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lundi 4 décembre 2017

Des fleurs sèches magnifiées par le givre


Depuis quelques jours une grisaille humide et froide, très froide même, recouvre et enveloppe le jardin qui est prêt à s'endormir pour l'hiver. Hormis quelques transplantations et le balayage des dernières feuilles, il n'y pas plus grand-chose à faire à l'extérieur où plates-bandes et massifs sont bien mornes. Tout a été rabattu dans le souci de donner un aspect net aux massifs de vivaces et la plupart des rosiers ont été toilettés, une tâche au long cours qui me prend du temps mais que j'apprécie.


Quelques vestiges des floraisons passées ont été cependant épargnés non pas tant pour maintenir la structure du jardin que dans l'espoir de les voir transfigurés par le gel. Depuis plusieurs années la fin de l'automne et l'hiver étaient trop doux, les petites gelées occasionnelles ne parvenaient pas à créer ces jolies décorations cristallisées qui font le charme de la mauvaise saison.

Un forte et inhabituelle gelée (près de -6° sous abri) a permis hier à bon nombre d'inflorescences sèches de reprendre un peu de vie et d'éclat grâce à une mince pellicule de givre qui les a saupoudrées avec délicatesse, un décor que je n'avais plus admiré depuis fort longtemps.

Décoratif de mai à décembre, le miscanthus est très beau quand ses plumets sont glacés.


C'est aussi le cas des achillées eupatoires, des sédums, d'un gaura non taillé en raison de sa couleur pourpre et du fenouil bronze.


Quelques verveines de Buenos-Aires savent se mettre en valeur mais ce que j'attends d'elles, c'est surtout qu'elles se ressèment.



Les hortensias Phantom et Annabelle participent aussi, mais plus timidement, au spectacle.




Pour la première fois le vitex et le caryopteris First Choice conservent quelque attrait  passée leur floraison.



Dans la haie libre les fleurs vaporeuses  du cotinus Royal Purple et la chatons bordeaux du noisetier pourpre ressortent particulièrement.



Autant de petits trésors qui n'attiraient guère mon attention auparavant et qui ont maintenant ma faveur.

 © Ma Planète Jardin, 12/2017

samedi 25 novembre 2017

De l'or au jardin à la Sainte-Catherine


Depuis plusieurs jours, le grand nettoyage automnal du jardin bat son plein. Les vivaces ont été toutes rabattues à l'exception de celles qui resteront attrayantes en hiver comme les sedums ou les grandes achillées et les feuilles presque toutes tombées des arbres et des arbustes ont été soigneusement ratissées et recyclées de diverses façons. La sécheresse du sol, inédite à cette saison dans mon jardin, complique singulièrement les plantations et les transplantations mais elle a au moins le mérite de faciliter les travaux de nettoyage.


Les couleurs d'automne flamboyantes qui ont tellement fait défaut en octobre se révèlent sur le tard, quelques jours avant l'arrivée de l'hiver météorologique. Si octobre est d"habitude le mois des rouges et des pourpres profonds, cette année la fin novembre voit le triomphe des teintes dorées qui redonnent un peu d'intérêt au jardin malmené par un manque de pluie infernal.


Le miscanthus ne fut jamais si joliment coloré que cet automne. Son feuillage restera esthétique même quand il sera tout à fait sec. Devant une telle présence, (qui dure en fait pendant de longs mois) et une telle résistance aux aléas climatiques, j'éprouve l'envie un peu folle d'en faire tout un massif mais la raison reprend vite le dessus, la place manque.




Je n'ai jamais vu non plus la bordure d'euphorbes petit-cyprès si intensément colorée de  jaune d'or.



Vaillamment, le chrysanthème Citronella continue à fleurir. Une vraie force de la nature.




Transplanté au bord de la terrasse juste après sa floraison, l'aster cordifolius Little Carlow, le seul qui n'ait pas été taillé, affiche une couleur sympathique après m'avoir enchanté de ses belles fleurs mauves.

Au fond du jardin, la corête arbore une belle couleur de miel.


   
Les spirées, dont j'avais oublié la beauté en cette période si triste, animent quant à elles les coins sombres du jardin.


spirée de Thunberg



spirée Anthony Waterer

spirée de Van Houtte
   
Tout comme la viorne de Burkwood, qui jette se derniers feux, le cerisier du japon, le weigelia praecox ou le groseillier à fleurs.



Le feuillage du chimonanthe résiste très bien au vent. Sous peu, il sera uniformément jaune.




Les grands arbres sont à présent dépouillés, seul l'or des bouleaux est encore présent. La chute progressive de leurs feuilles jusqu'à la mi-décembre (et parfois au même après) demande un balayage régulier de la part du jardinier. Elles seront valorisées ailleurs que dans le compost dont le volume est déjà plus que suffisant.




Déjà, le regard est attiré par les floraison hivernales qui commencent mais pour en profiter  pleinement, il faudra patienter encore.

© Ma Planète Jardin, 11/2017

jeudi 2 novembre 2017

Quelques vivaces de chez Promesses de Fleurs


L'automne est toujours l'occasion de repenser ou de compléter l'aménagement des massifs situés dans la partie nord du jardin, là ou les floraisons sont  toujours les plus belles en dépit des conséquences de la  sécheresse. Cette année encore la floraison des asters ne m'a pas déçu même si elle fut plus courte que d'habitude en raison du manque de pluie et des températures trop élevées. Installer quelques nouvelles variétés pour remplacer des asters novi belgii envahissants quoique florifères s'est imposé comme une évidence.


Une partie du grand massif des quatre saisons ne me donnait pas satisfaction. Dans l'espace compris entre trois rosiers anciens, il y avait un vide, seuls deux delphiniums issus d'une grosse et vieille souche divisée l'an dernier ont assuré le spectaclle. Certes, ils ont fleuri deux fois mais l'ensemble manquait de densité. Il m'a paru nécessaire de leur associer d'autres delphiniums qui se plaisent beaucoup à cet endroit. Encouragé par la belle floraison des asters frikartii, j'ai eu envie d'y planter une variété tout aussi belle que les grands classiques. Les molénes m'ont semblé également tout indiquées après qu'une espèce sauvage, la fine et élégante molène blattaire, assez proche des molénes hybrides mais bien différente de l'imposant et rustique bouillon blanc se fut  invitée dans le massif.


C'est de chez Promesses de Fleurs  que proviennent les vivaces choisies. Depuis plus de soixante ans, la siociété installée à présent à Houplines dans le Nord, commercilaise un grand nombre de plantes issues de sa pépinière. Au total, 7000 références sont disponibles, autant dire que les passionnés de jardin trouveront une large sélection de vivaces, de bulbes et d'arbustes et aussi des rosiers ou des semences.


Les asters reçus sont très beaux. J'ai opté pour les asters hybirdes Vasterival, aux fleurs mauves et  aux tiges noires et Herfsweelde, bleu violacé, l'aster frikartii Wunder von Stäfa  dont les fleurs bleu clair rappellent celles de Mönch et Jungfrau que je possède et enfin Esther, un hybride d'aster ericoide aux délicates fleurs rose tendre. Tous sauf Wunder von Stäfa ont été installés dans le grand massif qui longe le potager.


Egalement fraîches et bien développées, les molènes Flush of White et Pink Domino ont trouvé place à ses côtés au pied des rosiers Felicia, Penelope et Buff Beauty ainsi que trois delphiniums belladonna Cliveden Beauty. J'ai une vraie incertitude quant à leur reprise, c'étaient des sujets de tout petite taille et leurs feuilles ont commencé à s'abîmer avant la plantation. Depuis, elles ont entièrement disparu. Par chance, j'ai repéré leur emplacement mais cela n'est sans doute pas pas de très bon augure.



Il reste encore de la place dans les deux massifs  principaux de cette partie du jardin et je compte y planter encore des asters, notamment le superbe aster ericoide Blue Wonder, quelques delphiniums supplémentaires qui sont tellement incomparables en compagnie des rosiers mais aussi des graminées et des chrysanthèmes indispensables pour colorer l'arrière-saison. Un jardin est en perpétuelle évolution et c'est l'un de ses attraits principaux à mes yeux.

 © Ma Planète Jardin, 11/2017

dimanche 29 octobre 2017

Clap de fin pour les floraisons automnales


A quelques jours de la Toussaint, le jardin manque un  peu de couleurs même si son architecture est maintenue. Tous les asters d'automne sont défleuris et leurs graines font le régal des oiseaux. Leur feuillage tarde à jaunir malgré la grande sécheresse qui règne dans ma région. Quelques roses éclosent ça et et là rompant un peu la monotonie. 



Etonnament, les asters d'été Mönch et Jungfrau jouent les prolongations.Transplantés in extremis durant la canicule de juin qui les faisait souffrir, ils n'en finissent pas de fleurir. La terre plus fraîche à cet enfroit ombragé leur réussit.


Les feuillages peinent à prendre leur teintes automnales, les plus belles sont d'ordinaire celles du lagerstroemia, du liquidambar et des viburnums mais cette année elles seront absentes. Les feuilles du premier sont déjà tombées, le deuxième se remet doucement d'une chlorose qui l'a affecté durant l'été et les viornes ont subi les affres de la sécheresse. Même les inflorescences de l'hortensia paniculé brunissent au lieu de rosir.


Heureusement les chrysanthèmes aux couleurs vives et gaies sont là pour redonner un dernier souffle au jardin,. Tous ont bien fleuri. C'est principlament dans le massif nord-ouest pourtant très touché par la sécheresse qu'ils sont  beaux. Omniprésent, Citronella est mon  préféré avec Empereur de Chine que je vais devoir tailler beaucoup court pour qu'il ne s'avachisse pas.



 Le massif, parfois si triste en période chaude et sèche, en est transfiguré.




Sous peu, mon regard se portera vers les persistants et en particulier vers ceux qui ont été plantés récemment, notamment les cupressus macrocarpa Wilma et Goldcrest ou les epiceas bleus comme Iseli Fastigiata et Edith.



Que la pluie se décide enfin à tomber et ces jolies couleurs pourront durer encore quelque temps avant que le grisaille de novembre n'enveloppe tout.


©Ma Planète Jardin, 10/2017