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mercredi 29 décembre 2010

Repos hivernal et floraisons en retard


Depuis quelque temps déjà, la nature est entrée dans sa phase de repos hivernal, d'autant plus vite que l'hiver s'est installé avec presque un mois d'avance apportant neige et grands froids que ma région comme tant d'autres en France n'avait plus connus si tôt depuis bien longtemps.

Dès avant les fêtes de fin d'année, cette léthargie s'est communiquée au jardinier, peu enclin aux travaux extérieurs par ailleurs peu nombreux dans mes jardins en cette saison. Du coup, la tenue du blog s'en ressent, pourtant, il y a beaucoup à dire par rapport à la même période de l'année dernière, le froid très vif et précoce a en effet provoqué le retard de certaines floraisons hivernales.

Cette année, l'hellébore (helleborus niger) qui avait fleuri juste après Noël l'an dernier ne porte encore aucune tige florale, à peine devine-t-on les boutons qui dépassent de la souche. Cette plante alpine qui a besoin du froid pour s'épanouir avait apparemment profité d'un peu de douceur avant la neige et les fortes gelées du mois de décembre 2009.

Le jasmin d'hiver lui non plus n'est pas fleuri, alors que l'année dernière il illuminait tout le jardin mais les boutons ont résisté au gel, ils s'ouvriront à la faveur d'un temps plus doux:



Certains arbustes annoncent une floraison prometteuse pour les mois de janvier, févier et mars.

Sur l'hamamelis, on aperçoit les boutons floraux:



De même que sur le chimonanthe au parfum si puissant:



Les fruits décoratifs du cotoneaster laiteux ont été bien vite dévorés par les oiseaux, sans doute parce que la nourriture manque, curieusement, ils ne touchent jamais aux baies du nandina:



Le mahonia Charity reste attrayant en cette fin décembre mais sa floraison finira bientôt:



Il y a bien sûr aussi les précieuses bruyères d'hiver (erica darleyensis) qui tiendront jusqu'au printemps, surtout les blanches et les roses, plus précoces que les variétés à fleurs rouges:


Un seul petit coup d'oeil au jardin a suffi à sortir le jardinier de sa torpeur et à lui donner un regain d'énergie, une thérapie facile à mettre à oeuvre!


© Ma Planète Jardin

dimanche 5 décembre 2010

Un peu d'exotisme en hiver


La période actuelle, il faut bien l'avouer, n'est pas la plus gaie de l'année, les jours sont courts, le temps est froid et humide, la grisaille omniprésente. Le jardin est bien vide, il n'y a guère d'ornement mis à part quelques végétaux au fe
u
illage persistant ou à la floraison hivernale. L'épisode de neige récent a eu au moins le mérite de rompre la monotonie et de créer un joli décor mais il est bon que toute cette neige fonde enfin étant donné les désagréments causés dans beaucoup de régions.

Dans mon jardin exotique aussi, le spectacle n'est pas très réjouissant. De petites gelées ont grillé les ricins, les cannas, qui ont été rabattus et le feuillage du bananier du Japon (Musa basjoo). Les premiers se ressèmeront l'an prochain, quant au bananier, je suis presque soulagé que le gel détruise chaque année la partie aérienne, cela limite son expansion qui est stupéfiante. Qui aurait pu croire qu'il atteindrait chaque année une hauteur de presque trois mètres, il repart à chaque fois de la souche, parfaitement indifférent à la sécheresse.

Les vivaces frileuses comme les abutilons, les brugmansias ou les hibiscus moscheutos ont été rabattues, paillées et couvertes de voile d'hivernage. Les lantanas ont été déterrés et hivernés à l'intérieur. J'ai couvert aussi les lauriers roses de pleine terre, le solanum arbustif (après l'avoir rabattu), l'unique Phoenix Canariensis qui me reste et enfin la plante à laquelle je tiens le plus, un spécimen assez gros de dasylirion glaucophyllum.

Curieusement, les trois palmiers du jardin ressortent davantage maintenant qu'il n' y a plus le foisonnement végétal de l'été. Tout l'hiver, ils apporteront une note d'exotisme bienvenue. Mon seul regret, est de n'avoir jamais pu encore les admirer sous la neige. Ils ont mis longtemps à s'installer, leur croissance fut lente les premières années mais au bout de presque 8 ans ils ont des dimensions respectables. Pendant trois ou quatre ans, j'ai pris la peine de les protéger, ce qui n'est plus possible aujourd'hui. Attrayants tout l'année, rustiques, résistants et faciles à cultiver, ils peuvent être acclimatés dans de nombreuses régions. J'en reparlerai.

Même si le temps est tout à fait médiocre en ce moment et même si l'hiver approche à grands pas, le fait de les contempler me procure toujours autant de plaisir et un certain sentiment d'évasion. La place me manque, pourtant il y a bien d'autres espèces de palmiers toutes très belles qui se plairaient à coup sûr dans mon jardin.

J'ai photographié mes palmiers il y a deux semaines. Leurs palmes garderont ces belles nuances de vert tout l'hiver.


Trachycarpus Fortunei (palmier de Chine)


Chamaerops Excelsa


Sabal Minor




© Ma Planète Jardin

mercredi 1 décembre 2010

Premières neiges


Après quelques flocons tombés en fin de semaine dernière et bien vite fondus, de nouvelles petites chutes de neige se sont produites la nuit dernière dans ma région. Rien à voir avec l'épisode neigeux de décembre 2009 où la couche de poudreuse atteignait presque 15 centimètres. Cette fois, à peine 2 centimètres recouvrent le jardin mais cette fine pellicule tient au sol en raison des températures négatives, un vrai hiver en avance de trois semaines sur le calendrier officiel.


Même en quantité faible, la neige arrive à métamorphoser le jardin et à créer une autre ambiance. Les plantes du jardin prennent alors une physionomie nouvelle. Je me surprends à regarder d'un oeil neuf celles là-mêmes auxquelles je ne prête aucune attention en temps ordinaire.

C'est surtout le cas pour les ifs, transformés en sapins de Noël. On les dirait passés à la neige artificielle, ils ne payent pourtant pas de mine car je n'ai pas pris la peine de les tailler cette année. Cela leur aurait permis de conserver une forme conique:


If, 12/2010

J'aime beaucoup aussi le camelia sous la neige mais cette neige devra être enlevée, si le redoux ne se produit pas, en effet elle risque de brûler les feuilles:


Camelia, 12/2010
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La spirée de Van Houtte, presque entièrement dépouillée, est recouverte elle aussi de blanc, un blanc bien différent de celui quelle arbore en mai au moment de la floraison. Champions du décor hivernal, les sedums se font à nouveau remarquer:

Spirée de Van Houtte et sedums, 12/2010

Les arbustes à floraison hivernale comme le mahonia Charity ou à fruits décoratifs comme le cotoneaster laiteux sont superbes enneigés, ils ressortent vraiment:


Mahonia Charity, 12/2010
Cotoneaster laiteux, 12/2010


L'abelia, complètement défleuri, retient lui aussi la neige grâce aux quelques feuilles qu'il porte encore, sous le blanc, on devine encore des nuances de rouge:


Abelia, 12/2010


Certes, le spectacle est beau, mais je suis malgré tout un peu inquiet pour la floraison du jasmin d'hiver, neige et froid intense pourraient me priver de fleurs cette année.

Je ne me fais en revanche pas trop de souci pour le laurier tin, les fleurs, encore au stade de boutons roses qui sont mis en valeur par la neige, s'épanouiront, sauf si le froid est extrême comme l'an dernier:


Ajouter une imageViburnum tinus (Laurier tin), 12/2010


Cet automne 2010 nous réserve, je l'espère, encore quelques surprises comme celle là.

© Ma Planète Jardin

vendredi 26 novembre 2010

Décor de givre


Ce matin, il a gelé vraiment fort (presque -4°), cela n'a rien d'inhabituel pour la saison et le jardinier prévoyant qui travaille toujours en tenant compte des prévisions météo n'a pas été pris de court, les plantes frileuses du jardin tempéré ont été rentrées à temps ou laissées en place avec une bonne protection hivernale.


Soumis au gel, beaucoup de végétaux ont revêtu une nouvelle parure, ce ne sont plus les rouges profonds et les ors éclatants de l'automne qui s'offrent au regard mais la fine pellicule de givre qui recouvre feuillages et inflorescences fanées. Le spectacle ne dure guère, il faut se hâter d'immortaliser la scène avant le redoux qui a déjà eu lieu depuis longtemps à l'heure où j'écris ces lignes.

Le givre transfigure certaines parties du jardin qui n'ont pourtant plus beaucoup d'attrait en cette saison, l'ensemble est bien nu et la végétation qui reste est plutôt triste. La grisaille persistante de ces derniers jours n'arrange rien. Pourtant, il a suffi d'une bonne gelée et d'une éclaircie matinale pour tout illuminer. Preuve, s'il en fallait, qu'il ne faut pas tout tailler avant l'hiver si l'on veut profiter de cette beauté créée par le givre.


Les inflorescences passées de l'hortensia paniculé et des sedums semblent avoir été cristallisées:



Le feuillage des rosiers qui après cela ne tardera plus à tomber, celui des hellébores d'Orient, du miscanthus et des bruyères semblent recouverts d'un fin glaçage ou de dentelle:



Les feuilles de l'oreille d'ours (stachys byzantina), d'ordinaire bleu gris, sont devenues toutes blanches et se remarquent vraiment:



Dans la haie fleurie, si terne à présent, seul un millepertuis qui porte encore toutes ses feuilles et ses fruits, assure encore le décor:


L'automne est décidément une saison aux multiples facettes.

© Ma Planète Jardin


mercredi 24 novembre 2010

Tailler les vivaces en automne


Vers la mi-novembre il est temps de tailler ou de rabattre la plupart des vivaces à floraison estivale ou automnale, il suffit de jeter un rapide coup d'oeil dans les massifs qui offrent un bien triste spectacle: Toutes les tiges florales et une grande partie du feuillage ont jauni ou pire, se sont desséchés.


C'est le signe que les vivaces ont achevé leur cycle de végétation pour l'année en cours et entrent en dormance (terme désignant le repos végétatif). La sève se concentre dans les racines, la partie aérienne meurt, le feuillage de la base, lui, peut rester persistant pour certaines espèces. Cette nuance est importante pour opérer le nettoyage. C'est un gros travail mais il est indispensable à la pérennité des vivaces du jardin, par ailleurs toutes très robustes.

Voici à quoi ressemble aujourd'hui un coin de massif que j'ai omis de nettoyer, on comprend aisément que cette opération de taille, outre qu'elle libère l'espace pour les pousses de l''année suivante obéit aussi à une préoccupation esthétique, le vide reste en définitive préférable:


Avant le nettoyage d'automne, 11/2010

Selon les espèces, donc, je rabats la végétation de mes vivaces plus ou moins sévèrement.

Asters, solidagos, heleniums, grandes achillées, fenouils, soleils vivaces et chrysanthèmes des jardins sont rabattus au niveau de la souche, il suffit de couper toutes les tiges au niveau du sol. Le feuillage, caduc, ne réapparaît qu'au printemps suivant.

J'élimine le feuillage des hémérocalles qui souvent s'affaisse et pourrit à cause de l'humidité en prenant garde de ne pas abîmer les nouvelles pousses qui affleurent déjà:


Hémérocalles, 11/2010

Les gauras dont les tiges lignifiées sont difficiles à sectionner, sont taillés sévèrement, je ne laisse que les jeunes pousses vertes.

Je ne touche pas au feuillage persistant des rudbeckias nitida et fulgida deamii, je taille au niveau de la souche toutes les tiges florales:

Rudbeckia nitida, 11/2010
Rudbeckias fulgida deamii, 11/2010

J'épargne le feuillage caduc des anémones du Japon, il est encore bien vert. Il ne grille que tard, souvent en décembre. Celui des coquelourdes, gris argent, reste beau tout l'hiver et ne demande aucun soin:


Anémone du Japon, 11/2010

Coquelourde, 11/2010

Pour les sedums, je ne fais rien jusqu'en mars, je laisse tiges et fleurs en place, elles vont sécher et seront très décoratives cet hiver sous le givre ou la neige:


Sedum, 11/2010

Je taille le feuillage des pivoines herbacées en ne laissant que 10 cm de tige, il est souvent le vecteur de maladies cryptogamiques.

Je laisse intact le feuillage des vivaces à floraison printanière, comme les campanules à feuilles de pêcher ou les juliennes des dames, l'éliminer c'est se priver de floraison au printemps.
Pour l'alchémille, je me contente d'éliminer de temps en en temps en cours d'hiver les feuilles sèches, le feuillage est plus ou moins persistant en fonction de la rigueur de l'hiver:


Julienne des dames, 11/2010
Campanule à feuille de pêcher, 11/2010
Alchémille, 11/2010

Il y aurait aussi beaucoup à dire sur la manière dont je traite les vivaces peu rustiques. J'y reviendrai sans doute.

© Ma Planète Jardin

jeudi 18 novembre 2010

Précieux feuillages


L'hiver n'est pas encore là, encore qu'on ait pu en douter hier car la température n'a pas dépassé 4° et il a plu toute la journée. L'heure est au nettoyage du jardin, feuilles mortes à ratisser et vivaces à rabattre (j'en reparlerai bientôt), puis suivront les plantations de bisannuelles et de bulbes que je fais toujours assez tard en novembre lorsque la terre est humide.


Hier donc, le moment était assez mal choisi pour se livrer à la contemplation, pourtant entre deux averses j'ai pu faire un petit état des lieux au jardin et voir ce qui garde encore quelque intérêt ornemental en cette période où tout est tellement dépouillé et où le vide s'installe.

Passée la mi-novembre, les vedettes sont bien sûr les feuillages, persistants ou caducs, auxquels je ne prête guère attention pendant la belle saison car ma préférence va aux plantes à fleurs. Cependant, en voyant la présence de ces beaux feuillages, l'idée m'est venue de créer un massif constitué uniquement de végétaux persistants, d'associer par exemple, chalef, photinia, fusain, armoises, santolines et conifères.

Les arbres et arbustes à feuillage caduc ont tous perdu leur feuilles, sauf les bouleaux qui semblent couverts d'or, tout comme le chimonanthe, ils resteront beaux jusqu'à la fin du mois et peut-être même un peu au-delà:




Je trouve quelconque le feuillage des rhododendrons mais j'aime beaucoup le feuillage vernissé du camelia qui porte déjà de nombreux boutons, celui du daphné odora ou du viburnum odoratissimum qui, sans doute trop jeune, n'a pas fleuri cet été:

Camelia, 11/2010Daphne Odora, 11/2010Viburnum Odoratissimum, 11/2010

Cela fait oublier au jardinier que novembre est le mois qui offre le moins de floraisons. Le jasmin d'hiver, la viorne de Bodnant ou le mahonia Charity ne sont pas encore épanouis.

Comme pour indiquer que l'hiver attendra, quelque boutons de roses tentent d'éclore, en particulier sur le rosier Ulrich Brunner:

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Quelques fleurs de rudbeckia nitida font de la résistance, ce qui en dit long sur le caractère florifère de cette vivace mais ne désirant plus voir ces pauvres fleurs portées par des tiges entièrement grillées, je les ai sacrifiées:

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Une seule de mes bruyères de Darley (Erica Darleyensis), à fleurs roses, est bien fleurie alors que les autres, blanches ou rouges, s'épanouiront seulement dans un mois et demi:



Décidément, novembre n'est pas aussi triste que cela, il faut juste savoir regarder.

© Ma Planète Jardin