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vendredi 29 avril 2011

Juliennes et spirées donnent le ton


En cette fin avril, les fleurs se font assez rares, tulipes et bisannuelles sont toutes défleuries depuis longtemps, la sécheresse a eu raison des fleurs d'azalée et de rhododendron. Bien sûr, les rosiers commencent à fleurir par vagues, quelques arbustes s'épanouissent précocement, comme le weigelia rose, la viorne obier ou le kolkwitzia, ils apportent une note de gaieté bienvenue. Ce ne sont pourtant pas eux les vedettes du jardin en ce moment, non, ce sont plutôt les deux spirées de Van Houtte (spirea x vanhouttei), l'une plantée en isolé et l'autre installée dans la haie fleurie qui se font remarquer.

Là encore, la floraison s'achèvera dans quelques jours, alors qu'elle était censée commencer à la mi-mai, les plantes réagissent comme elles peuvent aux caprices du temps. Peu importe, ce compte in fine c'est de profiter de cette avalanche de fleurs blanches dont on ne se lasse pas. Je m'étonne toujours que ces spirées puissent être aussi généreuses même quand les conditions sont aussi difficiles. J'aime beaucoup ces plantes qui reçoivent peu (de soins) et donnent d'immenses satisfactions.



Cette spirée doit être taillée légèrement, ce qui lui conserve sont port retombant si élégant et assure une floraison abondante. Mes spirées ont à peine dix ans et je ne les taille pas. Au fil du temps, il sera nécessaire de supprimer une branche âgée de temps en temps.

La Julienne des dames (hesperis matronalis) affiche elle aussi une belle présence, je constate avec plaisir sa résistance à la sécheresse, il est vrai que les touffes sont un peu moins belles que l'an passé et elles jaunissent à la base, toutefois les fleurs sont belles et elles tiennent bien. Curieusement, seule la variété blanche se plaît chez moi. Je la laisse se ressemer et peu à peu elle s'est installée dans tous les massifs de vivaces qui seraient vides sans elle, cela permet de la renouveler facilement car elle e du mal à dépasser les quatre ans. Les années humides, je retrouve de nombreux semis spontanés un peu partout dont je récupère les plus beaux. Ils reprennent facilement si le temps est frais et humide (je pratique cette transplantation toujours en fin d'hiver). Son parfum délicat est surtout sensible le soir.

C'est dans un massif exposé au nord qu'elles sont les plus belles.



Elles tiennent aussi compagnie au rosier rugueux Roseraie de l'Haÿ, leurs parfums se marient à merveille.



Elles s'associent également au rosier Yolande d'Aragon, qui commence à éclore. C'est une de mes associations préférées.


Elles colonisent, sans envahir, les espaces vides des massifs de vivaces.



Voilà vraiment deux végétaux précieux que je recommande, ils fleurissent le jardin et ne demandent que peu d'entretien.

© Ma Planète Jardin, 04/2011


mercredi 27 avril 2011

Azalées et rhododendrons bravent la sécheresse


En ce printemps si chaud, si sec et si venteux les végétaux sont un peu désorientés, les vivaces à floraison estivale peinent à démarrer, les rosiers et les arbustes fleurissent comme en mai ou en juin, le potager est minable (je déguste quand même mes premières pommes de terre primeurs). Ce constat assez mitigé est relativisé par le comportement plutôt satisfaisant des quelques azalées et rhododendrons plantés dans le jardin.


Ils sont tous bien fleuris malgré la grande sécheresse et je me hâte de montrer les floraisons car d'ici un jour ou deux elles seront anéanties par la chaleur et le manque d'humidité atmosphérique. Ils sont tous installés au nord mais étant donné que la chaleur survient de plus en plus tôt, tout comme la sécheresse, il faudra que j'envisage de les transplanter dans un endroit encore plus ombragé, ce qui ne sera pas facile, en effet ces coins là finissent pas manquer. Ces arbustes ont un système racinaire qui s'étale plus qu'il ne s'enfonce, je veillerai donc à les déterrer avec une large motte en évitant toute blessure.

Les azalées caduques ou mollis que j'aime beaucoup, m'ont vraiment surpris, leur floraison massive s'est produite avec un mois d'avance, dommage qu'elle soit toujours un peu abrégée par les vagues de chaleur printanières. Après la floraison, j'enlèverai à la main les fleurs fanées en prenant garde de ne pas abîmer les bourgeons de l'an prochain qui déjà apparaissent. En automne, leur feuillage rougit avant de tomber.



Parfois, au gré du vent qui la pousse au premier plan, une julienne s'invite.



Les rhododendrons m'ont donné satisfaction eux aussi. L'an dernier, les boutons étaient tombés à cause d'un mois de mai trop frais et trop humide et j'avais été privé de fleurs. Bien sûr, ils ne prendront jamais l'ampleur de ceux qu'on peut admirer dans les régions bien arrosées où la terre est acide mais les voir fleurir dans des conditions aussi difficiles reste un plaisir.



Je les avais plantés il y a sept ou huit ans dans un mélange de terreau et de terre de bruyère. A la fin de l'été, je suspens le plus possible les arrosages pour permettre aux boutons floraux de se développer, en hiver je paille leur pied avec des aiguilles de pin, cela acidifie la terre, maintient un semblant de fraîcheur et favorise le développement des racines. Je ne fertilise pas.



J'apprécie particulièrement leurs couleurs vives à cette période de l'année où le blanc domine (juliennes des dames, spirées de Van Houtte et viornes sont en pleine floraison).

© Ma Planète Jardin, 04/2011

dimanche 24 avril 2011

Des roses pour Pâques


Chaleur et sécheresse ont eu du bon au moins sur un point: La floraison de plusieurs rosiers de mon jardin est très en avance et assez belle malgré les conditions climatiques abominables et peu propices au jardinage. Certains sont déjà très fleuris, d'autres commencent juste à s'épanouir. Et je dois dire que j'en suis ravi car les fleurs traditionnelles du mois d'avril sont absentes, le lilas que je cueille d'habitude par brassées à cette époque de l'année est fané, quant au muguet, il n'y an aura pas, il a définitivement disparu, il ne supporte décidément pas la terre pauvre et sèche de mon jardin.

Des roses pour Pâques, ce n'est pas vraiment normal ni de saison, même si Pâques est tard cette année mais c'est original et je m'en souviendrai longtemps. J'en oublie le spectacle désolant qu'offrent en ce moment mes grands massifs de vivaces que je n'ai jamais vus aussi secs et grillés au milieu du printemps, je ne pense plus au potager qui n'a rien n'opulent et ce ne sont pas les quelques gouttes de ce matin qui inverseront la tendance. Le jardinier doit toujours composer avec la nature qui est souveraine.

Pour les fêtes Pascales, voici donc quelques roses, rafraîchies par une petite pluie matinale qui donne toujours un air romantique au jardin.

Golden Showers, qui plaira je l'espère à Sophie, est bien fleuri maintenant, dommage que son parfum soit si discret, son allure dégingandée est due à une taille un peu trop longue.



Un de mes rosiers préférés, Etoile de Hollande ne porte encore que quelques roses mais son parfum est déjà un régal.


Heritage, d'habitude très tardif et Boule de neige commencent leur floraison.



Tout comme Bouquet d'or et Madame Alfred Carrière dont le parfum musqué est irrésistible.



Bonnes fêtes de Pâques à tous!

© Ma Planète Jardin, 04/2011

vendredi 22 avril 2011

Les viburnums sont à la fête


Cette année 2011 n'en finit pas de nous étonner au jardin, heureusement parfois de manière positive. Nous sommes encore en avril et pourtant, en contemplant les viburnums à floraison printanière du jardin, tous épanouis, j'ai l'impression que nous avons déjà dépassé la mi-mai, période habituelle de floraison des viornes de Chine ou viornes plissées (viburnum plicatum). L'an dernier, je les avais présentées vers le 11 mai. Encore un exemple, parmi d'autres, de l'incroyable avance de la végétation en ce printemps 2011.

Apparemment, cela ne semble pas gêner ces arbustes que je trouve un peu délicats comme le sont certaines espèces originaires d'Extrême-Orient, ils semblent juste fleurir beaucoup plus tôt, pour le plus grand bonheur du jardinier qui aime beaucoup leur forme sophistiquée et un peu japonisante. Sur la photo, on n'a pas l'impression que la sécheresse extrême et la chaleur qui règnent dans mon jardin les fait souffrir.

Il est vrai que je me suis arrangé pour les planter à l'ombre d'autres espèces plus hautes, ce qui les protège du soleil aux heures les plus chaudes, il n'empêche, j'ai déjà arrosé viburnum Mariesii deux fois depuis le début du mois d'avril, ce qui n'est jamais arrivé mais il a bien fallu car il affichait des signes de déshydratation, sa floraison toujours très spectaculaire aurait irrémédiablement été compromise .


Viburnum plicatum Mariesii, 04/2011

Viburnum plicatum Mariesii (3 à 4 mètres de haut) se singularise essentiellement par son port étalé et ses inflorescences plates disposées en étages sur les branches. Lorsqu'il fleurit, il semble couvert de neige. Les fleurs du bord dont plus grosses que celle du centre et rappellent celles de certains hydrangéas. Ses larges feuilles vert foncé deviennent pourpres en automne. Il est installé dans le jardin depuis cinq ans environ et après des débuts laborieux, eil commence à prospérer, chaque année il pousse un peu au printemps et surtout fleurit de plus en plus.

Il n'est pas très gourmand, ceci étant, il n'aime pas le calcaire et la terre doit impérativement rester fraîche, ce qui dans ma région est une gageure l'été mais parfois aussi au printemps, alors je paille (ce qui apporte de l'humus) et j'arrose de temps en temps. Par temps de canicule, il lui est arrivé de subir un stress hydrique et de perdre toutes ses feuilles et de s'en remettre malgré tout. Le printemps 2010, frais et humide lui a fait beaucoup de bien. C'est sans conteste l'une des viornes de Chine les plus fragiles.




Viburnum plicatum 'Summer snowflake' (1,50 à 2 mètres de haut) se remarque quant à lui par son port étroit, presque colonnaire, les corymbes de fleurs blanches plus petites que celles de Mariesii sont également posées sur les branches. Ses feuilles vert clair sont assez fines. Il demande aussi de la fraîcheur mais résiste mieux à la sécheresse. En principe, il remonte en septembre mais pas chez moi à cause des étés chauds et secs, il entre souvent en repos à cette période et perd quelques feuilles.



Je possède aussi une variété à port bas et arrondi, florifère et résistante. Inflorescences et feuillage ressemblent à ceux de vibunrum plicatum 'Summer snowflake'. J'ai oublié son nom. Les amateurs pourront peut-être m'éclairer.



Il ne faut surtout pas les tailler pour préserver leur silhouette harmonieuse.

Hormis leur intolérance à la sécheresse, elles ne connaissent ni maladies ni ravageurs, contrairement à une autre viorne, indigène celle-la et communément appelée Boule de neige. Elle est aussi en pleine floraison en ce moment mais la base des fleurs est envahie de pucerons noirs. Je laisse faire car les parasites ne vont jusqu'aux fleurs, pour l'instant.


Viburnum opulus, 04/2011

© Ma Planète Jardin


mardi 19 avril 2011

Des floraisons exceptionnellement précoces


Il continue à faire beau, chaud même et il ne pleut toujours pas, la sécheresse devient critique dans ma région où il est question de restrictions d'eau. Cela ne ralentit pas pour autant la croissance de certains plantes du jardin, l'avance de la végétation ne se compte désormais plus en jours mais en semaines, en fait elle est d'un mois pour quantité d'arbustes à fleurs et d'un mois et demi pour les rosiers.

Je jardine depuis de longues années et jamais jusqu'alors je n'avais vu mes rosiers commencer à fleurir à la mi-avril. En général, la floraison intervient à la fin mai pour les plus précoces comme Madame Alfred Carrière ou Bouquet d'Or. Cette année, ce sera plus tôt, beaucoup plus tôt. Hier, j'ai eu la surprise d'apercevoir deux fleurs épanouies sur le rosier Mutabilis.



Et puis de découvrir les premières roses sur le rosier grimpant Etoile de Hollande. C'est un vrai bonheur de retrouver déjà leur parfum capiteux.



Le rosier Golden Shower suit quasiment le même chemin, d'ici quelques jours les fleurs s'ouvriront.



Cette précocité stupéfiante se remarque aussi sur le phlomis couvert de boutons qui normalement ne s'ouvrent que fin mai ou début juin.



Un des weigelia du jardin est pratiquement fleuri, tout comme le kolkwitzia qui d'habitude égaie la haie fleurie à la mi-juin.


Toutes ces bonnes surprises rachètent un peu les déceptions que causent la grande sécheresse du moment, le potager végète et les vivaces sont à la peine mais des pluies salvatrices peuvent encore tout arranger, rien n'est perdu. L'espoir et l'optimisme sont des vertus cardinales en matière de jardinage.

© Ma Planète Jardin, 04/2011

samedi 16 avril 2011

Les fleurs jaunes sont à l'honneur


Avec les conditions climatiques atypiques qui règnent depuis plusieurs mois dans ma région (grande douceur, puis chaleur et absence de pluie), le printemps 2011 est bien différent des autres, la floraison de nombreux arbustes de printemps est précoce, pour certains l'avance est de quatre semaines. Les massifs ont perdu leur éclat, tulipes, narcisses et hellébores sont défleuris, les lunaires si belles hier encore faiblissent, heureusement le myosotis est là pour assurer le décor et combler le vide. En fait, les massifs ont l'aspect qu'il devraient avoir fin mai alors que je n'ai pas encore semé les annuelles qui prennent normalement le relais. Le jardinier devra trouver une parade et rattraper son retard.

Les vivaces à floraison estivale, elles, ne sont pas tellement en avance, leur croissance est freinée par le manque d'eau. Ici et là quelques taches fleuries attirent le regard et quelles que soient les espèces, c'est le jaune qui domine.

C'est vrai pour le euphorbes, plus florifères d'année en année et qui sont très à l'aise dans ma terre pauvre et sèche, surtout l'euphorbe petit cyprès (euphorbia cyparissias), un peu envahissante mais à la floraison généreuse et lumineuse. Un seul pied couvre plus d'un mètre carré. Je pense qu'elle finira par coloniser tout le massif, ce qui ne plaira pas aux pivoines toutes proches, en effet ces dernières n'aiment ni la concurrence ni les transplantations.



L'euphorbe polychrome (euphorbia polychroma) a une jolie forme arrondie, elle décline de belles nuances de jaune et de vert chartreuse que j'aime tant et elle reste bien sage.



Il faudra que je replante quelque pieds de l'imposante et superbe euphorbe characias que j'ai perdue il y a longtemps.
Curieusement, ces plantes de terrain sec fleurissent dans les temps.

Cette petite azalée caduque affiche elle aussi la couleur, toujours le jaune, je me demande comment elle arrive à survivre car elle fut plantée au mépris de tous les principes de culture qui s'appliquent aux plantes de terre de bruyère. Il est vrai que sa taille reste modeste par rapport à celle des autres azalées et rhododendrons du jardin qui ont été plantés dans les règles de l'art.



Le jeune cytise, qui a a eu de mal à s'installer, offre quant à lui des grappes de fleurs jaunes.



Sous peu, c'est le blanc qui dominera avec les viornes de Chine et la spirée de Van Houtte. Le jardin prendra alors un nouveau visage et c'est ce qui me plaît le plus.

© Ma Planète Jardin, 04/2011

mercredi 13 avril 2011

La clématite des montagnes, florifère et parfumée


Cette très belle clématite à la généreuse floraison printanière est une des seules à se plaire véritablement dans mon jardin, les clématites viticella mises à part, qui elles fleurissent en été. Après m'avoir beaucoup déçu, elle a retrouvé ma faveur et je reconnais qu'elle est indispensable dans un jardin des quatre saisons. Insensible à la chaleur de ces derniers jours et la sécheresse importante qui sévit depuis des mois dans ma région (ce qui en dit long sur sa robustesse), elle se montre sous son plus beau jour depuis un certain temps déjà. Sa floraison, très massive mais pleine de charme bat son plein en cette mi-avril. Elle dure en général trois semaines.


Clematis Montana, 04/2011

Ses fleurs simples sont rose pâle à coeur jaune et elles exhalent un délicieux parfum de vanille. Elle est installée dans le potager mais est visible d'assez loin et je ne me lasse pas de l'admirer depuis la fenêtre. Plantée à proximité du rosier Noisette Lamarque bientôt fleuri et assez exubérant lui aussi, elle ne s'en laisse pas compter et le mariage des deux semble heureux. J'aime également son feuillage et ses nuances de rouge.

Cette clématite a souche ligneuse a une nette préférence pour les sols profonds et riches, frais mais sans excès d'humidité. Dans mon jardin, la terre est pauvre et sèche mais bien drainée, ce qui semble lui convenir. Tous les ans, j'apporte du compost pour enrichir la terre en humus. Parfaitement rustique au moins jusqu'à -20° en raison de ses origines (Chine centrale et Himalaya), elle se plaît au soleil ou la mi-ombre.



Ses dimensions à l'age adulte sont imposantes, elle peut atteindre 10 mètres de haut sur 3 de large, il lui faut donc un support en conséquence, un treillage ou une clôture auxquels elle s'accrochera grâce à ses nombreuses vrilles, ou un arbre dans lequel elle adore grimper. A la plantation, la motte doit être inclinée et les premiers bourgeons enterrés.

En théorie, la taille a pour but de limiter son exceptionnelle vigueur et de supprimer le bois mort, c'est ce que j'ai fait pendant des années mais il y a trois ans, pour une raison qui m'échappe encore, elle a formé beaucoup de bois mort. Ce n'était plus qu'un entrelacs de branches et de brindilles impossibles à démêler. Elle ne portait plus que de rares bourgeons.J'ai donc opté pour une solution radicale, j'ai taillé tous les rameaux au niveau des branches ligneuses qui constituent sa charpente permanente. Aussitôt ou presque, des bourgeons sont apparus puis des branches mais j'ai été privé de floraison pendant deux ans. Je recommencerai dès que nécessaire. Je connais peu de plantes capables de se remettre aussi bien d'un tel traitement. Cette clématite est décidément pleine de ressources.



© Ma Planète Jardin

dimanche 10 avril 2011

Surprenant mois d'avril


Avec les températures extraordinairement élevées de ces derniers jours, où l'on se serait véritablement cru en été, toute la végétation a une grande avance, alors que le printemps a commencé il y a trois semaines. C'est frappant pour beaucoup d'arbustes à floraison printanière qui fleurissent trois semaines plus tôt que d'habitude. Ceux qui normalement s'épanouissent fin avril sont tous épanouis et ceux de la mi-mai ont déjà des fleurs. A ce rythme, le jardin risque d'être dépourvu de décor floral en juin, à moins que des conditions climatiques plus raisonnables finissent par prévaloir.

Au milieu de cette explosion végétale, seul le potager fait grise mine car l'eau manque. Cela étant, je ne me souviens pas avoir vu les pommes de terre et les petits pois aussi bien développés un 10 avril.

En parcourant le jardin, on a l'impression que le temps s'est accéléré ou que la nature n'avance pas à la même cadence que nous. Le chèvrefeuille de Tatarie, bien fleuri depuis quelques jours, fanera avant le début de sa période normale de floraison. Il n'a jamais autant fleuri que cette année, je l'avais pourtant rabattu au niveau du tronc il y a deux ans car il se dégarnissait beaucoup à la base. Je le referai dès que nécessaire. Ses fleurs sont de bonne tenue malgré la chaleur.



Je reste songeur en voyant la viorne de Chine Mariesii avec des fleurs déjà ouvertes, ce qui ne doit se produire qu'à la mi-mai. Heureusement, la terre, paillée à son pied, est encore fraîche ce qui lui permet de rester pimpante et de pousser un peu.



Le constat est le même avec les spirées de Van Houtte qui commencent à fleurir.



Une des trois azalées caduques du jardin est sur le point de s'épanouir, ses jeunes fleurs en forme de croissant sont belles et sa floraison prendra le relai de celle du camélia qui s'est achevée brutalement, ce qui m' a obligé à le nettoyer, ce que je ne fais jamais d'habitude.



Mais l'effet le plus spectaculaire de cette incroyable douceur est visible sur les rosiers, certains sont couverts de boutons déjà bien gros comme sur le rosier Francesca.



Sur certains comme Boule de neige, Héritage ou le grimpant Bouquet d'Or, les pétales sont visibles comme s'ils allaient s'ouvrir dans peu de temps.



Côté vivaces, seuls les pigamons se distinguent, d'abord par leur abondant feuillage et aussi par leur hampes florales apparues très précocement.


A n'en pas douter, ce mois d'avril n'est pas comme les autres et il réserve au jardinier étonné maintes belles surprises, ces moments sont précieux, sachons les apprécier.

© Ma Planète Jardin

jeudi 7 avril 2011

Des arbustes de printemps généreux


Le temps beau et chaud qui règne actuellement dans ma région comme un peu partout en France favorise la floraison de beaucoup d'arbustes printaniers de mon jardin. Quelques uns ont même plusieurs semaines d'avance. La spirée arguta, par exemple, qui devrait commencer à fleurir dans quelques jours est déjà fanée, la spirée de Van Houtte qui fleurit en principe en mai est couverte de boutons qui ne demandent qu'à s'ouvrir, tout comme les viornes de Chine qui ne semblent pas trop souffrir de la chaleur ni de la sécheresse.


Les arbustes à floraison printanière sont vraiment précieux en avril et en mai car ils assurent le décor et je me félicite d'en avoir planté autant à mes débuts de jardinier. Il n'y a guère de vivaces qui fleurissent, exception faite des euphorbes, superbes cette année, et bien sur des bruyères et des hellébores, à la floraison vraiment très longue. Les bisannuelles comme les lunaires et les myosotis égaient un peu les plates bandes mais elles ne créent pas l'effet de masse des arbustes qui en plus structurent l'espace du jardin.

La corète du Japon (kerria japonica), bien qu'âgée et laissée un peu à elle-même, offre une profusion de pompons jaunes, dommage qu'elle drageonne autant. Plantée au pied d'une haie de lauriers, cette dure à cuire s'en sort toujours très bien.




L'exochorda est fleuri lui aussi mais il n'apprécie pas trop la chaleur, les fleurs ne dureront pas très longtemps. Il va falloir que je songe à tailler les plus vieilles branches d'un tiers, elles sont mois florifères et surtout il finit par occuper un massif entier à lui seul.



Les "petits nouveaux" qui sont venus enrichir ma collection depuis deux ou trois ans m'ont donné satisfaction, leur floraison est des plus convenables pour des jeunes sujets.

Le cognassier du Japon tardif à fleurs orange saumoné, qui gardera des dimensions raisonnables.



Le pommier à fleurs simples rouge foncé qui dépasse les deux mètre cinquante au bout de trois ans et qui s'est enfin décidé à fleurir généreusement.



Deux lilas communs, Catherine Havemeyer et Charles Joly, s'épanouiront dans quelques jours (le lilas blanc du jardin est déjà en fleurs, c'est du jamais vu!).



Mon cerisier du Japon (prunus serrulata Kanzan), intallé dans la haie fleurie, a donné des fleurs bien doubles.



D'autres arbustes, plus anciens ceux-là, méritent aussi un peu d'attention.

Le mahonia à feuilles de houx avec ses panicules de fleurs dorées et son beau feuillage persistant. Il a cependant tendance à se ressemer un peu trop à mon goût.



Mais celui qui attire le plus mon attention sans que je sache vraiment pourquoi, c'est la Boule de neige (viburnum opulus) avec ses jeunes inflorescences vert chartreuse, une merveille!



Les arbustes de printemps sont intéressants à plus d'un titre. Ce que j'apprécie le plus, c'est la diversité de leurs formes et de leur couleurs et je n'aime rien tant que les associer.

© Ma Planète Jardin, 04/2011