Pour ne plus être importuné par des publicités intempestives, actualisez la page lors de votre première visite.

samedi 28 mai 2011

Des vivaces au feuillage graphique


Les plantes vivaces sont redevenues très tendance depuis plusieurs dizaines d'années après le règne sans partage des fleurs annuelles. Pérennes, elles assurent le décor pendant longtemps. La plupart sont très robustes et prospèrent sans demander beaucoup de soins. Leur floraison est souvent généreuse et si l'on prend soin de bien choisir les variétés, on peut avoir des massifs fleuris du printemps à l'automne. Il est facile de créer de grandes taches fleuries. Pour ma part, j'aime les grands massifs de vivaces à floraison estivale dans les tons de jaunes où cohabitent rudbeckias bas et hauts, hélénuims et fenouils auxquels se mêlent les asters et les sedums aux coloris vifs.

Ces vivaces s'associent toutes très bien à quantité de végétaux comme les arbustes, les rosiers, les bulbes ou les annuelles, c'est ce savant mélange de plantes qui est à l'origine de la bordure mixte que nos amis Britanniques savent composer avec tant de génie (il y a évidemment de superbes exemples en France et ailleurs).

Certaines vivaces ne se contentent pas d'offrir leur belle floraison, leur feuillage aux formes très graphiques, presque géométriques, les rend très structurantes, elles donnent du relief et de la hauteur. Elles sont parfaites pour marquer les contours d'un massif ou servir de point de repère pour organiser la disposition d'une plate-bande. C'est le cas du kniphophia (kniphophia uvaria) remarquable à mon avis moins par ses fleurs, que je n'aime guère, que par ses belles feuilles rubanées vert clair. Il ne demande aucun entretien si ce n'est la suppression des feuilles sèches, très nombreuses, en fin d'hiver. De jeunes feuilles les remplacent rapidement au printemps.



La verveine de Buenos-Aires (verbena bonariensis), déjà fleurie ans mon jardin, est également très graphique de par ses longues tiges raides, sa floraison en forme de coussins mauves est superbe. Cette année malheureusement, elle ne se resèmera pas ou si peu à cause de la grande sécheresse (qui vient à bout de la moindre mauvaise herbe et aussi de la pelouse). Elle est du plus bel effet avec des rudbeckias jaunes.



La seule vivace qui ait un feuillage et une floraison aussi graphique reste à mes yeux l'achillée eupatoire (achillea eupatorium) qui commence à fleurir avec un bon mois d'avance. Son feuillage aromatique apporte de la légèreté dans les massifs et ses fleurs jaunes en ombelles plates sont extrêmement décoratives. Elle ne craint pas la chaleur, encore moins la sécheresse. Une valeur sure à l'heure du changement climatique. Elle aura bientôt une place choix dans mes massifs.



Une autre plante vivace que je confinais jusqu'alors au potager est elle aussi promise à un bel avenir au jardin d'ornement: la tanaisie (tanacetum vulgare). Elle pousse dans les coins les plus arides de mon potager et bien que laissée à elle-même, elle forme des touffes imposantes. Ses racines traçantes la rendent un peu envahissante et de plus elle se ressème. J'aime son feuillage très découpé et son odeur aromatique si particulière. En juillet-août, elle se couvre de petites fleurs jaunes sans pétales en forme de boutons qui durent très longtemps. Je compte l'installer dans deux massifs très secs ou rien ne pousse et j'en suis sûr, elle y deviendra belle.



Quant au fenouil commun (foeniculum vulgare), il est présent depuis longtemps dans le jardin. J'apprécie sa haute silhouette, ses longues tiges robustes, ses feuilles filamenteuses qui donnent l'impression d'un fin brouillard et aussi ses ombelles de fleurs vert anis. Attention cependant, il peut être invasif et les plants bien développés ont une racine pivotante qu'il est impossible d'extirper.



La sécheresse actuelle est vraiment désolante mais elle a ceci de bon qu'elle permet au jardiner de repenser l'agencement de certains massifs et un des plaisirs du jardin, c'est bien de remanier, de changer, d'innover. Un plaisir qui est sans cesse renouvelé.

© Ma Planète Jardin, 05/2011

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire