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mercredi 26 septembre 2018

'Little Carlow', un aster cordifolius d'une grande beauté et parfois d'une trop grande vitalité


Les asters font partie depuis toujours de mes fleurs favorites, ils sont incomparables pour fleurir le jardin en automne, même quand les conditions sont calamiteuses comme cette année. Nombreux à présent au jardin, les asters de la Nouvelle-Angletrre me donnent satisfaction mais pour l'heure mon attention est attirée par un  autre représentant de cette grande et belle famille, l'aster cordifolius Little Carlow. Je l'ai découvert par hasard il y a fort longtemps mais il n'est arrivé qu'en 2014 chez moi.


La délicatesse de sa silhouette, la finesse de son feuillage cordiforme d'un beau vert sombre et surtout l'élégance et l'abondance de sa floraison d'un incomparable et très lumineux bleu lavande sont autant de qualités dont il est pourvu. Il a bien fleuri au bout d'une saison tout en poussant modérément. Peu à peu, l'énorme et envahissant miscanthus a fini par empiéter sur son espace vital et il s'est mis à végéter. Associé à l'aster cordifolius 'Ideal' qui lui est vigoureux et très florifère, il ne parvenait plus à se faire remarquer. Visiblement,  la concurrence de cette graminée trop imposante le gênait et sans doute aussi le sol sec et pauvre de la bordure où je l'avais installé.


Après sa floraison, en novembre dernier, je lai transplanté au bord de la terrasse pour pouvoir enfin profiter d'une belle floraison et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il aime beaucoup, un peu trop même, son nouvel emplacement. Il forme un énorme buisson de plus d'1,10m de large et d' 1,40m de haut, ce qui dépasse toutes les dimensions qui lui sont traditionnellement attribuées.Il m'a fallu le tuteurer pour éviter qu'il n'envahisse le devant du massif où il prospère. Malgré cela, certaines de ses tiges arrivent à s'insinuer à travers la ramure du rosier Mozart. Dans mon jardin, seuls les asters de Nouvelle-Angleterre sont capables d'atteindre cette taille.



Certes, ses fines tiges recouvertes de bouquets arrondis de petites fleurs à coeur doré  puis rouge d'un magnifique bleu pastel sont superbes et je peux admirer une somptueuse constellation d'étoiles qui se marie à merveille au ciel bleu azur mais à mes yeux une telle ampleur est incongrue pour cet aster. Je ne l'explique que par le fait qu'il persiste toujours un peu de fraîcheur à cet endroit qui est vite à l'abri du soleil ardent.



Il  sera déplacé au centre du grand massif qui longe le potager, à nouveau en compagnie de l'aster Ideal, où il est plus à sa place mais avant cela je vais devoir réduire drastiquement le volume du miscanthus qui étouffe notamment les asters Vasterival et Mme Loyau. J'ai songé un temps à l'arracher complètement pour le diviser, ce qui m'est rapidement apparu impossible. Sophie (Le Jardin C'est Tout !) m'a  finalement donné la solution. Je l'en remercie sincèrement.



Ce très gros travail n'aura peut-être pas lieu cet automne comme je le souhaite. Il faudrait pour cela que la pluie tombe copieusement car le sol est aride et dur mais ces précipitations salvatrices ne sont pas du tout pas à l'ordre du jour. Extrême et plus que lassante, la sécheresse perdure encore dans ma région.


Plus que jamais, le jardinier doit savoir s'adapter au dérèglement du climat.

© Ma Planète Jardin, 09/2018

samedi 22 septembre 2018

'Violetta', un aster robuste au coloris profond


La sécheresse, durable, intense et pour tout dire infernale, fait souffrir le jardin. Par bonheur, les asters qui commencent leur floraison de façon normale sont abrités des rayons ardents du soleil et les variétés les plus précoces, ceux de la Nouvelle-Angleterre, que j'affectionne particulièrement, apportent de la couleur dans les massifs qui trouvent un nouveau souffle malgré le climat difficile.


Arrivé à la suite d'une erreur de nomenclature, l'aster de la Nouvelle-Angleterre 'Violetta' s'est tout de suite plu dans un des endroits les plus ingrats du jardins, le bord d'une grande plate-bande où plongent les grosses racines de l'érable pourpre. Aucune vivace n'avait jamais pu s'y  implanter durablement. Dès le premier automne, il avait bien fleuri et au bout de la troisième saison, il offre une floraison généreuse. Il forme à présent un beau buisson de 1,20m haut et de 50cm de large, des dimensions données parfois pour celles qu'il atteint à l'âge adulte




Contrairement à d'autres asters de cette belle et grande famille, ses tiges très rigides restent bien droites et ne s'écroulent pas, les feuilles de la base ne grillent pas comme on le voit. Le paillage disposé à son pied pour limiter le dessèchement y est peut-être pour quelque chose.Si je l'ai tuteuré, c'est que ses tiges, quoique raides, divergent quelque peu de la souche et gênent les chrysanthèmes installés à côté de lui.


Il est un des asters les plus hâtifs avec Herbstschnee qui fleurit à peu près en même temps.Assez grandes, elles arborent une teinte d'un violet assez foncé mais bien moins intense que celle de Marina Wolkonsky que je n'ai pas.



La teinte  foncée de Violetta, assez rare parmi les asters, qui offrent tout une palette de bleus et de de mauves pastels, est encore rehaussée par la beauté du coeur des fleurs. Un peu proéminent, il fait ressortir le teinte des pétales de ses nuances dorées et mordorées. Comme tous les grands asters de ce groupe, il est parfait pour structurer les massifs qu'il n'envahit pas car sa souche est non traçante. Il ne craint pas l'oïdium et résiste bien à la sécheresse.




Je l'ai associé  à des asters aux teintes plus douces  comme l'aster na Barr's Blue et l'aster  éricoïde Pink Star mais ils sont plus tardifs et le contraste de couleurs n'aura sans doute pas lieu. Je songe à lui associer le soldiage rugueux Fireworks actuellement en fleurs. Il ferait un merveilleux compagnon,  il le rejoindra dans le courant de l'automne.



Un  magnifique aster  qui assure très bien la transition entre l'été et l'automne.

Aster na Herbstschnee dans le même massif


Ma Planète Jardin, 09/2018

mardi 11 septembre 2018

Mönch, un aster de Frikart florifère et très résistant à la sécheresse


Malgré la très grande et interminable sécheresse qui frappe le jardin, les asters à floraison automnale se portent assez bien. Leurs fleurs commencent éclore et le pied des asters de la Nouvelle-Angleterre a même tendance à moins sécher que les années passées.. En attendant que les variétés d'automne offrent un spectacle coloré c'est un autre aster installé depuis trois ans qui se fait remarquer par sa jolie floraison que les conditions climatiques exécrables du moment ne semblent en rien altérer.


L'aster frikarti Mönch  (ainsi nommé d'après un sommet des Alpes suisses) est une variété hybride obtenue en 1918 par le botaniste suisse Carl Ludwig Frikart à partir d'un croisement entre l'aster amellus, le véritable aster d'été, et l'aster thomsonii. Vigoureux, il forme une touffe compacte et très ramifiée qui chez moi est presque plus large que haute puisqu'il s'étale sur 70cm et ne dépasse pas 50cm de haut. Selon les conditions de culture et la nature du sol, cet aster peut se hausser jusqu'à 90cm voire 1m.



Dans mon jardin, c'est à partir de la mi-août que les premières fleurs bleu lavande commencent à s'épanouir et la floraison atteint son  apogée vers la mi-septembre. La teinte très lumineuse des pétales qui sont longs, fins et très nombreux est particulièrement mise en valeur par le coeur jaune doré des fleurs. L'an dernier, Mönch portait encore quelques fleurs fin octobre mais il ne s'était pas montré aussi généreux durant l'été, il a sans doute besoin de deux deux saisons au moins pour donner tout sa mesure.


Frugal, il pousse bien dans une terre ordinaire même un peu calcaire ou argileuse il faut juste lui éviter les terres trop compactes et humides ou exagérément sèches ainsi que les expositions  brûlantes. J'avais commis l'erreur de le planter dans un massif exposé au soleil de l'après-midi qui est redoutable chez moi et j'ai failli le perdre. La mi-ombre bien qu'elle ait quelques inconvénients lui convient davantage. Il semble s'accommoder sans peine de la terre maigre et filtrante du jardin. Il reçoit en tout et pour tout quelques arrosages par grande sécheresse.



Dans la masse des fleurs à la beauté impeccable, on ne voit guère ses petits défauts. Les tiges, qui manquent à mon goût un peu de rigidité, s 'allongent et se couchent  de manière un peu désordonnée. Certaines s'insinuent dans le pied du rosier Salet planté tout à coté. Ses feuilles oblongues ont certes une belle couleur mais elles sont trop éparses pour bien habiller la plante. Peut-être est ce dû à la terre trop pauvre du jardin ou au manque de lumière




Qu'importe, la couleur des fleurs à elle seule est admirable tout comme la très grande solidité de cet aster. Je l'avais planté en même temps que des asters amellus censés être résistants à la chaleur et à la sécheresse  mais qui ont disparu et de l'aster frikartii  Jungfrau qui a survécu mais peine à s'étoffer. Quand sa floraison s'essoufflera, celle de l'aster ericoide Blue Star, qui lui est associé, prendra le relais.


Asters Blue Star et Mônch

Un vrai champion de la floraison en climat et en terrain difficiles qui ne demande pas d'entretien si n'est la suppression des tiges défleuries et permet de faire le la transition avec les grands asters d'automne.

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© Ma Planète Jardin, 09/2018

lundi 3 septembre 2018

De généreuses récoltes de feuilles de consoude même en sol pauvre et sec


J'ai entendu parler voilà déjà un certain temps des vertus fertilisantes de la consoude , une plante vivace herbacée dont l'abondant feuillage est très riche en minéraux, particulièrement en potasse indispensable à la formation de fleurs et de fruits. J'ai donc acquis quelques plants en 2015 que j'ai installés dans les endroits les plus frais et les plus riches du jardin. Après des débuts encourageants, la croissance des plants s'est ralentie et ils ont ensuite beaucoup  souffert dans le sol pauvre et superficiel de mon j Connexion ardin. Il ne me fut pas possible de faire de belles cueillettes de feuilles. En dépit d'un arrosage régulier et d'un maigre paillage, mes consoudes (un hybride stérile de consoude de Russie nommé Bocking 14 et quelques consoude officinales) végétaient.


La consoude de Russie tout comme la consoude officinale (qui pousse souvent sur les berges des rivières) affectionne l'humidité et les sols riches ou ses racines s'enfoncent profondément pour puiser les éléments nutritifs. J'ai donc tenté de créer ces conditions sur une longue bordure aride du potager où plus rien ne poussait. A la fin de l'hiver 2017, j'ai entassé quatre couches  de végétaux en alternant les déchets bruns (déchets de taille secs coupés en morceaux grossiers) et déchets verts (surtout des mauvaises herbes et des tontes). J'ai terminé par une couche de compost  et  planté quelques pommes de terre  sur cette manière de lasagne pour occuper la place.




En septembre de l'année dernière, j 'y ai transplanté toutes les consoudes. Elles ont semblé s'adapter sans problème. En avril dernier, voyant qu'elles démarraient avec vigueur, je leur ai apporté de la matière organique pour stimuler la production de feuilles. A cette période, les matériaux ne manquent pas au jardin: tontes de gazon (riches en azote dont la consoude est gourmande, mauvaises herbes, déchets verts de taille d'arbres et d'arbustes) .Il n'en fallait pas plus pour obtenir un excellent résultat.




Dès juin, je récoltais tous les quinze jours plusieurs seaux de grandes et belles feuilles. La cueillette est agréable, les feuilles non piquantes et non urticantes ont peu d'odeur et se détachent facilement à la main..Beaucoup sont de belle taille comme on le voit.. Durant cet été si chaud et si sec, les déchets verts furent trop rares, je n'ai donc pas pu compléter le paillis à leur pied. A défaut, j'ai arrosé les consoudes tous les quinze jours au purin d'ortie dilué à 10%, Effet garanti. La repousse est importante. Elles ont bien sûr été aussi arrosées en même temps que le reste du potager.




En ce début septembre, la récolte est toujours généreuse, elle a été utilisée pour pailler les choux-fleurs. Je fabrique aussi du jus de consoude qui me sert d'engrais liquide, notamment pour les tomates. Pour ne pas épuiser la plante je ne prélève que les feuilles les plus belles, épargnant celles du coeur, ainsi la repousse est rapide.




Une plante utile (et jolie quand elle offre ses fleurs violettes) qui me permettra je l'espère de remplacer un jour les engrais organiques que j'ai l'habitude d'utiliser


Après la récolte d'hier
Restes d'ortie utilisés comme paillage


© Ma Planète Jardin, 09/2018