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jeudi 27 septembre 2012

'Andenken an Paul Gerber',un aster robuste et très florifère


Il a suffi de pluies abondantes (très attendues) suivies de quelques éclaircies pour que la floraison du bel aster  de la Nouvelle-Angleterre 'Andenken an Paul Gerber' jette tous ses feux dans mon jardin qu'il réchauffe de sa couleur profonde. Les deux pieds de ce cultivar sans doute d'origine allemande forment des buisson d'1,40 m de haut sur 60 cm de large et proviennent d'un  pied-mère divisé il y a seulement deux ans. Sa croissance est donc impressionnante, il se montre plus vigoureux et même plus florifère que le célèbre 'Andenken an Alma Pötschke'. L'un voisine avec le soleil 'Golden Ball', l'autre que je trouve un peu seul sera accompagné l'an prochain d'un rudebeckia triloba qui fleurit depuis très longtemps, à moins que les anémones du Japon toutes proches ne finissent par le rejoindre d'elles-mêmes.




Il se caractérise par des tiges hautes et fortes qui portent des feuilles lancéolées duveteuses. Les fleurs semblables à de petites marguerites sont des capitules dont le coeur est jaune et les ligules fins et allongés pourpre violacé, une couleur assez rare au jardin. Cet aster comme tous ceux de cette famille n'est pas sujet à l'oïdium et ne drageonne pas. Celui qui est placé près du potager se tient  bien tout seul, les tiges du deuxième, placé en situation trop ombragée, se sont allongées à l'excès pour chercher la lumière et exposées au vent  elles ont dû être tuteurées comme on peut le deviner. Cela n'était jamais arrivé. Sa floraison dure de trois à quatre semaines. Il est très facile à multiplier, quelques éclats prélevés sur le pourtour de la souche en mars donneront  rapidement un beau sujet.



Comme tous les asters de la Nouvelle-Angleterre, il apprécie les expositions ensoleillées, un sol riche, profond et restant toujours fais mais il pousse aussi très bien dans les sols pauvres et un peu secs comme dans mon jardin moyennant quelques arrosages en période de sécheresse. En novembre, il suffit de rabattre les tiges sèches au niveau du sol.



Il y a dans cette grande  et belle famille dont je suis un inconditionnel de superbes variétés que j'ai bien envie d'adopter: 'Barr's Pink', 'Barr's Blue', 'September Ruby', 'Violetta', 'Rudelsburg'...

Astermania quand tu nous tiens!



© Ma Planète Jardin, 09/2012

samedi 22 septembre 2012

Début d'automne fleuri


Aujourd'hui commence l'automne qui sera je l'espère moins sec, beaucoup moins sec que l'été qui s'en est allé. Beaucoup de feuillages grillés par l'extrême sécheresse qui persiste n'auront par leur éclat habituel en octobre, c'est une première depuis 2005, une année où le jardin avait considérablement souffert mais les souvenirs que j'en ai s'estompent et je n'arrive pas à faire la comparaison avec cette année. C'est d'ailleurs en partie pour conserver la mémoire du jardin que je me suis décidé à tenir un blog. De vraies bonnes pluies sont annoncées pour la semaine prochaine, gageons qu'elles seront suffisantes pour faire reverdir la pelouse qui  est totalement grillée ou permettre aux rosiers remontants de refleurir.

Les asters, vivaces reines de l'automne, sont au rendez-vous malgré les mauvaises conditions, c'est à peine s'ils sont moins fleuris que d'habitude. Mes préférés, ceux de la Nouvelle-Angleterre, se comportent bien.

'Andenken an Alma Pötschke', sans doute la variété la plus populaire.


'Herbstschnee', le bien nommé (son nom signifie neige d'automne).


'Andenken an Paul Gerber'  qui n'est pas encore totalement épanoui  (je le présenterai sous peu en détail) et 'Harrington's Pink'.


Un aster de Nouvelle-Belgique dont j'ignore le nom.


Les asters ericoïdes sont un peu en retard, seul 'Pink Star' commence à fleurir.


Le sedums aux belles fleurs vieux rose se remarquent et ils accompagnent bien les asters.


Le rudbeckia nitida 'Herbstsonne' offre une belle remontée, tandis que les heleniums finissent leur floraison.


 Les anémones du Japon, foisonnantes à souhait, sont très belles sans que je sache pourquoi. 


 Dans cette bordure près du potager le soleil 'Golden Ball'  est à son aise.


Protégées du soleil ardent et arrosées de temps en temps, les annuelles ont bien résisté et fleurissent généreusement.


Deux clématites viticella ('Etoile violette' et 'Mme Julia Correvon') transplantées très tard au printemps semblent se plaire à leur nouvel emplacement.


Les roses  sont rares, exception faite de 'The Fairy' qui a toujours beaucoup fleuri depuis juin. Comme il ne pleut pas, les fleurs tiennent très longtemps.


Devant lui, la floraison bleu ciel du plumbago  attire l'oeil. 


Parmi les autres rosiers, seuls 'Mme Alfred Carrière', 'Pink Prosperity' et 'Boule de Neige'   portent quelques fleurs.



L'hortensia paniculé reste pimpant même si quelques fleurs portent des traces de brulûre.


Le miscanthus commence à déployer ses plumets. Trop imposant, il sera déplacé sous peu pour faire place à un rosier. 



Heureusement la moitié nord du jardin où je me suis replié reste très vivante, ce qui est une belle consolation. Ailleurs, c'est bel et bien la désolation.

© Ma Planète Jardin, 09/2012

mardi 18 septembre 2012

Les arbustes face à la sécheresse: les tops et les flops


La très grande sécheresse qui règne dans ma région au climat en principe océanique ne semble pas vouloir cesser, il est tombé à peine 10 mm de pluie en deux mois, soit un déficit de 90% par rapport aux normes de saisons. Le vent fort et desséchant, les températures très chaudes et même caniculaires en août ont eu un impact important sur les nombreux arbustes à fleurs plantés dans la partie Sud du jardin, c'est-à-dire à exposition brûlante. Cette situation affligeante (c'est toujours pénible de voir son jardin souffrir) a au moins  le mérite de montrer leur plus ou moins grande résistance à la sécheresse. Le bilan est  positif dans l'ensemble même s'il existe de très grandes différences.

Tous les arbustes sont bien installés et se débrouillent seuls, les plus jeunes ont été plantés il y a 7 ou 8 ans. Après observation, j'ai classé leur résistance ainsi: Excellente, moyenne, mauvaise, étant entendu que c'est l'aspect du feuillage qui détermine le classement: impeccable, flétri, grillé, tombé à terre. Bien sûr, la survie d'aucun de mes arbustes n'est en jeu mais certains n'ont vraiment pas fière allure, ils sont franchement laids. Certaines espèces ne sont pas ou plus adaptées aux étés chauds et  de plus en plus secs que connaît ma région. N'ayant pas pu planter les plus fragiles à la mi-ombre, j'aurais dû les éviter mais comment me passer de leur belle floraison printanière?

Excellente résistance
Mahonia Charity, chèvrefeuille d'hiver, tamarix, forsythia, weigelia, buddleia, viorne de Bodnant, laurier tin, viorne obier, cerisier et pommier à fleurs, noisetier pourpre,  cotoneasters, chimonanthe, cotinus, abelia, oranger du Mexique, nandina, vitex, spirées de printemps et d'été, jasmins officinal et d'hiver, chèvrefeuille de Tatarie, lagerstroemia, cognassier du Japon, amélanchier, coronille, ceanothes caducs. Aucune trace visible de la sécheresse, le feuillage est pimpant.



Résistance moyenne
Deutzia, cornouiller mâle, caryopteris, exochorda, lilas, corête. Le feuillage sans être vraiment grillé manque de tonus et a perdu sa belle teinte verte.

Mauvaise résistance
Viornes de Chine (presque toutes défeuillées), viorne de Burkwood, boule de neige, kolkwitzia, seringat. Leur feuillage s'avachit, prend une couleur brune peu engageante et tombe partiellement.



Avec en toile de fond, une immensité brune. La verdure bienfaisante, c'est sur les blogs amis que je la trouve en ce moment.



© Ma Planète Jardin,  09/2012

vendredi 14 septembre 2012

Le bouturage du grand sedum, une technique simple, rapide et efficace


Remarquables  par leurs grandes inflorescences plates rouges ou roses, les grands sedums (sedum spectabile) sont des vivaces très robustes qui sont incontournables pour fleurir l'automne. Même en sol aride ou pauvre ils sont superbes et ne demandent aucun soin. Ils comptent aussi parmi les vivaces les plus faciles à bouturer. Septembre est la période idéale pour les mutliplier de cette façon. Les boutures réalisées il y a quelques jours me permettront de remplacer des vivaces qui souffrent vraiment trop de la sécheresse dans le grand massif exposé plein Sud.

Il suffit de prélever des tronçons de tige non fleuries (pour ne pas dégarnir la plante, car les tiges fleuries reprennent aussi !) de 15 à 20 cm de long . Elles sont souvent situées à la base ou à l'intérieur de la touffe. Aussi incroyable que cela paraisse, il m'a fallu faire tremper les tiges dans l'eau car leur extrémité inférieure montrait des signes de déshydratation. Un comble pour une plante succulente mais cette sécheresse implacable qui n'en finit pas n'empêche absolument pas mes sedums de fleurir.


Je ne conserve qu'une ou deux paires de feuilles au sommet. Je pique les boutures en laissant quelques centimètres entre chacune dans un pot rempli de terre de jardin légère maintenue modérément humide. Elles passent tout l'hiver dehors sans aucune protection et ne souffrent ni du gel ni de la neige. Les tiges disparaissent en hiver mais dès la fin février ou le début mars des rosettes de feuilles sortent de terre. La mise en place peut se faire dès l'automne suivant. Le taux de reprise est maximal, il est donc superflu d'utiliser de l'hormone de bouturage.



Comme on le voit, les boutures âgées de deux ans que j'ai plantées au pied  du rosier 'Golden Showers' sont belles.



Quand le bouturage est aussi facile, le plaisir est total.

© Ma Planète Jardin, 09/2012

mardi 11 septembre 2012

'Old Blush', un rosier très ancien qui résiste à la sécheresse


En cette fin d'été c'est la désolation au potager et au jardin d'ornement. Les vivaces et les annuelles résistent grâce à des arrosages suivis mais pour les arbustes à fleurs qui doivent  se débrouiller seuls c'est autre chose, certains sont dans un état lamentable après deux mois de sécheresse absolue. La partie sud du jardin est totalement grillée.

Pour les rosiers, ce n'est guère mieux, leur feuillage tient le choc mais pour les floraisons, c'est la disette. Exception faite de 'The Fairy', un seul rosier se distingue par sa jolie floraison d'arrière-saison, le rosier de Chine 'Old Blush', connu aussi sous le nom de 'rosier du Bengale rose'. Il est cultivé depuis très longtemps en Chine mais c'est seulement en 1793 qu'il fut introduit en Angleterre par Parson.

Il est à l'origine de deux très belles familles de rosiers, les Bourbon et les Noisette. Ce rosier à la silhouette  fine et gracile est un buisson de 1 m de haut sur 80 cm de large. Bien ramifié, il possède un port assez souple. Son feuillage léger est sombre et luisant et parfaitement indemne de maladie. Les roses mi-doubles sont de taille moyenne mais groupées en grands bouquets dressés qui s'arquent avec élégance.



Les fleurs qui exhalent un parfum léger s'ouvrent en rosettes dont les bords sont légèrement ondulés. Les boutons sont rouges, les fleurs épanouies rose pâle avec des reflets argentés. Leur  couleur évoque celle d'une joue rougissant (ce qui explique le nom anglais du rosier).

Peu exigeant, 'Old Blush' se plaît dans tous les sols même les plus pauvres comme chez moi, accepte la mi-ombre (dans mon jardin, il pousse dans un massif exposé au Nord-Est) et il fleurit très longtemps, parfois jusqu'à Noël. L'an passé, il a conservé tout son feuillage malgré la vague de froid intense et il fut le premier de mes rosiers à fleurir. Je l'arrose de temps en temps car un sol trop sec peut le rendre sensible à l'oïdium. Il pousse très bien en pot. Planté contre un mur chaud  il peut se transformer en grimpant et atteindre trois mètres.


A l'automne, ce petit rosier au charme si naturel sera transplanté au bord de la terrasse, il souffrira moins de la concurrence des hémérocalles et je profiterai davantage de sa belle floraison. Un autre rosier de Chine, 'Mutabilis', qui végète en situation brûlante, lui sera associé.



Grâce à cette merveille de rosier, j'oublie les conséquences catastrophiques de la sécheresse. Un vrai tour de force!

© Ma Planète Jardin, 09/2012