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mercredi 16 novembre 2011

Tulipes et bisannuelles pour le printemps


Je dois reconnaître que j'envie les jardiniers qui dès octobre peuvent préparer leurs massifs de printemps en plongeant leurs mains avec plaisir dans une terre souple encore chaude mais déjà fraîche. Dans mon jardin, c'est tout le contraire. Octobre est devenu un mois sec depuis cinq ou six ans, la terre des massifs est compacte et poussiéreuse souvent jusqu'à la Toussaint. Alors, je patiente et attends la mi-novembre car à ce moment là la pluie est arrivée en quantité et il devient facile de travailler la terre. Je profite ainsi très longtemps des annuelles que je n'arrache que lorsqu'elles n'ont plus de fleurs.

J'aime associer tulipes et bisannuelles, les narcisses ont un coin bien à eux au pied des forsythias et du cognassier à fleur. Chaque année en juin je sème des lunaires monnaies du pape au charme un peu suranné mais que je trouve irrésistibles et du myosotis à la floraison bleu pale. Il constitue un vrai tapis au moment de la floraison. La germination est un peu capricieuse et les plus beaux plants ne sont pas ceux que je cultive mais ceux que je récupère dans les endroits les plus improbables: au pied des lauriers roses, dans les jardinières d'oeillets d'Inde ou dans le potager. Cette bisannuelle aime à se ressemer dans les endroits fertiles et arrosés.



J'aime ajouter des chieranthus (erysimum allionii), sorte de giroflée arbustive à l'éclatante floraison orange qui permet un joli contraste avec les myosotis. La floraison est précoce et durable en avril-mai, parfois remontante en juillet. Je n'arrive plus à trouver de semence. Par chance, elle se ressème un peu le long d'une bordure.


La lunaire, elle, met du temps à germer mais en général la réussite est au rendez-vous. Il s'en est fallu de peu que les escargots s'en régalent comme en attestent les traces dorées sur le feuillage.



Jusque là inconditionnel des tulipes Triomphe, je me suis laissé tenter cette année par des tulipes botaniques greigii, aux tiges sensiblement plus courtes mais qui possèdent des fleurs assez grosses et un feuillage ample strié de brun. J'aime beaucoup les rouges (comme la célèbre variété 'Chaperon rouge' ) mais aussi celles qui sont bicolores, rouges et jaunes ou rouges et crème. La floraison est très hâtive (fin mars-début avril). Par grand soleil, elles s'ouvrent entièrement. Elles ont l'avantage de se naturaliser facilement tandis que les variétés horticoles dégénèrent vite. J'utilise toujours un plantoir à bulbes pour éviter les poches d'air.



J'ai griffé légèrement la terre après avoir incorporé un peu compost avant d'installer les bisannuelles (à environ 30 cm de distance) puis ajouté les bulbes dans les espaces libres en les plaçant au premier plan pour les admirer de ma fenêtre.Ce grand massif ne sera pas vide bien longtemps, déjà les bruyères d'hiver l'illuminent tout comme la rose de Noël et dès février les hellébores d'Orient commenceront à s'épanouir.



En travaillant dans ce massif, j'ai eu la surprise de découvrir une dernière fleur sur un rosier anglais que j'avais condamné malgré ses roses superbes tant il est malade. La beauté sombre de 'The Prince' est à couper le souffle, elle s'approche de la rose noire (la photo ne lui rend pas justice, la couleur est plus profonde). Son parfum est sublime. Il restera donc, j'espère qu'avec quelques soins supplémentaires il sera vraiment beau l'an prochain.



© Ma Planète Jardin, 11/2011

1 commentaire:

  1. Nous on envie les jardiniers qui peuvent planter des bulbes car quand ce n'est pas les surmulots qui les grignotent ou les taupes qui les déterrent, les lapins s'attaquent aux survivants ...

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