Pour ne plus être importuné par des publicités intempestives, actualisez la page lors de votre première visite.

jeudi 31 octobre 2013

Des plantes exotiques qui aiment l'automne


En cette veille de Toussaint, les frimas sont encore à venir mais la nature suit son rythme millénnaire et se prépare à s'endormir. Les arbres se dépouillent, les vivaces grillent pour entrer bientôt en dormance, les floraisons déclinent et les teintes vertes cèdent la place aux rouges, aux ors et hélas aussi au gris. Pourtant, dans mon jardin exotique beaucoup de plantes sont aux mieux de leur forme grâce à la douceur venue de l'Océan. Certes les hédychiums et les cannas sont défleuris ou presque, signe indubitable que la mauvaise saison approche mais les plantes exotiques persistantes comme les palmiers, le phormium, le dasylirion ou la cordyline,qui vit une renaissance, sont belles.


Tout comme l'an passé, il y a encore beaucoup de fleurs, les euryops disparaissent sous une myriade de petites marguerites jaunes d'or. Pour ces plantes de jours courts, c'est tout à fait normal. C'est moins banal de voir les brugmansias porter de nombreuses trompettes prêtes à s'éclore et les lantanas, la sauge uligineuse ou le solanum aussi fleuris qu'en août. Difficile de croire que novembre arrive demain, surtout quand la lumière est aussi belle. Le jardinier peut se prendre à rêver que l'été n'est pas fini.



© Ma Planète Jardin, 10/2013

vendredi 25 octobre 2013

L'herbe de la Pampa est belle en bonne compagnie


Le gynerium ou cortadiera communément appelé herbe de la Pampa fut très en vogue il y a quelques décennies. Il était souvent planté en isolé sur une pelouse où l'on appréciait ses longues feuilles rubanées bleutées ( et très coupantes ) et ses plumets soyeux. Cette mode est aujoud'hui passée, j'ai d'ailleurs supprimé le gynérium de mon jardin tempéré. Il n'avait aucun charme et ses inflorescences étaient maigrichonnes. J'ai malgré tout conservé le sujet qui est planté dans mon autre jardin, il y a toute sa place. Par chance, cette plante n'est pas invasive dans cette région ce qui n'est pas le cas partout. Elle ne demande qu'une  taille du feullage sec et des inflorescences en fin d'hiver.


Sa silhouette graphique et sa belle floraison qui bat son plein actuellement ressortent particulièrement bien. Entourée de plantes d'origine subtropicale, elle prend une allure exotique et élégante qui lui fait cruellement défaut quand elle n'est pas accompagnée. 


A sa droite se trouvent des cannas à fleurs rouges dont les feuilles larges et rondes atténuent la raideur de son feuillage. En cette fin octobre, les dernières fleurs de cannas qui sont perchées à plus de 2 mètres se marient harmonieusement à celles du gynerium.


Des ricins, décoratifs mais toxqiues, lui sont aussi associés. Ils se ressèment depuis longtemps. Cette année, ils sont moins nombreux car le printemps froid a limité la germination des graines. Leurs grandes feuilles palmées vert olive et leurs tiges rouges sont d'heureux faire-valoir pour cette graminée géante. Les fruits sphériques et épineux accompagnent en ce moment sa floraison.


En été, quelques guimauves officinales aux fleurs roses et aux feuilles veloutées égaient sa base un peu triste. L'herbe de la pampa est un élément de la petite jungle qui occupe le fond du jardin. La bananier du Japon, le palmier de Chine et les hedychiums font aussi partie de ce décor exotique. 


Dans un environnement approprié, l'herbe de la Pampa sait apparaître sous son meilleur jour et elle mérite un peu de considération.

© Ma Planète Jardin, 10/2013

vendredi 18 octobre 2013

Couleurs d'octobre


Le temps radieux qui règne incite à se promener au jardin pour profiter de l'ambiance automnale qui s'y installe doucement. Il est redevenu plus gai après des jours de pluie, de grisaille et de grande fraîcheur où tout était terne. Certes, les floraisons déclinent et les arbres se dépouillent mais les couleurs d'automne, les ors, les rouges et les pourpres commencent à colorer certaines parties du jardin, pour tout dire de manière encore assez timide par rapport à certaines années, c'est sans doute dû au manque de soleil depuis une dizaine de jours.


Il suffit que le soleil brille généreusement pour qu'on remarque ce qui ne se voyait guère par temps gris, comme l'hamamelis habillé d'or. Cette belle parure d'automne ne dure que queques jours, il faut vite en profiter. Cette année, Buff Beauty planté tout près a eu l'heureuse idée de refleurir tardivement et d'étaler languissamment ses roses chamoisées sur les feuilles dorées de l'hamamelis, une première.


Après avoir offert de  belles et grosses fleurs immaculées tout l'été, l'hortensia paniculé rosit et continue à assurer le décor. Il restera beau encore longtemps. Je m'interroge toujours sur son nom mais je  trouve qu'il ressemble beaucoup à 'Phantom'. Les hydrangeas macrophyllas sont attrayants eux aussi.



Les roses sont rares et d'autant plus précieuses. Sally Holmes m'étonne par sa nature très florifère, un rosier parmi les plus remontants chez moi.

                                   Ballerina                                                      Pink Prosperity
                                                                        Sally Holmes

Alors que presque tous les asters sont fanés, l'aster pringlei Monte Cassino continue à fleurir vaillamment. Je n'en attendais pas autant pour sa première annnée au jardin.  


Les sedums s'empourprent, quelques rudbeckias (nitida et trioloba) illuminent un peu les massifs qui se vident, un chrysanthème (peut-être Mei-Kyo) commence à s'épanouir.



Les feuillages commencent à revêtir leur beaux habits d'automne.
                                                      
                                                   Cornouiller sanguin 'Midwinter Fire'
                                                                       Liquidambar
                                                                   Viburnum mariesii
                                                                   Malus 'Profusion'
                                                                          Nandina

Les  fruits des cotoneasters régalent l'oeil du jardinier (et aussi les merles!) 
                                                                
                                                                 Cotoneaster franchetii
                                                             Cotoneaster lacteus          

La clématite viticella Mme Julia Correvon refleurit un peu le portique du potager qui était bien triste.



Il semblerait que cet automne tienne ses promesses et c'est bien agréable pour le jardinier.

 © Ma Planète Jardin, 10/2013

lundi 14 octobre 2013

Des tulipes Darwin par Botanic


Je suis depuis toujours ou presque un inconditionnel des tulipes, elles sont pour moi indissociables du printemps auquel il manquerait quelque chose sans elles. Je ne sais pas trop ce que j'apprécie le plus en elles, sans doute leur très grande facilité de culture,  elles sont  quasiment inratables sutout en sol léger comme chez moi, leurs grandes fleurs à la forme parfaite ou leurs couleurs riches qui donnent beaucoup d'éclat aux massifs printaniers.

Lorsque Botanic m'a offert des bulbes, j'ai bien sûr opté pour des tulipes Darwin en mélange, une variété haute (50-60cm) que j'aime beaucoup. Les tiges fortes et rigides portent de grandes  grandes fleurs arrondies très élégantes qui déclinent des couleurs variées et lumineuses (jaune, orange, rouge et rose). On peut en faire de très beaux bouquets mais je préfère pour ma part les admirer en massif associées à des bisannuelles et des vivaces. Les tulipes Darwin sont demi-tardives, elles fleurissent vers la fin avril, elles prendront donc le relais des Triomphe qui sont plus précoces.

L'assortiment envoyé par Botanic est composé de 70 bulbes de petit calibre (10-11) qui donnent toujours d'excellents résultats. Ils sont parfaitement sains et vendus à un prix honnête (9,95€) dans une caissette en plastique peut-être pas recyclable mais bien pratique puisqu'elle est réutilisable. Seul petit bémol, il est difficile de se faire une idée de l'état des bulbes sans ouvrir le contenant. Il est fait mention de la traçabilité des bulbes ce qui est un gage de qualité.



Les tulipes Darwin se naturalisent assez facilement mais il faut impérativement couper le haut des tiges florales pour éviter la formation de graines puis laisser le feuillage sécher pour que le bulbe reconstitue ses réserves. J'avais l'habitude de déterrer les bulbes après les avoir débarrassés du feuillage sec mais la météo exécrable du mois de juin m'en a empêché, les feuilles abimées par la pluie et le froid ont vite disparu et toutes mes tulipes sont restées en terre. Je ne suis pas inquiet pour la floraison à venir, ma terre pauvre mais drainée évacue très vite l'humidité.


Je planterai ces belles tulipes à la fin du mois à 10-12cm de profondeur avec un plantoir à bulbe. Je n'arroserai ni ne fertiliserai, le compost épandu régulièrement leur suffit. Auparavant, il me faudra arracher un peu de myosotis qui s'est ressemé à foison et  a pris la place que les annuelles auraient dû occuper.



© Ma Planète Jardin, 10/2013

samedi 12 octobre 2013

Une bordure de lantanas aux couleurs chatoyantes


C'est toujours pendant l'arrière-saison que les lantanas de mon jardin exotique fleurissent le plus et que leurs couleurs vives ressortent le plus. Je les apprécie aussi pour leur période de floraison exceptionnellement longue et leur grande facilité de culture. Les fleurs commencent à s'épanouir en juillet et il n'est pas rare qu'elles se renouvellent jusqu'à la fin du mois de novembre si l'automne est doux, ce qui est fréquent dans ce jardin situé non loin de l'Océan Atlantique.



Depuis près de dix ans ils occupent une bordure étroite située près d"une allée et de la terrasse d'où je peux les admirer à loisir. Je possède deux spécimens de lantanas camara  hybrides à fleurs jaunes et oranges (sans doute la variété 'Tangerine') et un lantana sellowiana à fleurs mauves et blanches. Dans les pays tempérés, le lantana camara, une verbénacée originaire d'Amérique tropicale, prend la forme d'un petit arbuste de 50 cm à 1,50m de haut  selon le climat et la nature du sol. Dans mon jardin, il forme un buisson assez compact qui a tendance à s'étaler (50x70cm).



Ses branches ligneuses très ramifiées portent des feuilles ovales vert foncé. Elles sont gaufrées, coriaces, leurs  rebords sont dentés et elles dégagent une odeur particulière que je trouve pour ma part peu agréable. Les fleurs tubulaires sont réunies en ombelles très nombreuses qui parsèment le feuillage. Elles sont  souvent bicolores, comme celles de 'Tangerine', mais il en existe aussi qui ont des fleurs tricolores, cette polychromie est une caractéristique propre au lantana camara et à ses hybrides.


Le lantana se plaît dans les sols riches en humus mais bien drainés et en situation chaude et ensoleillée. Il supporte malgré tout les sols secs et calcaires. Il a besoin d'arrosages copieux au moment de la plantation ce qui permet à ses racines très denses de bien s'installer et limite les riques de déshydratation. Ensuite, les arrosages doivent être modérés mais réguliers (environ une fois tous les 10 jours en sol riche). Il demande peu d'entretien si ce n'est la suppression des fleurs fanées qui doit se faire à l'aide d'un paire de ciseaux. Il est conseillé d'éviter de trop manipuler le feuillage et les tiges qui sont toxiques et peuvent provoquer des irritations de la peau.


Les hybrides de lantana camara ne supportent  que -2 ou -3°, je dois  donc les hiverner. Fin novembre, j'arrache la plante en  faisant levier avec une fourche bêche pour ne pas blesser les racines. Je rabats les branches des deux tiers et j'ôte les fleurs. Les lantanas sont rempotés et placés tout l'hiver dans un un local hors gel et lumineux. Sortis fin avril , ils sont replantés dans la bordure dans le courant du mois de mai ou au début juin.



Quant au lantana sellowiana à port rampant  (0,30mx 1,5m) et au jolies fleurs violettes, il passe  l'hiver en terre. Bien que je l'aie oublié durant tout un hiver, il est est réapparu malgré le froid assez vif. Plus rustique, il tolère-7°. Je taille sommairement les rameaux pour réduire leur encombrement, je paille son pied avec des feuilles mortes et recouvre le tout de voile d'hivernage, une protection que j'enlève début mars.



L'an prochain, la bordure située en face accueillera des variétés à fleurs jaunes et blanches. Le cassia qu'on aperçoit sera lui remplacé par un lantana à fleurs roses.


© Ma Planète Jardin, 10/2013

mercredi 9 octobre 2013

Bouquet d'automne


Etonnament, c'est  en automne ou même en  hiver lorsque les fleurs se font plus rares au jardin que j'aime le plus les cueillir, peut-être parce qu'à ce moment de l'année elles durent plus longtemps en vase que dans les massifs où la fraîcheur et l'humidité importantes les abîment rapidement. Cette année, peu d'annuelles car j'ai raté mes semis. Seules les amarantes qui se ressèment au potager et les tithonias dont je récupère les graines ont assez bien réussi. Les roses sont rares en ce début octobre, heureusement les vivaces automnales sont généreuses et permettent de composer de beaux bouquets. Anémones du Japon, sedums et asters, vivaces reines de l'automne, sont les vedettes de ce bouquet rouge et rose.



Ce bouquet est aussi un bouquet d'anniversaire, celui de Ma Planète Jardin qui a aujourd'hui quatre ans. Quatre ans de récits sur le jardin, qui fournit une inépuisable source d'inspiration, quatre ans de partage, de plaisir à faire part d'une modeste expérience de jardinier amateur, à répondre aux questions qui me sont posées via le blog ou par message. Je ne saurais assez remercier tout mes lecteurs, anonymes ou pas, qui contribuent à rendre ce blog vivant et  encouragent son auteur à poursuivre. Un grand merci à tous.

 

Sedum spectabile, amarante, aster na 'Andenken an Paul Gerber' et 'Andenken an Alma Pötschke', anémone du Japon 'September Charm', clématite viticella 'Mme Julia Correvon', dahlia, roses 'The Fairy' et 'Pink Prosperity', hortensia paniculé.

© Ma Planète Jardin, 10/2013

lundi 7 octobre 2013

Un piège à taupin écologique et efficace


Lorsqu'on jardine au naturel sans employer ni pesticide ni herbicide d'aucune sorte, ce qui est mon cas, on se retrouve bien démuni face aux attaques massives d'un insecte ravageur et  très vorace qui compromet les récoltes au potager. Inévitablement, le jardinier a l'impression de ne pas être récompensé des efforts qu'il fait pour préserver la biodiversité et sa propre santé.


Ce terrible parasite est en fait une larve, celle du taupin, qu'on appelle aussi ver fil de fer. Elle est reconnaissable à sa couleur jaune, à sa forme allongée et à sa carapace rigide et segmentée qui la rend très résistante. Cette bestiole, qui adore les légumes racines, les salades et les tubercules, a envahi mon potager, certainement à partir d'une bordure de vivaces qui a été supprimée. Depuis le printemps, les larves de taupin dévorent sans aucune retenue les racines des salades au point que leur culture devient impossible. Elles se sont aussi attaqué aux pommes de terre mais la récolte fut belle malgré tout.


Actuellement, elles font de gros dégâts parmi les scaroles et les chicorées. Beaucoup se sont flétries subitement. En creusant au pied, j'ai à chaque fois trouvé plusieurs larves qui avaient sectionné les racines. Les traitements chimiques sont bannis chez moi, alors, sans trop y croire, j'ai mis en oeuvre une technique biologique de piégeage. Le résultat est surprenant et il semblerait que mes salades soient en sursis

                                           06.09                                                       07.10

J'ai coupé des pommes de terre en deux et je les ai enfouies parmi les salades en enterrant le partie coupée. Le côté bombé reste visible, ce qui permet de relever les pièges tous les trois jous. Les pommes de terre qui sont perforées et grouillent de larves sont éliminées immédiatement.


Il est est bien sûr exclu de placer des pièges dans tout le potager, la seule solution semble être  d'ameublir soigneusement la terre au printemps prochain car les taupins aiment les sols plutôt compacts. Fort heureusement, ils n'ont pas touché du tout aux tomates, aux haricots, aux choux romanesco ni aux courgettes et j'ai pu faire de belles récoltes.

© Ma Planète Jardin, 10/2013