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vendredi 17 juin 2011

Le jasmin, un arbuste sarmenteux au parfum suave


Depuis plusieurs semaines déjà, ce qui assez exceptionnel mais pas du tout surprenant cette année où toute la végétation a de l'avance, le jasmin officinal de mon jardin est bien fleuri (jasminum officinale est son nom botanique mais il est couramment appelé jasmin blanc). L'hiver assez doux lui a réussi et la floraison parfois maigre quand il a gelé fort en janvier ou en févier est belle. Originaire de Chine, il fut introduit au XVIème siècle en Europe où on le rencontre fréquemment.

Son feuillage fin et léger est constellé d'une myriade de petites fleurs blanches tubulaires réunies en bouquets. Leur parfum est enivrant, proche à la fois de celui des lys ou du chèvrefeuille mais un peu plus subtil. Les soirs d'été où lorsque le vent souffle fort comme aujourd'hui, il embaume à plusieurs dizaines de mètres à la ronde. Il est moins parfumé que le jasmin à grandes fleurs (jasminum grandiflorum) cultivé à Grasse pour la parfumerie mais il est beaucoup plus rustique.
Le jasmin rose ou jasmin stéphanois, assez rustique également, possède quant à lui des fleurs roses.


Jasminum officinale, 05/2011

Planté depuis environ 10 ans, ce jasmin a pris beaucoup d'ampleur. Cet arbuste sarmenteux a besoin d'un support (arche, mur, tonnelle ou pergola) sur lequel ses longs rameaux seront palissés car il ne s'accroche pas de lui même. Le mien s'appuie sur la clôture. Non palissé, il prend la forme d'un gros arbuste. Il pousse en tous sols, quoiqu'il apprécie les sols riches, frais mais bien drainés. Dans mon jardin, il est exposé plein sud et prospère dans une terre pauvre, sèche et un peu calcaire ce qui ne le gêne nullement. Il résiste toujours très bien à la sécheresse, même si parfois la floraison qui s'étale en principe de la mi-juin jusqu'en septembre marque une pause pendant les fortes chaleurs estivales. Il tolère aussi la mi-ombre mais n'aime guère le vent.



Une fois bien installé, il ne demande pas beaucoup d'entretien. Il suffit de conduire ses branches au fur et à mesure de sa croissance, de tailler celles qui sont trop vigoureuses, trop nombreuses ou qui s'enchevêtrent de façon à éclaircir le centre souvent très touffu de l'arbuste qui recevra plus d'air et de lumière. Il faut intervenir après la floraison. On préconise parfois de tailler régulièrement tous les rameaux pour que l'arbuste s'étoffe, personnellement je m'en suis dispensé jusqu'à présent, ce jasmin est vraiment très exubérant et pousse bien assez comme cela. Je me suis contenté d'ôter à la fin de l'hiver toutes les brindilles sèches, d'autant plus nombreuses que les gelées ont été sévères ainsi que les branches vraiment gênantes.

A l'automne prochain, il faudra que j'effectue une taille de rajeunissement. Il devient en effet moins florifère, se dégarnit de la base et surtout il fait de la concurrence aux plantes voisines. Je le rabattrai d'un tiers et supprimerai aussi quelques rameaux âgés ou en en surnombre pour aérer sa ramure. Ce jasmin est assez rustique, il résiste sans dommage à des températures de -14°. Dans les régions froides, il convient de privilégier les expositions abritées et de protéger sa souche et ses branches.



Il se bouture assez facilement, il est cependant bien plus simple d'utiliser sa tendance à se marcotter tout seul, ce qui le rend un peu envahissant mais c'est bien son seul défaut.


Aussi précieux que le chèvrefeuille, le jasmin apporte une note parfumée bienvenue, les rosiers parfumés de mon jardin sont eux presque tous défleuris pour le moment.

© Ma Planète Jardin

2 commentaires:

  1. Je rêverais d'en posséder un mais il n'est pas assez rustique pour ma région.. J'ai par contre installé un jasmin d'hiver cette année. J'imagine le parfum qu'il doit dégager!! Le parfum que dégage lesplantes est devenu très imortant pour moi, otamment dans mes choix de roses..
    Ici, la météo est venue contrarier la floraison de mes rosiers: 1 an de soins et patatra!! Des averses torrentielles sont venues anéantir des mois de travail.. Cuisse de nymphe, qui avait développé une trentaine de boutons ne m'aura offert que 2 fleurs ravissantes.. Les autres boutons ont tous pourri à cause de l'eau.. Elle est necessaire cette eau, c'est évident mais faut reconnaitre que cette année est particulière: il gèle au moment de la floraison de mes magnolias, pas d'eau de tout le printemps et juin a anéanti mes rêves de rosiers en fleurs!!!
    A très bientôt
    sophie

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  2. J'en ai mis un en place l'année dernière contre un mur de notre maison exposé au sud et ma fois bien qu'il perde toute ces feuilles l'hiver il est repartis de plus belle cette année avec une vigueur incroyable !

    Bonus de cette plantation tout un tas de Macroglossum stellatarum viennent le voir pour nôtre plus grand bonheur :)

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