Les asters font partie depuis toujours de mes fleurs favorites, ils sont incomparables pour fleurir le jardin en automne, même quand les conditions sont calamiteuses comme cette année. Nombreux à présent au jardin, les asters de la Nouvelle-Angletrre me donnent satisfaction mais pour l'heure mon attention est attirée par un autre représentant de cette grande et belle famille, l'aster cordifolius Little Carlow. Je l'ai découvert par hasard il y a fort longtemps mais il n'est arrivé qu'en 2014 chez moi.
La délicatesse de sa silhouette, la finesse de son feuillage cordiforme d'un beau vert sombre et surtout l'élégance et l'abondance de sa floraison d'un incomparable et très lumineux bleu lavande sont autant de qualités dont il est pourvu. Il a bien fleuri au bout d'une saison tout en poussant modérément. Peu à peu, l'énorme et envahissant miscanthus a fini par empiéter sur son espace vital et il s'est mis à végéter. Associé à l'aster cordifolius 'Ideal' qui lui est vigoureux et très florifère, il ne parvenait plus à se faire remarquer. Visiblement, la concurrence de cette graminée trop imposante le gênait et sans doute aussi le sol sec et pauvre de la bordure où je l'avais installé.
Après sa floraison, en novembre dernier, je lai transplanté au bord de la terrasse pour pouvoir enfin profiter d'une belle floraison et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il aime beaucoup, un peu trop même, son nouvel emplacement. Il forme un énorme buisson de plus d'1,10m de large et d' 1,40m de haut, ce qui dépasse toutes les dimensions qui lui sont traditionnellement attribuées.Il m'a fallu le tuteurer pour éviter qu'il n'envahisse le devant du massif où il prospère. Malgré cela, certaines de ses tiges arrivent à s'insinuer à travers la ramure du rosier Mozart. Dans mon jardin, seuls les asters de Nouvelle-Angleterre sont capables d'atteindre cette taille.
Certes, ses fines tiges recouvertes de bouquets arrondis de petites fleurs à coeur doré puis rouge d'un magnifique bleu pastel sont superbes et je peux admirer une somptueuse constellation d'étoiles qui se marie à merveille au ciel bleu azur mais à mes yeux une telle ampleur est incongrue pour cet aster. Je ne l'explique que par le fait qu'il persiste toujours un peu de fraîcheur à cet endroit qui est vite à l'abri du soleil ardent.
Il sera déplacé au centre du grand massif qui longe le potager, à nouveau en compagnie de l'aster Ideal, où il est plus à sa place mais avant cela je vais devoir réduire drastiquement le volume du miscanthus qui étouffe notamment les asters Vasterival et Mme Loyau. J'ai songé un temps à l'arracher complètement pour le diviser, ce qui m'est rapidement apparu impossible. Sophie (Le Jardin C'est Tout !) m'a finalement donné la solution. Je l'en remercie sincèrement.
Ce très gros travail n'aura peut-être pas lieu cet automne comme je le souhaite. Il faudrait pour cela que la pluie tombe copieusement car le sol est aride et dur mais ces précipitations salvatrices ne sont pas du tout pas à l'ordre du jour. Extrême et plus que lassante, la sécheresse perdure encore dans ma région.
Plus que jamais, le jardinier doit savoir s'adapter au dérèglement du climat.
© Ma Planète Jardin, 09/2018
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