Depuis plusieurs jours, le grand nettoyage automnal du jardin bat son plein. Les vivaces ont été toutes rabattues à l'exception de celles qui resteront attrayantes en hiver comme les sedums ou les grandes achillées et les feuilles presque toutes tombées des arbres et des arbustes ont été soigneusement ratissées et recyclées de diverses façons. La sécheresse du sol, inédite à cette saison dans mon jardin, complique singulièrement les plantations et les transplantations mais elle a au moins le mérite de faciliter les travaux de nettoyage.
Les couleurs d'automne flamboyantes qui ont tellement fait défaut en octobre se révèlent sur le tard, quelques jours avant l'arrivée de l'hiver météorologique. Si octobre est d"habitude le mois des rouges et des pourpres profonds, cette année la fin novembre voit le triomphe des teintes dorées qui redonnent un peu d'intérêt au jardin malmené par un manque de pluie infernal.
Le miscanthus ne fut jamais si joliment coloré que cet automne. Son feuillage restera esthétique même quand il sera tout à fait sec. Devant une telle présence, (qui dure en fait pendant de longs mois) et une telle résistance aux aléas climatiques, j'éprouve l'envie un peu folle d'en faire tout un massif mais la raison reprend vite le dessus, la place manque.
Je n'ai jamais vu non plus la bordure d'euphorbes petit-cyprès si intensément colorée de jaune d'or.
Vaillamment, le chrysanthème Citronella continue à fleurir. Une vraie force de la nature.
Transplanté au bord de la terrasse juste après sa floraison, l'aster cordifolius Little Carlow, le seul qui n'ait pas été taillé, affiche une couleur sympathique après m'avoir enchanté de ses belles fleurs mauves.
Au fond du jardin, la corête arbore une belle couleur de miel.
Les spirées, dont j'avais oublié la beauté en cette période si triste, animent quant à elles les coins sombres du jardin.
spirée de Thunberg |
spirée Anthony Waterer |
spirée de Van Houtte |
Tout comme la viorne de Burkwood, qui jette se derniers feux, le cerisier du japon, le weigelia praecox ou le groseillier à fleurs.
Le feuillage du chimonanthe résiste très bien au vent. Sous peu, il sera uniformément jaune.
Les grands arbres sont à présent dépouillés, seul l'or des bouleaux est encore présent. La chute progressive de leurs feuilles jusqu'à la mi-décembre (et parfois au même après) demande un balayage régulier de la part du jardinier. Elles seront valorisées ailleurs que dans le compost dont le volume est déjà plus que suffisant.
Déjà, le regard est attiré par les floraison hivernales qui commencent mais pour en profiter pleinement, il faudra patienter encore.
© Ma Planète Jardin, 11/2017