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mardi 26 février 2013

Nouvel (et ultime?) assaut de l'hiver


Depuis la fin de la semaine dernière ma région comme beaucoup d'autres en France a connu un épisode de temps très hivernal. Il a neigé pendant plusieurs jours, faiblement mais de manière continue et juste assez pour tout blanchir et il a gelé assez fort. C'est assez rare dans ma région où le grand froid n'arrive que très exceptionnellement après la mi-février.

Ce matin, le jardin  semblait engourdi. Il y avait encore de grandes plaques de neige, pas de doute le général hiver avait lancé une nouvelle offensive. Il faisait gris et froid comme en plein mois de janvier. Pourtant à y regarder de plus près, les signes de réveil étaient perceptibles. Le rosier 'Centenaire de Lourdes' exhibait fièrement ses bourgeons sur fond de neige, un  contraste saisissant qui nous montre que la mauvaise saison touche à son terme.


Cet après-midi, c'était encore plus frappant. Certes, le vent de nord soufflait et il ne faisait que 5° mais le soleil brillait et il n'en fallait pas plus pour donner au jardin des airs printaniers.

Les crocus s'épanouissent.


  Tout comme les pervenches. 


 Les boutons du camelia commencent à éclore.


Les jonquilles sont impatientes d'y arriver.


Les hellébores, qui s'étaient complètement avachis sous l'effet du gel, se redressent peu à peu.


Les iris d'Alger, qui détestent la neige, se remettent doucement.


Les arbustes à fleurs (cognassier, spirée de Thunberg, cornouiller mâle et laurier tin) commencent à s'épanouir sporadiquement, c'est encourageant.


 Les massifs de printemps ne sont plus aussi vides.


Que penser du comportement étrange de cette pivoine, se croirait-elle en avril? Toutes les autres dorment encore, même la pivoine arbustive pourtant précoce.


Bien sûr, l'hiver n'est pas fini, pourtant le printemps n'est plus si loin et il me tarde de pouvoir commencer les travaux de taille.

© Ma Planète Jardin, 02/2013

samedi 23 février 2013

Abécédaire du jardin


Aujourd'hui il fait un temps à ne pas mettre le nez dehors, pas même pour prendre des photos destinées à compléter la série d'articles sur les floraisons de cet hiver. L'hiver fait justement un retour en force, la bise de nord-est souffle en rafales, le sol est gelé et par moments il y a des averses de neige. Je préfère donc participer à l'initiative lancée par Le Chat Vert, un blog sympathique que j'ai découvert par l'intermédiaire de Malo (Les Chroniques de Mon Jardin). Il s'agit de montrer des photos de 26 plantes dont les noms commencent par les 26 lettres de notre alphabet.


La tâche ne fut pas si simple, j'avoue avoir séché pour la lettre X. J'ai fini par trouver qu'un des synonymes (peu usité il est vrai !) du chèvrefeuille d'hiver était xylosteum fragrantissimum. Je dois humblement reconnaître que je ne connaissais pas de plantes dont la première lettre est un X; mon encyclopédie des fleurs m'a donné la solution: xanthoceras, un petit arbre originaire de Chine dont les panicules de fleurs blanches parfumées éclosent en mai.

C'eût été impossible en n'utilisant que des noms courants, j'ai dû employer le nom botanique du chêne vert pour la lettre Q (quercus ilex) et avoir recours à un artifice pour le U en me servant du rosier 'Ulrich Brunner' mais j'ai réussi à compléter l'abécédaire. Ce petit jeu est agréable car cet inventaire des plantes du jardin permet d'oublier le vide et la grisaille qui règnent en ce moment.

Un grand merci à son instigatrice !

© Ma Planète Jardin, 02/2013

mardi 19 février 2013

Feuillages d'hiver et promesses de fleurs


Le beau temps qui règne depuis quelques jours incite à profiter du jardin où je ne me suis guère aventuré pendant de longues semaines durant lesquelles la grisaille omniprésente était assez rebutante. Le jardin n'est certes pas très foisonnant et encore un peu endormi en cette fin février mais il baigne dans une belle lumière qui met en valeur les feuillages persistants et fait ressortir davantage les signes de réveil de la végétation.

Les persistants sont trop peu nombreux dans mon jardin, c'est un défaut majeur que je corrigerai bientôt. Grâce à la très grande douceur de l'hiver, les quelques arbustes à feuillage persistant que je possède sont pimpants, contrairement à l'an passé où le froid mordant les avait fait souffrir.

Mon préféré reste le camélia et ses belles feuilles vernissées. Curieusement, il ne m'a pas encore offert une seule fleur, il faudra attendre mars.


Le laurier tin a aussi un feuillage impeccable et sa floraison printanière devrait être belle. Avec l'abelia qui a conservé son feuillage, il anime la haie fleurie bien nue en cette saison.


Le mahonia commun, vraie peste végétale qui s'étend à tout va par ses racines traçantes et se ressème à qui mieux mieux a un joli feuillage cuivré et en mars sa floraison jaune est très tonique.


Le nandina affiche des nuances franchement rouges.


La douceur profite au phlomis et à l'oranger du Mexique dont le feuillage est présentable.


D'année en année les épiaires laineuses sont plus fournies, un couvre sol efficace qui ne demande pas d'entretien.


Certaines vivaces se réveillent peu à peu. Les acanthes que je pensais mortes de soif en septembre ont visiblement apprécié les fortes pluies de ces derniers mois, je ne les ai jamais vues si opulentes.


Hémérocalles et geraniums vivaces commencent à sortir de terre, un signe tangible que les beaux jours ne sont plus très loin.


La viorne de Burkwood porte un feuillage très clairsemé mais elle devrait offrir de nombreux corymbes de fleurs parfumées.


Pour une raison inexpliquée, le rosier de Chine 'Old Blush' ne perd jamais ses feuilles, mieux, de nouvelles pousses apparaissent à la base.


Et il y a les feuillages qui ne resteront pas en l'état, comme celui du chèvrefeuille grimpant qui sera taillé début mars. Cela réduira son encombrement et lui donnera une silhouette plus harmonieuse.


© Ma Planète Jardin, 02/2013

vendredi 15 février 2013

Floraisons hivernales (6), l'hamamelis


Cet arbuste à la floraison hivernale prend du temps pour s'installer et comme de plus  sa croissance est relativement lente, sa floraison très originale ne devient vraiment remarquable qu'au bout de plusieurs années. Depuis sa plantation il y a 8 ans environ, l'hamamelis de mon jardin a toujours commencé à fleurir début mars. Les rameaux nus se couvraient de bouquets de fleurs à la forme étonnante. Leurs pétales frangés sont en effet semblables à de fines lanières. J'avais choisi l'hamamelis hybride Pallida pour ses belles et grandes fleurs jaune soufre qui sentent bon la vanille. Pendant 3 semaines, elles illuminent le massif des quatre saisons où il a fini par trouver sa place. Il y est protégé du soleil ardent et de la sécheresse.

Pour la première fois, il s'épanouit en février. Malheureusement, précocité ne rime pas avec générosité. Les fleurs sont assez nombreuses et bien réparties sur la ramure mais les pétales ne sont pas aussi longs que les années passées, leur couleur est aussi plus foncée. Il semble qu'une période de froid  voire même de grand froid soit le gage d'une floraison abondante. L'an dernier, le froid quasi polaire du mois de février et la neige lui ont plutôt bien réussi, jamais la floraison n'avait été aussi belle et aussi parfumée.



La trop grande douceur de l'automne puis de l'hiver n'ont sans doute pas permis un repos végétatif complet ce qui a pu empêcher les boutons de se développer, à moins que l'extrême sécheresse de l'été à laquelle il a par ailleurs très bien résisté n'ait perturbé la formation des boutons qui apparaissent en octobre.


Quoi qu'il en soit, le résultat n'est pas si mauvais et l'hamamelis offre un assez joli spectable que je savoure pleinement car côté floraisons, c'est un peu la disette en ce moment. Seul défaut à corriger: son pied est un peu trop nu. L'automne prochain, j'y installerai des perce-neige qui dans ma terre pauvre et sèche ne vivent pas longtemps et aussi des iris réticulés;  il accompagneront à merveille sa floraison acidulée.


 

Je veillerai aussi à prendre soin de lui en été, moment de l'année où je l'oublie complètement tant il est solide et peu exigeant. Un bon paillage de compost maintiendra la fraîcheur qui chez moi disparaît en un éclair aux premiers beaux jours et lui apportera quelque nourriture.
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 Ce bel arbuste est décidément une valeur sûre pour fleurir la fin de l'hiver.

© Ma Planète Jardin, 02/2013

mardi 12 février 2013

'Salet', mon rosier rose préféré


C'est avec grand plaisir que je me joins à l'initiative lancée par Céline du Jardin Fleuri qui propose aux jardiniers et aux jardinières de choisir leur rosier rose préféré. Quand il est question de roses, je ne résiste pas très longtemps. La floraison des rosiers m'enchante toujours, j'ai à chaque fois l'impression de les redécouvrir. La saison des roses du printemps dernier fut la plus belle depuis des années, puisse celle de 2013 être aussi généreuse.

Je possède un certain nombre de rosiers roses modernes et anciens qui ont ont beaucoup de qualités: Sains, florifères et remontants, parfumés ou très parfumés, romantiques. Dans le groupe de tête se placent 'Line Renaud', 'Felicia', 'The Fairy' et 'Pierre de Ronsard', tous superbes. Pourtant,  mon rosier rose préféré est et restera 'Salet', un rosier mousseux créé par  Lacharme en 1854


Ce qui me plaît en lui, c'est d'abord sa vigueur, il forme rapidement un gros buisson d'1,5m de haut. Il n'est jamais malade et sutout il n'a pas les défauts habituels de beaucoup de rosiers:  Il n'y a aucune raideur dans son port qui est très souple, son pied ne se dégarnit pas. Il porte un abondant feuillage et fleurit bien jusqu'à la base. Le calice et le pédoncule des fleurs sont recouverts d'une fine mousse brune à l'odeur de résine, c'est typique de cette famille de rosiers.


En juin, il porte de somptueuses roses en coupes plates. Les nombreux pétales un peu chiffonnés sont disposés en quartiers serrés. Ces fleurs très doubles sont pour moi l'archétype de la rose ancienne. Les corolles opulentes rose vif qui sont groupées par 3 ou 4 exhalent un  parfum  puissant et résistent bien à la pluie. 'Salet' remonte très bien jusqu'à la fin octobre, en fait sa floraison est quasiment continue, c'est très rare pour un rosier ancien et plus encore pour un rosier mousseux.


La taille doit être modérée. Comme il pousse de manière désordonnée, je le raccourcis un peu  pour lui conserver une silhouette harmonieuse et éviter que les branches ne s'affaissent sous le poids des roses et je supprime les rameaux grêles ainsi que le bois mort. Il est encore jeune malgré sa taille et je n'ai pas eu à ôter de vieux bois.


Une merveille de rosier que je recommande vraiment.

 © Ma Planète Jardin, 02/2013

samedi 9 février 2013

Un daphne plus mort que vif


Pendant des années la floraison du daphne odora (aussi nommé bois jolis odorant) installé au bord de la terrasse sud a fait mon bonheur. Dès février et pendant tout le mois de mars, il offrait une profusion de grappes de fleurs roses assez semblables à celles de la viorne de Bordant mais infiniment plus parfumées surtout par temps doux. Puissant, epicé, intense, avec des notes de jacinthe, d'oeillet et de miel, les qualificatifs ne manquaient certes pas pour décrire ses fragrances . Il perdait bien quelques feuilles mais la floraison était toujours au rendez-vous. Je le croyais rustique jusqu'à -15° et je n'ai jamais pris la précaution de le protéger. Ce seuil de rusticité est à relativiser en fonction des conditions locales. En fait, il ne prospère que dans les régions où le climat est doux toute l'année.

Il n'a pas résisté à la vague de froid de l'an dernier. La neige et les gelées répétées de l'ordre de -11 à -14° ont brûlé son feuillage et ses rameaux qui ont noirci. Une protection sommaire aurait sans doute évité le pire. Dans le courant du printemps, quelques jeunes pousses sont apparues au niveau des ramifications inférieures et des feuilles se sont développées. Leur croissance ne fut guère spectaculaire et s'interrompit bien vite à cause de la sécheresse extrême de l'été a laquelle le daphne résiste toujours très bien. Depuis, il végète et j'ai du mal à croire qu'il puisse  refleurir un jour.

  
Je ne l'ai pas taillé, cela l'aurait rendu encore plus sensible à un éventuel coup de froid. Par ailleurs, le daphne n'aime pas la taille. Il arrrive qu'un champginon s'insinue dans les plaies et le fasse dépérir. Après les gelées, je le débarrasserai malgré tout des branches mortes, j'apporterai du compost et un peu d'engrais organique sans oublier de prévoir un bon paillage un peu acide pour l'aider à redémarrer.

 Sa floraison du début mars 2011, sans conteste la plus belle de toutes (un beau souvenir !)


Qui sait si le miracle n'aura pas lieu? Il faut faire preuve de patience avec ce daphne; il pousse très lentement, le mien ne faisait que 80cm de haut et de large au bout de 7 ans de culture.

  © Ma Planète Jardin, 02/2013