La splendide et très généreuse floraison du mirabellier au printemps dernier (clic ici) laissait augurer une belle récolte à condition que des gelées tardives (comme en 2017) ne viennent pas d'un coup ruiner toute cette belle promesse de fruits dorés et parfumés. Par bonheur, il n'en fut rien. Les bonnes pluies et la douceur des mois de mai et juin ont permis au mirabelles de se former en nombre et de grossir. Ensuite, l'ensoleillement généreux de l'été leur a permis de se gorger de sucre et de prendre cette belle teinte jaune d'or typique de la mirabelle de Nancy.
Une partie de la récolte 2018 |
La récolte (un moment de plaisir) a commencé autour du 10 août et fut effectuée en trois fois tant les quantités étaient importantes. Le mûrissement étant progressif, j'ai pu étaler la cueillette. Il a bien évidemment fallu trouver un moyen de conserver cette très belle moisson de plusieurs dizaine de kilos. J'aime beaucoup les mirabelles fraîches, je les apprécie aussi énormément en compote non sucrée et en clafoutis (dont je possède une délicieuse recette) mais cela était bien loin de suffire.J'ai donc réalisé à plus grande échelle deux recette de conserves que j'avais eu l'occasion de tester il y a deux ans. Elles sont faciles à réaliser et le résultat est excellent.
J'ai pour commencer remis au goût du jour une vieille recette un peu tombée en désuétude, les conserves de fruits au naturel sans sucre ni eau ajoutés. Il suffit de laver, d'équeuter les mirabelles et de remplir des bocaux soigneusement lavés (avec rondelles de caoutchouc pour ma part) en les tassant. J'ai ainsi obtenu 16 bocaux d'un litre et 7 de 750ml de mirabelles au naturel. Les fruits non dénoyautés se tiennent bien, ils rendent un jus délicieux, ils se prêtent parfaitement à la confection de tartes, de clafoutis et peuvent également agrémenter des salades de fruits. Les grands bocaux ont été stérilisés 50 minutes, les petits 40 minutes. Je les ai tous réussis.
J'ai également stérilisé de la compote de mirabelles. Il suffit de dénoyauter les fruits, de les cuire dans un peu d'eau jusqu'à obtention d'une compote. Je ne mixe pas car j'aime qu'il reste des morceaux de fruit. J'en ai stérilisé 13 bocaux de différentes tailles, là encore la réussite est au rendez vous.. C'est au coeur de l'hiver qu'il sera le plus agréable de la déguster
Quelques kilos de ce merveilleux fruit emblématique de la belle et douce Lorraine (mais qui se montre aussi sous son meilleur jour dans les régions plus océaniques comme la mienne) ont été conservés au frais pour offrir encore quelques plaisirs gourmands. Pour terminer la saison, j'ai opéré une très légère taille de ce fruitier si prodigue. J'ai raccourci un peu l'extrémité supérieure des rameaux, ôté le bois mort et des brindilles ainsi que les gourmands surtout présents à son pied. De cette façon, le centre de l'arbre reste bien aéré, ce qui explique sans doute en partie cette abondante fructification qui ne se reproduira peut-être pas.
Le mirabellier paré pour la prochaine saison |
© Ma Planète Jardin, 08/2018