, les solidages même défleuris permettent de conserver l'architecture des massifs:


Les sedums encore verts sont tout de même décoratifs:


Les anémones du Japon sont robustes et fleurissent beaucoup, mais ont besoin d'être tuteurées et surtout elles s'avèrent indélogeables si elles se plaisent:



Pour les asters, surtout ceux de la Nouvelle-Angleterre que j'aime énormément, il faudra patienter jusqu'à la mi-septembre, moment où les massifs prendront des teintes bleues, rouges ou roses, pourtant Harrington's Pink, planté à l'automne dernier fleurit déjà:



Le phygelius se plaît dans les coins les plus ingrats du jardin:


Lantanas et dentelaire, faciles à cultiver et florifères se marient bien aux annuelles:


Parmi les annuelles, j'aime beaucoup associer cosmos sulphureus, zinnias nains et verveines de Buenos Aires:


Beaucoup de rosiers marquent une pause, sauf Line Renaud qui prépare une nouvelle floraison, The Fairy, toujours fleuri et idéal pour le sols maigres ou les expositions chaudes et Pink Prosperity un polyantha ancien très sain aux pompons roses très doubles:


Le potager offre suffisamment de ressources pour composer de gros bouquets:


Quelques vues du jardin en cette fin août:


© Ma Planète Jardin

lundi 23 août 2010

Des rudbeckias très tardifs.... en 2010

Au jardin, rien n'est immuable et les variations peuvent être grandes d'une année sur l'autre, bien souvent le jardinier doit remettre en cause avec humilité ce qu'il croyait acquis. Le jardin, ce petit coin de nature, obéit à des lois naturelles avec lesquelles il compose plus qu'il ne les maîtrise. Cette année, le temps capricieux du printemps et du début de l'été a eu une conséquence imprévue et finalement intéressante. La très grande fraîcheur du mois de mai et d'une grande partie de juin a retardé d'un mois la floraison d'une espèce de rudbeckia vivace, rudbeckia fulgida deamii, qui habituellement se produit la troisième semaine de juillet, sa floraison généreuse et éclatante est pour moi le signe que l'été est bien installé. Il métamorphose vraiment le jardin.

Or, cette année, ces rudbeckias, installés dans les massifs et au potager, ont végété tout le printemps, le feuillage a mis du temps à sortir et les boutons ne se sont pas formés fin juin comme les années passées. Il est vrai que les souches âgées de 5 ou 6 sont vieillissantes et auraient besoin d'être rajeunies, mais par insouciance et aussi par excès de confiance dans les grandes ressources de cette très belle vivace, j'avais renoncé à les diviser. A la perspective de me voir privé de leur capitules jaunes et d'avoir des massifs bien vides, je regrettai ma nonchalance.

Puis, contre toute attente, au moment où les fleurs auraient dû s'épanouir, vers le 25 juillet, les tiges ont commencé à pousser, les boutons sont apparus et depuis quelques jours les touffes sont en pleine floraison, je les trouve même un peu plus fournies que l'an passé, malgré la sécheresse et les fortes chaleurs de ces dernier jours.

Rudbeckias fulgida deamii, 08/2010

La floraison qui se termine normalement dans mon jardin fin septembre sera décalée d'un mois et pour la première fois les rudbeckias accompagneront les sédums et les asters, ainsi les massifs resteront opulents en automne. Tout est donc rentré dans l'ordre, ce retard imputable au temps exécrable du printemps se solde par un avantage et enseigne la patience, vertu cardinale pour le jardinier. Il n'empêche, je n'aurai pas la malice de repousser encore le renouvellement des touffes de rudbeckia, dès qu'ils seront défleuris, si l'automne est humide, je diviserai ces vivaces si robustes et capables de s'adapter partout (Quelques éclats plantés négligemment dans un pot avec très peu de terre ont très bien fleuri cette année).



Evidemment tout ne se passe pas toujours aussi bien, parfois les variations climatiques tournent au désastre, la sécheresse assez terrible qui frappe mon jardin exotique a par exemple ruiné la floraison d'ordinaire si belle de plusieurs de mes hibiscus moscheutos. Ces sécheresses à répétition depuis cinq ou six ans (amorce du changement climatique?) m'amèneront, je pense, à les transplanter à la mi-ombre.

© Ma Planète Jardin

jeudi 19 août 2010

la cordyline, frileuse mais tellement exotique

La cordyline australis (ou dracaena australis) originaire du Sud de la Nouvelle Zélande et des zones tropicales ou subtropicales du Pacifique apporte incontestablement une note d'exotisme au jardin et même si celui où je l'ai installée n'est pas situé sous de lointaines latitudes, je ressens une impression de dépaysement à chaque fois que je la contemple, surtout maintenant qu'elle est assez imposante. J'aime beaucoup son feuillage très graphique.


Cordyline australis, 08/2010

Cette belle exotique a une silhouette remarquable, ses feuilles vertes allongées ressemblent un peu à celle du yucca mais elles ne sont pas coupantes. Elles sont disposées en groupe le long du tronc et se dessèchent naturellement à mesure que celui-ci grandit. Acclimatée dans mon jardin exotique depuis 7 ans, elle forme un vrai petit arbre de trois mètres de haut au tronc assez gros, les feuilles sont réunies en touffe au sommet, elles sont à présent hors d'atteinte et j'ai dû cette année pour la première fois utiliser un escabeau pour la toiletter. Par ailleurs, des rejets sont apparus au pied.


Elle s'est considérablement développée à la faveur de plusieurs hivers vraiment très doux durant lesquels les gelées furent absentes ou légères. Depuis deux ans cependant, la région où se trouve mon jardin, habituée aux hivers doux, a subi le gel sur une longue période et, fait exceptionnel, il a neigé. Le thermomètre est descendu à -12° en décembre dernier et il y a eu 10 cm de neige en janvier de cette année. La rusticité de la cordyline n'excède pas -8°, malgré tout elle a bien résisté, peut-être les feuilles ont-elles un peu plus séché que d'habitude. Comme toujours depuis trois ans au printemps, des grappes de fleurs blanches sont apparues au sommet. Adulte, elle peut atteindre 8 mètres de haut dans de bonnes conditions.



Elle est plantée au soleil dans un sol riche, mais bien drainé qui se dessèche vite en été, surtout cette année où la sécheresse est grande, ce qui ne la gêne nullement, elle apprécie les sols plutôt secs et il faut se garder de l'arroser. Elle est abritée des vents froids par des haies et les murs de la maison. Il faut en effet impérativement la préserver des courants d'air et aussi de l'humidité stagnante en hiver. Les premières années, je la protégeais en paillant son pied avec des feuilles mortes et grâce à une housse d'hivernage en intissé, ce qui n'est plus possible désormais. Elle est placée devant un eucalyptus gunii qui a un peu souffert du gel mais est bien reparti et elle est associée à des yuccas, à un phormium et à des cannes de Provence (arundo donax). Elle donne aussi un peu de relief à une large plate-bande où dominent les plantes méditerranéennes aux feuillages gris vert. C'est une espèce parfaite pour structurer les massifs. Elle est très belle aussi en sujet isolé.

Dans les régions moins privilégiées que la mienne, on peut la planter en bac et la rentrer dès les premiers froids. Je conseille dans tous les cas de privilégier l'espèce type, plus résistante que des cultivars aux feuilles pourpres ou panachées, à réserver aux régions au climat doux (quelques endroits privilégiés de la côte bretonne, vendéenne, aquitaine ou basque, la Côte d'Azur, le Roussillon ou la Corse). Comme beaucoup de plantes frileuses, elle doit être plantée lorsque la terre est assez réchauffée, en mai par exemple.

La cordyline demande peu de soins, je me contente de supprimer chaque année en juin les feuilles sèches, qui se détachent d'elles-mêmes ou que je coupe au sécateur pour ne pas blesser le tronc.

© Ma Planète Jardin


samedi 14 août 2010

le solidage, une belle vivace un rien sauvage

La floraison vaporeuse et très lumineuse de cette plante vivace de la famille des astéracées originaire d'Amérique du Nord égaie le jardin et elle fait oublier sa mauvaise réputation, que je trouve un peu injustifiée, en tout cas pour les hybrides modernes qui se montrent plus disciplinés que les variétés sauvages. Ces dernières sont en effet capables de coloniser de grandes étendues, comme Solidago Canadensis et surtout Solidago Gigantea dans les terres humides de la région du Saint-Laurent au Québec. Introduit en France où il s'est naturalisé par endroits, il se montre parfois très envahissant. Fort heureusement, les hybrides disponibles dans le commerce sont beaucoup plus sages et ils sont précieux pour apporter au jardin une touche naturelle et un peu sauvage.

Solidago, 08/2010

Vivace herbacée, dont le nom botanique signifie "je consolide", en référence à ses capacités supposées à guérir les plaies, le solidage appelé aussi verge d'or présente des touffes assez denses, les feuilles lancéolées et alternes vert moyen sont disposées tout au long des tiges. Les fleurs minuscules sont groupées en panicules terminales très serrées jaune vif, aplaties ou retombantes selon les variétés. Les variétés les plus précoces fleurissent en juillet-août, d'autres en septembre-octobre. J'ai planté il y a longtemps quelques éclats qui m'avaient été donnés sans connaître la variété. Il s'agit d'une variété assez haute (1,20m), peut-être Mimosa, qui fleurit longtemps en juillet et en août. Même défleuri, le solidage reste décoratif. Je l'ai associé à des rudbeckias fulgida deamii, à des gauras et à de la verveine de Buenos-Aires. Les solidages sont aussi très beaux en compagnie d'asters, de grands sedums ou d'Anémones du Japon. Certaines variétés tardives, ont un grand développement, Solidago Shortii par exemple, peut atteindre 1,50 m et ses grosses panicules sont vraiment très belles.

Solidage et verveine de Buenos-Aires, 08/2010

Cette vivace très facile à cultiver n'a pas d'exigences particulières quant au sol, même si elle apprécie le calcaire, je trouve même qu'elle est étonnamment résistante à la chaleur et à la sécheresse, qui ne l'empêchent jamais de fleurir en abondance, bien qu'elle soit souvent présentée comme une plante de terrain frais. La terre pauvre et sèche de mon jardin et le climat chaud de ma région en été semblent lui plaire. Très robuste et jamais malade, même si on lui prête une sensibilité à l'oïdium, le solidage est également très mellifère, ses fleurs attirent en nombre syrphes, abeilles et bourdons.

Solidage et rudbeckia fulgida deamii, 08/2010

Sans être à proprement parler envahissant, le solidage doit être maîtrisé et le jardinier doit intervenir, surtout au printemps quand la plante pousse beaucoup et qu'elle s'étend par ses rhizomes souterrains. L'enracinement est superficiel et il est très facile d'arracher les rejets qui s'échappent de la souche principale et gênent les plantes voisines. Ce phénomène s'interrompt en été et en automne. Cela se limite à deux ou trois interventions et le solidage n'a en fin de compte rien d'une peste végétale. Je n'ai jamais constaté de semis spontané, ce qui n'est pas le cas pour les rudbeckias vivaces, les verveines de Buenos Aires, et surtout les hellébores d'Orient, les gauras, les onagres ou les juliennes des dames qui finissent par être invasifs, à force ce se ressemer à tout va dans les plates-bandes, la cour ou le potager. C'est une valeur sûre pour habiller le pied un peu dégarni des fenouils ou des rudbeckias nitida et les tiges raides des Verveines et il se marie très bien aux vivaces qui ont un port étalé.

Solidage et gaura, 08/2010

Espèces type

Solidago Canadensis (Solidage du Canada), envahissant, très vigoureux, 1,20m, panicules dressées de fleurs jaune vif
Solidago Shortii, forte végétation,1,30m, floraison tardive (en septembre-octobre), feuilles vert foncé, inflorescences pyramidales, assez grosses

Hybrides

Golden Dwarf, 40cm, très compact

Laurin, très compact, floraison tardive, fleurs jaune vif
Golden Mosa, 50cm, panicules coniques de fleurs jaune clair, floraison en septembre

Strahlen
krone (=Crown of Rays), 60 cm, floraison hâtive, port étalé, fleurs en corymbes aplaties
Golden Showers, 80 cm, inflorescences assez larges et retombantes, floraison estivale
Loddon Gold, 90cm, panicules coniques en septembre

Mimosa, 1m, vigoureux,
Citronella, 1m, fleurs jaune pâle

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mardi 10 août 2010

le vitex aime la chaleur et la sécheresse

Encore appelé gattilier ou arbre au poivre, le vitex (vitex agnus castus) est un bel arbuste à la floraison estivale un peu tombé dans l'oubli de nos jours. Il a pourtant sa place dans tous les jardins et sa grande sobriété liée à ses origines (Asie Centrale et Bassin méditerranéen) en fait une plante précieuse en ces temps de grande sécheresse. De plus, il choisit les mois d'août et de septembre pour fleurir généreusement, époque où il n'y a pas beaucoup d'arbustes fleuris, abélias et althéas mis à part. J'aime beaucoup sa silhouette très légère et ses fleurs bleu mauve.

Cet arbuste de la famille des verbénacées au feuillage caduc vert clair finement découpé pousse en tous sols, même pauvres, sableux ou calcaires, pourvu qu'ils soient bien drainés et à toutes les expositions, il résiste extrêmement bien à la chaleur et à la sécheresse qui stimulent sa floraison. Son port souple et évasé est harmonieux. Du début août jusqu'en septembre apparaissent des épis de fleurs violacées . Les fleurs du vitex sont mellifères. La variété Alba fleurit blanc, Rosea a des fleurs roses. La variété Incisa semble être la plus rustique et Latifolia la plus vigoureuse. Les fleurs tiennent longtemps et les feuilles palmées exhalent un parfum poivré.


Vitex, 08/2010

L'arbuste ne réclame ni engrais ni arrosage et se plaît en plein soleil. Dans mon jardin, il est planté dans une terre pauvre et sèche et il est exposé au soleil brûlant de l'après-midi, par ailleurs un grand chèvrefeuille d'hiver installé à proximité lui fait de la concurrence, ce qui ne l'empêche nullement de prospérer.
Je l'avais associé à un buddleia jaune Sungold qui fut beau jusqu'à ce que les fortes gelées aient raison de lui, il repart et fleurit un peu, mais l'association avec le vitex est moins belle que les années passées.



Sa croissance est moyenne, adulte il peut atteindre de 2 à 5 mètres de haut. Il peut être planté en massif avec d'autres arbustes, par exemple des lavatères arbustives ou avec des vivaces comme les achillées dans une bordure mixte. Comme tous les arbustes à floraison estivale, il fleurit sur le jeune bois, les pousses de l'année précédente doivent donc être taillées assez court en fin d'hiver. Rustique jusqu'à -15°, il n'est pas sujet aux attaques de parasites ni aux maladies. Un arbuste vraiment très facile à vivre en somme.

© Ma Planète Jardin

samedi 7 août 2010

le rudbeckia nitida, spectaculaire et lumineux

La haute silhouette de ce rudbeckia, le plus grand parmi les espèces vivaces, domine le jardin en ce début août. Sa floraison est à son apogée depuis quelques semaines déjà, même si elle a débuté avec un peu de retard cette année à cause du printemps trop frais. Sa présence rend le jardin réellement opulent et ses fleurs jaunes l'illuminent.

Cette grande vivace (Rudbeckia Nitida) peut atteindre 2 mètres de haut sur 90 de large dans des conditions favorables et il n'est pas rare qu'elle soit fleurie de juin à novembre, même si la variété la plus commune, que j'ai plantée dans mon jardin, se nomme Herbstsonne, c'est à dire soleil d'automne en allemand. Il semble que ce rudbeckia soit très connu Outre-Manche où le cultivar que je possède est appelé Autumn Sun et en Allemagne où les couleurs vives sont très prisées, un peu moins en France car son allure un peu dégingandée et indisciplinée ne plaît pas autant, mais il donne incontestablement une aspect très naturel au jardin.


Rudbeckia nitida et rosier Bouquet d'Or, 08/2010

Rudbekia nitida et rosier La Giralda, 08/2010

J'aime beaucoup ce rudbeckia qui occupe une place de choix dans mon jardin. J'en ai planté
il y a longtemps deux pieds qui me furent offerts. Je les divisés depuis, ce qui m'a permis d'en placer un peu partout car il se montre particulièrement florifère chez moi et il est idéal pour donner du relief aux massifs.

Les fleurs en forme de marguerites jaune d'or ont des pétales retombants et un coeur conique vert. Elle sont d'une bonne tenue et attirent les papillons. Le feuillage très découpé est vert clair, les tiges assez raides ne nécessitent pas de tuteurage. D'une grande robustesse, il pousse en tous sols, même ordinaires, à condition que la terre soit maintenue fraîche pendant les grosses chaleurs de l'été. Il apprécie le plein soleil mais prospère aussi à la mi-ombre.


Rudbeckia nitida et fenouils, 08/2010

En ce moment, je l'arrose très régulièrement et j'ai paillé son pied dès le début du mois de juin. Pendant la saison, je me contente de supprimer les fleurs fanées ainsi que leurs tiges jusqu'à l'aisselle der feuilles afin que les fleurs se succèdent jusqu'aux gelées. Peu de vivaces sont capables d'offrir cinq mois de fleurs sans entretien. Je leur apporte juste un peu d'engrais complet au printemps au démarrage de la végétation. Ce rudbeckia vieillit très bien, la plupart des pieds qui ornent le jardin sont âgés de 7 ans et sont toujours aussi florifères, contrairement aux variétés basses (rudbeckia fulgida deamii) qui commencent à faiblir et qu'il faudra que je divise à l'automne. Après la floraison, vers la fin novembre, je rabats toutes les tiges au niveau de la souche.


Rudbeckia nitida et abélia, 08/2010

Rudbeckia nitida et bignone, 08/2010

Le rudbeckia nitida est un bon compagnon pour beaucoup d'autres végétaux, des vivaces, des rosiers, des arbustes et des grimpantes.
Dans une grande plate-bande près du potager, il voisine avec des fenouils et deux rosiers grimpants. Dans d'autres massifs, il est associé à des asters, des soleils vivaces, à une bignone et à un abélia. Il se marie aussi très bien aux grandes achillées et au rosier Pierre de Ronsard. Un autre bon compagnon est la Verveine de Buenos Aires, haute de 1,50 à la belle floraison bleu lavande. En sol riche et frais, il est du plus bel effet avec des sauges des marais (salvia uliginosa).

Rudbeckia nitida, achillée et rosier Pierre de Ronsard, 08/2010

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lundi 2 août 2010

la comméline aux fleurs bleu gentiane

Cette jolie plante bulbeuse à la floraison estivale n'est pas très connue et pourtant elle est précieuse. Son apparente délicatesse cache en fait une plante très robuste et très facile à cultiver. Son principal atout est sa belle floraison bleu gentiane, un coloris à vrai dire pas très courant chez les vivaces qui fleurissent en été.

Commelina communis, 08/2010

J'en ai planté cinq ou six bulbes il y a quelques années sans vraiment savoir que cette plante a une prédilection pour les sols frais voire humides et qu'elle s'adapte même aux sols détrempés, ce qui n'est vraiment pas le cas dans mon jardin où la terre est sèche et les étés très chauds. Elle est installée dans un coin riche en humus et protégé du soleil brûlant de l'après-midi où il y a toujours un peu de fraîcheur maintenue par quelques arrosages en été, ce qui explique qu'elle se plaise à ce point et y revienne fidèlement chaque année sans soins particuliers. Elle voisinait au départ avec d'autres bulbes d'été comme les galtonias ou les nérines, qui, apparemment plus fragiles, ont presque tous disparu. Seule l'ismène à la floraison spectaculaire s'est acclimatée bien qu'elle soit d'origine tropicale. La comméline, elle, s'est bien étalée et elle garnit à présent la base d'un grand hortensia paniculé qui lui prodigue de l'ombre et elle enserre dans ses feuilles le rosier Comte de Chambord qui semble apprécier cette présence puisqu'il fleurit beaucoup.




Les tubercules qui sont des racines tubéreuses se plantent en avril à 5-10 cm de profondeur tous les 15-20 cm, l'espace libre entre chaque bulbe sera vite comblé. Il lui faut un sol fertile, riche en humus et frais. Elle pousse au soleil ou à la mi-ombre. De juin à septembre, apparaissent à l'extrémité des tiges des fleurs simples qui ont des étamines jaunes et quatre pétales dont le coloris bleu est d'une intensité exceptionnelle. Les fleurs sont éphémères mais se succèdent sans arrêt, donnant l'impression d'une floraison ininterrompue. C'est surtout le matin ou par temps couvert que la floraison est admirable. La plante, haute de 50 à 60 cm, est constituée d'une touffe dressée, les feuilles étroites vert clair qui entourent les tiges sont assez cassantes.



Pour que la comméline se propage, je la laisse monter à graines et ne rabats les tiges qu'en octobre lorsqu'elles sont sèches et que les graines sont mûres. La plante étant gélive, comme les dahlias par exemple, (dans les zones très douces, son feuillage est persistant), je recouvre les souches de feuilles mortes et d'un voile d'hivernage.Elle résiste ainsi sans problème aux températures très basses que ma région connaît parfois l'hiver. Au printemps et même en été, des semis spontanés apparaissent, souvent assez loin du pied mère. Si elle se plaît, la comméline aura tendance à proliférer mais sans jamais devenir envahissante, cela dit, il m'arrive d'arracher des plantules dans les potées de pétunias qui sont placées à proximité. Le bouturage de tige est possible aussi. Associée à des dahlias jaunes (pompons ou à massifs), elle sera du plus bel effet.

© Ma Planète Jardin