Le printemps qui vient de s'achever fut l'occasion de faire de nombreuses plantations, les dernières ont été terminées il y a quelques jours seulement et pour leur faire passer sans encombre l'été qui pourrait être chaud et sec j'ai pris quelques précautions. J'avais depuis longtemps dans l'idée d'installer des arbustes à feuillage persistant dont mon jardin n' est pas très riche. Précieux, ils structurent l'espace en hiver et apportent de la couleur. Jusqu'alors la place manquait car j'avais accordé la priorité aux vivaces, aux arbustes caducs et aux rosiers.
Grâce à l'initiative de mon voisin, de nouvelles possibilités m'ont été offertes. Il a fait abattre une haie de thuyas vieillissants et malades qui projetait une ombre dense sur la limite ouest du jardin où rien ne poussait. Les thuyas disparus, la lumière, l'air et la pluie ont rendu cette parcelle cultivable sinon fertile car à cet endroit il n'y a guère plus de 30cm de terre. La vue sur la campagne est à nouveau bien dégagée mais les abords de la clôture grillagée qui a été remplacée étaient décidément trop nus à mon goût.
J'ai donc choisi des arbustes persistants qui formeront une haie libre. Sur la moitié sud-ouest ont été installés une viorne de Prague, un viburnum persistant qui fleurit au printemps, un olearia haasti, que nos amis Anglais appellent Daisy bush, tant ses nombreuses petites fleurs ressemblent à des marguerites, un osmanthe à feuilles de houx pour son feuillage découpé et ses fleurs blanches parfumées, un berberis de Darwin aux feuilles épineuses vert brillant et aux grappes de fleurs jaune orangé, un houx JC van Tol qui possède quelques baies encore vertes et de jolis boutons et deux fusains du Japon, Aureomarginatus, panaché de jaune et Président Gauthier marginé de crème.
Berberis de Darwin Viorne de Prague
Fusain Aureomarginatus Fusain Président Gauthier
Olearia haastii
Tous sont de jeunes plants sauf l'olearia que j'ai choisi assez gros puisqu'il est le moins rustique. J'ai aussi transplanté dans cette haie le viburnum odoratissimum qui ne se plaisait pas à son ancien emplacement. Le reste de la haie se compose des eleagnus Limelight et des photinias Red Robin de Planfor. Pour finir, j'ai planté trois conifères au pied du cornouiller sanguin où grimpe le rosier Paul's himalayan Musk. Le thuya Emeraude, le faux cyprès de Lawson Columnaris et le cupressus macrocarpa Gold Crest au parfum de citron égaieront ce coin si triste en hiver.
Grâce à un paillage épais, du compost et de l'engrais organique, les nouveaux venus devraient s'implanter facilement. D'ailleurs, malgré le temps chaud et sec plusieurs ont déjà poussé. La patience est toutefois de mise.
© Ma Planète Jardin, 06/2014