Pour ne plus être importuné par des publicités intempestives, actualisez la page lors de votre première visite.

jeudi 25 février 2010

Un chèvrefeuille odorant en hiver

Dans la grande famille des chèvrefeuilles dont les variétés grimpantes sont très appréciées pour leur parfum suave à la belle saison, il existe une espèce arbustive intéressante à plus d'un titre, pourtant on ne la rencontre pas beaucoup dans les jardins. En ce moment, ce chèvrefeuille, vraie star du jardin, est en pleine floraison, et je ne me lasse pas de l'admirer ni de sentir son parfum qui embaume à plusieurs mètres à la ronde, surtout quant le vent souffle en tempête comme aujourd'hui!

Il s'agit du chèvrefeuille d'hiver, son nom botanique latin, lonicera fragrantissima, indique sa qualité principale: Ce chèvrefeuille est très odorant. Autre avantage, il fleurit en hiver. Cet arbuste de la famille des caprifoliacées est originaire des forêts tempérées de l'est de la Chine et on le connaît en Europe depuis la première moitié du dix-neuvième siècle. Il a un port buissonnant, et à l'âge adulte, il atteint 2 à 3 mètres de hauteur, il pousse vite, le mien, âgé d'environ 10 ans, fait presque 2 mètres.





La floraison peut commencer de façon éparse, en décembre-janvier, et se poursuivre tout l'hiver, si le temps est doux, mais c'est en février et jusqu'à la fin mars qu'elle est éclatante. Le froid et le gel ne la compromettent pas et l'arbuste est rustique jusqu'à -20° et plus. Chez moi, il est plutôt caduc et il se couvre entièrement de petites fleurs blanches aux étamines jaunes extrêmement parfumées et très mellifères, elles attirent abeilles et bourdons en nombre.





On peut bien sûr l'associer à d'autres arbustes à la floraison plus tardive, puisqu'il perd son intérêt le reste de l'année, quant à moi, j'ai pris le parti de le planter en compagnie d'autres arbustes à floraison hivernale qui fleurissent avant lui ou après (comme le cornoullier mâle dont les fleurs vont bientôt éclore). L'idéal étant de le placer près d'un lieu de passage pour profiter aux mieux de son parfum.





C'est un arbuste robuste et très facile à vivre, les premières années, je me suis contenté de rabattre les jeunes pousses un peu trop vigoureuses pour qu'il conserve un port harmonieux. Il faut éviter une taille sévère, sous peine de se priver de fleurs. En vieillissant, cependant, un peu comme les variétés grimpantes, il a tendance à produire quantité de brindilles que j'élimine après la floraison. Enfin, Il semble apprécier les expositions chaudes et résister à la sécheresse. Il prospère en sol ordinaire bien drainé.


lundi 22 février 2010

Les prémices du printemps

C'est vrai, nous sommes encore en hiver et le printemps officiel arrivera dans un mois seulement, mais il est des signes qui ne trompent pas et que le jardinier sait intuitivement interpréter.

Même si d'ici le 20 mars, nous ne sommes pas à l'abri d'un coup de froid et d'un nouvel épisode neigeux (ce serait le cinquième dans ma région), l'hiver touche à sa fin, le jardin est moins dépouillé, et chaque jour ou presque, je peux constater avec plaisir le réveil de la végétation. Avec le retour progressif de la douceur, mais pas de la pluie, ce qui augure mal des mois à venir, puisque janvier et février furent secs, certaines plantes sont en pleine floraison. Les abeilles sont de plus nombreuses à butiner les arbustes à floraison hivernale.

Bien sûr, ce n'est pas encore la grande période des narcisses, il faudra attendre mars, mais comme toujours, il y en a un ou deux qui sont déjà fleuris:




Les crocus éclosent petit à petit, mais pas les variétés à fleurs bleues ou blanches, plus tardives. Ils reviennent fidèlement tous les ans si l'on prend soin d'épargner le feuillage jusqu'à ce qu'il jaunisse, en juin:





Les hellébores d'Orient entament leur floraison, eux aussi. Seule une touffe, à la floraison rose moucheté, la première que j'ai plantée voilà 10 ans, est pleinement épanouie, les autres, de couleur pourpre et blanche sont encore en boutons. Malheureusement, à mes débuts de jardinier, je ne me souciais pas des variétés, je ne connais donc pas leur nom.
La floraison se poursuivra jusqu'en avril, sans soins particuliers:






vendredi 19 février 2010

des laitues d'hiver pour le printemps

Cette formulation apparemment contradictoire s'applique aux premiers légumes que je plante au potager lorsqu'on s'approche de la fin de l'hiver et que les grands froids ne sont plus à craindre, inaugurant ainsi une nouvelle année jardinière. Après de longues semaines de repos hivernal, c'est avec un réel plaisir que j'effectue cette tâche qui peut sembler bien prosaïque à ceux que le potager rebute.

Les laitues dites d'hiver sont des variétés de salades qui se sèment traditionnellement en août-septembre et que l'on met en place avant l'hiver. Leur croissance reprend au printemps et la récolte peut commencer ver la mi-avril, bien avant que les laitues de printemps soient bonnes à récolter.

Je n'ai jamais réussi à respecter ce calendrier. En effet, en août-septembre, il fait encore beaucoup trop chaud dans ma région pour semer des laitues dont la germination devient délicate au-delà 20 degrés, le temps et la place au potager manquent souvent, alors c'est toujours vers la mi-octobre que je risque un semis tardif de laitues d'hiver. Je préfère les variétés à feuilles vertes beaucoup moins promptes à monter à graines que les laitues rouges, par exemple la laitue Val d'orge ou Merveille d'hiver.



02/2010

Quoique peu développées, elles passent tout l'hiver en pépinière sans le moindre dommage et résistent à des températures très basses (-15°). En février, la date varie en fonction des conditions climatiques, je les plante à leur emplacement définitif, après avoir désherbé (à la main), ameubli la terre (à la grelinette) et incorporé du compost (maison). A cette période, les plants à racines nues reprennent très facilement, il n'est donc pas nécessaire de garder une motte. Le plant doit "flotter", c'est à dire que le collet (le coeur) ne doit pas être enterré, sans quoi il y a risque de pourriture. Il faut tasser doucement avec les doigts. En cas de sécheresse, il faut arroser.



02/2010

Je récolte mes premières laitues quelques fois dès la fin avril, mais le plus souvent début mai, soit un mois avant les laitues de printemps semées en mars. Cette culture tardive reste donc intéressante. Elle n'échoue qu'en cas de conditions climatiques extrêmes, comme en 2003 par exemple (absence de pluie et chaleur précoce). La saveur de ces premières laitues est vraiment incomparable.


02/2010

lundi 15 février 2010

le skimmia,des fleurs pour les mois froids


Ce petit arbuste à l'allure modeste possède plusieurs qualités intéressantes pour le jardinier amateur. Sa culture et son entretien sont des plus faciles et il n'a que très peu d'exigences.

L'intérêt principal du skimmia ( Skimmia Japonica, famille des rutacées), c'est sa longue floraison hivernale, de novembre à avril. L'espèce est dioïque, c'est à dire qu'elle comprend des pieds mâles et de pieds femelles. Les sujets mâles (de la variété Rubella) portent des inflorescences rouges en forme de panicules qui restent en boutons tout l'hiver et éclosent en petites fleurs blanches en mars. Pour obtenir des fruits, il suffit de planter des pieds femelles. Il faut compter un pied mâle pour trois ou quatre pieds femelles.




02/2010


Les feuilles ovales sont persistantes, brillantes et coriaces et elle rappellent le feuillage du camélia. Je ne possède qu'un pied mâle que j'ai associé au camélia et aux plantes de terres de bruyère. Il voisine avec une spirée qui lui procure de l'ombre en été. Il ne s'agit pas précisément d'une espèce acidophile, mails il préfère tout de même les terres riches en humus et conservant de la fraîcheur en été. Si la terre est trop calcaire, il faute amender en apportant du terreau de feuilles à la plantation. Tout comme le camélia, il résiste bien à la chaleur et à la sécheresse, à condition toutefois de le placer à la mi-ombre.

Etant donné qu'il conserve une forme naturellement régulière et un port trapu (sa taille n'excède pas un 1 mètre), la taille est tout à fait superflue.

Associé à des bruyères d'hiver et des hellèbores d'orient, il forme une belle composition hivernale.

samedi 6 février 2010

Paillis d'aiguilles pour plantes acidophiles

Certains végétaux parmi les plus beaux affectionnent un sol acide, c'est notamment le cas des azalées caduques ou persistantes et des rhododendrons. Lorsque le sol n'est pas assez acide ou s'il est franchement alcalin, comme dans mon jardin où la terre est calcaire, il faut soigner particulièrement la plantation.

Lorsque j'ai planté azalées et rhododendrons dont la floraison est superbe en mai, j'ai bien sûr remplacé la terre d'origine par un mélange de terre de bruyère et de terreau mais je n'ai pas à proprement parler ouvert de fosse aux dimensions gigantesques ni utilisé de feutre geotextile pour contenir le nouveau substrat. Je me refuse aussi à utiliser des produits chimiques pour maintenir artificiellement un ph acide. Je m'abstiens également de faire des apports de terre de bruyère après la plantation. Pour maintenir l'acidité du sol, j'utilise un moyen naturel et peu coûteux.

En hiver, je ratisse soigneusement les aiguilles qui jonchent la pelouse au pied d'un grand pin noir qui orne le jardin. Cette modeste contribution à la bonne santé de mes rhododendrons fait oublier les tracas qu'il me cause par ailleurs: Comme tous les pins noirs de la région, il est envahi par les chenilles processionnaires du pin, et bien qu'il existe un traitement biologique, je ne puis le traiter convenablement vu sa taille imposante.





Les aiguilles de pin sont disposées en paillage au pied des rhododendrons, des azalées et de l'hamamélis. Ce paillis empêche la prolifération des mauvaises herbes, conserve la fraicheur, mais surtout il acidifie durablement la terre et mes plantes de terre de bruyère ne souffrent jamais de chlorose, elles fleurissent abondamment et longtemps (sauf quand la chaleur abrège un peu la floraison). Evidemment, on peut toujours trouver cela inesthétique mais la superbe floraison de ces plantes le justifie amplement.






J'en ajoute aussi un peu au pied des fraisiers qui apprécient un sol un peu acide.


lundi 1 février 2010

Sous la neige... des perce-neige

Peu nombreuses sont les fleurs à éclore sous la neige. C'est le cas d'une plante alpine vraiment bien nommée. Bien sûr, elle refleurit fidèlement chaque année à la même période quel que soit le temps, mais lorsque sa floraison coïncide avec un épisode neigeux comme ce fut le cas il y a deux jours dans ma région, l'illusion est parfaite, les fleurs semblent réellement percer la mince pellicule de neige:




31/01/2010

Pourtant, ces fleurs capables d'affronter les rigueurs de l'hiver ne semblent pas trop se plaire dans mon jardin. J'en ai planté à plusieurs reprises en évitant les expositions brûlantes et en choisissant les zones les plus humifères, malgré cela, ils ont du mal à se naturaliser, et bien qu'ils réapparaissent depuis plusieurs années, je n'obtiens pas vraiment de touffes bien fournies comme pour les crocus par exemple.



31/01/2010


C'est peut-être dû au climat trop chaud et de plus en plus sec de ma région et à la terre trop légère. Je rencontre le même problème avec les colchiques.

En fait , cette bulbeuse affectionne les sols consistants, frais en toute saison et les expositions ombragées, des conditions de culture que j'ai du mal à réunir.






Peu importe, je suis tout de même assez satisfait de pouvoir contempler chaque année quelques exemplaires de cette fleur emblématique. Elle annonce déjà timidement le réveil de la végétation et à ce titre elle est précieuse.