Lorsque l'hiver et le printemps sont très doux, ce qui est le cas cette année, le rosier Mutabilis de mon jardin se montre sous son meilleur jour. Certes, il n'est pas très imposant puisque toute ses branches ont gelé en février 2012 mais alors que tous les autres rosiers n'offrent que quelques fleurs, de nombreuses roses parsèment sa ramure gracile. Deux ans après ce funeste hiver, il mesure 1m de haut et de large.
On ignore les origines exactes et la date d'introduction de ce rosier à l'allure très naturelle dont le vrai nom est rosa chinensis mutabilis (ou Tipo ideale) mais il est probablement arrivé de Chine au siècle dernier. Sa floraison qui sort vraiment de l'ordinaire le rend particulièrement attrayant. Les boutons pointus éclosent en grandes fleurs simples un peu chiffonnées rappelant les églantines dans des nuances de jaune chamois puis elles deviennent rose carmin et enfin presque rouges avant de faner. Elles se renouvellent sans cesse jusqu'à l'automne.
La présence simultanée de fleurs à différents stades d'épanouissement donne l'impression que le rosier fleurit de différentes couleurs. Le contraste de couleurs est heureux et cette floraison bigarrée attire immanquablement le regard. Le feuillage lisse est léger, il prend des reflets acajou quand il est jeune puis ensuite une belle teinte vert bouteille.
Bien qu'il soit rustique jusqu'à -15° ou -17°, ce qui en fait un de plus résistants parmi les rosiers de Chine, il craint cependant les grands froids et il convient de le planter en situation abritée. Dans de bonnes conditions, il peut faire 2m de haut et de large et même se transformer en grimpant de 6 à 7m.
Ce rosier frugal demande peu d'entretien. On peut se contenter d'enlever les branches qui s'enchevêtrent au centre et celles qui ont tendance à pousser de manière désordonnée. Les nouveaux boutons naissant juste sous les fleurs fanées, il faut veiller à les supprimer sans tailler la tige.
Un arbuste à la floraison originale qui est idéal pour tous ceux qui n'ont pas le temps de bichonner leur rosiers.
© Ma Planète Jardin, 04/2014