J'ai découvert cette vivace à la jolie floraison violette par hasard il y a des années dans une pépinière alors que je recherchais des végétaux exotiques. Elle n'a pas grand chose d'exotique mais je ne regrette pas de l'avoir plantée car elle se plaît beaucoup dans mon jardin et elle s'y montre très florifère. Un seul pied couvre à présent 4 m². Elle est installée à l'extrémité d'une longue plate-bande constituée de plantes de terrain sec au feuillage gris vert: helychrisum dont les fleurs jaunes se marient à merveille avec ses épis bleu violacé, lavandes, santolines, phlomis et ballota. Cette association, méditerranéenne dans l'esprit, produit malgré tout une impression de dépaysement.
Cette vivace de la famille des lamiacées appartient au gendre teucrium qui comprend notamment la germandrée arbustive (teucrium fruticans) que je possède également. Connue aussi sous le nom de germandrée iranienne, elle forme une touffe de 40cm haut au port évasé. Son feuillage très fourni et tapissant qui étouffe les mauvaises herbes est semblable à celui des autres lamiacées. D'aspect gaufré, les feuilles sont vert moyen avec des nuances grises. Elles sont fortement nervurées, dentées sur les bords et duveteuses sur le dessus. Elles exhalent une odeur particulière quand on les froisse.
La floraison qui s'étale de juillet à septembre est particulièrement originale. Elle est constituée de petites fleurs groupées en longs épis de fleurs violet foncé (15 cm) qui apparaissent à l'extrémité des rameaux. Les fleurs du bas s'ouvrent les premières. Les épis assez rigides résistent très bien à la pluie et au vent.
Très robuste, cette germandrée tolère aussi bien le grand froid que la sécheresse et l'humidité, sans doute en raison de ses origines (Caucase et Anatolie où les conditions sont sévères). Le feuillage reste impeccable pendant toute la saison et jusqu'au début de l'hiver. Elle pousse dans tous les sols pas trop lourds, secs ou frais, neutres ou calcaires, pauvres ou fertiles. Elle aime le soleil et accepte la mi-ombre.
Elle n'a qu'un défaut, elle se ressème à l'envi et rarement là où le jardinier le voudrait.
L'entretien est vraiment très réduit. En fin d'hiver, il suffit de rabattre les tiges défleuries qui gardent longtemps leur couleur même lorsqu'elles sont fanées. Un plante parfaite pour des bordures sans soucis et des massifs à l'allure un peu sauvage.
© Ma Planète Jardin, 07/2012