Lorsque l'automne est doux et sans vent tempétueux comme cette année, la chute des feuilles est progressive et cela permet à certains arbustes d'arborer une livrée très colorée qui égaie le jardin et fait oublier le manque de floraisons. Le liquidambar, qui a rougeoyé durant un mois, est presque entièrement défeuillé tout comme les érables planes dont la teinte dorée fut splendide.
Ce sont à présent les viornes de Burkwood dont le feuillage semi-persistant est d'un jaune orangé éclatant et surtout la viorne obier qui se remarquent. Cette dernière à conservé la quasi-totalité de ses feuilles qui ont eu le temps de se colorer lentement mais de manière assez intense, contrairement a la boule de neige, dont elle est la forme fertile, qui a souffert de la sécheresse et n'avait plus de feuilles dès la fin septembre.
La viorne obier, solide et rustique, est magnifique en juin lorsque s'épanouissent ses larges ombelles de fleurs blanches qui sont petites et fertiles au centre, grandes et stériles sur les bords. Elle se fait plus discrète ensuite pour revenir sur le devant de la scène en octobre et novembre .
Ses nombreuses feuilles palmées, dont la forme est en soi très décorative, se teintent de jaune d'or avec par endroits des reflets rouges et orange.
Durant le mois de novembre, doux et calme quoique très arrosé, le feuillage est resté intact et pimpant et il a continué à prendre des couleurs. Ces teintes chaudes et très lumineuses sont un vrai trésor dans la grisaille de novembre.
Tandis que les autres viiburnums plantés à proximité, comme la viorne de Bodnant, la viorne de Burkwood et la viorne de Chine Mariesii se dénudaient, la viorne obier assurait le décor.
Rien en définitive n'a pu altérer la beauté de son feuillage, pas même les épouvantables conditions climatiques de l'été, à peine peut-on distinguer quelques traces de brûlure à la cime de l'arbuste.
Cette beauté automnale, qui ne m'a demandé aucun soin, éclipse fort heureusement un spectacle peu réjouissant, le feuillage grillé et comme collé sur les rameaux de la viorne de Chine Summer Snowflake. Elle a survécu mais ce feuillage gris et sec qui a du mal à se détacher est vraiment très laid.
La viorne obier, elle, est parfaitement adaptée au climat de ma région et à ses excès ainsi qu'à la nature du sol de mon jardin.
Les feuillages d'automne aux belles nuances sont à coup sûr précieux et c'est pourquoi je vais sous peu adopter deux arbres à la parure automnale très colorée.
© Ma Planète Jardin, 11/2019.