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mercredi 31 octobre 2012

Des bulbes pour fleurir le printemps


Planter des bulbes de printemps en octobre ou en novembre, voilà une tâche de saison assez banale effectuée par la plupart des jardiniers. Parfois, cela peut devenir un moment particulier et privilégié. Ce fut le cas lorsque l'envie m'a pris de planter des narcisses et des crocus, ce que je n'avais plus fait depuis de longues années. Il faut dire que la terre fraîche et souple est une invitation à planter tous azimuts, heureusement j'arrive maintenant à réfréner mon enthousiasme, ce qui était plus difficile à mes débuts de jardinier.


 Planter une quarantaine de narcisses en mélange et une cinquantaine de crocus botaniques, c'est peu de chose, mais ce moment était empreint de nostalgie. Il y avait comme une réminiscence du temps passé où je plantais des narcisses en grand nombre, quelque chose d'indéfinissable mais de très agréable. En fait, c'est aussi la floraison maigre de ceux qui sont installés dans mes massifs qui m'a décidé à en planter de nouveaux. Je ne sais si je dois l'attribuer à la vague de froid extrême de l'hiver dernier qui les a abîmés alors qu'ils étaient déjà sortis de terre ou à leur âge qui justifierait une division des touffes. J'agirai en fonction de ce qu'ils donneront au prochain printemps.


J'ai planté les narcisses juste devant la bordure de vivaces naines créée en mars dernier. La  terre est certes meuble mais il est tout de même  impossible de faire directement des trous avec le plantoir à bulbes (indispensable pour éviter les poches d'air). Il faut d'abord travailler le sol (sans retournement en ce qui me concerne). Je les plantés assez serrés (à 10-15 cm d'écartement) à environ 15 cm de profondeur pour un  bel effet dès la première année. Qui sait s'ils ne fleuriront pas en même temps que les phlox nains, la corbeille d'or ou l'aubriète.




En bordure de la terrasse sud, pour qu'ils soient bien en vue, j'ai planté les crocus botaniques de part et d'autre du nandina en prenant le chiffre cinq comme point de repère: 5cm de profondeur et 5cm de distance entre chacun. Dès mars, leurs corolles multicolores devraient s'épanouir et égayer ce massif.



Plus classique fut pour moi la plantation de tulipes (des Triomphe), une de mes fleurs préférées avec la rose. Pour le massif des quatre saisons, j'ai choisi des tulipes jaunes associées  à des lunaires et des myosotis bleus. Ailleurs, j'ai opté pour des tulipes aux couleurs variées. Elles se plantent à une profondeur de 12 à 15 cm. Je me contente toujours de bulbes de petit calibre, ils donnent de belles fleurs.



Des promesses de fleurs, c'est tout à fait ce qu'il faut pour oublier le vide qui s'installe peu à peu au jardin.

© Ma Planète Jardin, 10/2012

samedi 27 octobre 2012

Plantations d'automne


Subitement, le temps est devenu gris et froid et les feuilles se sont mises tomber en masse. Il n'y a là rien d'extraordinaire à quelques jours de la Toussaint. Ce qui est nouveau par rapport aux années passées c'est que la pluviométrie exceptionnelle du mois d'octobre (quelque 135mm, soit plus du double de la moyenne) a rendu la terre souple et facile à travailler. L'occasion était trop belle. J'en ai profité pour installer le décor du prochain printemps (bulbes et bisannuelles) et  acquérir quelques vivaces pour combler certains vides dans mes massifs. Je ne me souviens pas avoir pu planter en octobre depuis des lustres. Le sol du jardin est souvent très dur, sec et poussiéreux à cette époque. Je devais attendre la mi-novembre pour planter et pour les vivaces, c'était un peu tard.


Mes acquisitions sont modestes mais  le plaisir de les planter puis d'imaginer les floraisons sera grand. J'ai choisi deux gaillardes aristata 'Chloe', une espèce vivace assez haute, comme je les aime, à fleurs jaunes. Elles remplaceront des rudbeckias qui souffraient du soleil ardent à cet emplacement. Ces plantes de plein soleil et de terrain sec devraient s'y plaire. Devant, dans un massif très sec prendront place non loin des lavande officinales deux sujets de lavandin 'Dutch', remarquable par son feuillage gris argent et ses fleurs bleu clair. Dans ma région, sa floraison dure souvent jusqu'en novembre.




Je souhaitais aussi des asters ericoides mais il n'y avait que 'Pink Star' que je possède déjà, alors j'ai opté pour un pied bien fleuri d'aster 'Monte Cassino'. Son feuillage est fin et découpé comme celui des asters ericoides mais la floraison, tout aussi légère, est plus tardive.


J'ai pris aussi quatre chrysanthèmes des jardins, une vivace pas toujours correctement étiquetée en jardinerie: 'Scarly' à fleurs rouges, 'Arie Elite' à fleurs roses, un autre à fleurs oranges que j'ai identifié après coup comme étant 'Lupo' et un dernier à fleurs rose doubles. L'étiquette et la photo indiquaient un chrysanthème à fleurs rouges (!). J'ai vu immédiatement la ressemblance avec un chrysanthème que j'ai depuis longtemps et qui fleurit beaucoup, je n'ai donc pas hésité. Il pourrait bien s'agir de Mei-Kyo, une ancienne variété qui revient à la mode.



Il y avait aussi un beau spécimen du rosier 'Golden Celebration' que j'ai découvert  et admiré chez Sophie (Notre Jardin Secret) et Jocelyne (Le Jardin de Chêneland) et plus récemment chez un de mes voisins. J'ai pu constater à quel point il était vigoureux et florifère en sol pauvre. Comment résister à une telle tentation?


Cet automne  décidément bien  agréable fait vite oublier les petites déceptions de l'été passé.

© Ma Planète Jardin, 10/2012

mardi 23 octobre 2012

Petite remontée d'automne pour quelques rosiers


Il faut bien le reconnaître, les roses sont assez rares en ce moment  au jardin et la saison est bien trop avancée pour permettre une remontée vraiment généreuse. Sans la sécheresse intense qui a régné de la mi-juillet à la fin septembre, la refloraison de certains de mes rosiers remontants eût été sans aucun doute beaucoup plus généreuse. Au plus fort de la sécheresse, je les ai arrosés régulièrement  pour qu'ils ne perdent pas leur feuilles, sans cela je crois bien que je n'aurais même pas profité des quelques roses qu'ils m'offrent en cette fin octobre. Elles suffisent à faire oublier la grisaille omniprésente et grâce à elles la nostalgie de la saison des roses qui fut si belle est moins grande (on ne devrait jamais se replonger dans les photos du printemps).
 


Prises séparément, elles avaient l'air un peu esseulé, alors j'ai pris le temps de faire un collage, un petit artifice qui facilite la présentation de ces quelques fleurs. Cette revue d'inspection est aussi l'occasion de constater l'exceptionnelle bonne santé du feuillage des rosiers cette année. Point d'attaque massive de marsonia, juste quelques feuilles qui commencent  à être atteintes sur le rosier 'Boule de Neige', ce qui est peu compte tenu des pluies torrentielles que nous avons connues depuis un mois. La rouille a été très discrète aussi, j'ai éliminé quelques feuilles  malades sur le rosier 'Ulrich Brunner' en fin d'été. Il donnera d'ici peu deux ou trois roses. Le nettoyage d'automne auquel je me suis astreint l'an dernier a été payant. J'ai ramassé toutes les feuilles mortes au pied des rosiers et ôté le bois mort. C'est ingrat et très fastidieux mais nécessaire.




J'ai pu aussi noter quels étaient les plus remontants de mes rosiers. A ma grande surprise, deux rosiers anglais, vraiment très florifères cette année, 'The Prince' et 'Heritage' font jeu égal avec 'Mme Alfred Carrière', un Noisette et 'Line Renaud', un hybride de thé dont le parfum est puissant même par temps humide et frais. Depuis le mois de mai et sauf pendant la période de canicule, ils n'ont jamais été sans fleurs. Viennent ensuite 'Salet', un mousseux  qui portent de très nombreux boutons qui ne demandent qu'à éclore, et  'Golden Shower', un rosier arbustif moderne.
 

J'y inclus ces deux hybrides de thé modernes très vieux dont j'ignore le nom. Ils seront arrachés dans l'hiver, leurs fleurs à la forme turbinée résolument trop moderne ne convient plus dans mon jardin. Je vais cependant les bouturer et les planter au potager car ils donnent tout l'été de belles fleurs à couper délicatement parfumées. A leur place, j'installerai de nouvelles roses d'antan, un projet qui doit mûrir car je n'ai pas encore choisi les variétés.



Des roses, on n'en a décidément jamais assez lorsqu'on est fan mais c'est une douce accoutumance. Mon rêve serait de pouvoir planter en grand nombre des rosiers galliques (dont la fabuleuse 'Duchesse de Montebello') et des Cent-feuilles que j'aime beaucoup mais où trouverais-je la place ?

© Ma Planète Jardin, 10 /2012

vendredi 19 octobre 2012

Couleurs d'automne en demi-teintes


Cette année, le mois d'octobre est décidément bien différent, le temps est très humide, ce qui est une très bonne chose, cela permet aux ressources en eau de se reconstituer après la sécheresse estivale et cela facilite aussi les plantations. La terre est souple et fraîche, rien à voir avec les mois d'octobre secs et poussiéreux que ma région connaissait depuis 8 ou 9 ans. Le jardin apprécie cette humidité qui va de pair avec une grande douceur.


La végétation des arbustes paraît ne pas vouloir entrer en repos et les couleurs d'automne, les rouges, les ors et les pourpres si beaux d'habitude vers le 20 octobre sont discrets. A peine aperçoit-on quelques nuances. Je me demande si ce n'est pas une conséquence de l'extrême sécheresse qui a régné en août et septembre. Elle a provoqué comme un arrêt végétatif, puis le cycle normal a repris avec les pluies abondantes. Je ne remarque rien de semblable pour les vivaces qui n'ont pas manqué d'eau, les asters fanent et les chrysanthèmes commencent à s'épanouir. Pour les parures automnales des feuillages, il semble qu'il faille attendre.


Le vert domine. C'est étonnant de voir que la viorne obier, la viorne de Burkwood (éprouvée par la sécheresse mais tout à fait remise à présent), le cornouiller mâle et le cerisier du Japon  ne veulent pas changer de saison. Quant au vert retrouvé de la pelouse, il me ravit.


  Le pommier à fleurs et le lagerstroemia hésitent entre l'été et l'automne.


 L'abelia continue à fleurir imperturbablement  et ne commence même pas à rougir.


La sécheresse s'est terminée et j'en suis heureux avant que mon viburnum mariesii ne soit complètement défeuillé, je profite donc un peu de son maigre feuillage d'automne.


Mon hamamelis a perdu presque toutes ses feuilles bien avant d'afficher sa belle livrée dorée mais il y a de bien belles promesses de fleurs, les boutons sont nombreux.


 Côté feuillage, ce n'est guère mieux pour l'amélanchier.


Il y a cependant quelques exceptions dans ce tableau tout vert. Le pourpre n'est pas totalement absent. Jamais, je crois, le liquidambar n'a pris une teinte rouge aussi profonde. Je ne me l'explique pas mais je m'en réjouis. 


Le feuillage des pivoines ne pourrit pas malgré les pluies incessantes (à l'heure où j'écris ces lignes des pluies diluviennes s'abattent sur le jardin) et il rougeoie, tout comme celui de l'aronia.  En arrière-plan, on devine le cotoneaester laiteux chargé de baies orange vif.


Les azalées caduques elles aussi sont dans le ton, cela rachète leur floraison un peu chiche au printemps dernier.




Et puis il y a ces quelques champignons qui ressemblent à des cèpes, ils prouvent indubitablement que l'automne est là, je n'en avais plus vu depuis des années. 


Etrange mois d'octobre, quand finiras-tu de nous surprendre? 

© Ma Planète Jardin, 10/2012

mardi 16 octobre 2012

Diviser les rudbeckias



Certaines vivaces à floraison estivale de mon jardin  se montrent toujours aussi florifères alors qu'elles n'ont jamais été divisées. C'est le cas des  rudbeckias fulgida deamii. Agés de 7 ou 8 ans, ils ne montrent aucun signe de vieillissement. Après avoir sans cesse repoussé cette besogne qu'une succession d'automnes secs rendait difficile, j'ai profité de ce mois d'octobre humide pour m'y atteler. La terre est souple, suffisamment humide et encore chaude. Il est facile de déterrer les souches et les éclats qui sont replantés s'enracinent très vite.


Je suis intervenu en fin de semaine dernière, juste avant qu'un épisode de pluie intense ne s'abatte sur ma région (45 mm de pluie en 12 heures !). J'ai décidé de diviser mes rudbeckias moins pour les rajeunir que pour contrôler leur expansion. Au fil des ans, ils forment des touffes imposantes qui s'étendent beaucoup grâce à leur racines traçantes. Leur diamètre peut atteindre 50 cm. Ces vivaces sont proprement increvables, je me suis rendu compte en arrachant certains pieds qu'ils poussaient dans le remblais qui borde le massif.




L'enracinement n'est pas très profond, il suffit de faire levier avec une bêche.  Les souches, pas très lourdes en fait, sont extraites du sol puis divisées en plusieurs morceaux. Pour trancher, j'utilise une sorte de grattoir qui me sert à nettoyer les allées du potager. Seuls les  éclats munis de racines du pourtour sont conservés, ce sont les plus jeunes donc les plus vigoureux. Ils sont reconnaissables à leur feuillage plus large. Le centre, épuisé, est jeté au compost.



J'ai replanté les plus beaux fragments à 40 cm d'intervalle en arrosant pour que la terre adhère aux racines. Devant, j'ai placé quelques verveines de Buenos-Aires qui avaient trouvé le moyen de se ressemer tardivement au beau milieu de la cour. Les rudbeckias du potager, qui n'ont pas du tout apprécié la sécheresse de cet été, ont été également arrachés, divisés et installés en situation plus favorable. La tâche était ardue, ils occupaient une bordure de plusieurs mètres linéaires.



J'en ai profité pour diviser aussi quelques véroniques en épis issues de semis spontanés.


Je n'ai en revanche pas touché aux rudbeckias nitida, ces géants ne sont pas envahissants et vieillissent très bien. Leur floraison qui ne s'arrêtera qu'en novembre est encore très belle et n'a pas souffert de la pluie contrairement à celle des asters.



Sans  un petit coup de pouce de la nature, je ne crois pas que j'aurais eu le courage d'entreprendre ce travail. J'en éprouve une vraie satisfaction.

© Ma Planète Jardin, 10/2012

vendredi 12 octobre 2012

Le mahonia 'Charity' supporte très bien la taille


Il y a maintenant plus de 10 ans, j'ai succombé au charme du mahonia hybride 'Charity' et je ne l'ai jamais regretté. Il faut dire qu'il ne manque pas d'atouts. Son feuillage persistant très graphique vert franc pendant la belle saison puis rouge en hiver constitue un bel ornement toute l'année. Cependant, ce sont ses belles grappes de fleurs jaunes parfumées qui éclosent en décembre-janvier qui m'ont le plus séduit. Durant tout ce temps, il ne m'a demandé aucun entretien si ce n'est la suppression des grappes de fleurs fanées peu esthétiques à mon sens.


C'était devenu un bel arbuste d'1,80 m de haut mais au cours de ces dernières années, il a montré une fâcheuse tendance à se  dégarnir du pied, dévoilant des branches tortueuses que je ne trouvais pas très belles. L'hiver dernier après la vague de froid glacial du mois de février, il a perdu beaucoup de feuilles. La ramure était totalement dépouillée aux deux tiers. Voilà à quoi il ressemblait début mars.




Pourquoi dès lors ne pas tenter de le tailler pour permettre la pousse de nouvelles ramifications feuillues en partie basse? J'ai observé la présence sur les branches de ce qu'on pourrait appeler des yeux ou des noeuds, en fait des bourgeons dormants de forme circulaire répartis régulièrement, certains étant  curieusement plus visibles que d'autres.


Prudemment,  j'ai coupé une branche au-dessus d''un de ces bourgeons vers la mi-mars. Quelque temps après, de jeunes pousses étaient sorties. En avril, j'ai rabattu toutes les branches de moitié. Certes, le pauvre arbuste faisait triste figure après cette taille sévère. J'aurais sans doute pu tailler plus court mais le mahonia n'aurait guère eu d'allure dans le bosquet d'arbustes à floraison hivernale, ses voisins sont  bien plus grands que lui. Là encore, le mahonia a repercé au niveau des bourgeons situés sur le vieux bois et les branches ont très vite poussé.





Il a retrouvé la taille de ses 5 ans, sa silhouette est bien équilibrée et son port plus étalé. Une opération que je n'hésiterai pas à refaire dès que cela sera nécessaire. La capacité de régénération dont font preuve les plantes n'en finit pas de me surprendre.



Je pensais être privé de floraison cet hiver, l'arbuste utilisant toutes ses forces pour reconstituer sa ramure. Il n'en est rien. Hier, j'ai eu la surprise de voir les grappes émerger du sommet, elles sont à peine moins nombreuses que l'an passé. Ce mahonia est décidément plein de ressources. Seul bémol, son feuillage très piquant oblige le jardinier à porter des gants pour le manipuler mais c'est peu d'embarras au regard du plaisir que procure sa floraison lumineuse en plein mois de décembre.




J'avais aussi  taillé dans la foulée jasmin et chèvrefeuille d'hiver, souhaitons qu'ils consentent eux aussi à bien vouloir fleurir.

© Ma Planète Jardin, 10/2012