En cette fin avril, les fleurs se font assez rares, tulipes et bisannuelles sont toutes défleuries depuis longtemps, la sécheresse a eu raison des fleurs d'azalée et de rhododendron. Bien sûr, les rosiers commencent à fleurir par vagues, quelques arbustes s'épanouissent précocement, comme le weigelia rose, la viorne obier ou le kolkwitzia, ils apportent une note de gaieté bienvenue. Ce ne sont pourtant pas eux les vedettes du jardin en ce moment, non, ce sont plutôt les deux spirées de Van Houtte (spirea x vanhouttei), l'une plantée en isolé et l'autre installée dans la haie fleurie qui se font remarquer.
Là encore, la floraison s'achèvera dans quelques jours, alors qu'elle était censée commencer à la mi-mai, les plantes réagissent comme elles peuvent aux caprices du temps. Peu importe, ce compte in fine c'est de profiter de cette avalanche de fleurs blanches dont on ne se lasse pas. Je m'étonne toujours que ces spirées puissent être aussi généreuses même quand les conditions sont aussi difficiles. J'aime beaucoup ces plantes qui reçoivent peu (de soins) et donnent d'immenses satisfactions.
Cette spirée doit être taillée légèrement, ce qui lui conserve sont port retombant si élégant et assure une floraison abondante. Mes spirées ont à peine dix ans et je ne les taille pas. Au fil du temps, il sera nécessaire de supprimer une branche âgée de temps en temps.
La Julienne des dames (hesperis matronalis) affiche elle aussi une belle présence, je constate avec plaisir sa résistance à la sécheresse, il est vrai que les touffes sont un peu moins belles que l'an passé et elles jaunissent à la base, toutefois les fleurs sont belles et elles tiennent bien. Curieusement, seule la variété blanche se plaît chez moi. Je la laisse se ressemer et peu à peu elle s'est installée dans tous les massifs de vivaces qui seraient vides sans elle, cela permet de la renouveler facilement car elle e du mal à dépasser les quatre ans. Les années humides, je retrouve de nombreux semis spontanés un peu partout dont je récupère les plus beaux. Ils reprennent facilement si le temps est frais et humide (je pratique cette transplantation toujours en fin d'hiver). Son parfum délicat est surtout sensible le soir.
C'est dans un massif exposé au nord qu'elles sont les plus belles.
Elles tiennent aussi compagnie au rosier rugueux Roseraie de l'Haÿ, leurs parfums se marient à merveille.
Elles s'associent également au rosier Yolande d'Aragon, qui commence à éclore. C'est une de mes associations préférées.
Elles colonisent, sans envahir, les espaces vides des massifs de vivaces.
Voilà vraiment deux végétaux précieux que je recommande, ils fleurissent le jardin et ne demandent que peu d'entretien.
© Ma Planète Jardin, 04/2011