Le printemps est très précoce cette année, dans mon jardin la plupart des narcisses sont défleuris et la floraison du forsythia commence à passer. La sécheresse persistante depuis le début de l'année et les températures élevées ont accéléré le phénomène mais des pluies abondantes et bienfaisantes se sont abattues hier sur ma région. Pour le jardinier qui les attendait, c'est l'occasion de diviser un grand nombre de vivaces. La terre étant fraîche, la reprise se fera rapidement. Les massifs printaniers qui perdaient un peu de leur éclat ont retrouvé un nouveau souffle.
Les tulipes sont en pleine floraison. J'ai un faible pour les tulipes Triomphe en mélange, surtout quand elles ne sont pas ouvertes, ce qui est le cas aujourd'hui à cause de la fraîcheur et du temps gris. Elles ont deux bonnes semaines d'avance, heureusement, je ne les plante jamais seules mais avec des bisannuelles (lunaires, myosotis, erysimums) ou des vivaces (juliennes des dames) qui prennent le relais. Chaque année, je les arrache après la floraison mais le temps me manque pour les mettre en nourrice afin qu'elle terminent leur cycle de végétation.
Je me contente de les laisser laisser sécher à l'abri du soleil et j'ôte le feuillage quand il est bien sec. Comme on le voit, elles refleurissent bien. Je dois certainement en oublier en terre car je ne me souviens pas en avoir planté autant en novembre dernier. Pour la première fois, j'ai planté uniquement celles que j'avais, un peu inquiet malgré tout quant au résultat final. Une expérience à reproduire sans hésiter.
Dans un massif, elles sont associées à des hellébores d'Orient qui ont vraiment apprécié la pluie et à des bruyères d'hiver encore bien fleuries. Curieusement, myosotis et lunaires n'y sont pas encore fleuris, alors que dans une autre plate-bande, exposée il est vrai au soleil, ils sont épanouis.
Le doronic, qui ne se plaît guère chez moi ou le coeur de Marie, qu'il faudra que je me décide à planter en plus grand nombre, ont éclos il y a peu.
Quelques iris précoces installés au pied du rosier Felicia qui a déjà quelques boutons se sont ouverts hier.
L'alchémille n'est certes pas prête à fleurir mais j'aime beaucoup son feuillage qui a la capacité de retenir les gouttes grâce à sa texture duveteuse.
En cette fin mars, tout pousse et le jardin change beaucoup. Il offre presque tous les jours un visage différent que je prends toujours le temps de contempler. C'est sans doute la raison pour laquelle j'aime autant printemps.
© Ma Planète Jardin, 03/2011