Vers la mi-novembre il est temps de tailler ou de rabattre la plupart des vivaces à floraison estivale ou automnale, il suffit de jeter un rapide coup d'oeil dans les massifs qui offrent un bien triste spectacle: Toutes les tiges florales et une grande partie du feuillage ont jauni ou pire, se sont desséchés.
C'est le signe que les vivaces ont achevé leur cycle de végétation pour l'année en cours et entrent en dormance (terme désignant le repos végétatif). La sève se concentre dans les racines, la partie aérienne meurt, le feuillage de la base, lui, peut rester persistant pour certaines espèces. Cette nuance est importante pour opérer le nettoyage. C'est un gros travail mais il est indispensable à la pérennité des vivaces du jardin, par ailleurs toutes très robustes.
Voici à quoi ressemble aujourd'hui un coin de massif que j'ai omis de nettoyer, on comprend aisément que cette opération de taille, outre qu'elle libère l'espace pour les pousses de l''année suivante obéit aussi à une préoccupation esthétique, le vide reste en définitive préférable:
Avant le nettoyage d'automne, 11/2010
Selon les espèces, donc, je rabats la végétation de mes vivaces plus ou moins sévèrement.
Asters, solidagos, heleniums, grandes achillées, fenouils, soleils vivaces et chrysanthèmes des jardins sont rabattus au niveau de la souche, il suffit de couper toutes les tiges au niveau du sol. Le feuillage, caduc, ne réapparaît qu'au printemps suivant.
J'élimine le feuillage des hémérocalles qui souvent s'affaisse et pourrit à cause de l'humidité en prenant garde de ne pas abîmer les nouvelles pousses qui affleurent déjà:
Hémérocalles, 11/2010
Les gauras dont les tiges lignifiées sont difficiles à sectionner, sont taillés sévèrement, je ne laisse que les jeunes pousses vertes.
Je ne touche pas au feuillage persistant des rudbeckias nitida et fulgida deamii, je taille au niveau de la souche toutes les tiges florales:
Rudbeckia nitida, 11/2010
Rudbeckias fulgida deamii, 11/2010
J'épargne le feuillage caduc des anémones du Japon, il est encore bien vert. Il ne grille que tard, souvent en décembre. Celui des coquelourdes, gris argent, reste beau tout l'hiver et ne demande aucun soin:
Anémone du Japon, 11/2010
Coquelourde, 11/2010
Pour les sedums, je ne fais rien jusqu'en mars, je laisse tiges et fleurs en place, elles vont sécher et seront très décoratives cet hiver sous le givre ou la neige:
Sedum, 11/2010
Je taille le feuillage des pivoines herbacées en ne laissant que 10 cm de tige, il est souvent le vecteur de maladies cryptogamiques.
Je laisse intact le feuillage des vivaces à floraison printanière, comme les campanules à feuilles de pêcher ou les juliennes des dames, l'éliminer c'est se priver de floraison au printemps.
Pour l'alchémille, je me contente d'éliminer de temps en en temps en cours d'hiver les feuilles sèches, le feuillage est plus ou moins persistant en fonction de la rigueur de l'hiver:Julienne des dames, 11/2010
Campanule à feuille de pêcher, 11/2010
Alchémille, 11/2010
Il y aurait aussi beaucoup à dire sur la manière dont je traite les vivaces peu rustiques. J'y reviendrai sans doute.
© Ma Planète Jardin
Ton climat est bien clément: si tu voyais mes sedums, il y a bien longtemps qu'ils sont secs et noirs mais je les laisse tout l'hiver..
RépondreSupprimerComme toi, je taille certaines vivaces à l'automne: certaines par necessité (gaillardes par ex sinon elles épuisent leurs réserves) et d'autre par pur esthetisme..
D'autres meritent qu'on les laisse intactes jusqu'au printemps: les penstemons par ex (elles sont protégées par leur feuillage).
A L'heure actuelle, j'ai conservé pas mal de vivaces: asters, gauras, bidens, liatris, sedums. Un gros nettoyage a été effectué fin octobre et je laisse le reste pour début mars..
L'hiver va être long!!!
sophie
ps: n'oublie pas de nous dire quel sort tu réserves aux vivaces peu rustiques!!!!
Moi, elles ne font pas long feu...