La grande sécheresse qui règne dans ma région depuis plus d'un mois et demi fait souffrir le jardin qui n'est pas au mieux de sa forme. La plupart des rosiers ne porte plus de fleurs, ils sont presque tous entrés dans une sorte de repos végétatif. Il semble que je vais devoir renoncer complètement à leur remontée d'automne, ce qui me désole.
Par bonheur, un rosier choisit ce moment difficile pour m'offrir une de ses plus belles floraisons de l'année et c'est très réconfortant. Le rosier Bourbon 'Boule de Neige' (Lacharme, 1867) a commencé à fleurir fin mai et ne s'est plus arrêté. Exposé au Nord-Est, il ne souffre pas de la sécheresse. Il a apprécié la chaleur du mois d'août et les arrosages dispensés toutes les deux semaines. Chaleur et humidité, telles sont les conditions de culture dont il profite dans sa région d'origine, l'Ile de la Réunion, autrefois nommée Ile Bourbon.
Ce rosier est un arbuste au port érigé et à la ramure arquée qui fait de 1,20m à 1,50m de haut pour 1m de large. En sol riche, il peut se transformer en petit grimpant de 3 mètres. Son abondant feuillage vert sombre d'aspect lisse et luisant est sain. Portés par des tiges souples et groupés en bouquets de 5 ou 6 fleurs, les boutons sont lavés de rose.
Les roses de forme globuleuse sont de taille moyenne (7cm) mais vraiment très doubles. Leur nombreux pétales soyeux sont d'une blancheur de neige, le nom du rosier est amplement justifié. Lorsqu'elles sont bien épanouies, elles ressemblent à des pompons. Elles sont de bonne tenue si le temps n'est pas trop pluvieux. Leur forme parfaite n'est pas leur seul atout, elles exhalent un parfum suave de rose ancienne.
Il est résistant au marsonia (sauf par temps exagérément humide) et à la rouille. Il est décrit comme peu rustique en climat continental mais il a supporté -15° sans aucun dommage dans mon jardin en février dernier, ce qui est loin d'être le cas du rosier Noisette 'Lamarque' qui s'est remis doucement mais n'a pas fleuri. Il peut donc être planté à peu près partout à bonne exposition. La taille est simple: je le rabats d'un tiers en mars. Il n'a qu'un seul tout petit défaut, il est gourmand. J'incorpore donc du compost et de l'or brun en fin d'hiver et je fais trois apports d'engrais riche en potasse de mars à début juillet.
En le voyant si beau, il me prend l'envie de lui associer deux autres Bourbons dont je rêve depuis lontemps: 'Louise Odier' et 'Mme Ernest Calvat'. Malgré le triste état du jardin en ce début septembre, la passion des roses reprend le dessus et c'est très bien ainsi.
© Ma Planète Jardin, 09/2012
Je l'adore celui là , je l'ai au jardin depuis 5 ans et cette année j'en ai racheté un chez André Eve . ils n'on pas le même feuillage le premier acheté chez willemse on verra bien a la floraison.
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