La sécheresse qui s'aggrave de semaine en semaine met à mal le jardin que j'ai du mal à reconnaître tant il souffre. Les asters, si beaux les années passées au début du mois de septembre, gardent toutes leurs forces pour éviter la déshydratation, les fleurs peinent à s'ouvrir. Même les sedums montrent quelques signes d'usure mais il faut dire qu'il n'ont pas reçu une goutte d'eau depuis deux mois. Inexorablement, la végétation grille. Les seules vivaces qui tirent leur épingle du jeu sont en fait les rudbeckias dont je suis un inconditionnel. Arrosés régulièrement, ils m'offrent une belle floraison comme si de rien n'était.
C'est le cas pour les rudbeckias fulgida deamii.
Un autre rudbeckia nouvellement installé se fait remarquer en ce moment malgré les conditions climatiques épouvantables, le rudbeckia triloba, une espèce botanique originaire des prairies de l'Iowa que nos amis Américains appellent 'Brown-eyed Susan'', la 'Susanne aux yeux bruns'. J'en ai installé deux sujets très tard, vers la mi-mai, dans un des coins les plus ingrats du jardin. La terre y est pauvre et sèche, la concurrence des racines de la haie toute proche plutôt rude, sans parler de l'exposition brûlante.
Je suis étonné de la vitesse avec laquelle ils se sont développés et de l'abondance de leur floraison qui dure depuis un mois et demi. Une valeur sûre pour les jardins frappés par la sécheresse. Facile à cultiver et très naturel d'aspect, ce rudbeckia qui peut atteindre 1,5m de haut pour 90cm de large est une plante buissonnante très ramifiée aux petites feuilles vert foncées à trois lobes. De juillet à octobre, il se couvre de très nombreux capitules jaune clair à coeur noir un peu proéminent assez semblables à de petites marguerites.
Il supporte les sols pauvres et maigres, les embruns, le soleil ardent, la chaleur, la sécheresse et le vent desséchant (c'est le cas depuis des jours chez moi), à condition de l'arroser de temps en temps (ses tiges coriaces résistent mieux que celles des rubeckias fulgida ). Il se ressème volontiers s'il se plaît, une qualité que j'apprécie chez les vivaces. Après la floraison, il suffit de rabattre les touffes. Il est parfaitement rustique.
Je lui ai associé le solidage 'Shortii', haut d'1,3 m qui entame sa floraison. Fan de cette belle vivace un peu sauvage, j'aurais souhaité aussi des solidagos 'Golden Wings' qui culminent à 2 mètres, il semble impossible de se les procurer en France.
Même en ces temps difficiles, le jardin reste une source d'étonnement et de plaisir et c'est l'essentiel.
© Ma Planète Jardin, 09/2012
tiens tes solidagos ressemblent beaucoup à une de mes plantes que je ne connais pas! les miens font environ 1m.
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