A la fin octobre, le jardin se dépouille un peu plus, les petites gelées ont anéanti les annuelles, les vivaces ont terminé leur cycle et les tiges jaunissent, arbres et arbustes perdent en masse leurs feuilles, de l'or pour le jardinier qui les récupère soigneusement pour élaborer son compost. Même en cherchant bien, il n'y a plus beaucoup de fleurs. L'heure n'est pas à la nostalgie de la saison qui s'achève, il y a tant à faire pour préparer le jardin à un salutaire repos hivernal. L'hiver est aussi le moment où le jardinier se repose, imagine, conçoit et rêve.
Pour les floraisons hivernales que j'attends avec beaucoup d'impatience, il est encore trop tôt, pourtant je perçois déjà des boutons prometteurs sur les bruyères d'hiver, la viorne de Bodnant, le mahonia Charity, le chimonanthe ou l'hamamelis.
Les grands arbres du jardins, l'érable pourpre, les bouleaux ou le marronnier n'ont guère d'attrait en automne, à la différence de beaucoup d'arbustes qui prennent de très belles teintes rouges ou or, mais le spectacle est de courte durée. Lorsque les feuilles seront tombées, je les disposerai en paillis sur la terre du potager pour la protéger, ainsi elle ne sera pas lessivée par les pluies d'hiver (s'il en y a car la sécheresse persiste toujours dans ma région). Toutes ces couleurs apportent beaucoup de gaieté et font de l'automne une très belle saison.
Hormis les sedums et les chrysanthèmes toujours beaux, seul le rudbeckia nitida est toujours fleuri. Sa floraison qui a commencé début juillet avec un peu de retard est exceptionnellement longue:
Quelques roses s'épanouissent encore et certains cosmos ont survécu:
Azalées caduques, abelia, cotinus, cornouiller mâle, pommier à fleurs et viorne obier affichent une teinte pourpre qui s'accentue ces derniers jours:
Mon hamamelis, lui, prend une belle couleur or mais déjà les feuilles tombent en nombre. Cette couleur se retrouve aussi dans le feuillage automnal des rosiers hybrides de rugosa:
© Ma Planète Jardin